Frankia

Frankia est un genre de bactéries actinomycètes filamenteuses et telluriques, capables de fixer l'azote atmosphérique.

Frankia
Nodule symbiotique sur racine d'aulne
Classification
Règne Bacteria
Embranchement Actinobacteria
Ordre Actinomycetales
Sous-ordre Frankineae
Famille Frankiaceae

Genre

Frankia
?Brunchorst , 1886

Symbioses

Les espèces de ce genre peuvent se développer en association symbiotique avec les racines de plantes non légumineuses appelées "plantes actinorhiziennes" (essentiellement des arbres ou arbustes adaptés aux stress édaphiques comme la salinité élevée, les métaux lourds ou les pH extrêmes[1]) telles que :

  • des Bétulacées : les aulnes,
  • des Coriariacées, Datiscacées, Rosacées
  • des Myricacées : le myrte des marais (Myrica gale),
  • des Éléagnacées : l'argousier, olivier de Bohème (Elaeagnus angustifolia).

D'autres espèces du même genre forment des nodosités sur les troncs en plus des racines des filaos (Casuarina equisetifolia, Casuarinacées).

L'importance de ces espèces tient surtout au fait qu’elles sont responsables d'une partie importante de la fixation biologique de l'azote et que ce sont des espèces capables de réhabiliter des sites dégradés ou de protéger les sols contre diverses formes d’érosion[2].

Les racines associées aux Frankia forment des nodosités spécifiques appelées "actinorhizes". Les plantes pouvant former ces nodosités pérennes en symbiose avec Frankia sont appelées plantes actinorhiziennes.

Génomique

Le génome de Frankia alni est entièrement séquencé[3]. Il est constitué de 7,5 Mb, et 6 786 gènes, dont 6 711 gènes codant des protéines.

Résistance aux milieux acides

Section d'un nodule racinaire d'aulne.

Une étude publiée en 1986[4] a isolé 20 souches de Frankia à partir de sept espèces de plantes actinorhiziennes d'espèces différentes. Les auteurs les ont disposées sur des milieux de culture maintenus à des pH constants (respectivement de 5; 4,8; 4,6 et 4,2), chaque culture étant renouvelée 2 à 3 fois consécutivement au même pH. Quatorze souches ont cessé de se développer à partir d'un pH 5. Trois ont résisté plusieurs semaines à pH 4,6 et toutes sont mortes à pH 4,2[4]. Les auteurs de l'étude notent que les trois variants acido-résistantes ont aussi supporté la présence d'Al3+ libre dans le milieu de culture et que l'augmentation de la teneur en H+ du milieu stimulait la sporogenèse [4]

Notes et références

  1. Dawson, 1990
  2. Moiroud, 1996
  3. (en) Normand P,, « Genome characteristics of facultatively symbiotic Frankia sp. strains reflect host range and host plant biogeography. », Genome Research, no 17, , p. 7-15
  4. Faure-Raynaud, M., Bonnefoy-Poirier, M. A., & Moiroud, A. (1986). Influence de pH acides sur la viabilité d'isolats de Frankia. Plant and soil, 96(3), 347-358. https://link.springer.com/article/10.1007/BF02375139

Voir aussi

Articles connexes

  • Bactérie filamenteuse
  • Symbiose
  • Interactions durables
  • Symbiose entre Frankia et l'argousier

Liens externes

Bibliographie

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