Zeca Afonso

José Manuel Cerqueira Afonso dos Santos, plus connu sous le nom de Zeca Afonso ( - ) est un compositeur de musique militante portugais. Il a écrit, entre autres, des chansons critiquant le régime salazariste qu'a connu le Portugal entre 1933 et 1974.

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Biographie

Jose Afonso est né le 2 août 1929 à Aveiro, ville dans la Région Centre du Portugal. Ses parents étaient José Nepomuceno Afonso dos Santos, exerçant la profession de magistrat, et Maria das Dores Dantas Cerqueira, étant institutrice.[1] Il vit une partie de son enfance en Angola et au Mozambique (où son père commence sa carrière de magistrat) sauf les premières quatre années, passées sur sa terre natale, avec sa famille maternelle. Il étudie au lycée et à l'université de Coimbra complétant ses études en Sciences historico-philosophiques. Il commence à chanter des sérénades et des déambulations plus ou moins bohèmes ou académiques vers sa sixième année de lycée (1949). À partir de là, il parcourt le pays, en chantant et en se mêlant surtout aux milieux populaires.

Il exerce l'enseignement, d'abord privé et ensuite public, en divers endroits : Mangualde (avant sa licence), Aljustrel, Lagos, Faro, Alcobaça et de nouveau Faro.

Du fado de Coimbra, il passe graduellement à ce qu'on nomme conventionnellement la ballade (Menino d'Oiro, 1962), et de là, à la chanson d'intervention politique (Menino do Bairro Negro, 1963), outrepassant cependant des frontières thématiques et musicales sans cesser d'être toujours un chanteur-compositeur politiquement impliqué avec les exploités et les opprimés.

De 1964 à 1967, il est professeur au Mozambique, à Maputo (ex Lourenço Marques) et à Beira. De retour au Portugal, il s'installe avec sa famille à Setúbal, où il enseigne jusqu'à ce qu'il soit expulsé de l'enseignement officiel pour motifs politiques en 1968. Il a recours alors aux leçons particulières et à la production musicale dont il finit par faire son « activité professionnelle ». Il fonde, avec d'autres artistes, le Cercle Culturel de Setúbal. 1969 : participation à la rencontre « La chanson de combat portugaise », à la Mutualité de Paris.

Dans les cinq ans précédant la chute du fascisme, il exerce, par la pédagogie du chant et de la parole, une action d'agitation et de conscientisation politiques dans des collectivités culturelles et récréatives, dans des associations académiques et dans des organisations populaires, et, à l'étranger, parmi les colonies d'émigrants. Il est arrêté et emprisonné quelque temps, dans la prison politique de Caxias, le , en conséquence d'une période de poursuites persécutrices et de détentions exercées par la PIDE.

Après l'évènement révolutionnaire du 25 avril 1974, il se dédie à l'appui des organisations populaires « de base » agissant auprès des associations d'habitants, de travailleurs, des coopératives de production agricole, etc. Au cours de plusieurs voyages en Europe, il cherche à obtenir des fonds destinés à des coopératives et autres collectivités.

1981 : spectacle au Théâtre de la Ville, Paris.

Visites, sur invitation officielle, en Angola et au Mozambique.

Derniers spectacles en 1983 : Colisées de Lisbonne et Porto.

Il enregistre, en tout, 14 Lps et plusieurs singles sans compter les recompositions et rééditions postérieures. En 1983 est éditée une compilation de textes et chansons de sa composition, une partie desquels mis en musique (édition de Assirio e Alvim).

Il meurt à Setúbal, le , à 57 ans, victime d'une sclérose latérale amyotrophique.

Chansons

Références

  1. (pt) « biografia | AJA » (consulté le )

Voir aussi

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