Yves Nidegger

Yves Nidegger, né le à Zurich (originaire de Genève, double national franco-suisse), est un avocat et un homme politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC). Il est député du canton de Genève au Conseil national depuis .

Yves Nidegger

Yves Nidegger (2015)
Fonctions
Conseiller national
En fonction depuis le
Législature 48e, 49e, 50e et 51e
Groupe politique UDC (V)
Commission CAJ, CPE et CJ
Prédécesseur Jacques Pagan
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Législature 56e, 57e
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Zurich (Suisse)
Nationalité Suisse
France
Parti politique Union démocratique du centre (UDC)
Diplômé de Université de Genève
Profession Avocat

Biographie

Yves Nidegger naît le à Zurich, d'un père fonctionnaire fédéral et d'une mère cadre bancaire d'origine parisienne[1]. Il est originaire de Genève[2], où sa famille déménage en 1959[3], et possède également la nationalité française[4].

Après sa scolarité à Genève, notamment à l'École supérieure de commerce, il fait des études en Lettres (histoire et anglais) et en droit à l'Université de Genève, puis travaille comme journaliste[1], notamment au début des années 1980 pour un magazine financé par la secte Moon[3], dont il est membre jusqu'en 1994[5] et porte-parole à Genève[6]. Il travaille ensuite brièvement comme juriste de l'Association des commis de Genève (aujourd'hui syndicat Unia)[3],[7], dirigé par le futur conseiller d'État Charles Beer. Il est président suppléant au Tribunal des prud'hommes de 1993 à 2005[8],[9]. Admis au Barreau de Genève en 1998, il rejoint une étude d'avocats de la place genevoise, puis fonde sa propre étude en 2001[3].

Il défraie la chronique au début des années 2000 en raison d'un procès, avec recours jusqu'au Tribunal fédéral, contre le syndicat Unia, qui l'a licencié de son poste de juriste en raison des liens qu'il avait précédemment entretenus avec la secte Moon. Il porte également plainte contre plusieurs journaux pour diffamation. La justice confirme le bien-fondé du licenciement, mais condamne le syndicat pour son caractère immédiat et pour la publicité donnée à l'affaire[7],[10].

En tant qu'avocat généraliste, Yves Nidegger s'est fait connaître en droit du travail[réf. nécessaire] et pour la défense des droits fondamentaux. En matière de liberté d'expression, il s'est signalé en intervenant devant la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme, dans l'affaire Perinçek c/ Suisse, où il représentait la Fédération des associations turques de Suisse romande[11]. En matière de liberté religieuse, il obtient en décembre 2020 l'annulation de la loi genevoise interdisant les cultes durant la crise de la maladie à coronavirus 2019 à la suite d'un recours de la Fraternité Saint-Pie-X et de l'UDC Éric Bertinat[12],[13].

Il est marié à une femme d'origine brésilienne[14],[15] et père de cinq enfants[3], nés en 1986, 1988, 1990, 1994 et 1996[1].

Parcours politique

Il adhère à l'UDC en 2003[3].

En 2005, il est élu député au Grand Conseil du canton de Genève[16], puis au Conseil national comme représentant du canton de Genève lors des élections fédérales du . Le , il est réélu député au Grand Conseil du canton de Genève, avec le meilleur score de son parti[17] mais démissionne pour privilégier sa carrière fédérale. Il est leader électoral de son parti aux élections communales du printemps 2011, ainsi qu'aux élections fédérales du [18]. Il est réélu en 2015 et 2019 au Conseil national pour un troisième et quatrième mandat.

Au parlement fédéral, Yves Nidegger siège à la Commission des affaires juridiques (CAJ), qu'il préside de 2011 à 2013, à la Commission de politique extérieure (CPE) et à la Commission judiciaire de l'Assemblée fédérale (CJ). Il est membre de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre[19].

En , il est candidat à l'élection complémentaire pour le Conseil d’État genevois[20] et finit 4e au second tour, Fabienne Fischer remportant l'élection.

Positionnement politique

Tenant de la ligne blochérienne sur le fond, il se distingue par son indépendance et un style lettré qui en fait un invité fréquent des débats radio et télévisés (Hebdo[réf. à confirmer]).

En , lors de la pandémie de Covid-19 en Suisse, il s'est opposé à la « dictature sanitaire »[21].

En 2021, il fait partie du comité référendaire opposé au mariage entre personnes de même sexe[22].

Notes et références

  1. « Yves Nidegger - avocat en droit suisse et international - ancien juge du travail », sur www.nideggerlaw.ch (consulté le )
  2. « Biographie de Yves Nidegger », sur le site web de l'Assemblée fédérale suisse.
  3. Éric Budry, « Yves Nidegger: «Genève ne peut pas se permettre cinq ans de socialisme» », Tribune de Genève, (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  4. « 19h30 - Candidats au Conseil fédéral: la bi-nationalité fait débat - Play RTS » (consulté le )
  5. Stéphane Bussard, « Yves Nidegger », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. Jacques Berset, « Genève : pas de participation de la secte Moon à la Conférence de la Ligue anticommuniste mondiale », sur Portail catholique suisse, (consulté le )
  7. Olivier Chavaz, « «Le Courrier» gagne une manche contre Yves Nidegger », Le Courrier, (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Place publique - Lettre mensuelle », (consulté le )
  9. « Liste des intervenants du 6ème Colloque international de la Fondation universitaire Kurt Bösch. », (consulté le )
  10. Olivier Chavaz, « Le responsable de Moon accusé de faux témoignage », LeCourrier, (lire en ligne, consulté le ).
  11. ats, « Les Suisses d'origine turque et l'UDC satisfaits », sur lematin.ch, (consulté le ).
  12. « La Fraternité Saint-Pie X obtient le rétablissement de la messe au pays de Calvin », sur FSSPX.Actualités / FSSPX.News, (consulté le )
  13. ATS, « Coronavirus – Recours contre l’interdiction des services religieux à Genève », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  14. « Infrarouge - Naturalisation: facilitée ou bradée? », sur rts.ch, (consulté le ), 59 min 10 s.
  15. « Osez Nidegger, votez UDC ! », Vivre Carouge, Journal d’information de la Ville de Carouge, , p. 14 (lire en ligne)
  16. Résultats sur le site du Grand Conseil
  17. Election du Grand Conseil du 11 octobre 2009, résultats pour l'UDC Genève « Copie archivée » (version du 1 février 2011 sur l'Internet Archive)
  18. http://www.ge.ch/elections/20111023/CN/candidat/5559/
  19. « Élections fédérales 2015 : 43 membres de l'ASIN à Berne », ASIN Bulletin, no 178, , p. 3.
  20. Sylvia Revello, « A Genève, la gauche unie a réussi son pari », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  21. http://www.lemanbleu.ch/fr/News/Yves-Nidegger-souhaite-reconstruire-Geneve-en-ruine.html
  22. « À notre propos », sur Non au mariage pour tous (consulté le )

Liens externes

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