Yumurtalık

Yumurtalık[1] (prononcé [jumuɾtɑ'ɫɯk]) est un district de la province d'Adana en Turquie.

Pour les articles homonymes, voir Ayas.

Histoire

Le port de Lajazzo représenté dans une illustration Du « Livre des Merveilles » (« Il Milione ») de Marco Polo.

L'identification avec le port appelé Ægée/Aeges (en grec : Aigai, Αιγαί[2] ; en latin : Ægæ, Ægeæ ou Ægææ[3]) n'est pas toujours totale mais il est situé dans l'immédiate région de Yumurtalik. Le port s'est appelé Ayas ou Aias dans les sources arméniennes (en arménien : Ayas, Այաս), et Ajuzzo, Lajazzo ou Laiazzo par les marchands italiens au Moyen Âge[4].

Yumurtalık aujourd'hui

À côté de l'agglomération principale autour du petit port, un autre hameau à km plus à l'ouest est appelé Yumurtalık İskelesi (embarcadère de Yumurtalik) à l'embouche d'une rivière appelée Büyükbağırsak Deresi[5].

Tortue caouanne.

Yumurtalık est une destination appréciée pour ses plages et son cadre pittoresque. De nombreux lotissements de vacances sont construits en bord de mer et sont fréquentés par les citadins d'Adana et des autres grandes villes de la région. La surfréquentation des plages nuit aux tortues caouannes (Caretta caretta) qui viennent y pondre. Le nom de Yumurtalik vient sans doute de cette nidification des tortues, le mot yumurtalik désignant un réceptacle à œufs, un coquetier et en biologie les ovaires.

À une vingtaine de kilomètres au nord-est se trouvent plusieurs appontements dont un minéralier destiné à alimenter en charbon une centrale thermique, et des terminaux pétroliers et gaziers, ouverts en 2006, points d'arrivée de l'oléoduc venant de la région de Bakou en Azerbaïdjan (TBC) et situés dans la petite partie côtière du district de Ceyhan. À cinq kilomètres encore plus à l'est on franchit la limite de la province d'Adana pour entrer dans le Hatay, on y trouve deux appontements pétroliers datant des années 1970 et amenant du pétrole venant du nord de l'Irak.

Notes et références

  1. Pour les différents noms de la ville voir par exemple Kenneth M. Setton et Harry W. Hazard, A History of the Crusades (six volumes), vol. IV: The Art and Architecture of the Crusader States, Univ of Wisconsin Press, , 448 p. (ISBN 978-0-299-06824-0, présentation en ligne, lire en ligne), « Gazetteer and note on maps », p. 359
  2. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne]
  3. Pline l'Ancien, Histoire naturelle (lire en ligne), « Livre V, xxii. »
  4. Dans certains ouvrages la ville appelée Layas par Marco Polo est identifiée à Payas (Yakacik) au nord d'Iskenderun dans le district de Dörtyol. Voir par exemple : Marco Polo, « Le devisement du monde (Livre I, chap. IV (note 1). », sur « Wikisource ». Cette identification pose problème car le site d'Issos est généralement situé dans la plaine côtière au nord de Payas et selon la Géographie de Strabon (fin du Ier siècle av. J.-C., début du Ier siècle) en venant de la plaine de Cilicie on rencontre d'abord Aegis :
    « Passé Mallus, on atteint la petite ville d'Aegées qui offre aux navires un premier mouillage ; on en trouve un autre un peu plus loin au pied des Pyles Amanides (Col de Bahçe), lesquelles forment l'extrémité du mont Amanus, cette branche du Taurus qui, du côté de l'orient, sert de limite à la Cilicie. (...) Après Aegis, c'est Issus qui s'offre à nous. Issus est une petite place pourvue d'un bon mouillage et qui précède immédiatement l'embouchure du Pinarus. Ici auprès fut livrée la bataille entre Darius et Alexandre, et c'est ce qui a fait donner le nom d'Issique au golfe formé par toute cette partie de la côte. »

     Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne].

    Le récit de voyage de Victor Langlois entre 1851 et 1853 ne laisse aucun doute sur l'identification de Laïas avec le site actuel de Yumurtalik. Voir Victor Langlois, Voyage dans la Cilicie et dans les montagnes du Taurus : exécuté pendant les années 1851-1853., B. Duprat, (présentation en ligne, lire en ligne), « Cilicie Orientale. », p. 425-431.
  5. Littéralement, « ruisseau du gros intestin »

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la Turquie
  • Portail de l’Arménie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.