Tricot urbain

Le yarn bombing ou tricot-graffiti ou encore tricot urbain ou tricotag (appelé aussi knit graffiti, knitted graffiti ou yarnstorm en anglais) est une forme d'art urbain ou de graffiti qui utilise le tricot, le crochet, ou d'autres techniques (enroulements, tissages, tapisserie, accrochages....) utilisant du fil[1].

« Yarn bombing » dans la ville de Madrid (2012)
Arbre à dentelles 4 - Yarn bombing à Evry - France - 2015
Bicyclette « Yarn bombing » à Lidköping, Suède (2013)
Angers - Lion « Yarn Bombing » (2012)

Principe

Le yarn bombing investit la rue en utilisant et en recouvrant le mobilier urbain d'ouvrages à base de fil : bancs, escaliers, ponts, mais aussi des éléments de paysage naturel comme les troncs d'arbre, ainsi que les sculptures dans les places ou les jardins.

L'un des objectifs est d'habiller les lieux publics en les rendant moins impersonnels, en les humanisant et en suscitant la réaction des passants.

Dans certains pays, notamment les États-Unis, le yarn bombing reste une pratique illégale lorsqu'il ne s'agit pas d'une commande des pouvoirs publics.

Histoire

Le mouvement est né en 2005 lors que Magda Sayeg a eu l'idée de recouvrir la poignée de la porte de sa boutique de laine à Houston, aux États-Unis.

La pratique s'est ensuite largement diffusée, notamment en Europe de l'Est et en Angleterre. C'est en effet à Londres qu'a eu lieu la première aventure de tricot collectif, appelée « Knit the City » (« tricote la ville »)[2].

En , le terme yarn bombing a fait son entrée dans l'English Oxford Dictionary[3] avec la définition suivante : « the action or practice of covering or decorating public objects or monuments with colourful knitted or crocheted items and motifs, as a form of street art. ; an instance of this. Also : street art consisting of objects civered or decorated this way. »

Quelques actions de yarn bombing en France :

  • la ville d'Angers a proposé à ses habitants de contribuer, en tricotant, à une action de yarn bombing dans la ville dans le cadre du festival d'art urbain Artaq en [4]. À cette occasion, Magda Sayeg a recouvert de tricot le pont Confluences[5].
  • À Mulhouse, Patricia Vest, présidente de l'association de commerçants du « Cœur de Mulhouse » et Anne-Marie Ambiehl, artiste plasticienne, ont lancé une opération de 3 mois mars, avril et invitant toute personne pratiquant (ou non) le tricot, le crochet, la couture etc. à venir contribuer individuellement ou collectivement à une œuvre artistique de grande ampleur consistant à habiller le Centre-ville de fil et de couleurs[6].
  • À Evry, la maison de quartier des Aunettes a organisé, de mai à , une action collective de « tricot-graffiti » en collaboration avec Christine Chazot (« sicilienne »[7] sur le site Ravelry.com), intervenante, les enfants de l'École Conté, les volontaires du quartier, des participants de l'ADAPT [8]. Cette action, d'ampleur internationale grâce aux dons de fils et d'ouvrages crochetés et tricotés venant de donateurs étrangers (Suisse, Belgique, Angleterre, États-Unis, Canada, Japon…) contactés sur Ravelry, a permis d'habiller, sur 3 thèmes (« rayures », « dentelles », « hippie ») plusieurs dizaines d'objets urbains (poteaux, barrières, grilles, arbres[9].

Praticiens

  • CFT (Collectif France Tricot)[10]
  • La Fourmi-e[11]
  • lady_knitty (Lille-France)[12]
  • le Gang de la Wool (collectif du sud de la France)[13]
  • Les Ville-Laines (collectif montréalais)[14]
  • Magda Sayeg[15]
  • Olek
  • Sicilienne[7]
  • Trick Co[16] (du collectif Domovoï, yarn bombers de Montpellier)
 English tone pole cozy par Christine Chazot, à Evry (France) - Yarn bombing 2015

Bibliographie

  • Mandy Moore et Leanne Pain, Yarn Bombing, the Art of Crochet and Knit Graffiti, Arsenal Pulp Press, 2009
  • CFT (Collectif France Tricot), collection Opus Délits #4, Critères éditions, 2011

Notes et références

Voir également

Lien interne

Liens externes

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