Yamata-no-Orochi

Yamata-no-Orochi (ヤマタノオロチ, 八岐の大蛇) est un monstre célèbre de la mythologie japonaise. Plus précisément, un dragon asiatique, qui, contrairement aux autres représentations des dragons chinois ou japonais dépeints comme bon, est dépeint comme mauvais et dangereux.

Illustration du combat entre Susanoo et Yamata-no-Orochi par Chikanobu Toyohara (année 1870).

Légende

C'était un dragon japonais à huit têtes et huit queues, avec des yeux rouges comme le sang, et dont le souffle était venimeux. D'après le Kojiki et le Nihon shoki, sur son corps, qui s'étendait sur huit vallées et huit montagnes, poussaient de la mousse, des cèdres et des cyprès et sur son ventre coulaient des rivières de sang entre ses chairs incandescentes. Il était originaire de la province de Koshi (actuelle région de Hokuriku) et vivait près de la rivière Hi à Izumo. Il se nourrissait d'une jeune fille une fois par an.

À l'issue d'une bataille sur le mont Sentsū, il fut tué par Susanoo qui avait mis à disposition du serpent huit bacs de saké raffiné par huit fois. Affaibli par cette boisson, il ne put résister aux attaques de Totsuka-no-tsurugi de Susanoo. Ce dernier trouva alors dans la queue du monstre qu'il n'avait pas réussi à trancher, l'épée Ama no murakumo no tsurugi (天叢雲剣, litt. « Épée qui assemble les nuages célestes »), qu'il offrit par la suite à sa sœur Amaterasu.

Une interprétation possible de la légende est que Yamata-no-Orochi symbolise en fait la vallée et ses crues ou peut être des brigands ou tribus rivales. On sait que les Japonais anciens démonisaient souvent leurs ennemis vaincus, tels que Tsuchigumo, Aterui (en) surnommé Akuro-ō, le roi de la Voie maléfique, ainsi que l'histoire des oni et de Momotarō (qui représenteraient en fait un roitelet antique et ses sujets soumis par Kibitsuhiko-no-mikoto). Ainsi, les jeunes filles dévorées par le serpent auraient pu être des sacrifices humains pour apaiser la cruauté d'un Ara-Mitama (en) (荒御霊), ou à l'inverse, des tribus pour acheter la paix auprès d'ennemis humains, Ame-no-Murakumo étant alors la métaphore d'une excellente épée, aux propriétés mystiques, fabriquée grâce au sable de fer de la rivière, domestiquée par les humains. La puissance de cette épée, tant mystique que martiale, étant telle qu'elle permit à Susanoo de « disperser les nuages rassemblés dans le ciel » lorsqu'il la dégaina, c'est-à-dire renverser toutes oppositions ou au contraire, unifier et consolider son propre royaume.[réf. nécessaire].

Dans la culture populaire

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En vue de sa nature et sa place dans la culture asiatique, le Yamato-no-Orochi est apparu à plusieurs reprises dans la culture populaire :

  • Dans le jeu Nioh, il est l'un des boss à affronter.
  • Les Orochi-bito sont un peuple de serpents humanoïdes dans le cycle Kamigawa de Magic: The Gathering, inspirés du dragon.
  • Dans le manga Shaman King, l'une des attaques du personnage Ryû prend la forme de cette créature.
  • Dans l'anime Kannazuki no miko, Orochi et ses huit suppôts sont les méchants de l'intrigue.
  • Dans le jeu Warriors Orochi, il est l'un des créateurs de ce monde fusionné.
  • Le jeu Ōkami reprend cette légende comme trame principale.
  • Dans le jeu Golden Sun : l'Âge perdu, les évènements de l'île Izumo sont inspirés du combat opposant Yamata-no-Orochi à Susanoo, le boss Serpent le représentant.
  • Dans le manga Naruto, Orochimaru prend la forme de ce monstre et est vaincu par la technique Susanō d'Itachi Uchiwa.
  • Dans le manga One Piece, l'une des sœurs d'Hancock, Sandersonia, utilise une technique appelée "Hebigamitsuki, Yamata-no-Orochi". De plus, le shogun du pays des Wa se nomme Orochi Kurozumi qui possède un fruit du démon s'inspirant de la créature légendaire.
  • Dans The King of Fighters, notamment le 97, les 8 surpuissants raniment un être du même nom : Orochi.
  • Le film d'animation Wanpaku ōji no orochi taiji est une adaptation pour enfant de la vie de Susanoo, qui y affronte également Yamata-no-Orochi.
  • Dans le manga Blue Seed, Yamata-no-Orochi attaque Kushinada dès le premier épisode, c'est aussi lui qui transmet ses magatama à Kusanagi.
  • Dans le jeu The Secret World, le Groupe Orochi est une multinationale japonaise composée de huit filiales, et fait office d'entité antagoniste dans l'intrigue globale.
  • Depuis la cinquième génération de Pokémon, la famille d'évolution de Solochi y fait référence.
  • Dans les épisodes 1 et 2 de Joueur du Grenier portant sur le jeu Takeshi no chōsenjō, les deux vidéastes font référence au Yamata-no-orochi. De plus, c'est même un personnage récurrent dans la mesure où on apprend que l'un des personnages récurrents, Granolax (une petite pieuvre extraterrestre d'apparence inoffensive mais dangereuse, chef des Shi-Nwa), est la réincarnation du dragon dans l'univers de la chaîne.
  • Dans la série animée Digimon Tamers, un Digimon nommé Orochimon est un des antagoniste mineur, il dispose de 8 têtes de serpent, crache du venin et demande une taxe sous forme de saké aux Gekomon habitant la région.
  • Dans la licence Yo-kai Watch, le yo-kai Venoct (Octorgone en français) et toutes ses dérivations sont inspirés de Yamata-no-orochi.
  • Dans le manga One Punch Man le boss de l'arc principal se nomme Orochi et ses cheveux attaquent tels 8 dragons plongeant sur leur cible.
  • Il semble que de manière générale, le Kaiju King Ghidorah soit en partie inspiré du Yamato-no-Orochi de par sa nature mauvaise et ses nombreuse têtes.
  • Il est un eidolon dans le MMORPG Aura Kingdom.
  • Dans le jeu Dragon Quest III, un des boss se nomme Orochi et est un dragon à 5 têtes.
  • Dans la série de jeux Megami Tensei et ses spin-offs Persona il est un des nombreux Shadow et Persona que l'on peut combattre ou invoquer respectivement.
  • Dans le film Godzilla 2 : Roi des monstres sorti en 2019, le nom de la créature est référencé sous le nom "Titanus Yamata no Orochi" sur une carte indiquant différents points d’apparitions de divers titans, Yamata-no-Orochi ayant été aperçu au Japon.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Sylvain Jolivalt, Esprits et créatures fabuleuses du Japon. Rencontre à l'heure du bœuf, Paris, Éditions You Feng, , 248 p. (ISBN 978-2-84279-329-6, présentation en ligne).

    Article connexe

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