Xonrupt-Longemer

Xonrupt-Longemer (prononcé [ʃɔ̃ʁy lɔ̃ʒ(ə)mɛʁ] ) est une commune française de moyenne montagne située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Elle fait partie de la Communauté de communes des Hautes Vosges et du Massif des Vosges.

Xonrupt-Longemer

Le centre de Xonrupt à la fin de l'hiver.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté de communes des Hautes Vosges
Maire
Mandat
Michel Bertrand
2020-2026
Code postal 88400
Code commune 88531
Démographie
Gentilé Xonrupéen(ne)s
Population
municipale
1 522 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 04′ 53″ nord, 6° 55′ 36″ est
Altitude Min. 642 m
Max. 1 306 m
Superficie 30,71 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Gérardmer
(banlieue)
Aire d'attraction Gérardmer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gérardmer
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Xonrupt-Longemer
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Xonrupt-Longemer
Géolocalisation sur la carte : France
Xonrupt-Longemer
Géolocalisation sur la carte : France
Xonrupt-Longemer
Liens
Site web http://www.xonrupt.fr/

    Ses habitants sont appelés les Xonrupéens.

    Géographie

    Localisation

    Carte de Xonrupt-Longemer.

    La commune occupe la haute vallée de la Vologne qui s'étend jusqu'au col de la Schlucht. La vallée encaissée, modelée par les glaciers du Quaternaire, accuse une altitude minimale de 642 m. Le lac de Longemer se situe en amont du centre, à l'altitude de 736 m, le lac de Retournemer à 776 m, et le point culminant, voisin du Hohneck, est le Haut de Falimont (1 306 m).

    C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Xonrupt-Longemer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gérardmer, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 9 489 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gérardmer dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (79,6 %), zones urbanisées (8,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), prairies (3,2 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Xonruz en 1593[12] ; Xonrux (1593) ; Xonrup (1670) ; Xonrupt (1777).

    Les toponymistes sont unanimes sur l'origine de l’élément -rupt, il s'explique par le mot ru « ruisseau », comme le montrent les formes anciennes. Il est aussi à l'origine des différents Rupt. La graphie ru-pt est une altération tardive [graphique] de -ru, modification graphique parfaitement attestée dans les formes anciennes[13],[14],[15]. Le phénomène de transfert d'un nom de ruisseau (un hydronyme) à un nom de lieu est un mode extrêmement productif dans la formation des toponymes anciens (l'inverse étant plus récent).

    Albert Dauzat a d'abord écrit « Au sujet des composés en -ru (-rupt, ruisseau), Xonrupt doit être le ruisseau de la hauteur, summum (cf. le signal du Xon, entre Metz et Nancy). »[16], avant de changer d'avis dans son ouvrage écrit en collaboration avec Charles Rostaing. En effet, ils considèrent désormais que le premier élément Xon- pourrait être le nom de personne germanique Sivo que l'on retrouve dans Xonville (Meurthe-et-Moselle, Sione villa en 849)[17], qui contient manifestement un nom de personne au cas régime.

    Ces formations toponymiques en -rupt sont calquées sur les formations germaniques en -bach (cf. aussi -bache, -bais).

    Histoire

    La gare du tramway électrique et l'hôtel.
    Le lac de Longemer.

    Le premier habitant célèbre des bords du lac, un authentique ermite du début du XIe siècle est un chevalier lorrain d'origine alsacienne nommé Bilon. Pour se repentir, il s'isole dans une chapelle qu'il construit lui-même au bord du lac : ce lieu autrefois sacré s'appelle maintenant la butte Bilon. Il passe le reste de sa vie à prier. Le personnage pieux est nourri par les habitants des hameaux et des censes isolées.

    Mais il est, pour les historiographes religieux, le premier habitant légendaire de la vallée des lacs. Il existe aussi une ferme près du lac en liaison avec l'ermitage, peut-être fondée après l'époque pionnière de Billon. L'autre fait marquant des chroniques légendaires est le passage emblématique avec sa cour de Charlemagne, grand amateur de chasse.

    Les habitants du hameau de Xonrupt et des proches écarts ou habitations parfois semi-permanentes des abords de Longemer appartiennent d'antique mémoire à une section du fundus ou grand domaine de Gérardmer, érigé en ban forestier à l'époque mérovingienne. Le ban devient canton et unique commune en 1790, le territoire de la section de Xonrupt fait partie de la commune de Gérardmer.

    La commune de Xonrupt a été créée par une loi du qui partage en deux la commune de Gérardmer. Elle comptait alors 809 habitants. Le nom du lac fut apposé plus tard dans un but de reconnaissance touristique, changement officialisé en 1938.

    L'église a été inaugurée en 1934.

    En 1944, la quasi-totalité du village a été brûlée par l'armée allemande, dont le but était de ralentir la progression des Alliés en laissant une population dans le désarroi.

    La commune a été décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945[18].

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 863 000 , soit 1 150  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 382 000 , soit 853  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 325 000 , soit 200  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 558 000 , soit 344  par habitant ;
    • endettement : 184 000 , soit 114  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 23,21 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,79 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 24,88 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 20,08 %.

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1919   Leduc    
    1922 juillet 1930 Louis Martin   Menuisier, décédé en cours de mandat
      1965 Paul Martin    
    1965 mars 1983 Maurice Fermbach    
    mars 1983 décembre 1988 Claude François   Retraité, démissionnaire
    décembre 1988 mars 1989 Claude Valroff    
    mars 1989 juin 1995 François Lalevée   Retraité
    juin 1995 mars 2001 Étienne Viry   Artisan carreleur
    mars 2001 mars 2009 Éric Mougel   Démissionnaire
    mars 2009 En cours
    (au 18 février 2015)
    Michel Bertrand   Préretraité, ancien agent de maîtrise

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1921. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2018, la commune comptait 1 522 habitants[Note 4], en diminution de 3,3 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    8098318448574658419301 0271 101
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 - -
    1 3331 4151 4891 5571 5581 5261 522--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    La Roche du Diable.

    Le patrimoine naturel, lacs et forêts, est le moteur principal de l'attraction touristique du lieu, mais se complète de créations humaines méritant une visite :

    Édifices religieux

    Chapelle Saint-Florent.
    • Chapelle de l'ermite Bilon, détruite au XIIe siècle ou au XIIIe siècle[27].
    • Chapelle Saint-Florent, reconstruite en 1727, et sa cloche de 1650[28].
    • Église Sainte-Bernadette et son orgue réalisé par Jacauot-Lavergne en 1943[29]. Cette église est rattachée à la paroisse Saint-Gérard-de-la-Vallée-des-Lacs.
    • Monument aux morts 1914-1918, monument aux morts 1939-1945, plaque commémorative du 5e R.I., vitraux dans l'église, stèle commémorative[30],[31].

    Manifestation sportive

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'argent, au pont de sable maçonné du champ mouvant de la pointe, brochant une rivière ondée d'azur aussi en pointe et accompagné en chef d'un cerf courant de gueules ; brochant sur le tout deux sapins de sinople issant des flancs dextre et sénestre.
    Commentaires : Ce blason retranscrit l’étymologie chon-rupt représentée par le pont surplombant la rivière. Les deux sapins et le cerf indiquent que les forêts sont abondantes et giboyeuses sur le territoire communal[32].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Gérardmer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gérardmer », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), article Xonville, p. 736b.
    13. Auguste Longnon, Les noms de lieu de la France: leur origine, leur signification
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cit.
    15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
    16. Le français moderne, vol. 10, France, J.L.L.d'Artrey, (présentation en ligne), p. 318
      « Au sujet des composés en -ru (rupt, ruisseau), Xonrupt doit être le ruisseau de la hauteur, summum (cf. le signal du Xon, entre Metz et Nancy). Et Xamontarupt, (Chamontarus, XIVe s.) ne représente-t-il pas dans son premier élément, un calmis-mons, formation si répandue? »
      .
    17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cit..
    18. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
    19. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. La légende du Pont des Fées qui enjambe la Vologne
    25. « Pont dit Pont des Fées (également sur commune de Gérardmer) », notice no PA00107324, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Depuis le domaine de Xonrupt une liaison vous dirige vers les domaines de Gérardmer et de la Bresse
    27. Pour Bilon
    28. Notice no PM88001883, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle Saint-Florent des Graviers
    29. Présentation de l'orgue de Xonrut-Longemer
    30. Monument aux morts
    31. Monuments commémoratifs
    32. Site officiel de l'U.C.G.L. : Blason de Xonrupt-Longemer]
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