Xi Jinping

Xi Jinping (chinois : 习近平 ; pinyin : Xí Jìnpíng [ɕǐ tɕînpʰǐŋ][alpha 1]) est un homme d'État chinois né le à Pékin. Il est l'actuel président de la république populaire de Chine.

Dans ce nom chinois, le nom de famille, Xi, précède le nom personnel.

Xi Jinping
习近平

Portrait de Xi Jinping (2019).
Fonctions
Président de la république populaire de Chine
En fonction depuis le
(8 ans, 6 mois et 1 jour)
Élection 14 mars 2013
Réélection 17 mars 2018
Vice-président Li Yuanchao
Wang Qishan
Premier ministre Wen Jiabao
Li Keqiang
Prédécesseur Hu Jintao
Secrétaire général du Parti communiste chinois
En fonction depuis le
(8 ans et 10 mois)
Élection 15 novembre 2012
Réélection 25 octobre 2017
Prédécesseur Hu Jintao
Vice-président de la république populaire de Chine

(4 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection
Président Hu Jintao
Prédécesseur Zeng Qinghong
Successeur Li Yuanchao
Vice-président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois

(2 ans et 28 jours)
Avec Guo Boxiong (en) et
Xu Caihou
Président Hu Jintao
Successeur Fan Changlong et
Xu Qiliang
Premier secrétaire du secrétariat central du Parti communiste chinois

(5 ans et 24 jours)
Prédécesseur Zeng Qinghong
Successeur Liu Yunshan
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pékin (Chine)
Nationalité chinoise
Parti politique Parti communiste chinois
Père Xi Zhongxun
Mère Qi Xin (en)
Conjoint Ke Lingling
Peng Liyuan
Diplômé de Université Tsinghua
Religion Aucune (athée)
Résidence Zhongnanhai (Pékin)


Secrétaires généraux du Parti communiste chinois
Présidents de la république populaire de Chine

Fils d'un compagnon de Mao Zedong, Xi Zhongxun, il adhère au Parti communiste chinois dans les années 1970 et y exerce ses premières fonctions dans les années 1980, connaissant des responsabilités de plus en plus importantes jusqu'à arriver aux portes du pouvoir. Du au , il est vice-président de la république populaire de Chine sous le second mandat de Hu Jintao, dont il apparaît comme le successeur désigné.

Il est secrétaire général du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale de la Chine depuis le ainsi que président de la république populaire de Chine depuis le . Il est réélu par les députés de l'Assemblée nationale populaire en 2018.

Sa présidence, structurée autour du concept de « rêve chinois », se distingue par une présence accrue de la Chine sur la scène internationale, une réhabilitation plus assumée qu'auparavant de la culture traditionnelle chinoise ainsi qu’un renforcement radical de l'emprise politique et idéologique du PCC sur la société. Il est également l'initiateur du projet commercial de nouvelle route de la soie.

En raison de son exaltation du sentiment national et de sa mainmise totale sur le Parti, Xi Jinping apparaît comme le dirigeant chinois le plus puissant et le plus autoritaire depuis Mao. Rompant avec l'effacement relatif de ses prédécesseurs, il fait modifier en 2018 la Constitution pour supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels, pouvant ainsi rester au pouvoir pour une durée indéterminée. Par ailleurs, la « pensée » de Xi Jinping est inscrite dans la doctrine du PCC et dans la Constitution, au même titre que celles de Mao Zedong et Deng Xiaoping.

En Asie-Pacifique et en Occident, il est dénoncé pour sa politique agressive vis-à-vis de l'extérieur, notamment sur Taïwan et la mer de Chine, et des minorités, notamment avec les Ouïghours au Xinjiang, des ONG parlant d’un « génocide ». Son arrivée au pouvoir marque également une montée en intensité dans la répression des opposants, avec la mort du dissident Liu Xiaobo en 2017 et la réaction brutale contre les manifestations hongkongaises de 2019-2020. Sa gestion jugée opaque lors de l'émergence de la pandémie de Covid-19, apparue en Chine, lui vaut également de nombreuses critiques.

Situation personnelle

Origines et enfance

Xi Jinping (à gauche), son frère Xi Yuanping et leur père Xi Zhongxun en 1958.

Xi Jinping naît le . Il est le fils de Xi Zhongxun, ancien vice-président de l'Assemblée populaire et vice-Premier ministre[1]. Xi Jinping a passé les premières années de sa vie à Zhongnanhai, la « nouvelle cité interdite » des hauts dirigeants du parti communiste[2]. Xi Jinping est le deuxième des quatre enfants de la seconde femme de Xi Zhongxun. Avec ses frères et sœurs, il est élevé dans un « milieu privilégié ». En effet, au sein de Zhongnanhai, la famille de Xi a sa propre cuisinière, des nourrices pour les enfants et une voiture avec chauffeur est à disposition[3].

En 1962, son père est écarté du pouvoir par Mao Zedong lors d'une « purge ». Il est accusé de complot, arrêté, humilié, exhibé en public et obligé de faire son autocritique. Xi Jinping alors âgé de 9 ans est harcelé par les gardes rouges qui lui imposent de citer Mao toutes ses journées, et de dénoncer son père[4],[5],[6].

Jeunesse et études

En 1969, lors de la révolution culturelle, il est envoyé avec le mouvement d'envoi des zhiqing à la campagne, dans le village de Liangjiahe, dans la province de Shaanxi en «rééducation politique»[4],[5]. Il y vit près de sept ans, de 15 à 22 ans, avec l’étiquette d’« ennemi du peuple »[4][5], et doit travailler durement dans les champs. Dans les même conditions que lui, sa sœur aînée se suicide[4],[5]. À cette époque, les enfants des hauts fonctionnaires intègrent en général l'armée, mais son père Xi Zhongxun étant exclu du PCC a perdu tout appui[7],[8]. Après quelques mois, il s'enfuit et regagne Pékin, où il est découvert et envoyé dans un camp de travail pour avoir déserté la campagne. Il regagne par la suite Liangjiahe, et cette fois s'investit dans les travaux agricoles[9].

Il adhère à la Ligue de la jeunesse communiste chinoise[10] en 1971. Après avoir essuyé neuf refus[11], il réussit en 1974 à adhérer au Parti communiste chinois, notamment aidé par le réseau de son père[4],[5]. Il étudie le génie chimique à l'université Tsinghua de 1975 à 1979, mais son champ d'études est dicté par le parti, et il ne fera jamais carrière dans ce domaine[9]. Son père est réhabilité en 1978 lors de la prise du pouvoir de Deng Xiaoping suite à la mort de Mao[4],[2].

Vie privée

Xi Jinping, en 2016.

Famille

Sa première épouse, Ke Lingling, était la fille de l'ambassadeur de Chine au Royaume-Uni. Le couple divorce au bout de trois ans[9]. En 1987, Xi Jinping épouse en secondes noces la chanteuse populaire Peng Liyuan[12]. Celle-ci est par ailleurs major général dans l'Armée populaire de libération, où elle s'est engagée à l'âge de 18 ans. Peng se produit aussi lors de manifestations officielles, comme en 1997 lors de la rétrocession de Hong Kong. Elle a également chanté en hommage aux soldats mobilisés lors du massacre de Tian'anmen[13]. La fille du couple, Xi Mingze, née le , étudiait en 2010 aux États-Unis, à l'université Harvard[6].

Fortune

En , le quotidien Bloomberg publie un article sur sa fortune et celle de sa famille[14], ce qui entraîne sa censure par les autorités chinoises. Les investissements à hauteur de 297 millions d’euros ne sont pas attribués directement à Xi Jinping, à son épouse Peng Liyuan ou à sa fille Xi Mingze. Selon Bloomberg, cette fortune est gérée par sa sœur aînée Qi Qiaoqiao, son beau-frère Deng Jiagui (en) et leur fille Zhang Yannan. Cette fortune se situe dans les domaines de la téléphonie mobile, des minerais, de l'immobilier ou encore des terrains[15],[16]. Xi Yuanping, oncle de Xi Jinping, est en 2012 président-directeur général de l’International Energy Conservation Environmental Protection Association, à Pékin[17]. Il est précisé que rien ne laisse penser que Xi Jinping ait commis des malversations[18],[19].

Avec les révélations d' sur la fortune du Premier ministre Wen Jiabao, selon l'AFP, de nombreux Chinois sont convaincus que la nomenklatura communiste « bénéficie d'une vie dorée et de nombreux privilèges, dans un climat d'impunité »[20]. En , le beau-frère de Xi Jinping est cité dans le dossier des Panama Papers[21].

Ascension politique

Premières responsabilités

Après l'université il devient à 29 ans, grâce aux relations de son père, le secrétaire particulier de Geng Biao, membre de la commission militaire et futur ministre de la Défense.

Sa première affectation en 1982 est comme premier secrétaire du xian de Zhengding, dans le Hebei, réputé pour l'élevage des porcs[8]. En 1985, le réformateur Hu Yaobang le désigne vice-maire de Xiamen, une ville de la province du Fujian, en remplacement de sa propre belle-fille, l'épouse de Hu Deping (en), à la suite des accusations de népotisme portées par les conservateurs.

Xi Jinping et George W. Bush en 2008.

Par la suite, il exercera des responsabilités dans les provinces côtières. Il devient gouverneur du Fujian en 1999, il cherchera à y attirer des capitaux de Taïwan. Au Zhejiang, secrétaire du parti de 2002 à 2007, il y promeut l'écologie et combat la corruption. Cette province, située dans l'Est de la Chine, est un laboratoire pour les élections rurales et accueille beaucoup d'entreprises privées[8].

Devenu membre du Comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois le , il est élu vice-président de la république populaire de Chine le .

En , il est nommé vice-président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois[22]. Cette nomination « implique qu'il deviendra sans aucun doute le secrétaire-général du PCC en , puis le président en  », selon Willy Lam, analyste politique de l'université chinoise de Hong Kong[23]. À cette occasion, Libération titre « Xi Jinping, le futur président chinois », expliquant que Xi est devenu « logiquement […] le successeur du président Hu Jintao en 2013 »[24].

Influence au sein du Parti communiste chinois

Dans les années 2000, Xi Jinping est l'une des figures de proue de la 5e génération de dirigeants du Parti communiste chinois qui accède au pouvoir[25].

Xi Jinping est considéré comme le chef de file de la faction des princes rouges constituée des descendants des anciens du régime. Cette faction s'opposerait à celle de la Ligue de la jeunesse communiste chinoise dont le chef de file est l'ancien président Hu Jintao[6]. Par ailleurs, les « princes rouges » sont proches de la faction de Shanghaï menée par l'ancien président Jiang Zemin[26]. Xi Jinping fut le patron du parti communiste à Shanghai[27].

Entre le et le , Xi Jinping est absent de la vie publique en Chine. Il ne se présente pas à plusieurs rencontres prévues avec des dirigeants étrangers et manque au moins un sommet du Parti communiste chinois[28]. Le dernier dirigeant étranger à le rencontrer est Angela Merkel lors de sa visite fin [29]. Personne ne justifie de l'absence du vice-président chinois et des pages de blogs qui s'interrogent sur sa disparition sont bloquées par la censure. Xi Jinping réapparaît le , lors d'une manifestation publique[30].

Secrétaire général du parti et président de la république

XVIIIe congrès du Parti communiste

Xi Jinping à Londres, en .

Le Parti communiste chinois a renouvelé sa direction, en place depuis dix ans, à l'occasion du XVIIIe congrès national du Parti communiste chinois, qui se tenait du 8 au . À la veille du congrès, le climat politique était tendu en Chine. Le Premier ministre Wen Jiabao, considéré comme un réformateur, a fait l'objet d'une enquête sur sa fortune, dont les sources « pourraient ainsi provenir des partisans de Bo Xilai » exclu du parti pour corruption[31],[32].

Les participants au congrès ont élu le nouveau Comité central du Parti communiste chinois composé de 205 dignitaires. Ces derniers ont désigné le Bureau politique du Parti communiste chinois composé de 25 membres, dont deux femmes. C’est parmi eux qu’a été choisi le Comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois, réduit de neuf à sept membres, tous des hommes. Le , Xi Jinping, nouveau secrétaire général du Parti communiste chinois, a présenté ces sept membres : Zhang Gaoli, Liu Yunshan, Zhang Dejiang, le futur président Xi Jinping, le futur Premier ministre Li Keqiang, Yu Zhengsheng et Wang Qishan.

Initialement considéré comme un possible réformateur, Xi Jinping s'est illustré depuis son arrivée au pouvoir par un renforcement de la censure, en particulier sur Internet. Plusieurs personnalités critiques à l'égard du régime ont été arrêtées, d'autres limogées de leur poste, comme le professeur d'économie à l'université de Pékin, Xia Yeliang[33],[34]. Pour l'analyste politique Zhang Lifan, le président a consacré le début de son mandat « à renforcer sa mainmise sur le pouvoir, au point de donner le sentiment que s'y maintenir est son unique objectif »[35]. Pour contenter la gauche du parti communiste, il entretient la nostalgie maoïste, notamment lors du 120e anniversaire de la naissance de Mao Zedong, en 2013, où deux milliards d'euros sont dépensés pour les célébrations (cérémonies, statues et infrastructures)[36].

Le troisième plénum XVIIIe congrès se déroule début et fixe pour les dix ans à venir une feuille de route politique. Alors que les marchés étaient jusque-là appelés à jouer un rôle « de base », celui-ci devra à l'avenir être « décisif ». Le président Xi Jinping et son Premier ministre Li Keqiang estiment par ailleurs que la Chine doit trouver de nouveaux relais de croissance alors que le pays est « très endetté, moins compétitif et en surcapacité industrielle » : cela devrait se traduire par l'ouverture à la concurrence de secteurs jusque-là contrôlés par des groupes publics, comme la finance, l'énergie, les télécommunications, les chemins de fer et les transports aériens. Les 376 délégués du Comité central réunis lors de ce congrès ont enfin plaidé pour renforcer l'indépendance de la justice et des procureurs[37].

Lutte contre la corruption

Lors de son allocution au cours du XVIIIe congrès du Parti communiste chinois en , Xi Jinping a indiqué que la nouvelle équipe faisait face à d'« énormes responsabilités », précisant que le Parti communiste chinois était confronté à de « graves défis, dont la corruption »[38],[39]. Le procès de l'ancien dignitaire Bo Xilai en est la première manifestation, Xi Jinping souhaitant que la population retrouve confiance dans le parti communiste, promettant en ce sens s'attaquer aussi bien aux « mouches » qu'aux « tigres »[35]. Deux ans après son arrivée, 72 000 cadres militaires et 16 généraux ont été au total démis de leurs fonctions et poursuivis pour corruption[40]. Divers observateurs considèrent que la campagne anticorruption permet à Xi Jinping d'éliminer certains opposants politiques, comme ce serait le cas pour Zhou Yongkang[41]. De son côté, l'ONG des droits de l'homme Human Rights Watch critique cette politique qui repose sur le shuanggui (双规, shuāngguī), un système de détention et de torture extrajudiciaire[42].

Toutefois, cette lutte contre la corruption se trouve face à ses limites au regard des montants financiers importants dissimulés dans les paradis fiscaux[43]. Comme le révèle les Offshore Leaks, Deng Jiagui (邓家贵, dèng jiāguì), beau-frère du président Xi Jinping puisque marié à sa sœur aînée, détient notamment 50 % d'une société domiciliée aux îles Vierges britanniques, paradis fiscal dépendant du Royaume-Uni[alpha 2], impliquant donc par là même sa sœur[44]. Il est président du conseil d'une société de Wuhan, et siège à quelques postes à Jingzhou, tous deux dans la province du Hubei.

Cette initiative a également lieu au sein de l'armée, afin de la rendre plus efficace et plus docile au pouvoir du président. Elle s'illustre notamment par la mise à l'écart des généraux Fang Fenghui et Zhang Yang (ce dernier s'étant finalement suicidé) et la promotion d'officiers expérimentés qui lui sont fidèles ou de jeunes généraux qui lui doivent leur nomination[45].

Droits de l'homme

Xi Jinping au Parlement brésilien, en 2014.

Selon l'ONG Chinese Human Rights Defenders, basée à Washington[46], l'année 2014 a vu l'arrestation de près de 1 000 « défenseurs des droits de l'homme ». Il s'agirait de la plus importante répression depuis les événements du [47]. En , le PEN club considère que la Chine est un des « plus importants geôliers d'écrivains et de journalistes au monde »[48]. En 2015, la condamnation à sept ans de prison de la journaliste Gao Yu est dénoncée par plusieurs militants des droits de l'homme, qui y voient une répression à l'égard de la liberté de la presse sans comparaison depuis une décennie[49].

La répression anti-chrétienne s'accentue après l'accession au pouvoir de Xi Jinping[50]. En 2018, quelque 10 000 églises protestantes sont fermées[51]. Le pasteur Wang Yi, arrêté en , est jugé à huis clos, sans avocat, et condamné le à neuf ans de prison pour « incitation à la subversion » et « opérations financières illégales »[52]. Le département d'État américain dénonce un procès organisé « à huis clos » et « sans la présence d'un avocat de la défense », et une condamnation « en lien avec sa défense pacifique de la liberté religieuse », et appelle à « sa libération immédiate et inconditionnelle »[53].

Mesures environnementales

En 2015, la Chine, où la pollution de l'air provoque plusieurs centaines de milliers de morts chaque année, décide d'engager une lutte contre la pollution. Les énergies vertes, telles que les éoliennes, les panneaux photovoltaïques et le nucléaire sont massivement développées. Le pays entreprend de planter la plus grande forêt artificielle au monde, appelée la grande muraille verte, pour 2050[54].

Les concentrations moyennes de particules fines dans les villes chinoises ont reculé de 12 % entre 2017 et 2018, mais celles-ci restent fortement touchées (Pékin est en 2019 la 122e ville la plus polluée dans le monde)[55]. Le pays annonce qu'à partir du , il n'accepterait plus aucun déchet plastique venant de l'étranger, refusant ainsi d'être la « poubelle du monde ». Les importations de plastique ont chuté de 600 000 tonnes par mois en 2016 à 30 000 tonnes par mois en 2018, selon un rapport de Greenpeace[56].

En 2017, le gouvernement chinois décide de consacrer 361 milliards de dollars dans les énergies renouvelables, en particulier solaire, pour réduire les pollutions générées par l'exploitation du charbon[57].

Politique internationale

À partir de 2013, la Chine propose l’approche de la « coopération gagnant-gagnant » pour gérer les relations internationales de manière à favoriser l’installation de la paix dans le monde et le développement en commun[58]. L’idée des relations internationales de nouveau type peut être considérée comme l’extension du « nouveau type de relations entre grandes puissances », que la Chine a proposé en 2010 pour gérer ses relations avec les États-Unis. Il s’agit d’une stratégie relationnelle qui bannit le conflit et l’antagonisme en privilégiant la coopération « gagnant-gagnant ». Elle propose une nouvelle réponse aux conflits survenus entre grands pays émergents et anciennes puissances alors que le paysage international d’après-guerre froide connaît de profonds changements[réf. nécessaire].

Xi Jinping avec Donald Trump et leurs épouses, en 2017.

En 2019, en raison de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, un ralentissement de la croissance chinoise est constaté[59]. Dans la même perspective, certains pays tentent de mener un contre-projet aux nouvelles routes de la soie, entre autres via l'Accord de partenariat transpacifique[60],[61]. Ce ralentissement économique et ces problèmes diplomatiques amènent certains observateurs à constater un affaiblissement de l'autorité du président chinois[62].

Son gouvernement installe la première base militaire chinoise à l'étranger, à Djibouti, en 2017[63].

Gestion du Xinjiang

Après une visite au Xinjiang en 2014, Xi Jinping décide d’engager une « lutte totale contre le terrorisme, l'infiltration et le séparatisme » en ne montrant « absolument aucune pitié ». Après la nomination de Chen Quanguo (ancien responsable du PCC pour la région autonome du Tibet) en 2016, les camps d'internement au Xinjiang sont rapidement mis en place et un million de musulmans ouïghours et kazakhs y seraient détenus selon des experts de l'Organisation des Nations unies et des militants des droits de l'homme[64],[65].

Réforme constitutionnelle

Le , par 2 958 voix pour, deux contre et trois abstentions, les députés de l'Assemblée nationale populaire ont plébiscité un changement de la Constitution, qui limitait les mandats présidentiels à deux fois cinq ans. L'amendement fait aussi entrer « la pensée Xi Jinping » dans la Constitution, ainsi que « le rôle dirigeant » du Parti communiste chinois dans son article premier. Ce nouvel amendement constitutionnel permet donc à Xi Jinping de briguer autant de mandats présidentiels qu'il le souhaite au-delà de l'année 2023, et ouvre la voie à la possibilité du maintien au pouvoir du président chinois à vie[66],[67].

Pandémie de Covid-19

À rebours de la propagande qui présente la gestion de la pandémie de Covid-19 en Chine comme exemplaire, Xi Jinping est l'objet de critiques sur la lenteur de sa réaction à la crise, la réécriture de l'histoire de ses débuts ou encore le manque de transparence sur le sujet. La censure et les arrestations qui visent les réactions critiques illustrent la volonté de Xi Jinping de consolider son pouvoir à l'heure où des dissensions se font jour au sein même du parti[68],[69]. Selon la tibétologue Katia Buffetrille, Xi Jinping continue, pendant cette période, ses politiques d’assimilation et de répression envers les peuples dits « minoritaires »[70].

Gestion de l'opposition hongkongaise

Le , la Chine adopte sa loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong. Le Parlement a adopté à l’unanimité ce texte qui fait craindre une répression de toute opposition politique dans l’ex-colonie britannique. Avec sa promulgation par Xi Jinping, la loi est incorporée dans la loi fondamentale, qui sert depuis 1997 de mini-Constitution à Hong-Kong. Ce texte, qui entend réprimer le « séparatisme », le « terrorisme », la « subversion » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères », vise à ramener la stabilité à Hong-Kong, à la suite de manifestations monstres contre le pouvoir central. Les opposants redoutent qu’elle ne serve à museler toute dissidence et à enterrer la semi-autonomie et les libertés dont jouissent les habitants. Les autorités chinoises affirment, quant à elles, qu’elle ne concernera qu’une minorité de personnes, en particulier celles qui militent pour l’indépendance du territoire.

Des milliers de manifestants défient l'interdiction de se rassembler pour le 23e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine. Ce rassemblement avait été interdit par les autorités, pour la première fois en 17 ans, et un important dispositif policier avait donc été déployé à travers les rues de la ville alors que les hongkongais prennent traditionnellement part à cette manifestation. En fin de journée, des tensions éclatent entre la police et les manifestants : 180 personnes ont été arrêtées, dont sept en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale[71].

Renforcement d'influence au sein du parti

En , Xi Jinping lance une vaste campagne de « rectification », similaire à celle lancée par Mao Zedong en 1942. Cette campagne a pour but de « racler le poison de l’os » et de « déraciner les membres néfastes du troupeau ». Pour Xi Jinping, « les équipes légales et politiques doivent être absolument loyales, pures et fiables ». Le lancement de cette purge à grande échelle vise à éradiquer définitivement l'ombre d'une contestation au sein du parti d'ici deux ans, le président s'étant fixé pour objectif d'être « l'égal dictatorial » de Mao Zedong avant le prochain congrès du parti communiste, qui se tiendra en 2022[72].

Visite surprise du Tibet

Xi Jinping s'est rendu en visite surprise dans la région autonome du Tibet (RAT), pour inaugurer la ligne ferroviaire Nyingtri-Lhassa près de la frontière avec l'Arunachal Pradesh. La dernière visite de Xi au Tibet remonte à 2011, alors qu'il était vice-président de la République populaire de Chine et sa première visite à 1998, en tant que secrétaire du Parti de la province du Fujian. Xi était accompagné du secrétaire du Parti de la RAT, Wu Yingjie, et du président du TAR, Che Dalha (en). Xi s'est rendu au palais du Potala à Lhassa et aurait déclaré aux Tibétains présents : « Tant que nous suivrons le Parti communiste, tant que nous adhérerons à la voie du socialisme aux caractéristiques chinoises, nous serons sûrement en mesure de réaliser le grand rajeunissement de la nation chinoise. . . Tous les groupes ethniques du Tibet marchaient vers une vie heureuse dans le futur. Nous sommes aussi confiants que vous. »[73]

Idéologie

Depuis , la doctrine de Xi Jinping figure dans la charte du parti, ce qui lui confère un statut équivalent à celui de Mao Zedong[74]. Officiellement qualifiée de « pensée de Xi Jinping du socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère »[75], elle consacre pour Xi Jinping une autorité sur le parti sans équivalent depuis l'ère de Mao. Sa pensée doit guider le parti, autour de plusieurs axes : l'affirmation du rôle de la Chine sur la scène internationale ; l'amélioration de la protection sociale et médicale des Chinois ; la prise en compte des problèmes environnementaux en vue d'une « coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature » ; la lutte contre la corruption ; et l'autorité absolue du parti sur les forces armées et sur la nation[76],[77]. Le , les députés adoptent une réforme abolissant la limite de deux mandats présidentiels, en vigueur depuis 1982. Cela permet donc à Xi Jinping d'envisager de rester président à vie[78], bien qu'il se déclare opposé à cette perspective[79].

Rôle du Parti communiste

Xi Jinping remet en place un contrôle idéologique dans les écoles, les universités et les médias chinois[80].

Xi Jinping aurait rédigé un texte, connu sous la dénomination « Document numéro 9 »[alpha 3], où il s'oppose à « la démocratie et aux droits de l’homme ». Les points de vue contraires au Parti communiste chinois ou à sa ligne politique sont interdits et ne peuvent pas être publiés. Xi Jinping détermine « sept périls » parmi lesquels la « démocratie constitutionnelle occidentale », les « valeurs universelles » des droits de l’homme, la « société civile », la « liberté de la presse » et le « libéralisme »[81],[82]. Ce « Document numéro 9 » permet à Xi Jinping de stopper, aussi bien au sein du parti communiste que dans la société chinoise, les velléités de promouvoir une libéralisation du système politique[83].

En 2014, un « examen idéologique » est instauré par le parti communiste afin de « contrôler » l'ensemble des journalistes[84]. Ces derniers doivent connaître des règles essentielles, par exemple « il est absolument interdit à des articles publiés de faire état de commentaires contredisant la ligne du Parti communiste chinois ». Ou encore « la relation entre le parti et les médias est celle du dirigeant et du dirigé »[85].

Le , le président Xi Jinping a fait une visite d'inspection au sein des rédactions de Xinhua, du Quotidien du Peuple et de la télévision CCTV. À l'issue de cette visite, Xi Jinping « a ordonné [...] aux médias gérés par le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois de suivre strictement la direction du parti »[86],[87].

En , dans la lignée du projet de Xi Jinping, le PCC lance le show télévisé Marx avait raison, afin de convaincre la jeunesse chinoise de la pertinence du socle idéologique du parti, officiellement basé sur la pensée de Karl Marx, et ce malgré l'économie de marché désormais installée dans le pays ainsi que la sinisation de cette doctrine entreprise par le régime. L'émission est raillée sur les réseaux sociaux chinois et les audiences ne sont finalement pas communiquées[88].

Des observateurs internationaux dénoncent également des camps de concentration regroupant des musulmans Ouïghours qu'ils estiment à un million[réf. nécessaire]. Selon ces observateurs, les personnes dans ces camps subiraient des tortures afin de renier leur foi.

« Rêve chinois »

Le rêve chinois ou rêve de la Chine, en pinyin : zhongguo meng[89], est un slogan politique utilisé par Xi Jinping. Il fait écho au rêve américain.

Pour le politologue Willy Lam[alpha 4], le rêve chinois est un appel au nationalisme et un rêve de prospérité pour la classe moyenne[90].

Techno-nationalisme

Même si le techno-nationalisme est une constante du gouvernement chinois[91], Xi Jinping attache une importance particulière aux progrès des sciences et technologies, moteur essentiel de la « grande renaissance du peuple chinois », lui-même conçu comme essentiellement innovant. Ainsi, chez Xi Jinping, la quête pour devenir une « puissance technologique mondiale » s’inscrit dans un récit national à dimension eschatologique et nationaliste. L'objectif poursuivi est de maximiser les intérêts nationaux, exprimés en termes de puissance dans le cadre d’une compétition stratégique à somme nulle entre nations au niveau mondial ; le développement de l'innovation indigène est le principal outil appelé à être mobilisé dans cette quête[92].

Réactions du dalaï-lama

En , alors que des Tibétains s'immolent par le feu, le dalaï-lama espère que Xi Jinping va examiner la question tibétaine « de manière plus ouverte, plus réaliste »[93]. En , il parle de Xi en termes élogieux affirmant qu'il se bat contre la corruption. Il remarque son courage dans l'arrestation de hauts fonctionnaires, même s'il s'est fait des ennemis parmi les anciens cadres du parti. Il note qu'il pense en termes de valeurs, à une société plus juste et plus harmonieuse. Il affirme que, lors de sa visite à Paris en , Xi a souligné l'importance du bouddhisme dans la culture chinoise, et remarque que sa mère pratique le bouddhisme tibétain[94]. En , le dalaï-lama estime que Xi pourrait relancer le dialogue sur une plus grande autonomie du Tibet, mais qu'il rencontre l'opposition de radicaux du parti communiste[95],[96].

Selon la journaliste Sonia Singh, en 2014, Xi Jinping a accepté de rencontrer à New Delhi le dalaï-lama à sa demande, mais l'Inde s'est opposé à cette rencontre[97].

Caricatures

En 2013, la photographie d’une rencontre entre Xi Jinping et Barack Obama est comparée à une image de Winnie l'ourson accompagné de Tigrou. Puis en 2014, Xi Jinping apparaît de nouveau en Winnie mais accompagné de Bourriquet, censé représenter le Premier ministre japonais Shinzo Abe[98]. Enfin en 2018, c'est au tour de Carrie Lam, prise en photo aux côtés de Xi Jinping lors de l'inauguration du Pont Hong Kong-Zhuhai-Macao le , d'être comparé à Porcinet, tenant la main à Winnie[99]. Certains des dessins animés du caricaturiste Badiucao dépeignent le président Xi Jinping sous les traits de Winnie l'ourson[100]. Les illustrations ou les termes Winnie l'ourson, en Chine, sont interdits sur les réseaux sociaux (Weibo, Whatsapp, WeChat…) et lors d'une recherche apparaît le résultat « contenu illégal »[101].

Ouvrages

  • Xi Jinping : La Gouvernance de la Chine de Xi Jinping présentant ses discours et ses instructions de la période du au [102].
  • Remarques du président chinois Xi Jinping au sujet de la promotion globale de l'État de droit, maison d'édition de la documentation du Comité central du PCC, [103].
  • Remarques de Xi Jinping sur l'enseignement des militaires, maison d'édition de l'Armée populaire de libération, distribution aux unités militaires[104].
  • Sortir de la pauvreté, premier ouvrage personnel du président Xi Jinping.

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en mandarin standard retranscrite selon la norme API.
  2. La sœur du président est mariée à Deng Jiagui, un promoteur immobilier multi-millionnaire, qui détiendrait 50 % d'une société extraterritoriale aux îles Vierges britanniques.
  3. Ce « document numéro 9 » aurait été diffusé sur internet en par la journaliste Gao Yu, arrétée en pour « divulgation de secrets d'État ».
  4. Professeur associé à l’Université chinoise de Hong Kong. Également professeur associé à l’Université internationale d’Akita au Japon.

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