Classification de bières par le symbole "X" plus ou moins répété

Un "X" et une série de plusieurs "X" juxtaposés sans espace libre important ni signe de ponctuation entre eux, plutôt ici en tant que chiffre romain "dix" et ses multiples ès nombres "vingt" (XX), "trente" (XXX) voire de manière plus archaïque au-delà et / ou simple(s) croix (de saint André), plutôt que les lettres "x" minuscule et "X" majuscule de nos alphabets latins voire un signe runique ou autre qui y ressemblerait, ou que justement le signe mathématique de la multiplication, peuvent servir à indiquer la force d'une bière en alcool, sinon ses capacité, volume et masse en général avec et par son contenant et sinon son échelle de prix, dans une tradition anglo-saxonne et donc germanique lato sensu voire celtique.

Leur origine comme tels remonte certainement au moins au Moyen-Âge dans les brasseries rattachées aux monastères qui marquaient ainsi les bières simples / X, doubles / XX, triples / XXX etc. sur leurs récipients (fûts / tonneaux et/ou bouteilles)[1]

Cet usage adjectival d'apposition voire d'épithète, adverbial et même comme possible substantif est renforcé au Royaume-Uni avec l'avènement de taxations au shilling sur la bière britannique comme indiqué dans le traité The Art of Brewing publié à Londres en 1829[2]. Il y est fait mention d'un « X » signifiant 10 shillings, « XX » 20 shillings et « XXX » 30 shillings, etc. Ces notations deviennent alors un système standard pour évaluer la force d'une bière et on trouve ainsi cette échelle de classement/taxation[3] :

  • X, XX & XXX = mild ale ;
  • XXXX = mild / old ;
  • XXXXX = strong ale / Burton ;
  • XXXXXX = extra strong ale.


Aujourd'hui, cette pratique, renforcée par les tendances publicitaires anglo-saxonnes à abréger le préfixe superlatif "extra" et l'adjectif qualificatif "extreme" en "eXtra" et "eXtreme" et surtout en la lettre X pour "X(tra)" voire "X(treme)" par dérivations de leurs phonétiques, comme par exemple pour certains vieux whisk(e)ys, cognacs ou autres alcools forts ("XO" pour "eXtra Old" / "extrêmement vieilli" -en fûts-, etc.), se retrouve dans les noms mêmes de marques ou de certaines de leurs variantes par produits spécifiques commercialisé(e)s dans des pays à dominante anglophone,

  • au Royaume-Uni avec par exemple les bières de marques suivantes :
    • Batemans Brewery's XXXB ale ;
    • Mackeson triple XXX stout ;
    • Three Tuns Brewery XXX pale ale ;
    • Wadworth Brewery's 6X strong ale.
  • En Australie avec pour autres exemples :
    Deux canettes de (Castlemaine) XXXX australienne
    • Boag's Brewery's XXX ale ;
    • Lion Nathan West End XXX Bitter Beer ;
    • (Castlemaine Perkins) XXXX bitter (photographie ci-contre) ou XXXX export lager, où la suite des chiffres répétés est abrégée en Four X plus ou moins prononcés Four ex à la manière anglophone de la lettre "x" en majuscule(s) plutôt que four ten / quatre dix / 10 / X pourtant plus proches d'une réalité initiale.
  • Aux États-Unis d'Amérique, e.g. :
    • Ballantine Brewery XXX ale ;
    • Chelsea Brewing Company Blackhole XXX stout.
  • Et même parfois dans des États non anglo-saxons comme le Mexique avec XX (prononcés Dos equis comme la lettre x en espagnol), une bière produite par le groupe FEMSA et une usine CC Moctezuma de Monterrey qui appartient aujourd'hui au groupe international "Heineken", dont le nom aurait fait davantage référence originellement au nombre "XX" du XXè siècle lors de sa (re)création (Dos Equis / XX, la bière / cerveza du XXè siècle) et très diffusée et promue aux États-Unis avec la prononciation espagnole Dos equis de la lettre x au lieu des nombres vingt / veinte / twenty / 20, soit two / dos / do(u)ble diez / ten / dix / 10 (X).

Références

  • Portail de la bière
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