Wolf 1061 c

Wolf 1061 c[6], ou WL 1061 c, est une planète extrasolaire (exoplanète) en orbite dans la zone habitable circumstellaire de Wolf 1061, une étoile naine rouge située dans la constellation zodiacale de l'Ophiuchus, à une distance d'environ 13,8 années-lumière de la Terre. Elle est la seconde planète à partir de son étoile, dans un système planétaire qui en comporte trois. Wolf 1061 c est classifiée en tant que Super-Terre, car son rayon estimé dépasse 1,5 R (rayon terrestre).

Wolf 1061 c

Orbites des planètes du système Wolf 1061, et zone habitable (en vert). L'orbite de Wolf 1061 est la deuxième en partant du centre.
Étoile
Nom Wolf 1061
Époque J2000.0 − équinoxe 2000
Constellation Ophiuchus[1]
Ascension droite 16h 30m 18,058s[2]
Déclinaison −12° 39 45,32[2]
Distance 4,29 ± 0,03 pc[3], soit 13,8al
Type spectral M3V[2],[4],[5]
Magnitude apparente 10.1

Localisation dans la constellation : Ophiuchus

Planète
Type super-Terre
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe (a) 0,08427 (± 0,00004)  ua  [6]
Excentricité (e) 0,19 (±0,13)  [6]
Période (P) 17,867 (±0,011)  jours  [6]
Caractéristiques physiques
Masse (m) ≥4,3 M
Rayon (R) ≥1,64  Rayon de la Terre
Découverte
Découvreurs Duncan J. Wright et al., Université de Nouvelle-Galles du Sud, Australie
Méthode vitesses radiales[6]
Date 17 décembre 2015
Lieu Observatoire européen austral
Statut publiée
Informations supplémentaires
Autre(s) nom(s) WL 1061 c

Caractéristiques

Ses découvreurs pensent que Wolf 1061 est une planète tellurique qu'ils estiment être une Super-Terre du fait que sa masse est d'environ 4,3 fois celle de la Terre. Elle a une période orbitale de 17,9 jours et une gravité de surface estimée à 1,6 fois celle de la Terre[7].

Le système Wolf 1061 est relativement proche de la Terre, à seulement 13,8 années-lumière. Cela fait de Wolf 1061 c la planète potentiellement habitable la plus proche connue du système solaire au moment de sa découverte, provoquant l'intérêt des astronomes[8],[9]. Elle a depuis été détrônée, en matière de distance à notre propre système planétaire, par Proxima Centauri b qui se situe également dans la zone d'habitabilité de son étoile (à 4,22 années-lumière).

La découverte a été annoncée le , à la suite d'une étude se basant sur 10 années d'archives du spectre de l'étoile Wolf 1061. Ce suivi du spectre a été obtenu à l'aide du spectrographe HARPS alimenté par le télescope de 3,6 mètres de l'ESO, à l'observatoire de La Silla au Chili[7],[9].

Wolf 1061 c, orbitant dans un système à trois exoplanètes (vue d'artiste)[9].

Habitabilité potentielle

La distance orbitale de la planète, estimée à 0,084 ua (en supposant une faible excentricité orbitale), la place dans la bordure interne de la zone habitable de son étoile. Cette zone habitable s'étend approximativement, pour Wolf 1061, de 0,073 à 0,190 ua. À titre de comparaison, la zone habitable du Soleil se situe environ entre 0,5 et 3 ua, du fait de son émission d'énergie sensiblement plus élevée[10].

En raison de sa grande proximité à son étoile, Wolf 1061 c'est probablement en rotation synchrone par rapport à celle-ci. Il en résulte qu'un hémisphère fait face en permanence à Wolf 1061, tandis que l'autre est toujours plongé dans la nuit. Bien que ce scénario puisse entraîner des différences de température extrêmes sur la planète, le terminateur (ligne séparant l'hémisphère éclairé de l'hémisphère nocturne) pourrait potentiellement être habitable, car sa température permettrait à l'eau liquide d'exister[11].

Par ailleurs, une plus grande portion de la planète pourrait également se révéler habitable, si son atmosphère est suffisamment épaisse pour faciliter un transfert de chaleur depuis l'hémisphère faisant face à l'étoile[8].

Un autre argument en faveur de l'habitabilité potentielle de Wolf 1061 c est donné par l'astronome qui a dirigé l'équipe à l'origine de sa découverte, Duncan J. Wright :

« Cette découverte est particulièrement excitante parce que l'étoile est extrêmement calme. La plupart des naines rouges sont très actives, sujettes aux sursauts de rayons X et aux super éruptions, ce qui implique la destruction de toute vie, du fait que la zone habitable est si proche de ces étoiles »[9].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) Résultats pour « Wolf 1061 » sur l'application Compute constellation name from position de VizieR
  2. (en) BD-12 4523 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) C. Koen et al., « UBV(RI)CJHK observations of Hipparcos-selected nearby stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 403, no 4, , p. 1949-1968 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16182.x, Bibcode 2010MNRAS.403.1949K, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. (en) Todd J. Henry et al., « The solar neighborhood. VI.– New southern nearby stars identified by optical spectroscopy », The Astronomical Journal, vol. 123, no 4, , p. 2002-2009 (DOI 10.1086/339315, Bibcode 2002AJ....123.2002H, arXiv astro-ph/0112496, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. (en) Bárbara Rojas-Ayala et al., « Metallicity and temperature indicators in M dwarf K-band spectra: Testing new and updated calibrations with observations of 133 solar neighborhood M bwarfs », The Astrophysical Journal, vol. 748, no 2, , article id. 93, 32 p. (DOI 10.1088/0004-637X/748/2/93, Bibcode 2012ApJ...748...93R, arXiv 1112.4567, résumé).
  6. (en) Wolf 1061 c sur L'Encyclopédie des planètes extrasolaires de l'Observatoire de Paris. (consulté le 4 janvier 2015).
  7. (en) Duncan J. Wright et al., « Three planets orbiting Wolf 1061 » Trois planètes en orbite autour de Wolf 1061 »], arXiv, (Bibcode 2015arXiv151205154W, arXiv 1512.05154, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le )
    Les coauteurs de l'article sont, outre Duncan J. Wright : Robert A. Wittenmyer, Chris G. Tinney (en), J. S. Bentley et Jinglin Zhao (Université de Nouvelle-Galles du Sud).
  8. (en) Marcus Strom, « Wolf 1061c: closest planet found orbiting in a star's habitable zone 14 light years from Earth », sur Smh.com.au, (consulté le )
  9. (en) « Astronomers discover closest potentially habitable planet: Wolf 1061c », sur ScienceAlert.com, (consulté le )
  10. (en) « Stellar habitable zone calculator », Université de Washington (consulté le )
  11. (en) Sarah Griffiths, « Super-Earth Wolf 1061c is the closest 'habitable' planet outside our solar system », Daily Mail (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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