William Henssler

William Henssler, né le à Bâle, et mort le à Genève, est un architecte suisse, frère de Paul-Eugène Henssler.

Biographie

William est fils de Jacob Frédéric Henssler (1834-1882), maître brasseur né dans le Wurtemberg d’une famille de maîtres charpentiers actifs dès le XVIe siècle, et de Pauline Knauss (1844-1905), née à Couvet, descendante d’une lignée de chirurgiens et pasteurs en Hesse. Comme son frère Paul-Eugène, William Henssler reçoit une formation d’architecte à l’École des Beaux-Arts de Genève. Les deux frères ne collaborent pas cependant. Parallèlement à sa carrière de bâtisseur, William Henssler, passionné et théâtre, s’investit activement dans la vie culturelle de Genève, notamment en présidant la « Société des amis de l’instruction » ainsi que l’association romande des sociétés de théâtre amateur. En politique, membre du parti radical, il est député au Grand Conseil genevois de 1930 à 1951.

Sa carrière d’architecte se déroule surtout entre les années 1908-1930. Membre fondateur de l’« Association syndicale des architectes », il ne s’est toutefois jamais engagé au sein de la section genevoise de la Société suisse des ingénieurs et des architectes. William Henssler a bâti des immeubles d’habitation, ainsi que quelques édifices industriels. Ses premières réalisations sont marquées par le « Style suisse », tout particulièrement dans la formulation des toitures, avec des éléments néoclassiques sur les façades (rue de la Servette 40). A partir de 1910, son décor de façades s’alourdit de formes rectangulaires influencées par la Sécession viennoise, ainsi que par les formes empruntées à la fortification médiévale (rue de Saint-Jean, rue Edouard-Racine) [1]. Il agrémente parfois se compositions de loggias et de motifs stylisée empruntés au style Louis XVI[2].

Œuvres à Genève

  • Immeuble rue de la Servette 40 (1906).
  • Immeuble rue de l’École de Médecine 2 (1908-1909).
  • Immeuble rue Bergalonne (1908-1909).
  • Immeuble avenue du Mail (1908-1909).
  • Immeuble rue des Eaux-Vives 114 (1909).
  • Immeuble rue de la Servette (1911).
  • Immeuble rue Charles-Giron 1 (1911-1912).
  • Immeubles sur le rond-point Jean-Jacques, avenue du Devin-du-Village 2-4 et rue du Contrat-Social 1-3 (1912-1913) [3].
  • Immeubles rue de Saint-Jean 56-58 (1912-1913).
  • Immeubles rue Edouard-Racine 6-10 (1914-1915)[2].
  • Fabrique de spiraux rue Saint-Jean 19 (1910-1911)[4].
  • Édifice industriel rue des Vieux-Grenadiers 7 (1920)[2].

Bibliographie

  • (de) INSA Inventaire suisse d’architecture : Delémont, Frauenfeld, Fribourg, Genève, Glarus, vol. 4, Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse, coll. « INSA », , 491 p. (ISBN 3-280-01398-4), p. 270/1, 327/3, 335/3, 338/3, 353/3, 354/2, 357/3, 359/3, 376/1, 380/3, 384/2, 391/3.
  • Armand Brulhart et Erica Deuber-Pauli, Arts et monuments. Ville et canton de Genève, Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse, coll. « Guides des monuments d’art et d’histoire », , 439 p. (ISBN 3-7165-0916-7), p. 227, 233, 234.
  • (de) Isabelle Rucki et Dorothee Huber (dir.) (trad. de l'italien), Architektenlexikon der Schweiz : 19./20. Jahrhundert, Basel/Boston/Berlin, Birkhäuser Verlag, , 614 p. (ISBN 3-7643-5261-2).

Références

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