William Hales Hingston

William Hales Hingston, né le 29 juin 1829 à Hinchinbrooke et mort le 19 février 1907 à Montréal, est un médecin, politicien, banquier et sénateur canadien. Il fut maire de Montréal, de 1875 à 1877.

Fonctions
William Hales Hingston
William Hales Hingston en 1867
Maire de Montréal
1875 – 1877
Prédécesseur	Aldis Bernard
Successeur	Jean-Louis Beaudry
Sénateur de Rougemont
2 janvier 1896 – 19 février 1907
Prédécesseur	William Henry Chaffers
Successeur	Georges-Casimir Dessaulles
Biographie
Date de naissance	29 juin 1829
Lieu de naissance	Hinchinbrooke
Date de décès	19 février 1907
Lieu de décès	Montréal
Parti politique	Parti conservateur du Canada
Diplômé de	Université McGill

Biographie

William Hales Hingston est né à Hinchinbrooke le 29 juin 1829, au Québec[1]. Le 10 septembre 1875, Il épouse Margaret Josephine Macdonald, la fille de Donald Alexandre Macdonald, en 1875[1]. Leur fils aîné, William F. Hingston (1877-1964), fut recteur du collège Loyola de 1918 à 1925.

Formation

Hingston a fait des études chez les Sulpiciens à Montréal, puis à l'Université McGill, d'où il obtient un diplôme en médecine en 1851[2]. Par la suite, il se rend en Europe, principalement à Édinbourg, où il obtient son diplôme de chirurgien[3], à Dublin, à Londres, à Vienne et Paris, afin d'acquérir de l'expérience dans le domaine médical[2].

Carrière

En 1853, dès son retour d'Europe, il devient médecin à l'Hôpital St-Patrick de Montréal, une institution affiliée à l'Hotel-Dieu de Montréal[2]. Lorsque l'hôpital St-Patrick est détruit par un incendie, Hingston se joint à l'équipe de l'Hotel-Dieu[2]. En 1863, il devient le tout premier chirurgien à pratiquer l'ablation d'un rein qui était atteint d'une tumeur[4]. En 1882, il devient chirurgien en chef de l'hôpital[4].

Sir William Hales Hingston

En parallèle à sa profession médicale, en 1875, Hingston devient maire de Montréal pour un mandat de deux ans[4]. Afin de rendre la ville plus propre, il établit un système régulier d'enlèvement des déchets. Il engagea des vidangeurs et confia cette tâche au bureau de santé. Il veut éviter que les ordures ne s'accumulent dans les rues et ne favorisent la contamination.

En 1875, une épidémie de variole éclate, elle peut être mortelle et touche particulièrement les enfants. En 1876, Hingston lance une campagne en faveur de la vaccination[4]. Il peut jusqu'à les obliger à se faire vacciner. Tous, y compris les adultes, les bébés et les enfants^{[réf. nécessaire]}.

Il est président de la Banque d'épargne de la cité et du district de Montréal (aujourd'hui la Banque Laurentienne du Canada)[5]. En 1885, il devient président du Bureau d'hygiène publique provincial[3].

En 1896, il est nommé au Sénat du Canada représentant la division sénatoriale de Rougemont. Il siège au Sénat comme conservateur jusqu'à sa mort le 19 février 1907[3]. Il décède à son domicile à Montréal à l'âge de 77 ans à la suite d'un malaise ressenti la veille[3].

Durant sa vie, il a été vice-président de l'Association Britannique pour l'avancement des sciences, membre honoraire de l'Association médicale anglaise, président du Collèges des médecins et chirurgiens, président de l'Association médicale, professeur de chirurgie à l'École de médecine de Bishop, entre autres[3].

Honneurs

1895 : la reine Victoria lui décerne le titre de chevalier[2].
1875 : le pape Pie IX lui décerne le titre de chevalier commandant de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[3].
Il existe une avenue Hingston dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce de Montréal.

Sources

Dictionnaire biographique du Canada
Ville de Montreal
Biographie politique de la Bibliothèque du Parlement
La Mémoire du Québec : William Hales Hingston
(en) Alan Hustak, Sir William Hingston 1829–1907: Montreal Mayor, Surgeon and Banker, Price-Patterson Ltd., 2004 (ISBN 1-896881-37-8)

Notes et références

William H. Hingston S.J., « William Hales Hingston, M.D. (1829-1907) », CCHA, vol. 18,‎ 151, p. 109-120 (lire en ligne)
Jack Cohen, « Sir William Hingston », Canadian Journal of Surgery, vol. 39,‎ 1996, p. 422-427 (lire en ligne)
« Mort presque subite de Sir William Hingston », La Presse,‎ 1907, p. 14 (lire en ligne)
Jean Trudel, « Le musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal : un musée à visiter », Histoire Québec, vol. 2, n^o 1,‎ 1996, p. 30–30 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le 1^er février 2020)
Michael Farley, Othmar Keel et Camille Limoges, « Les commencements de l’administration montréalaise de la santé publique (1865-1885) -- I », HSTC Bulletin : journal of the History of Canadian Science, Technology and Medecine / HSTC Bulletin : revue d’histoire des sciences, des techniques et de la médecine au Canada, vol. 6, n^o 1,‎ 1982, p. 32-33 (ISSN 0228-0086 et 1918-7742, DOI https://doi.org/10.7202/800131ar, lire en ligne, consulté le 1^er février 2020)

Liens externes

Notices d'autorité :

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[:0-1] William H. Hingston S.J., « William Hales Hingston, M.D. (1829-1907) », CCHA, vol. 18,‎ 151, p. 109-120 (lire en ligne)

[:1-2] Jack Cohen, « Sir William Hingston », Canadian Journal of Surgery, vol. 39,‎ 1996, p. 422-427 (lire en ligne)

[:3-3] « Mort presque subite de Sir William Hingston », La Presse,‎ 1907, p. 14 (lire en ligne)

[:2-4] Jean Trudel, « Le musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal : un musée à visiter », Histoire Québec, vol. 2, n^o 1,‎ 1996, p. 30–30 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le 1^er février 2020)

[5] Michael Farley, Othmar Keel et Camille Limoges, « Les commencements de l’administration montréalaise de la santé publique (1865-1885) -- I », HSTC Bulletin : journal of the History of Canadian Science, Technology and Medecine / HSTC Bulletin : revue d’histoire des sciences, des techniques et de la médecine au Canada, vol. 6, n^o 1,‎ 1982, p. 32-33 (ISSN 0228-0086 et 1918-7742, DOI https://doi.org/10.7202/800131ar, lire en ligne, consulté le 1^er février 2020)