Wiège-Faty

Wiège-Faty est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Faty.

Wiège-Faty

Église fortifiée de Faty en 2014.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes de la Thiérache du Centre
Maire
Mandat
Marc Cotret
2020-2026
Code postal 02120
Code commune 02832
Démographie
Gentilé Wiégeois(es)
Population
municipale
193 hab. (2018 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 52′ 56″ nord, 3° 43′ 11″ est
Altitude Min. 101 m
Max. 164 m
Superficie 7,47 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Guise
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marle
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Wiège-Faty
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Wiège-Faty
Géolocalisation sur la carte : France
Wiège-Faty
Géolocalisation sur la carte : France
Wiège-Faty

    Géographie

    Localisation

    Entrée du village.
    Vue du village de Faty.


    Urbanisme

    Typologie

    Wiège-Faty est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guise, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,6 %), prairies (11,7 %), zones urbanisées (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), forêts (2,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    Carte postale du moulin vers 1910.
    (vers 1750).

    Toponymie
    Le village de Faty apparaît pour la première fois en 1142 sous l'appellation de Fasticum dans un cartulaire de l'Abbaye d'Homblières. L'orthographe variera ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs: Territorium de Fasti, Terrade Fastis, Fasthi, Fasty, Fatty en 1569 et enfin l'orthographe actuelle Faty sur la Carte de Cassini au XVIIIè siècle [8].
    En ce qui concerne Wiège, il apparaît pour la première fois en 1110 sous l'appellation de Gisneium également dans un cartulaire de l'Abbaye d'Homblières. L'orthographe variera encore de nombreuses fois: Uiège, Parroichis de Viège, Wege, Villa de Viegia, Wyesgres, Wiesgres, Wyege, Vuiége, Vuyege, Huiége et enfin l'orthographe actuelle Wiège sur la Carte de Cassini au XVIIIè siècle [9].
    Histoire
    Wiège possédait un fort qui a été détruit en par le Capitaine de Rouen, maréchal des Anglais[9].
    La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIè siècle, Faty et Wiège sont deux paroisses indépendantes qui ont été regroupées en une seule commune en 1795.
    Un moulin à eau, figuré par une roue dentée, fonctionnait sur le Rieux, ruisseau qui va se jeter dans l'Oise; les vestiges de ce moulin existent encore de nos jours dans le hameau Le moulin de Wiège.
    Sur le plan cadastral de 1825, quatre moulins sont représentés sur le cours d'eau [10].
    Le château de Wiège est également représenté sur cette carte.
    Les papeteries
    Les nombreux cours d'eau serpentant en Thiérache ont permis l'installation de nombreux moulins à eau: beaucoup ont permis de moudre le grain pour obtenir la farine et d'autres, notamment à Faty, Rougeries, Saint-Gobert, Romery, Voulpaix, Franqueville, Vervins, Thenailles, Harcigny sont devenus des papeteries [11].
    La roue à aube du moulin entraînait un axe sur lequel étaient fixés des plots avec des maillets qui frappaient la matière première composée pour un quart de déchets de chanvre et de chiffons et le reste de papier recyclé. La pâte obtenue était ensuite travaillée en fonction d'un cahier des charges très strict [12] pour obtenir différents types de papiers qui servaient notamment d'emballage des produits alimentaires dans les épiceries.
    Jean-Louis Lamborion créa en 1777 une papeterie à Faty sur l'emplacement d'un moulin à huile. En 1794, elle occupait quatre ouvriers. Cette papeterie fut détruite en 1884 et remplacée par un moulin à blé [13].
    L'ancienne ligne de chemin de fer de Guise à Hirson
    Wiège-Faty a possédé une gare commune avec Romery située sur la ligne de chemin de fer de Guise à Hirson qui a fonctionné de 1910 à 1978, ainsi que sur la ligne de Romery à Liart de 1912 à 1951. Quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare dans chaque sens [14].
    Première guerre mondiale
    Le , soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise [15]. Pendant toute la guerre, le village restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands: réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Ce n'est que le que les Allemands seront chassés du village par les troupes françaises.

    Politique et administration

    La mairie.
    Le monument aux morts situé entre les deux "villages".

    Découpage territorial

    La commune de Wiège-Faty est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Marle pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1877   M. Hécart[19]    
      après 1879 M. Blondel[20]    
      1900 M. Parent Georges[21]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 octobre 2017[22] Hugues Mangot[23] UMP-LR Agriculteur retraité[24],[25]
    Démissionnaire
    décembre 2017 mars 2018 François Lannoy[24]   Conseiller municipal assurant l'intérim
    mars 2018[26] En cours
    (au 20 juillet 2020)
    Marc Cotret   Réélu pour le mandat 2020-2026

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

    En 2018, la commune comptait 193 habitants[Note 3], en diminution de 11,47 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3901 4651 5341 4561 647853866838809
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    811849858755690624579565546
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    511465463355407405352334357
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    343292214206180200222225228
    2013 2018 - - - - - - -
    218193-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Henri André Eugène Edart, né dans la commune le 13/11/1893 ; lieutenant-colonel ; Croix de guerre, Légion d'honneur.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
    9. Auguste Matton, Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, (lire en ligne).
    10. « 3P1058_01 - Wiège-Faty : Tableau d'assemblage - sans date », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).
    11. « Les anciennes papeteries de l'Aisne / par A. Matton,... ; Société académique de Laon » , sur Gallica, (consulté le ).
    12. « Les anciennes papeteries de l'Aisne / par A. Matton,... ; Société académique de Laon » , sur Gallica, (consulté le ).
    13. « Les anciennes papeteries de l'Aisne / par A. Matton,... ; Société académique de Laon » , sur Gallica, (consulté le ).
    14. https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Ligne_Hirson-Guise_Horaires_1910.jpg
    15. « Ecole supérieure de guerre. Cours d'histoire militaire. La bataille de Guise : 29-30 août 1914 / Colonel Lestien et Lt-Colonel d'Argenlieu » , sur Gallica, 1933-1934 (consulté le ).
    16. « communauté de communes de la Thiérache du Centre - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    17. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Wiège-Faty », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    18. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    19. Almanach...Matot-Braine, Reims, 1878, p252.
    20. Almanach...Matot-Braine, Reims, 1879, p270.
    21. Recueil actes administratifs de l'Aisne, année 1900.
    22. « Depuis octobre, le conseil municipal a démissionné : La population devra se rendre aux urnes le 28 janvier pour élire un nouveau conseil municipal. L’ancien conseil avait secrètement démissionné. Aujourd’hui, il ne reste qu’un conseiller qui fait office de maire par intérim de ce village de 220 âmes », La Thiérache, no 2769, , p. 18 « Alors qu’une vague de démissions du conseil municipal qui avait eu lieu depuis le 10 octobre était tenue secrète, c’est un arrêté préfectoral affiché sur le tableau communal qui relate les faits et annonce prochainement des élections. En effet, six conseillers municipaux ont démissionné de leur poste de même que le maire Hugues Mangot depuis le mois d’octobre ».
    23. « Un parcours exemplaire pour le maire Hugues Mangot », La Thiérache, no 2769, , p. 18 (ISSN 0183-8415)
    24. « Wiège-Faty: les habitants appelés aux urnes le 28 janvier », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
    25. « À 85 ans, Hugues Mangot repart pour un huitième mandat : Avec son fils comme premier adjoint, le maire espère faire son possible », La Thiérache, no 2575, , p. 41 (ISSN 0183-8415)
    26. « Marc Cotret, élu dans une ambiance houleuse : Vendredi soir, le nouveau conseil municipal a élu le maire et les adjoints dans une ambiance très tendue », La Thiérache, no 2784, , p. 26 « Deux candidats se sont alors proposés : Marc Cotret et François Lannoy. Après le vote, Marc Cotret obtient 8 voix contre 3 pour François Lannoy ».
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail des communes de France
    • Portail de l’Aisne
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.