WeWork

WeWork est une entreprise de mise à disposition de locaux et de services de Coworking. Elle est fondée en 2010 par Adam Neumann et Miguel McKelvey[3] et son siège social est situé à New York.

WeWork
Création
Fondateurs Adam Neumann et Miguel McKelvey (en)
Siège social Manhattan
Direction Adam Neumann ( - )
Activité Coworking industry (d)[1]
Site web www.wework.com
Chiffre d'affaires 1.82 milliard de dollars (2018)[2]
Résultat net Perte de 2 milliards de dollars (2018)
Un espace conférence dans les locaux de San Francisco.

Histoire

Adam Neumann fonde l'entreprise The We Company (marque WeWork) en 2010[4]. L'entreprise s'installe en France rue Lafayette fin 2016 à Paris, avec son 110e emplacement européen[5], et nomme Séverin Naudet à sa tête. L'arrivée de l'entreprise américaine bouscule le dynamique marché national du coworking et fait réagir les concurrents[4].

Économie

En , Softbank investit 4.4 milliards de dollars dans la compagnie américaine WeWork, portant sa participation dans la start-up à 7,4 milliards de dollars[6]. Cet investissement valorise l'ensemble de Wework à une capitalisation de 20 milliards de dollars[7]. En Softbank décide d'investir un milliard de dollars supplémentaire[8]. En , Softbank annonce un investissement de 3 milliards de dollars dans WeWork, la moitié devant être effectué en et l'autre en [9].

Pourtant nombre d'économistes se posent la question de la viabilité du modèle économique de l'entreprise, ainsi que de sa véritable valorisation alors qu'une introduction en Bourse est prévue pour [4]. Le développement à marche forcée, avec 150 ouvertures par an dans le monde, laisse planer le doute[4]. Peu avant cette introduction, les analystes ne font que constater l'addition de déficits énormes, d'un modèle économique incertain et d'une direction inefficace[10]. Entre autres sont mis en avant les tarifs exorbitant de location de surface mais également le train de vie d'Adam Neumann[11].

En , WeWork annonce donc l'abandon de son introduction en bourse, après une importante perte de sa valorisation capitalistique, et licencie son PDG et cofondateur Adam Neumann[12]. Celui s'est autorisé plusieurs libertés, particulièrement sur le résultat d'exploitation allégé de nombre de charges, « des réalités comptables avec lesquelles WeWork s'était arrangé de façon créative »[10].

Pour enrayer la chute de valorisation de 47 milliards de dollars en janvier à 8 milliards désormais, SoftBank, qui contrôlait déjà environ un tiers du capital via des investissements successifs d'un montant total de 10,6 milliards de dollars et se retrouve donc en situation comptable compliquée[11], débourse 10 milliards de dollars pour prendre le contrôle de la société[13].

En , WeWork annonce la suppression de 2 400 postes sur les 12 500 personnes qu'il emploie, ainsi que le transfert à des sous-traitants de 1 000 salariées[14]. Quelque temps après, alors que l'entreprise est en pleine restructuration, son cofondateur Miguel McKelvey annonce son départ de l'entreprise[11].

En mars 2021, WeWork annonce son introduction en bourse via la fusion avec une SPAC, levant 420 millions de dollars et évaluant la capitalisation de WeWork à 9 milliards de dollars[15].

Activité

En , Wework est présent dans une cinquantaine de villes et dans 16 pays[3] pour un total de plus de 260 espaces de travail partagés à travers le monde[16]. Elle a alors environ 2 000 employés pour 130 000 utilisateurs quotidiens[3].

Références
  1. Fortune.com unicorn list, (classement), consulté le
  2. Vincent Fagot, « WeWork, entreprise de coworking en perdition, sauvée par la banque japonaise SoftBank », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. Sylvain Rolland, « Coworking : WeWork, les secrets d'une expansion hors du commun », sur Tribune,
  4. Delphine Decaux, « Le coworking dévore les mètres carrés », Challenges, no 621,‎ , p. 32à 33 (ISSN 0751-4417)
  5. Guillaume Grallet, « WeWork débarque en France », sur lepoint.fr,
  6. « Bureaux partagés : Softbank injecte 4,4 milliards de dollars dans WeWork », (consulté le ).
  7. Elisa Braun, « Les bureaux partagés WeWork valorisés 20 milliards de dollars », sur La Figaro,
  8. Raphael Balenieri, « Le champion américain du co-working obtient 1 milliard de dollars du japonais Softbank », sur Les Echos, (consulté le ).
  9. (en) « WeWork gets $3 billion in new funding from SoftBank », sur Reuters,
  10. Delphine Déchaux, « Le bullshit des start-up », Challenges, no 629,‎ , p. 110 à 111 (ISSN 0751-4417)
  11. Delphine Déchaux, « La chute de l'empire WeWork », Challenges, no 659,‎ , p. 44 (ISSN 0751-4417)
  12. (en) Jane Lanhee Lee, « WeWork seen as startup lesson in what not to do in Silicon Valley », sur Reuters,
  13. Zone Bourse, « SoftBank prend le contrôle de WeWork et renfloue son fondateur », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  14. Nicolas Rauline, « WeWork licencie 20 % de ses effectifs », sur Les Echos,
  15. (en) Niket Nishant, Noor Zainab Hussain et Joshua Franklin, « WeWork agrees $9 billion SPAC merger to finally get stock market listing », sur Reuters,
  16. « Wework : le leader mondial du coworking forge son empire immobilier », http://blog-immobilier-toulouse.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Article connexe
  • Mama Works, concept de coworking proche, développé par la famille Trigano.
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