Warcq (Ardennes)

Warcq (prononcé [waʁk]) est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Warcq.

Warcq

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Ardenne Métropole
Maire
Mandat
Marie-Annick Pierquin
2020-2026
Code postal 08000
Code commune 08497
Démographie
Gentilé Warcquins, Warcquines [1]
Population
municipale
1 273 hab. (2018 )
Densité 139 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 14″ nord, 4° 40′ 53″ est
Superficie 9,19 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Charleville-Mézières
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charleville-Mézières-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Warcq
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Warcq
Géolocalisation sur la carte : France
Warcq
Géolocalisation sur la carte : France
Warcq

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Warcq est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charleville-Mézières, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 57 933 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Enfin, la commune de Warcq est l'une des 58 communes qui composent la communauté d'agglomération Ardenne Métropole, qui regroupe près de 123 000 habitants.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,7 %), forêts (17,9 %), terres arables (13,3 %), zones urbanisées (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le nom de Warcq vient du latin varectum, qui signifie une terre non encore défrichée. Ce village est très ancien : Hatton, évêque de Verdun, fondateur d'Hattonchâtel, qui a siégé de 847 à 870, enrichit son église de la ville de Valacram, Walacre, ou Warcq[12]. La ville de Guéret tire également son nom de varectum, qui est une déformation du supin vervactum, du verbe vervago[13]: labourer pour la première fois.

    Warcq (1793), Warq (1801).[pas clair]

    Histoire

    À Warcq, sur les bords de la Meuse, les archéologues ont découvert les vestiges d'un pont sous la forme d'une poutre de 7 m, disposée sur les pierres calcaires d'un gué, calée[Quoi ?] par des pieux et des pierres. La poutre taillée par des encoches était un élément d'un pont. Sa date d'abattage, de 176 ans av. J.-C., révélée par des examens dendrochronologiques, en fait le plus vieux pont d'Europe de l'époque celtique[14].

    Une tombe à char, sépulture aristocratique gauloise, a été découverte en 2014 à Warcq[15]. Cette découverte est rare par la richesse de son mobilier, quatre chevaux, objets décorés à la feuille d'or... Des thermes gallo-romains ont été découverts durant l'été 2017.

    À cheval sur les territoires de Prix-lès-Mézières et Warcq se trouvait au Xe siècle le village de Guilloy (latin : Equilidium) et son église dédiée à saint Hilaire. Guilloy était le point d’aboutissement d'une voie romaine de Reims à la Meuse. Le seigneur de Guilloy était Otton ou Othon. C’est lui qui a fait construire un château à Warcq et de ce fait est le fondateur de la ville de Warcq[16],[17].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    14/01/1793 31/12/1794 Jean Louis Duval   Membre du conseil général de la commune, puis dénommé officier public.
    1895 1897 Nicolas Mangienne    
    1797 1838 Jean-Baptiste Doué   Agent municipal de la commune, puis re dénommé maire à partir de la loi du 28 pluviôse an VIII
    1838 1841 François Remy    
    1841 1865 Jean-Baptiste Doué   A priori fils du maire précédent du même nom.
    1865 1881 Jean-Baptiste Brice    
    1881 07/1903 Paul Delahaut    
    07/1903 05/1908 Jean Paschal Ernest Cordier    
    05/1908 05/1912 Eugène Husson Saingery    
    05/1912 1918 Gustave Gentil    
    1918 1918 Paul Hanus    
    1918 1925 Henri Saingery Adnet    
    1925 1933 Paul Husson    
    1933 1934 Louis Benoit    
    1934 1945 Alexandre Flamion    
    1945 1947 Marcel Devie    
    1947 1980 Lucien Pierquin DVD Expert-comptable
    1980 2001 Luc Pierquin DVD  
    mars 2001 mai 2020 Bernard Pierquin[18] DVD  
    mai 2020 En cours Marie-Annick Pierquin[19]   Assistante sociale à la retraite.
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2018, la commune comptait 1 273 habitants[Note 3], en diminution de 2,38 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    389397430538588655646701688
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    7687997988909139358819161 010
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1 0621 0381 0341 2261 1951 1501 2141 4321 490
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 -
    1 4181 3761 5281 4491 3511 3201 2811 273-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Héraldique

    Les armes de Warcq se blasonnent ainsi :

    de gueules à la lettre W capitale d’or surmontée de deux râteaux démanchés du même[24].

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jean-Baptiste de Warcq classée monument historique en 1927[25].
    • Église Saint-Paul (la Bellevue du Nord).
    • Château de la Grange aux Bois
    • Tour de l'Eau
    • Lavoirs
    • Musée
    • Tombe à char[26] comparable à celles de Vix et de Lavau est découverte en 2014 lors de la fouille d'une villa gallo-romaine découverte à l'occasion du chantier de l'autoroute A304.
    • Thermes gallo-romains : ces thermes ont été découverts là encore lors d'une fouille préventive réalisée en juillet 2017, par la cellule d'archéologie du Conseil Départemental des Ardennes, sur le projet d'un futur raccordement entre l’autoroute A304 et à la Route Nationale 43[27].

    Images

    Personnalités liées à la commune

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Charleville-Mézières », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. E. Henriquet et H. Renaudin, Gêographie historique, statistique et administrative du département de la Meuse, (lire en ligne), page 315
    13. https://fr.wiktionary.org/wiki/vervago
    14. Alain Patrolin, Traces, strates : archéologie en Champagne-Ardenne, Chassigny/Châlons-sur-Marne, Éditions Castor et Pollux, , 179 p. (ISBN 2-912756-33-2), p. 82
    15. « Découverte d'une tombe aristocratique gauloise : la tombe à char de Warcq (Ardennes) », sur franceculture.fr, (consulté le ).
    16. Annales civiles et religieuses d'Yvois-Carignan et de Mouzon, Volume 25, Charles Joseph Delahaut, 1822, pg 420
    17. Histoire ecclésiastique et civile du diocèse de Laon, et de tout le pays contenu entre l’Oise et la Meuse, l’Aisne et la Sambre, Nicolas Le Long, 1783,pg. 49.
    18. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
    19. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21597847
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Banque du Blason
    25. Notice no PA00078547, base Mérimée, ministère français de la Culture
    26. La sépulture aristocratique de Warcq : Une exceptionnelle tombe à char gauloise
    27. « Thermes gallo-romains à Warcq », sur Fondation du patrimoine
    28. « Les thermes gallo-romains de Warcq », sur Conseil Départemental des Ardennes (consulté le ).

    Liens externes

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