Vivian Ostrovsky

Vivian Ostrovsky, née le à New York, est une cinéaste et réalisatrice de cinéma expérimental américaine.

Pour les articles homonymes, voir Ostrovsky (homonymie).

Biographie

Originaire de New York, Vivian Ostrovsky est la fille d’une mère russe, Anya Kogan, et d’un père tchèque George Ostrovsky. Elle grandit à Rio de Janeiro au Brésil. Elle déménage à Paris et est diplômée de l'Institut de Psychologie. Elle étudie ensuite le cinéma à l'Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Elle suit les cours d'Henri Langlois à la Cinémathèque Française et d'Éric Rohmer à l'Institut national d'histoire de l'art[1].

Carrière professionnelle

Ciné Femmes International

Dans les années 1970, avec Rosine Grange, Vivian Ostrovsky fonde l'organisation à but non lucratif Ciné-Femmes International qui promeut, distribue et diffuse les œuvres de réalisatrices[2]. De 1975 à 1979, Ciné-Femmes développe et soutient la distribution et la diffusion des œuvres de femmes. C'est la seule organisation en France à l'époque qui organise des projections de films, des programmes et des colloques axés sur le cinéma des femmes et l'image des femmes dans le cinéma[3].

En 1975, proclamée Année internationale des femmes par l'Assemblée générale des Nations Unies, Vivian Ostrovsky et Esta Marshall organisent un grand festival du film féminin à Paris (Femmes / Films) et un symposium international - Women in Film - sous les auspices de l'UNESCO. Cet événement a lieu à Saint-Vincent dans la Vallée d'Aoste avec la participation de Susan Sontag, Agnès Varda, Helma Sanders-Brahms, Chantal Akerman, Mai Zetterling, Márta Mészáros, Valie Export et María Luisa Bemberg. L'association internationale Film Women International est née de cet événement[4].

Cinéma expérimental

En 1980, Vivian Ostrovsky réalise ses premiers films expérimentaux. Elle dirige avec Martine Rousset le film Carolyn 2, sur la chorégraphe Carolyn Carlson. Depuis, Vivian Ostrovsky a réalisé plus de 30 films, en particulier au format Super 8, dans lesquels elle a souvent intégré des séquences et des actualités trouvées, des extraits de longs métrages et de documentaires, des images d'archives ainsi que des films amateurs personnels[5],[6]. Décrits par le cinéaste expérimental français Yann Beauvais, les films de Vivian Ostrovsky combinent deux genres de films expérimentaux - le journal du film et le collage de films - dans un genre à part que Yann Beauvais appelle "journal-mosaïque". Parce que leurs films sont transnationaux, culturels et thématiques, ils sont souvent appelés "nomades"[1].

Les films Work and Progress (1999) ou Tatitude (2009), sont projetés sur deux écrans[7]. Depuis 2011, elle crée également des installations composées de multiples projections sur différentes surfaces[8].

Ses films ont été projetés en Israël (Tel Aviv, Jérusalem), au Portugal (Vila do Conde, Lisbonne), en Autriche (Kunsthaus Graz), au Centre Georges Pompidou (Paris - rétrospective), MAM (Rio de Janeiro - rétrospective), MoMA (New York), Hirshhorn Museum (Washington), Musée du Louvre (Paris), Musée d ' Art Moderne de la Ville de Paris, Kunsthalle Basel, ainsi que dans de nombreux festivals de cinéma.

Reconnaissance

Dans le sillage de son père, George Ostrovsky, co-fondateur du Jerusalem Film Center en Israël, Vivian Ostrovsky fait partie du conseil d'administration du Festival du film de Jérusalem, organisé chaque année par la Cinémathèque de Jérusalem. Elle est également membre du conseil d'administration du Film Forum, un cinéma à but non lucratif et indépendant à New York[9].

Vivian Ostrovsky est également commissaire des programmes de films du Centro Cultural Banco do Brasil (CCBB) à Rio de Janeiro. Elle réalise des pièces radiophoniques pour la station de radio française France Culture et a écrit un livre pour enfants avec sa sœur Rose Ostrovsky[10].

Films expérimentaux

Notes et traduction

  1. Jérémy Piette, « Ciné Les coupés décollés de Vivian Ostrovsky », sur Libération.fr, (consulté le )
  2. « Ciné-Femmes International », Les cahiers du GRIF, vol. 23, no 1, , p. 184–184 (lire en ligne, consulté le )
  3. « Light Cone - Vivian OSTROVSKY », sur lightcone.org (consulté le )
  4. Jacqueline Aubenas, « Les femmes et le cinéma », Les cahiers du GRIF, vol. 7, no 1, , p. 45–47 (DOI 10.3406/grif.1975.998, lire en ligne, consulté le )
  5. Federico Rossin, « Nikita Kino », sur www.tenk.fr, (consulté le )
  6. Clarisse Fabre, « Light Cone, la passion dévorante du cinéma expérimental », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  7. (en) Jacques Juliet, « Vivian Ostrovsky’s Playful Politics », sur Frieze, (consulté le )
  8. Bouhours, Jean-Michel,, L'art du mouvement : collection cinématographique du Musée national d'art moderne 1919-1996 catalogue, Paris, Centre Georges Pompidou, , 495 p. (ISBN 2-85850-902-6 et 978-2-85850-902-7, OCLC 36963711, lire en ligne), p. 350-351
  9. (en) Melanie Goodfellow, « "She didn't play by the rules": Jerusalem retrospective looks at Chantal Akerman's career », sur www.screendaily.com, Screen Daily,
  10. Frank Smith, Philippe Langlois, « 20ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl : ARRET SUR NUAGE », sur France Culture, France Culture - Atelier de Création Radiophonique, (consulté le )

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.