Vivarte

L'entreprise a ses origines à Nancy en 1896 lorsque Albert Lévy rachète la Manufacture nancéienne de chaussures qui fabrique des chaussures « bon marché », puis, en 1903, ouvre son premier magasin de vente à Paris, fondant ainsi le André.

En 1981, le premier magasin La Halle aux chaussures voit le jour. En 1984, le groupe André se lance dans l'habillement avec l'ouverture de l'enseigne La Halle aux vêtements.

Le Groupe acquiert plusieurs enseignes par la suite : Caroll en 1988, Creeks et Liberto en 1989, Kookaï en 1996, et Besson en 1998.

Lorsque Georges Plassat devient le président de l'entreprise, elle connaît une forte restructuration ; des centaines de magasins ferment et les coûts sont réduits drastiquement[2].

En 2001, le groupe André change de nom et devient Vivarte[3].

En 2004, le groupe Vivarte est racheté à hauteur de 55 % par le fonds d'investissement PAI partners.

En 2007, le fonds d’investissement britannique Charterhouse et d'autres acquéreurs minoritaires rachètent Vivarte, au français PAI partners, par une opération d'achat à effet de levier[4]^,[2], pour une valeur de 3,5 milliards d'euros dont 3,1 milliards d’euros financés par endettement[5]. Charterhouse devient alors le principal actionnaire d’un Groupe qui est alors en pleine croissance, et qui possède plus de 5 000 magasins sous 24 enseignes différentes, dont certaines bénéficient d'une forte notoriété publique : Caroll, Kookaï, La Halle aux vêtements, Naf Naf, Chevignon, Liberto, Accessoire Diffusion et Parti Prix pour l'habillement et Andre, Beryl, Minelli, Besson, Chaussland, CosmoParis, la Halle aux chaussures, Merkal, San Marina, Pataugas et Fosco en Espagne pour les chaussures.

Vivarte est alors valorisé 4,2 milliers d'euros, mais acheté avec 3,4 milliards de dettes[6].

En décembre 2007, le groupe Vivarte rachète aux frères Dominique et Bernard Montel la chaîne Défi Mode et ses 191 magasins — 900 m² en moyenne — implantés en France, alors que les murs de 112 des magasins ont été vendus au groupe immobilier Klépierre pour 153 millions d'euros.

En 2008, Défi mode et SuperSport rejoignent Vivarte. En 2009, Vivarte fait l’acquisition de la marque de mode éthique Les Fées de Bengale revendue quelques années après[7].

La crise économique de 2008-2009 rompt la décennie de croissance vécue par l’économie française, et notamment l’économie de l’habillement. À partir de 2008 et plus particulièrement en 2011, la consommation de prêt-à-porter se réduit et toutes les enseignes de textile sont touchées[8]. En parallèle, le basculement petit à petit des achats vers internet ne favorise pas les marques disposant de multiples surfaces commerciales[5]. Les principaux fonds[N 1] propriétaires du groupe veulent revendre, mais ne trouvent pas d’acquéreur[8].

En janvier 2012, après douze ans passés à la tête de Vivarte, Georges Plassat quitte la présidence du groupe[9] pour prendre celle de Carrefour. Son bilan est globalement positif[8] : durant la dizaine d'« années Plassat », le groupe ne cesse de développer sa marge et son chiffre d'affaires[8]. Néanmoins, la morosité de la conjoncture économique due à la crise économique fragilise le groupe[10].

Georges Plassat est remplacé en juillet par Marc Lelandais[N 2]. Son premier constat est que 40 % des produits sont alors vendus lors de soldes ou de promotions, au détriment de la marge[6]. Arrivant avec son expérience de produits plus luxueux (il a été le DG d’Escada et de Lancel), il engage Vivarte et ses enseignes dans un vaste programme de repositionnement stratégique fondé sur la montée en gamme des marques[8]^,[6], à commencer par La Halle aux Vêtements. Le groupe compte alors environ une vingtaine d'enseignes et plus de 1 000 points de vente.

Ce plan ambitieux a un coût : 150 millions d'euros sur trois ans[6]. Si l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de trois milliards d’euros, son développement est contraint par un important niveau d’endettement – le remboursement de la dette absorbe entre 20 et 40 % du résultat d’exploitation de l’entreprise. S'il dispose du soutien des trois principaux actionnaires, les créanciers n'ont pas tous la patience d'attendre[N 3] et un bras de fer s'engage entre les deux parties[6]. Les critiques fusent ; sont reprochés « des dépenses somptuaires » alors qu'il faudrait « une réduction du train de vie de l'entreprise » mais aussi « le manque de charisme » de Marc Lelandais[6]. Malgré tout, plusieurs enseignes, dont André et La Halle, voient leur image rajeunie par un changement de communication[N 4] ; les ouvertures en France sont freinées au profit de la rénovation de boutiques[11]. Mais la dette, accumulée auprès de plus d'une centaine de créanciers[N 5], contrarie toujours ce redéploiement[12]. Marc Lelandais ne parvient pas à faire patienter ces créanciers, au moins jusqu'à l'échéance de juin 2014[6].

Pourtant rentable avec trois milliards d'euros de chiffre d'affaires, l'entreprise pâtit donc du poids des charges de remboursement de la dette et de la chute de son résultat d'exploitation : ce remboursement absorbe de 20 à 40 % de ce même résultat d'exploitation[12]. Vivarte a déjà fait face à plus de 1,2 milliard d'euros de frais financiers remboursés depuis 2007. « Incapable de respecter ses engagements vis-à-vis de ses créanciers[5] », Vivarte suspend en 2013 l'intégralité des paiements sur sa dette et la renégocie. Le groupe, emmené par Marc Lelandais, entreprend alors une restructuration financière de plus de deux milliards d'euros d'effacement et d'une réinjection de liquidités de 500 millions d'euros obtenus en quelques mois[13]. En parallèle, le groupe voit son nombre d'enseignes réduit de plus d'une centaine, les gammes écourtées, les budgets de publicité en chute et les stocks nettement diminués[6]^,[14]. L'entreprise est confiée à un mandataire ad hoc en février 2014[5]. Le 1^er août 2014, Vivarte trouve un accord avec douze prêteurs dont quatre entrent au conseil d'administration (Alcentra, Babson, Goldentree et Oacktree) pour restructurer sa dette[15]^,[2]. Le principal actionnaire avec prêt de deux tiers des parts, Charterhouse, se retire au profit des créanciers ; il a déjà perdu 500 millions d'euros au cours des années précédentes[14]. Certains de ces créanciers, qualifiés de « fonds vautours », sont spécialisés dans le rachat de dettes décotées[6]. Ils prennent la direction du groupe, transformant leurs créances en participations[16]^,[N 6]. Malgré cet effacement de dette[N 7] et l'apport de cash, la stratégie de montée en gamme ne prend toujours pas et les résultats escomptés sont absents : les investissements nécessaires perdurent alors que la chute des ventes et des marges continue, même si deux marques, Kookaï et Caroll, sortent alors du lot affichant de meilleurs résultats que par le passé[16]. Vivarte décide de se concentrer sur son fleuron, La Halle, parfois au détriment des autres enseignes du groupe[N 8]. Luttant contre l'arrivée de Primark sur le marché national, cette enseigne se voit obligée de baisser ses prix[14]. Renaud Mazière, dirigeant La Halle et proche de Marc Lelandais, en fait les frais, il est débarqué[17].

Marc Lelandais, à la tête du groupe depuis 2012, est lui aussi « débarqué » puis remplacé par Richard Simonin (anciennement chez Etam) la même année[18]^,[19]. Il part avec trois millions d'euros d'indemnités de départ d'après L'Obs[20].

Le 7 avril 2015, Vivarte présente un plan social portant plus de 1 500 employés (sur 4 256) à La Halle aux Vêtements et sur la fermeture de plusieurs dizaines points de vente[18] ; son enseigne phare reste plombée par la baisse de ses ventes (25 % en trois ans)[21] et de lourdes pertes : 23 M€ pour l'exercice se terminant en août 2012 sous la houlette de l'ancien PDG Georges Plassat, 72 M€ pour 2013 et 153 M€ pour 2014 sous la houlette de Marc Lelandais. Ces licenciements interviennent alors que sont évoquées des indemnités de trois millions d'euros du PDG de Vivarte pour son exercice entre 2012 et 2014, lui-même arguant dans une interview aux Échos que le montant est faux[22]. La vente à la découpe du groupe est annoncée par la presse économique dès mai 2015[2]^,[23].

Richard Simonin, alors PDG du Groupe, souhaite à cette période recentrer La Halle dans des produits basiques et, une fois de plus, baisser les prix de 15 %. En effet, la conversion au début des années 2010 en enseigne multimarque avait fait fuir sa clientèle populaire[2]. En contrepartie, une cinquantaine de magasins Caroll et Minelli devraient ouvrir, sur des emplacements de La Halle aux chaussures, de André et de Kookaï[2]. L'enseigne annonce également son lancement dans le commerce en ligne[24]. Si les marques Caroll, Besson et Minelli affichent alors des bénéfices[25], les enseignes La Halle, la Halle aux Chaussures, Naf Naf, André, Kookai et San Marina restent déficitaires. De fleuron, La Halle joue maintenant le rôle de « boulet de ce groupe », ayant perdu un quart de son chiffre d'affaires en trois ans[18]. À court terme, la baisse de prix semble porter ses fruits avec une inversion de la tendance déclinante des années passées[26].

Richard Simonin est remplacé en mars 2016 par Stéphane Maquaire (ex-Monoprix)[27] à la tête de Vivarte pour poursuivre son redressement[28]. Celui-ci envisage la fusion de La Halle aux vêtements avec La Halle aux chaussures, entrainant la fermeture ou vente de 130 points de vente[29]. La fusion sera effective au milieu de l'année suivante. Accessoires Diffusion est vendu en juin 2016 à Carel[30].

En juin 2016, Vivarte met en vente Kookai, Chevignon et Pataugas[31]^,[32]^,[33]. Stéphane Maquaire saisit le Comité interministériel de restructuration industrielle afin d'obliger les banques créancières à revoir leurs dettes ou les échéances[34]. L'État entre donc dans le dossier. À la même époque, Vivarte se voit placé une seconde fois sous procédure de mandat ad hoc en juillet. Tout cela pousse le dirigeant, en conflit avec les actionnaires sur ces méthodes, vers la sortie[34].

Le 27 octobre 2016, Stéphane Maquaire, après seulement six mois passés à sa tête, est licencié par le conseil d'administration tenu par les actionnaires[29]. Il est remplacé par Patrick Puy, spécialiste du retournement d'entreprises (Moulinex, Smoby, Arc)[35], le plus souvent dans des cas complexes[36]. À ce moment-là l'entreprise supporte une dette de 1,5 milliard d'euros[37] pour 2,2 milliards de chiffre d'affaires[29]^,[36]. Les fonds de pension ont prêté les années précédentes avec des intérêts d'emprunts « indécents »[38]^,[39]. La réputation de Patrick Puy est celle d'un « nettoyeur »[29]. En novembre 2016 et janvier 2017, les salariés qui redoutent le démantèlement du groupe pour rembourser les fonds[N 9] manifestent devant le siège social[40]^,[41] et à Bercy. Ils en appellent également aux politiques[36]. Patrick Puy joue l'apaisement et confirme les évolutions souhaitées par son prédécesseur ainsi que la volonté de céder quatre marques, Chevignon, Kookaï, Pataugas et Merkas[29]. Par ailleurs, il précise être un « manager de transition », pour quelques mois, le temps de réduire les coûts, renégocier les créances, « remettre la machine en route »[29] et choisir son successeur[42]. Tout cela n'est pas suffisant pour éponger la dette faramineuse alors que les bénéfices ne cessent de chuter, mais Patrick Puy s'y attèle, surveillé par le gouvernement qui a pris le dossier en main[43]. Il se concentre sur le fait que, dit-il, « Vivarte dégage toujours du résultat, dispose d'un immense parc de magasins en propre, de marques viables et d'un personnel qualifié »[36].

Début 2017, le constat lié à la stratégie du groupe, et plus généralement sur le secteur du textile et de l'habillement est négatif. La crise chez Vivarte semble liée à plusieurs facteurs internes, mais aussi externes. La conjoncture économique et la concurrence en provenance de pays dont les coûts sont plus faibles font d'une part pression sur le développement du groupe Vivarte. Plus globalement, le marché du textile à bas prix est en berne depuis plusieurs années[34].

Concernant les facteurs internes, le groupe identifie trois principaux points d'amélioration : le développement de la vente en ligne, une stratégie d'image de marque vieillissante[N 10] et le développement à l'international[44]. Mais, avec le recul, le LBO de la décennie passée, basé sur un endettement important avec « des perspectives de croissance irréalistes », est jugé totalement « raté » comme l'écrit le magazine économique Challenges[6]^,[N 11]. Enfin, contrairement à Kiabi, H&M ou Zara, l'entreprise n'a pas su réagir à l'arrivée de Primark et sa politique de très bas prix, Marc Lelandais entrainant au contraire le groupe vers une coûteuse montée en gamme[18]^,[45]. Au-delà des multiples erreurs de stratégie vient s'ajouter une instabilité managériale, avec six dirigeants en quatre ans[34].

La volonté des fonds d'investissement (qui avaient effacé deux milliards d’euros de dette, mais qui en échange avaient pris le contrôle du groupe) de récupérer le maximum d'argent, vendant Vivarte « à la découpe », entité par entité, a également été critiquée, les salariés étant les victimes directes du plan de restructuration[46] : en quelques années, « 1500 » quittent Vivarte toutes enseignes confondues[47].

À l'issue des diverses restructurations ou cessions, une stratégie commerciale est élaborée en 2017 et mise en place peu à peu. Le Groupe Vivarte croît en dehors des frontières française, notamment en Suisse, avec l'ouverture de 17 nouveaux points de vente entre septembre et novembre 2017[48]. En janvier 2018, Patrick Puy déclare « qu'il y aurait un vrai développement à l'international du groupe, qui sera fort en Italie et en Espagne »[49].

Annoncé en janvier 2017, le nouveau plan stratégique du groupe se poursuit, évoluant entre redressement, restructuration de la dette et relance, ouvrant ainsi Vivarte à de nouvelles perspectives de développement, numériques notamment. Le groupe compte environ 10 000 collaborateurs et un chiffre global d'environ 1,8 milliard d'euros (10 % des chaussures vendues en France)[50]. Le groupe prévoit pour 2018 « un budget d'investissement de 80 millions d'euros » consacré au développement de la logistique, du commerce électronique et du réaménagement de ses 3 000 point de vente dans le monde[50]. Servant de « laboratoire » d'expérimentations pour Vivarte, Caroll, marque développant une marge conséquente, se voit modernisée ; elle doit rajeunir sa clientèle très majoritairement composée de cinquantenaires[47]. Les ventes internet, représentant une faible part du chiffre d'affaires, doivent être développées, ainsi que divers services en magasins ou la rotation des nouveaux produits sur une période plus courte[47].

Le 24 janvier 2017, la mise en vente d'André et de Naf Naf est annoncée pour environ 700 à 800 suppressions d'emplois[51]. En mai 2017, Vivarte annonce la vente de Pataugas et ses cinq magasins à Start'Hopps pour un montant non dévoilé[52].

En juillet 2017 est confirmée la vente de Kookaï à un groupe australien[53].

En septembre 2017, après une montée en gamme ratée les années passées[20], La Halle annonce un repositionnement de son offre, au travers de petits prix et de marques singulières pour séduire une clientèle plus familiale, et des tarifs en baisse pour concurrencer les marques de fast fashion Primark, Kiabi ou H&M[54]. L'enseigne met également en œuvre un plan d'investissement de 100 millions d'euros sur trois ans pour rénover ses magasins, moderniser les systèmes logistiques et informatiques, avec pour objectif de développer le commerce en ligne[54]. Au sein de ce plan de relance, le processus de fusion entre La Halle aux vêtement et La Halle aux chaussures a été enclenchée pour entrer en vigueur d'ici décembre 2018 : « sans conséquence sur l'emploi », la fusion « permettra également de lutter efficacement face à la concurrence internationale »[55].

En janvier 2018, la reprise de la société André est annoncée pour avril. Boris Saragaglia le PDG de Spartoo s'est engagé[56] : son entreprise conserverait la totalité des effectifs (700 personnes) et l'ensemble des magasins, sauf un à Paris[57]. Vivarte a payé huit millions d'euros pour vendre l'enseigne de chaussures chroniquement déficitaire depuis des années[56]. La même semaine, la vente de Naf Naf au groupe chinois La Chapelle Fashion CO. est annoncée[58] ainsi que la vente de Besson pour la fin de l'année[56].

À la fin du mois d'octobre 2018, le Groupe Vivarte entre en négociations pour la cession de Chevignon avec un trois potentiels acquéreurs : le Groupe Royer, leader français du négoce de la chaussure, Stéphane Collaert et Thierry Le Guénic, deux experts de la distribution et de la mode. Ces deniers ont annoncé qu'ils devraient reprendre l'enseigne à 100 %[59]. Finalement, ce sont alors cinq marques qui sont destinées à rester au sein de Vivarte[56], mais quelques mois plus tard, la cession de Chevignon n’aboutit pas.

En novembre 2018, Patrick Puy, constatant que « la dégradation du marché de la chaussure a été plus forte qu’anticipé »[60], annonce la mise en vente de Minelli, San Marina et CosmoParis[61].

Le 20 décembre 2018, Patrick Puy annonce que sa mission de restructuration touche à sa fin. Il indique qu'un nouveau directeur général serait nommé au printemps 2019[62]. Le profil recherché correspond à un expérimenté du monde de la distribution. Une perle rare difficile à trouver tant les perspectives du groupe ne sont pas des plus optimistes pour les années futures.

Le 25 mars 2019 est annoncée la vente de Chevignon[63].

Début juillet 2019 Patrick Puy révèle aux salariés que le groupe ne sera pas en mesure de rembourser ses dettes et que la direction passera donc aux mains des créanciers[64]. Il ajoute que ce changement de direction n'aura pas d'impact social[65].

En dépit du surendettement de l'entreprise et des licenciements économiques de salariés, des primes exceptionnelles ont été accordées au titre de 2017 et 2018 pour plusieurs hauts cadres. Les syndicats se déclarent scandalisés[66].

Début 2020, un projet de réorganisation de La Halle est présenté aux syndicats : il prévoit la suppression de 101 postes au siège de l'entreprise et au dépôt d'Issoudun[67]^,[68].

En avril 2020, en pleine crise liée à l'épidémie de Covid-19, Vivarte indique qu'il va demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde pour La Halle[69]. La direction espère sauver de 3 500 à 4 000 emplois alors que l'enseigne en compte 5 500[70]. 150 à 200 magasins pourraient être cédés, selon les objectifs de Vivarte[71].

La direction indique que toutes les offres de reprise pour sauver La Halle seront étudiées jusqu'au 25 mai 2020[72]^,[73].

Début mai 2020, la CFDT, premier syndicat au sein de La Halle, prévient d'un possible « carnage social » à venir chez Vivarte après la mise en liquidation de LHBO, une plate-forme asiatique qui fournit plus de la moitié de l'approvisionnement des 860 magasins La Halle en France[74]^,[75]. À la fin du même mois, la société demande son placement en redressement judiciaire. Sept offres de reprise ont été reçues, dont celle de Beaumanoir qui ne souhaite pas reprendre l'activité chaussures. Elle concerne 502 magasins sur 830. Sur les 5 391 salariés, 2 196 ne seront probablement repris[76]. Vivarte annonce que les deux dernières enseignes : Caroll et Minelli seront conservées.

En juillet 2020, La Halle, suite à la procédure de redressement judiciaire, est reprise par le Groupe Beaumanoir, associé au groupe Chaussea et à SuperChauss’34, qui reprennent respectivement 366, 128 et 14 magasins. Le redressement judiciaire inclus cependant 2 200 suppressions de postes sur les 5 500 que le groupe compte[77].

En juin 2021, Vivarte vend Minelli, sa dernière marque à Stéphane Collaert et Laurent Portella[78].

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

• Francine Rivaud, « Vivarte se rêve en groupe de mode », Challenges, n^o 342,‎ 25 avril 2013, p. 62 à 63 (ISSN 0751-4417)
• Thiébault Dromard, « Vivarte symbolise le raté du LBO monté avant crise », Challenges, n^o 375,‎ 6 février 2014, p. 26 à 27 (ISSN 0751-4417)
• Thiébault Dromard, « Vivarte desserre l'étreinte avant d'aiguiser ses griffes », Challenges, n^o 402,‎ 25 septembre 2014, p. 62 à 63 (ISSN 0751-4417)
• Thiébault Dromard, « Vivarte s'est pris les pieds dans sa stratégie », Challenges, n^o 428,‎ 9 avril 2015, p. 34 (ISSN 0751-4417)
• Sophie Lécluse, « Vivarte : La chute d'un géant de l'habillement », Capital, n^o 284,‎ mai 2015, p. 57-59
• Thiébault Dromard, « Vivarte retrouve des couleurs », Challenges, n^o 453,‎ 12 novembre 2015, p. 44 (ISSN 0751-4417)
• Thiébault Dromard, « Et Vivarte devint une affaire d'État », Challenges, n^o 497,‎ 10 novembre 2016, p. 32 à 33 (ISSN 0751-4417)
• Corinne Bouchouchi, « Lelandais écœure les salariés de Vivarte », L'Obs, n^o 2725,‎ 25 janvier 2017, p. 18 (ISSN 0029-4713)
• Thiébault Dromard, « Portrait Patrick Puy, PDG de Vivarte », Challenges, n^o 512,‎ 9 mars 2017, p. 58 à 61 (ISSN 0751-4417)
• Corinne Bouchouchi, « Vivarte paie 8 millions pour vendre André ! », L'Obs, n^o 2776,‎ 18 janvier 2018, p. 14 (ISSN 0029-4713)
• Kira Mitrofanoff, « Caroll rafraîchit son look », Challenges, n^o 553,‎ 15 février 2018, p. 61 (ISSN 0751-4417)
• Sophie Lécluse, « La vente par appartements continue chez Vicarte », Capital, n^o 317,‎ février 2018, p. 12 (ISSN 1162-6704)

• Site officiel

• Portail des entreprises
• Portail de la mode