Virecourt

Virecourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Virecourt

L'église Saint-Servan.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
(siège)
Maire
Mandat
Yves Thiébaut
2020-2026
Code postal 54290
Code commune 54585
Démographie
Gentilé Virecourtois [1]
Population
municipale
480 hab. (2018 )
Densité 95 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 46″ nord, 6° 19′ 14″ est
Altitude Min. 244 m
Max. 336 m
Superficie 5,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Virecourt
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Virecourt
Géolocalisation sur la carte : France
Virecourt
Géolocalisation sur la carte : France
Virecourt
Liens
Site web virecourt.mairie54.fr

    Géographie

    Virecourt se situe sur la rive droite de la Moselle entre Bayon et Chamagne.

    Urbanisme

    Typologie

    Virecourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,4 %), terres arables (26,4 %), forêts (14,9 %), zones urbanisées (6,5 %), cultures permanentes (5,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Virecourt fut autrefois nommée Werecort, Vourecourt ou encore Woyrecourt.

    Histoire

    Longtemps située sur la seule route longeant la Moselle (la route par Roville et Mangonville n'ayant été tracée que plus tard), Roville occupait une place de choix dans les échanges avec le Sud par Charmes.

    1789-1790 : suppression de la féodalité puis des ordres réguliers et confiscation des biens du clergé.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Son histoire est intimement liée à celle de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. À Virecourt se trouvait une commanderie (maison seigneuriale), la Commanderie de Virecourt, une chapelle, des granges et des étables ainsi qu'un colombier.

    1203 : un clerc nommé Arnulphe et sa sœur Gesla de Nancy font don de leur alleu de Virecourt aux Templiers.

    1311-1312 au concile de Vienne présidé par le pape Clément V, l'ordre du Temple est dissous et la plus grande partie de ses biens est donnée à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Virecourt passe ainsi des Templiers aux Hospitaliers.

    Le commandeur était seul seigneur et haut-justicier dans le village. Cependant, en 1480, les habitants formèrent le projet de se donner au duché de Lorraine. Cette volonté d'indépendance fut sévèrement réprimée et pour que personne n'oublie, les commandeurs firent inscrire le procès-verbal de répression dans les papiers terriers.

    1710 : après avoir été rattachée à la commanderie de Lorraine puis à celle de Saint-Jean-du-Vieil-Aître, Virecourt est érigée en commanderie particulière ; son premier commandeur nommé en 1723 est Jacques-François de Chambray.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Gérard Lamoise    
    mars 2008 mars 2014 Vincent Grabowski    
    avril 2013 2014 Alain Amet    
    2014 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Yves Thiébaut [9]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2018, la commune comptait 480 habitants[Note 3], en augmentation de 3 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    139131173224248257295286287
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    318350312327376358324344336
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    329303318309301290277261309
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    285280393400453446460464480
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le « château », qui abrite actuellement la mairie et des logements locatifs. Importante ferme jusqu'au deuxième tiers du XIXe siècle (et déjà dotée de l'appellation de « château » sur les cartes postales de l'époque), l'édifice devient après la guerre de 1870 la propriété d'un optant, M. Coume, qui se lance dans la production de chicorées. Il transforme profondément l'immeuble, l'exhausse, l'agrandit, etc. Il recrée dans les salons et la salle-à-manger une "atmosphère" alsacienne : boiseries en sapin sombres, balustres, plafond boisé, cigogne sur les vitraux. Il agrémente le jardin d'une importante serre reliée à la maison par un jardin d'hiver. Celle-ci abritait palmiers et autres plantes exotiques.
      Après avoir été propriété de la ville de Nancy, les lieux sont rachetés par la municipalité de Virecourt qui y transfère le siège de la mairie au tout début des années 2000.
    • Église Saint-Servan : de dimensions modestes, l'église se compose d'une nef unique à trois travées ; la dernière, à fond plat, formant le cœur. La tour-clocher, peu élevée, empiète largement sur la première travée. Une chapelle, au nord, dédiée à saint Jean-Baptiste, ouvre complètement sur la travée du cœur. La clef de sa voûte en ogive est ornée d'un blason difficile à déchiffrer (dû à l'absence [?] de polychromie). Cette chapelle est un ajout des chevaliers de Malte qui agrandit de manière importante l'espace intérieur. La construction du premier édifice daterait de 999. La tour est romane. Le chevet date du XIIIe siècle. La nef a été remaniée au 16e. Cinq éléments remarquables sont à signaler :
      • Dans le cœur, placée à environ deux mètres du sol dans le mur de chevet, se trouve une remarquable niche ornée et grillagée gothique formant réserve eucharistique. La cavité est encadrée d'un ornement ogival agrémenté de choux frisés. Le fronton présente un motif sculpté important.
      • Toujours dans le cœur, sur le mur sud, se trouve un intéressant lavabo liturgique gothique.
      • La clef de voûte de la travée médiane porte une croix de Malte, rare témoignage actuel de la présence des Hospitaliers autrefois.
      • La tour-clocher est soutenue dans la première travée par une colonne romane dont le chapiteau est orné de deux têtes humaines sculptées. Une cavité creusée à hauteur de main accueille un bénitier.
      • L'église de Virecourt possédait autrefois un intéressant font baptismal aujourd'hui conservée au musée d'Épinal, réemploi tardif d'un autel gallo-romain. De forme presque cubique, celle-ci présentait, en ronde-bosse, sur chacune de ses faces, des groupes de figures.
        Il convient enfin de citer un chemin de croix exécuté en 1935 par Pierre-Dié Mallet .
    • Site de la Moselle Sauvage : Virecourt se trouve sur le site de la Moselle Sauvage qui s'étend de Chamagne à Tonnoy. Il s'agit de l'un des derniers tronçons de rivière à lit mobile du Nord-Est de la France, ce qui en fait un espace privilégié à l'échelle nationale. Depuis 2002, le conseil régional a été à l'initiative du classement de cette partie de la Moselle (entre Bayon et Charmes) en Réserve Naturelle Régionale, confortant l'intérêt patrimonial majeur de ce site (présence de castors sur la commune...).

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la croix de Malte d'argent entourée d’une cordelette de sable* mise en orle.
    Détails
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sable sur gueules).
    Adopté par la municipalité.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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