Vincent Toh Bi Irié

Vincent Toh Bi Irié, né le , a été de à préfet d’Abidjan[1].Il a démissionné officiellement le . Avant cette date, il était Directeur de Cabinet au Ministère ivoirien de l’Intérieur[2]. À l'occasion des élections municipales en 2018 à Abidjan, il a été au centre des échanges entre candidats pour un scrutin apaisé. À l'issue des échéances électorales, il a fait l'objet de critiques. Les mandats des Maires des Communes du Plateau et Port-Bouët ayant pris fin au , il a assuré une Délégation Spéciale, le temps d'installer les nouveaux conseils municipaux.

Vincent Toh Bi Irié
Fonctions
Personnalité publique
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dabou
Nationalité Ivoirienne

Désigné par les internautes comme un préfet 2.0, Vincent Toh Bi Irié est un adepte du Digital, avec une forte présence sur l'ensemble des réseaux sociaux. Il anime un blog, où il partage des analyses et réflexions sur presque toutes les thématiques.

Biographie

Vincent Toh Bi Irié est né le à Dabou, près d’Abidjan.

Il a étudié les Lettres Modernes à l’Université de Cocody avant d’intégrer l’École Nationale d’Administration (ENA) à Abidjan en 1998. Sous-préfet de Tiémé dans la Région d’Odienné au nord de la Côte d’Ivoire, il a gravi les échelons pour entamer une carrière à l’international. Cet administrateur, spécialiste des questions d’élection[3], de gouvernance et de gestion de conflits[4] a été consultant pour le PNUD, NDI... Il a été au Rwanda dans le cadre des élections de 2002 à 2003, puis en Afrique du Sud comme Directeur-Résident de Electoral Institute for Sustainable Democracy in Africa (EISA). Il a publié plusieurs articles sur les élections[5], les conflits[6] et la gouvernance[7]. Amateur de littérature, il intervient comme chroniqueur dans plusieurs médias locaux.

Parcours universitaire

Vincent Toh Bi Irié a débuté ses études supérieures à Abidjan à l'Université de Cocody, puis à l’École Nationale d'Administration de Côte d'Ivoire. Il a par la suite poursuivi des études en Angleterre, puis en Roumanie. En 1994, il obtient une Maîtrise en Lettres Modernes, puis un Diplôme d'Études Approfondies (DEA) deux ans plus tard. En préparation d'une thèse de Doctorat, il est admis au concours de l’École Nationale d'Administration, où il obtient le Diplôme du cycle supérieur de l'ENA, option Administration Générale (Administrateur Civil) en 1998.

Domaines de compétences

En tant que Consultant pour des organisations locales et internationales, cet Ivoirien a développé des compétences dans divers domaines qui sont notamment : La Gouvernance et Administration Publique, la reconstruction politique et sociale post-crise. Il a aussi apporté son appui à la mise en place de Constitutions et Lois nationales, mais aussi aux parlements nationaux, aux partis politiques et à la société civile dans plusieurs pays africains en transition démocratique. Dans cette optique, il a contribué à la formation des membres de Commissions électorales, à l'élaboration de stratégies de lutte contre la Corruption et recherches sur la corruption, sans oublier la conception et l'exécution de projet de gouvernance (participation citoyenne, genre, formulation de politiques publiques, interactions gouvernants-citoyens, réformes administratives et politiques).

Fonctions occupées

Ses 20 dernières années, Vincent Toh Bi Irié a occupé plusieurs fonctions et assumé des responsabilités dans son pays et aussi à l'étranger[8],[9]. Il a débuté au Ministère ivoirien de l'Intérieur comme Chargé de Programmes, puis assistant technique à la Commission chargée des élections avant de rejoindre des organisations internationales. Il a supervisé plusieurs processus électoraux en Afrique, puis exercé comme Directeur-Résident de Electoral Institute for Sustainable Democracy in Africa (EISA). C'est en 2014 qu'il rejoint son pays et retourne au Ministère de l'Intérieur comme Directeur de Cabinet.

  • 1998-2000 : chargé de programme, Ministère ivoirien de l’Intérieur ;
  • 2000-2001 : assistant technique à la Commission électorale indépendante de Côte d'Ivoire ;
  • 2001 : sous-préfet de Tiémé (Odienné, nord de la Côte d'Ivoire) ;
  • 2002-2003 : consultant en prévention des conflits (PNUD-Abidjan) ;
  • 2003-2004 : consultant en élections au Rwanda ;
  • 2004-2011 : directeur-résident de Electoral Institute for Sustainable Democracy in Africa (EISA) en Afrique du Sud ;
  • 2014 : conseiller du Ministre d’État, Ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité sur les questions électorales ;
  • 2014-2016 : directeur de cabinet adjoint du Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité en Côte d'Ivoire Hamed Bakayoko ;
  • 2016-2017 : directeur de cabinet du ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité[10],[11] ;
  • 2017 : directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Sidiki Diakité ;
  • 2018 : préfet hors-grade[12],[13] ;
  • depuis  : préfet de région[14], préfet du département d'Abidjan.

Collaboration avec les personnalités et institutions

Au cours de son parcours, l'ancien préfet du département d'Abidjan a rencontré plusieurs personnalités et collaboré avec eux sur les projets de processus électoraux ou des problématiques liés à la gestion de conflits. Il a assuré la consultance pour l’Union Européenne, l’USAID, l’Union Africaine, East African Community, North South Institute (Canada), Democracy International (USA), Center for Humanitarian Dialogue (Suisse), SaferWorld (Grande-Bretagne), IFES, Trocaire (Irlande), NPO (Norvège), Nations-Unies, National Democratic Institute (NDI). Il a ainsi participé à des missions avec les personnalités comme Rupiah Bandah, ex-Président de Zambie, Ketumile Masire, ancien Président de Botswana), Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria, Essam Sharaf, ancien Premier Ministre d’Égypte), Cassam Uteem, ancien Président mauricien, Jimmy Carter, ancien Président des États-Unis. A ceux-là, il faut ajouter Graça Machel (épouse de Nelson Mandela), Joachim Chissano, ancien Président du Mozambique, Madeleine Albright, ancienne Secrétaire d’État des États-Unis, René Préval, ancien Président haïtien, et Muluzi Bakili, ancien Président du Malawi.

Démission de son poste de préfet du Département d'Abidjan

Le , Vincent Toh Bi Irié démissionne officiellement de son poste de préfet du Département d'Abidjan. Après l'annonce par les médias deux jours plus tôt, il a indiqué démissionner pour le respect de sa conscience.

Notes et références

  1. « Nouveau préfet d’Abidjan : Un jeune fonctionnaire déjà fort aguerri », sur www.fratmat.info, (consulté le )
  2. « Plus de 1.400 accidents de la route enregistrés depuis le début de l’année (Ministère de l’Intérieur) », sur Atoo.ci, (consulté le )
  3. « L'invité 10/12/2012 : Vincent Tohbi Irie, directeur des programmes de l'Institut électoral pour une démocratie durable », sur www.bbc.com, (consulté le )
  4. « Côte d’Ivoire : le conflit foncier dans l’ouest tourne à la crise humanitaire », sur www.agenceecofin.com, (consulté le )
  5. « Ghana : Leçon de transparence », sur http://www.afrique-asie.fr, (consulté le )
  6. « C'est vous qui le dites: Est-on obligé de haïr pour pouvoir être heureux ? », sur www.fratmat.info, (consulté le )
  7. « Vacances gouvernementales: On aurait tous pu en profiter ! », sur lebanco.net, (consulté le )
  8. « Vincent TOH-BI Irié (Nouveau préfet d'Abidjan) : Un haut fonctionnaire discret et efficace. », sur www.rti.ci (consulté le )
  9. « Vincent Toh-Bi Irié, nouveau préfet d'Abidjan », sur serentinews.com (consulté le )
  10. « Côte d’Ivoire / Les voies d’immigration et l’accès aux réseaux sociaux compliquent l’approche du terrorisme (Ministère) », sur http://aip.ci, (consulté le )
  11. « Emigration : "Un tiers des arrivants aux portes de l’Italie sont des Ivoiriens", selon le ministère de l’Intérieur », sur www.akody.com, (consulté le )
  12. « Côte d'Ivoire: Victime de terrorisme, Grand-Bassam choisi pour la formation des préfets et sous-préfets aux techniques sécuritaires aux frontières », sur koaci.com, (consulté le )
  13. « Redynamisation des services de police : Vincent TOHBI Irié met l’accent sur l’importance des forces de sécurité », sur www.fratmat.info, (consulté le )
  14. « Administration territoriale : Le Corps préfectoral enregistre un vaste mouvement (En pièces jointes les différents décrets de nomination) », sur www.fratmat.info, (consulté le )

Voir aussi

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