Vilmorin & Cie

Vilmorin & Cie, anciennement Vilmorin Clause & Cie et Vilmorin SA, est un producteur français de semences[2].

Pour les articles homonymes, voir Vilmorin.

Vilmorin & Cie
Vilmorin SA

Logo de Vilmorin & Cie

Création 1743
Forme juridique Société anonyme
Action Euronext : RIN
Slogan Seed Generation
Siège social La Ménitré
 France
Direction Sébastien Vidal
Actionnaires Limagrain
Activité Semences,
Produits Semences potagères et d'arbres pour professionnels
Société mère Groupe Limagrain
Filiales Vilmorin Iberica (Espagne, Portugal)
Vilmorin Italia (Italie)
Vilmorin North America (États-Unis, Canada)
Vilmorin Do Brasil (Brésil)
Vilmorin Atlas (Maroc)
Vilmorin Anadolu Tohumculuk (Turquie)
OOO Vilmorin (Russie)
Semillas Shamrock Intenacional (Mexique, Amérique Centrale)
Mikado Kyowa Seed (Japon, Asie)
Effectif 6 850 personnes (2020)
TVA européenne FR52562050864
Site web www.vilmorincie.com

Capitalisation 1 137 M€ (avril 2019)
Chiffre d'affaires 1 391 M€ (2018-2019)[1]
Résultat net 77,9 M€ (2018-2019)

Historique

Publicité dans Le Miroir (1914).
Vilmorin-Andrieux et Cie : couverture d'un « Extrait du catalogue spécial d’ognons à fleurs » (1925).

L'histoire de la famille Lévêque de Vilmorin remonte en 1743 à Paris avec un magasin vendant des semences et des oiseaux au 4, quai de la Mégisserie, sous l'enseigne du Coq de la Bonne Foy. Jeanne Diffetot qui dirige cette maison marie sa fille Claude Geffroy, reçue maîtresse grainière en 1743, à Pierre Andrieux (1713-1779), botaniste du roi Louis XV[3]. Le couple rebaptise en 1747 le magasin Au roi des oiseaux et édite en 1766 leur premier catalogue de vente par correspondance de graines. Leur fille Jeanne Marie Adélaïde Andrieux (1756-1836) est reçue maîtresse grainière le et épouse, le , un passionné de botanique, Philippe Victoire Levêque de Vilmorin (1746-1804). Ce dernier, dernier-né de dix enfants d'un père agriculteur-laboureur de Landrecourt, en Lorraine, est monté à l'âge de 13 ans à Paris où il reçoit l'aide de son parrain Philippe Dessofy, un ancien hussard d'origine hongroise, capitaine au régiment de Linden, et de sa marraine, Victoire Claussin, fille d'un magistrat.[4] Il suit des études de médecine puis de botanique. Philippe Victoire de Vilmorin et sa femme reprennent le magasin, et créent en 1775 la maison Vilmorin-Andrieux, qui deviendra Vilmorin-Andrieux et Cie[5].

L'arrivée d'arbres et de plantes exotiques en Europe est le fait de Philippe-Victoire de Vilmorin. À partir de 1766, il importe en France le tulipier de Virginie, la betterave champêtre (Beta vulgaris) ou encore le rutabaga. Ces végétaux qui n'étaient connus jusque-là que des botanistes vont être commercialisés à des fins d'alimentation, de fourrage et d'ornement. Il publie en 1778 le premier catalogue des plantes, arbres, arbrisseaux et arbustes[6].

Le 2 janvier 1886, dans son catalogue de printemps, l'entreprise précise qu'elle ne produira plus d'arbres ni arbustes pour se concentrer sur les bulbes, rhizomes et semences[7].

Ses descendants continuent l'œuvre d'acclimatation d'espèces de végétaux : plusieurs arboretums sont créés tels que l'arboretum Vilmorin à Verrières, l'arboretum national des Barres et l'arboretum de Pézanin à Dompierre-les-Ormes.

Histoire récente

En 1972, l'entreprise basée à Verrières-le-Buisson dans l'Essonne, en région parisienne est rachetée par René Hodée, un agriculteur angevin qui transfère alors Vilmorin à La Ménitré, en Maine-et-Loire. Celui-ci cède en 1975 l'entreprise au Groupe Limagrain qui spécialisera en 1989 les activités de sa branche potagère en France en créant différentes entités dont Oxadis, devenue Vilmorin Jardin. Cette société regroupe l'ensemble des activités : semences de légumes, fleurs et arbres, phytosanitaires et fournitures diverses de jardinerie et animalerie pour le marché amateur. À l'issue de cette restructuration, Vilmorin s'est recentré sur l'activité semences de légumes et d'arbres pour professionnels (maraîchers, producteurs de plants, pépiniéristes). En 1986, Vilmorin-Andrieux & Cie devient Vilmorin SA.

Devenue Vilmorin & Cie, l'entreprise est introduite à la bourse de Paris en 1993. En 1996, Vimorin acquiert les semenciers potagers français « Clause » et américain « Harris Moran »[8],[9]. Vilmorin & Cie prend alors le nom de Vilmorin Clause & Cie en 1997. En 1998, il acquiert le semencier hollandais Nickerson Zwaan[10]

En 2000, le Hollandais « Keygene » et le Japonais « Kyowa » rejoignent le groupe. En 2003, la société israélienne « Hazera Genetics » est acquise. En 2006, Vilmorin Clause & Cie prend le contrôle du semencier japonais « Mikado Seed Growers »[11],[12]. En 2008, Vilmorin prend une participation dans l'Australien « Australian Grain Technologies ». En 2009, les sociétés turque « Su Tarim », américaine « Dahlco » et « Genefresh », et mexicaine « LSL Biotechnologies – LSL Plant Science » rejoignent le groupe.

En 2010, les sociétés américaines « Trio Research » et « Mesa Maize » sont acquises et en 2011 c'est au tour des sociétés brésiliennes « Brasmilho » et « Sementes Guerra ». En 2012, l'entreprise prend le contrôle du Français « Eurodur », du Brésilien « Genetica Agricola », de l'Américain « Campbell Soup » et des Indiens « Bisco Bio Sciences » et « Century Seeds ». En 2013, Vilmorin prend des participations dans le Sud-Africain « Link Seed », les Brésiliens « Genessed » et « KSP », les Américains « Shamrock » et « Eureka Seeds » et le Zimbabwéen « Seed Co » avant d'acquérir en 2014 le Thaïlandais « Seed Asia ». En 2015, après avoir acquis l'Américain « Golden Acres » et le Vietnamien « Tropdicorp » l'entreprise crée une coentreprise avec le Canadien « Canterra Seeds » et le Chinois « Anhui Hengji Seeds ». En 2016, le groupe acquiert l'Américain « Genica Research »[13].

Le , une des business unit appartenant à Vilmorin & Cie devient Vilmorin-MKS après sa fusion avec « Mikado Seed Growers »[14]. En , la nouvelle entité du groupe est officiellement renommée Vilmorin-Mikado[2],[15].

En 2018, Vilmorin & Cie acquiert les sociétés argentine « Sursem » et brésilienne « Geneze ».

Vilmorin & Cie est la maison mère de 9 business units : 3 dans les semences potagères et 6 dans les semences de grandes cultures[16].

En mars 2021, Vilmorin & Cie annonce recourir à un emprunt obligataire de 450 millions d'euros avec pour objectif de refinancer sa dette[17],[18].

Activité

L'herbier Vilmorin rassemble six générations de récoltes botaniques et effectuées par la famille de Vilmorin : Philippe-Victoire (1746-1804) ; Philippe-André (1776-1862) ; Louis (1816-1860) ; Henry (1843-1899) ; Maurice (1849-1918) ; Philippe (1872-1917) ; Roger (1905-1980). Patrimoine classé aux Monuments historiques (classement le , dans l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques), il compte plus de 56 000 planches (dont celles de l'herbier de Parmentier), 220 planches d’aquarelles japonaises, des cartes postales, un alguier, des semences. Il est transféré en 1964 au Laboratoire de Biologie Végétale de l'université Paris-Sud (Orsay). En 1999, ce laboratoire ferme et l'herbier est sauvé de la destruction par acte de cession à titre gracieux à la commune de Verrières-le-Buisson[19].

En 2018-2019, le chiffre d’affaires mondial de Vilmorin & Cie était de 1 491 millions d’euros, en augmentation de 3,3 %. Vilmorin & Cie réalise 40 % de son chiffre d’affaires hors d’Europe[1],[20].

Lobbying

Auprès des institutions de l'Union européenne

Vilmorin, par l'intermédiaire de la holding Limagrain est inscrit depuis 2016 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne, et déclare en 2019 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant inférieur à 10 000[21].

En France

Vilmorin est client du cabinet Relians consulting, qui déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 75 000 euros sur l'année 2018[22].

Limagrain déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 200 000 euros sur l'année 2019[22].

Actionnaires

Au [23]

Nom Actions %
Groupe Limagrain Holding SA 13 035 883 62,6%
Limagrain SCA 2 333 005 11,2%
Norges Bank Investment Management 389 570 1,87%
ING Belgium SA/NV (Private Banking) 182 120 0,87%
Dimensional Fund Advisors LP 155 876 0,75%
JPMorgan Asset Management (UK) Ltd. 152 779 0,73%
The Vanguard Group, Inc. 148 969 0,72%
Mellon Investments Corp. 66 320 0,32%
FIL Gestion SASU 65 608 0,31%
Chaussier Gestion SA 56 600 0,27%

Notes et références

  1. Livret de l’actionnaire 2019
  2. VILMORIN-MKS CHANGE DE NOM ET DEVIENT VILMORIN-MIKADO[PDF].
  3. Croissance externe.
  4. Vadrot 2014, p. 7-35
  5. Claude-Marie Vadrot, La Saga des Vilmorin. Grainiers depuis 1774, Delachaux et Niestlé, , p. 27.
  6. Philippe Victoire de Vilmorin, Catalogue des plantes, arbres, arbrisseaux et arbustes dont on trouve des graines, des bulbes et du plant, Chez Andrieux et Vilmorin, , 148 p..
  7. Vilmorin-Andrieux (1886) Catalogue général ; printemps |2 janvier 1886
  8. Harris Moran-Clause (HM Clause).
  9. Découvrez HM.CLAUSE.
  10. Nickerson-Zwaan.
  11. Vilmorin & Cie : Prend le contrôle du japonais mikado seed growers.
  12. Vilmorin Clause : Vilmorin prend le contrôle de Mikado Seed Growers.
  13. « Vilmorin se renforce dans les semences potagères aux États-Unis », sur Les Échos, .
  14. Vilmorin-MKS, une nouvelle dimension mondiale.
  15. VILMORIN-MKS devient VILMORIN-MIKADO.
  16. « Document de référence Vilmorin & Cie 2017-2018 », sur https://www.vilmorincie.com, (consulté le )
  17. « Le semencier Vilmorin emprunte 450 millions d'euros », sur LEFIGARO (consulté le )
  18. « Le semencier Vilmorin emprunte 450 millions d'euros », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  19. Christine Laurent, L'herbier Vilmorin. Deux siècles de passion pour les plantes comestibles et d'ornement, Belin, , 192 p..
  20. « Une fin d’exercice bien menée chez Vilmorin & Cie », sur Investir (consulté le )
  21. « Registre de transparence », sur le site de la Commission européenne (consulté le )
  22. « Fiche Organisation «  Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
  23. Zone Bourse, « VILMORIN & Cie : Actionnaires Dirigeants et Profil Société | RIN | FR0000052516 | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Gustave Heuzé, Les Vilmorin (1746-1899) : Philippe Victoire Levêque de Vilmorin (1746-1804); Pierre Philippe André Levêque de Vilmorin (1776-1862) ; Pierre Louis François Levêque de Vilmorin (1816-1860) ; Charles Philippe Henry Levêque de Vilmorin (1843-1899), Librairie agricole de la Maison rustique, Paris, 1899, 32 p.
  • Claude-Marie Vadrot, La saga des Vilmorin. Grainiers depuis 1773 : Grainiers depuis 1773, Delachaux et Niestlé, , 192 p. (ISBN 978-2-603-02065-4, lire en ligne)
  • Georges Trébuchet et Christian Gautier, Une famille, une maison : Vilmorin-Andrieux. Publication L'Historique de Verrières, 1982, 119 p., nombreuses illustrations noir & blanc.
  • Le guide Clause-Vilmorin du jardin, Oxadis, Saint-Quentin-Fallavier, 2008 (35e  éd.), 719 p. (ISBN 2-9512916-4-7).
  • Auteurs multiples, « Dossier "Autour des Vilmorin" », Jardins de France, no 647, (lire en ligne)
  • Christine Laurent, « Les Vilmorin, des botanistes d'exception », Pour la science, no 458, .
  • Christian Ferault, Les Vilmorin à l'Académie d'agriculture de France : présence, fonctions et activités, colloque SNHF Les Vilmorin, des graines et des hommes, , 8p.

Liens externes

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