Villiers-les-Hauts

Villiers-les-Hauts est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Villiers.

Villiers-les-Hauts
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne
Maire
Mandat
Jacques Bercier
2020-2026
Code postal 89160
Code commune 89470
Démographie
Population
municipale
123 hab. (2018 )
Densité 6,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 38″ nord, 4° 08′ 57″ est
Altitude Min. 177 m
Max. 306 m
Superficie 19,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Tonnerrois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Villiers-les-Hauts
Géolocalisation sur la carte : Yonne
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Villiers-les-Hauts
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Villiers-les-Hauts

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Villiers-les-Hauts est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), forêts (32,8 %), prairies (1,8 %), zones urbanisées (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Nom d'origine romaine : Villare in Altis ou Villare Altum.

    On a découvert, en creusant dans le cimetière un mur dont les pierres étaient liées par du ciment romain. Le nom du village a peut-être pour étymologie ".Villare in Altis"., nom qui figure dans les Commentaires de César. On peut deviner une voie romaine allant de Sens à Alise.

    Villiers-les-Hauts était un fief relevant de la châtellenie de Châtel Gérard. La maison forte existait au XVe siècle. Le village et le château furent incendiés par Fortépice en 1432. Le château fut rebâti au XVIIe siècle par la famille Oudry. La demeure seigneuriale est en partie de reste, c'est aujourd'hui une ferme. Il existe dans cette ferme l'entrée d'un souterrain qui, selon toute vraisemblance, aboutissait à Fulvy, où des traces étaient encore visibles dans les années cinquante.

    La famille Le Cosquyno, originaire d'Ancy-le-Franc, parvint à posséder la seigneurie de Fulvy. En 1691, une demoiselle Le Cosquyno apporta en dot une partie de Fulvy à son époux Antoine de l'Escluse, seigneur de Villiers-les-Hauts. Par suite de mariages successifs, les descendants des Le Cosquyno s'allièrent à la famille de Pampelune. Un descendant fut Étienne Lenis de Pampelune de Grenouilly. Il est né à Villiers-les-Hauts, y a passé son enfance et fut seigneur de ce lieu. Étienne Lenis de Pampelune fut chevau-léger de la garde du roi de France Louis XV et écuyer cavalcadeur commandant les écuries de Marie-Josèphe de Saxe, épouse du dauphin et mère de Louis XVI, puis plus tard de Marie-Antoinette, reine de France.

    En 1842, la famille seigneuriale (dernière volonté de Mme Jacquinot de Pampelune de Genouilly) avait fait à l'hôpital de Tonnerre un don de 20 000 francs. Cette somme devait permettre à la commune de Fulvy d'une part et à celle de Villiers-les-Hauts d'autre part, d'occuper un lit au dit hôpital. Le , le receveur de l'hospice de Tonnerre put toucher les 20 000 francs convenus soit 5 ans après la lecture du testament. À une époque où les indigents n'étaient pas rares, la commune de Villiers-les-Hauts a largement bénéficié de cette facilité. Et de son côté, l'hôpital a respecté les clauses de ce don jusqu'en 1939. Les malades indigents de Villiers-les-Hauts furent reçus à l'hôpital et gardés sans limitation de durée, et sans aucune demande de fonds à la commune.

    Quelques événements marquants dans la vie du village[8] :

    • 1712 : un homme est tué par la foudre en sonnant les cloches.
    •  : bénédiction du tabernacle et de toutes les figures nouvellement construites de l'église
    • 1779 : bénédiction des deux cloches.
    • 1791 : l'abbé Ravier est condamné à la déportation en 1791 par le tribunal de Tonnerre pour avoir dans son serment assorti trop de réserve à la Révolution. Il est démis de ses fonctions de maire du village. Il s'enfuit à Constance en Allemagne, et envoie une longue lettre aux habitants de Villiers-les-Hauts "les exhortant à rester dans la foi catholique". Il rentre et se réinstalle dans ses fonctions en 1797.
    • 1822 : "Sa majesté Louis XVIII par ordonnance du mois de mars présente année a autorisé la vente de 48 ha de bois de Réserve appartenant à la commune".

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants de la commune étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[9].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    avant 2007   Jacques Bercier[10]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 123 habitants[Note 2], en diminution de 18 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    529538531452432401393370366
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    360345369350347345350322303
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    286289272251245232205186197
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    168172150155171143144155127
    2018 - - - - - - - -
    123--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Archives municipales
    9. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    10. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Église Saint-Maurice de Villiers-les-Hauts », notice no PA00113952, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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