Villiers-en-Désœuvre

Villiers-en-Désœuvre est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Villiers.

Villiers-en-Désœuvre

La mairie.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Seine Normandie Agglomération
Maire
Mandat
Christian Bidot
2020-2026
Code postal 27640
Code commune 27696
Démographie
Gentilé Villierois
Population
municipale
937 hab. (2018 )
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 54″ nord, 1° 29′ 19″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 167 m
Superficie 14,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pacy-sur-Eure
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Villiers-en-Désœuvre
Géolocalisation sur la carte : Eure
Villiers-en-Désœuvre
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Villiers-en-Désœuvre
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Villiers-en-Désœuvre

    Géographie

    Localisation

    Villiers-en-Désœuvre est un village de l'Eure, limitrophe du département des Yvelines au nord et à l'est (communes de Saint-Illiers-le-Bois et Bréval), et du département d'Eure-et-Loir au sud (commune de Guainville).

    Les villes les plus proches de Villiers-en-Désœuvre sont Mantes-la-Jolie (28 km) et Évreux (30 km).

    Villiers-en-Désœuvre est un village composé d'un bourg central et de plusieurs hameaux : Chanu, Heurgeville, Grez, le Hallot, le Val Comtat...

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 653 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Magnanville », sur la commune de Magnanville, mise en service en 1995[9] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 628,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 23 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Villiers-en-Désœuvre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,4 %), forêts (9,5 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), prairies (0,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Villares in Dianae silva[Note 7] ou Villariae in Dianae sylva en 1225[23], Villaribus in Dianae Sylva en 1623[Note 8], Villiers en Desserve en 1643 et 1696[24], Villiers-en-Désœuvre au XIXe siècle[24].

    Villares in Dianae silva signifie: les « domaines dans la forêt de Diane », que est appelée aujourd'hui « forêt de Bréval »[24].

    Villares a évolué en Villiers, ce qui explique l's terminal[24].

    Dianae s'est contracté en [24].

    Silva a pris des formes différentes[24]. C'est après des détours que sylva est devenue sœuvre et que le village a pris son nom définitif de Villiers-en-Désœuvre[24].

    Dé Sœuvre, Diana Silva, forêt sacrée.

    Histoire

    Le domaine de Villiers, érigé en baronnie au XVe siècle, a appartenu à Diane de Poitiers[25].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Pierre Aube    
    mars 2001 mars 2008 Daniel Vanhalst    
    mars 2008 En cours Christian Bidot DVD Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2018, la commune comptait 937 habitants[Note 9], en augmentation de 7,33 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    425467466458463452420683657
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    667633625571597586572565534
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    491509534516478473479474452
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    485461439552687802904862921
    2018 - - - - - - - -
    937--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux monuments

    Le clocher de l'église Saint-Nicolas.

    Le début de la construction de l'église daterait de 1225 sur les bases d'un édifice du XIe siècle. Les extensions durèrent jusqu'au XVIIIe siècle. Une croix fleurdelysée en fer forgé datant du XVIe siècle surmonte le clocher de la tour. L'édifice sans la croix atteint une hauteur de 39 mètres.

    Saint Nicolas, protecteur de l'église de Villiers-en-Désœuvre, fut évêque de Myre en Asie Mineure au IVe siècle. La cloche baptisée « Saint-Nicolas » a été bénie en par Messire Simon Baudoire, curé de cette église et prieur de Bonne Nouvelle. La deuxième, nommée « Angélique Victoire », a été bénie en par Pierre Noël Coquelin, chanoine de la cathédrale d'Évreux, ancien curé de ce bourg. La troisième appelée « Marie » fut bénie en par Jean Louis Coudevillain, curé archiprêtre des Andelys et chanoine honoraire de la cathédrale d'Évreux. Ces deux dernières cloches furent fabriquées avec celles des anciennes églises de Chanu et d'Heurgeville.

    L'église Saint-Nicolas possède un orgue en tribune, doté d'un clavier et de quatre jeux. D'esthétique romantique datant du XIXe siècle, il fut restauré de 1994 à 1996.

    Une partie des vitraux, sur la façade côté Grand'Rue, a été remplacée en 2003.

    Le cimetière communal qui entourait l'église comme dans bien des villages de France fut déplacé en 1853.

    Le dernier vestige du château de Villiers-en-Désœuvre, antérieur à l'an 1000, est une tour qui a été restaurée en 1840. Ce château fort pourrait être à l'origine du nom du village, les « œuvres » étant au Moyen Âge le château et son enceinte. On retrouve par ailleurs de nombreuses tourelles dans le village, cachées dans les cours et jardins des particuliers, qui sont très certainement des vestiges de l'ancienne enceinte fortifiée.

    Personnalités liées à la commune

    Brocante dans la Grand'Rue de Villiers-en-Désœuvre.

    C’est sur la route qui descend vers Bueil, d'Ivry à Villiers qu'on situe l'accident de cheval du docteur Jacques-Désiré Laval, le . Jacques-Désiré Laval fut missionnaire à l'île Maurice et béatifié par Jean-Paul II.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Dans une chartre du 1er juin 1225 conservée aux archives de l'Eure (G.1499).
    8. Dans le registre paroissial de Chanu à l'occasion du mariage, le vingt neuf octobre 1623.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Magnanville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Villiers-en-Désœuvre et Magnanville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Magnanville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Villiers-en-Désœuvre et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, , p. 210.
    24. Dans un article rédigé par Monsieur A.Courtaigne le 2 janvier 1997 pour l'association "In Dianae sylva"
    25. Histoire et géographie du département de l'Eure - Rateau et Pinet - 1870 - réédition 1988
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. « Église Saint-Nicolas », notice no PA00099627, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Ancienne commanderie de Chanu », notice no PA00099626, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Frédéric Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, CRAHM, 2007 (ISBN 978-2-902685-39-4) p. 295-302.
    33. Article connexe : Liste des commanderies templières en Normandie.
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