Villefranche-de-Conflent

Villefranche-de-Conflent (Vilafranca de Conflent en catalan) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Villefranche.

Villefranche-de-Conflent
Vilafranca de Conflent

Vue de Villefranche

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Prades
Intercommunalité Communauté de communes Conflent-Canigó
Maire
Mandat
Patrick Lecroq
2020-2026
Code postal 66500
Code commune 66223
Démographie
Gentilé Villefranchois(e)
Population
municipale
211 hab. (2018 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 35′ 17″ nord, 2° 22′ 07″ est
Altitude Min. 390 m
Max. 1 395 m
Superficie 4,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Prades
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Pyrénées catalanes
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Villefranche-de-Conflent
Vilafranca de Conflent
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Villefranche-de-Conflent
Vilafranca de Conflent
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Villefranche-de-Conflent
Vilafranca de Conflent
Géolocalisation sur la carte : France
Villefranche-de-Conflent
Vilafranca de Conflent
Liens
Site web Site officiel

    Ses habitants sont les Villefranchois et les Villefranchoises.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Villefranche-de-Conflent se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[1].

    Elle se situe à 45 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, et à km de Prades[3], sous-préfecture.

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Corneilla-de-Conflent (2,5 km), Fuilla (2,8 km), Conat (3,0 km), Ria-Sirach (3,5 km), Serdinya (4,3 km), Fillols (4,5 km), Vernet-les-Bains (4,6 km), Codalet (4,8 km).

    Sur le plan historique et culturel, Villefranche-de-Conflent fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[5].

    Communes limitrophes de Villefranche-de-Conflent[6]
    Conat Ria-Sirach
    Serdinya Corneilla-de-Conflent
    Fuilla
    Situation de la commune.

    Géologie et relief

    Villefranche-de-Conflent a une superficie de 446 hectares. Son altitude varie de 390 à 1 395 mètres[7]. La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[9],[10].

    Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne[11],[12].

    Réseau Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[14].

    • le « massif de Madres-Coronat », d'une superficie de 21 363 ha, offre une multitude de faciès de végétation avec aussi bien des garrigues supra-méditerranéennes, des pinèdes à Pin sylvestre ou à Pin à crochet, que des hêtraies pures ou des hêtraies-sapinières, des landes à Genêt purgatif ou à Rhododendron, ou encore des pelouses alpines[15] et au titre de la directive oiseaux[14]
    • le « massif du Madres-Coronat », d'une superficie de 21 396 ha, présente un fort intérêt écologique pour 17 espèces inscrites à l'annexe I de la directive oiseaux, dont le Gypaète barbu[16].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[17] : le « plateau de Belloc et Pla des Horts » (494 ha), couvrant 3 communes du département[18] et les « Roc Campagna et Fort Libéria » (414 ha), couvrant 3 communes du département[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[17] : le « versant sud du massif du Madres » (27 267 ha), couvrant 27 communes du département[20].

    Toponymie

    En catalan, le nom de la commune est Vilafranca de Conflent[21].

    Le nom ancien de la commune en français est Villefranche. Le nouveau nom de Villefranche-de-Conflent est adopté le [7],[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Villefranche-de-Conflent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[23],[24],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].

    La cité construite en marbre rose (dit de Villefranche car extrait de carrières des environs) est toujours entourée par son enceinte fortifiée, d'origine médiévale et grandement remaniée au fil des siècles, notamment au XVIIe siècle par Vauban, qui fait bâtir le fort Libéria qui domine toujours la ville. Ses rues ont conservé leur caractère médiéval, avec de nombreux bâtiments remontant à cette période.

    Le village est classé parmi les plus beaux de France.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,8 %), forêts (30,7 %), zones urbanisées (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    La ville est desservie par la route nationale 116, qui la relie à Prades et Perpignan à l'est et à la Cerdagne et Andorre à l'ouest.

    C'est à la gare de Villefranche - Vernet-les-Bains (en fait sur la commune de Fuilla) que s'effectue le changement entre la ligne à voie normale venant de Perpignan et la voie métrique du Train Jaune (ligne de Cerdagne). La ville est donc reliée par un service de TER (Train Express Régional) à la Cerdagne et à la plaine littorale.

    Les lignes 521 (Casteil - Gare de Perpignan), 525 (Py - Prades) et 560 (Porté-Puymorens - Gare de Perpignan) assurent la desserte de la commune.

    Histoire

    La capitale du Conflent

    Signalisation bilingue en français et en catalan à l'entrée de la ville et du fort Libéria.

    Villefranche est fondée par une charte octroyée par le comte de Cerdagne Guillem Ramon le [29] (ou 1090[30] ou 1092[31] selon les sources). Le comte avait alors sa résidence à Corneilla-de-Conflent et voulait faire de Villefranche sa nouvelle capitale. Le site est d'ailleurs particulièrement bien choisi : au fond du défilé de la Têt, à la confluence de celle-ci avec le Cady, la ville contrôle alors l'accès aux terres principales du Conflent[31]. La ville devient effectivement la capitale du Conflent (et siège d'une viguerie) au plus tard en 1126. Elle le reste jusqu'au XVIIIe siècle[32].

    En septembre 1263, le roi d'Aragon Jacques Ier ordonne la construction de trois ponts sur la Têt. Ces trois constructions furent sévèrement endommagées, voire détruites, par la terrible inondation de 1421, et seul le pont Saint-Pierre fut rétabli[33].

    Au cours des XIIIe siècle, XIVe siècle et XVe siècles les fortifications de la ville sont sans cesse remaniées et complétées. L'ensemble est reconstruit au XIVe siècle d'après de nouveaux plans, comme l'atteste un texte de 1411 rapportant cette reconstruction[34],[35].

    La forteresse Vauban

    Le fort Libéria vu de la gare.

    La ville est assiégée et prise par les Français en 1654 ; les fortifications sont alors démantelées pour qu’elles ne puissent pas servir aux Espagnols. La construction de nouvelles fortifications est entreprise à partir des plans de Vauban en 1669, qui visite le chantier dix ans plus tard[36]. Le Fort Libéria est alors construit à flanc de montagne, dominant la ville au nord. Les travaux se poursuivent pendant tout le XVIIIe siècle (porte de France en 1783, porte d'Espagne en 1791)[37].

    Chemin de fer

    Le chemin de fer arrive à Villefranche en 1885 : la ville est alors reliée à Perpignan et Prades par une voie à écartement normal. Il faut attendre 1909 pour que le premier tronçon de la ligne à voie métrique de Cerdagne soit mise en service jusqu'à Mont-Louis, puis 1911 jusqu'à Bourg-Madame et enfin 1927 jusqu'à Latour-de-Carol, où la ligne est en correspondance avec la ligne internationale transpyrénéenne (dite Transpyrénéen oriental)[38].

    Politique et administration

    Mairie de Villefranche-de-Conflent.

    À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Pyrénées catalanes.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1894 1899 Bernard Bernard ... ...
    1899 1899 Louis de Noël ... ...
    1899 1912 Bernard Bernard ... ...
    1912 1914 Michel Py ... ...
    1914 1919 Jean Sola ... ...
    1919 1925 François Mir ... ...
    1925 1929 Michel Olibe ... ...
    1929 1929 Joseph Rigole ... ...
    1929 1935 Etienne Jeay ... ...
    1935 1937 François Mir ... ...
    1937 1939 Laurent Moréra ... ...
    1939 1941 Louis Fournols ... ...
    1941 1944 Jacques Lafage ... ...
    1944 1965 Jean Teulière ... ...
    1965 1995 Jean-Pierre Lannelongue ... ...
    1995 2001 Jean Cambou ... ...
    2001 2002 François Galte[39] ... ...
    2003 2008 Rose-Marie Soria ... ...
    2008 2009 Guy Raffalli[40] ... ...
    2009 2020 Huguette Teulière ... ...
    2020 en cours Patrick Lecroq ... ...

    Population et société

    Démographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1355 1359 1365 1378 1424 1470 1515 1553 1709
    341 f411 f341 f171 f127 f64 f69 f66 f133 f
    1720 1767 1774 1789 - - - - -
    143 f556 H591 H148 f-----
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Démographie contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[42].

    En 2018, la commune comptait 211 habitants[Note 7], en diminution de 4,09 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +2,95 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    566584656666670721712757813
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    889756681635584645648572496
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    863561641719657597608631666
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    580507435294261225238232211
    2018 - - - - - - - -
    211--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[44].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Note : la paroisse de Belloc semble avoir été supprimée durant le XVIIIe siècle et ses habitants dès lors recensés avec ceux de Villefranche-de-Conflent, tel que signalé en 1789.

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[45] 1975[45] 1982[45] 1990[45] 1999[45] 2006[46] 2009[47] 2013[48]
    Rang de la commune dans le département 85 90 118 127 133 135 138 140
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Manifestations culturelles et festivités

    Sports

    L'édition 2013 du Raid Centrale Paris est passée par le Fort Libéria et la ville au cours de sa deuxième étape reliant Vernet-les-Bains à Prades le 7 mai.

    Villefranche-de-Conflent est un passage prévu lors de la 15e étape du Tour de France 2021 (Céret-Andorre-la-Vieille) à 57,4 km après le départ de Céret[50].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 14 000 [51].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    La ville est membre du Réseau des sites majeurs de Vauban et est classée dans la liste des Plus Beaux Villages de France.

    Le , le Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO a inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité son ensemble fortifié, comprenant l'enceinte, la citadelle du fort Libéria et l'ensemble des grottes Cova Bastera, créés grâce au génie du maréchal de Vauban dans la seconde moitié du XVIIe siècle.[réf. nécessaire]

    L'église paroissiale Saint-Jacques

    Dès la fondation de la ville, ou dans les années qui ont suivi, l'autorisation est donnée par l'évêque d'Elne aux habitants de procéder à la construction d'une église[52].

    La partie la plus ancienne de l'édifice remonte au début XIIe siècle. L'ensemble est remanié au XIIIe siècle[53]. Puis, à la fin du XVIIe siècle lors du remodelage des fortifications de la ville, les abords de l'église paroissiale sont totalement modifiés[54].

    L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1862[55]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[55].

    Les fortifications

    La ville est entourée d'une enceinte de forme rectangulaire allongée, intégralement conservée. Elle présente des éléments médiévaux mêlés aux reconstructions et adjonctions des XVIIe siècle et XVIIIe siècles.

    De l'époque médiévale subsiste notamment la tour du Diable, attenante à l'église (angle sud-est). Elle porte par ailleurs l'inscription « Elle fut commencée l'an 1441 et finie l'an 1454 » (inscription originale : catalan : Comensada fo lany MCCCCXXXXI he finida lany MCCCCLIIII). De plus il reste la majeure partie de la courtine sud, flanquée de deux tours semi-circulaires (du XIVe siècle, antérieures à la tour du Diable). Cette courtine et ces tours furent renforcées au XVIIe siècle par l'installation de trois bastions et d'un nouveau chemin de ronde. La première de ces tours est englobée dans le bastion de Corneilla (angle sud-est), la deuxième est quant à elle entre la tour du Diable et le bastion de la Reine (angle sud-ouest). Une troisième tour de même plan s'élève à l'angle nord-ouest, englobée dans le Bastion du Roi.

    De cette période subsistent également la porte du Roussillon et la porte de France (la nouvelle porte du XVIIIe siècle a été construite à sa gauche, respectant ainsi l'édifice médiéval), de même qu'une partie de la porte ouvrant sur le Pont Saint Pierre.

    Au XVIIe siècle, Vauban fait donc reconstruire et renforcer les fortifications médiévales, il fait notamment édifier un fort détaché communiquant par un souterrain. De nouveaux bastions sont édifiés (notamment ceux cités ci-dessus) : le bastion du Roi (angle nord-ouest), le bastion de la Reine (angle sud-ouest), le bastion du Dauphin (angle nord-est), le Bastion de Comellà (angle sud-est) et le bastion de la Boucherie (courtine nord, sur le pont Saint-Pierre).

    [réf. nécessaire]

    À la fin du XVIIIe siècle on reconstruit la Porte de France (en 1783, sur le front est) et la Porte d'Espagne (en 1791), située à l'ouest de la ville, à l'emplacement de l'ancienne tour-porte[56],[57].

    La ville

    Outre l'église Saint-Jacques et les fortifications, la ville possède plusieurs bâtiments dignes d'intérêt, notamment des exemples de l'architecture civile médiévale.

    L'espace urbain à l'intérieur de l'enceinte est organisé autour de deux rues parallèles est-ouest : la rue Saint-Jacques au sud et la rue Saint-Jean au nord.

    [réf. nécessaire]

    L'ancienne viguerie, aujourd'hui siège de l'hôtel de ville, est sise rue Saint-Jean, à l'angle avec la place de l'église. Le bâtiment remonte au XIIe siècle, de même que la tour-beffroi qui le flanque[58], surmonté par une pyramide en maçonnerie en 1623[34].

    L'hôpital de Villefranche (rue Saint-Jean), fondé par Pons de Sarabeu en 1225, comporte un corps de logis remanié surmonté de merlons, et une haute tour quadrangulaire dont le sommet est surmonté de corbeaux[58].

    Presque toutes les maisons remontent au Moyen Âge. La plupart ont été remaniées et présentent donc des traces, des empreintes des différentes époques. Au rez-de-chaussée, elles comportent quasiment toutes une ou plusieurs grandes arches en plein cintre. Certaines façades présentent encore des fenêtres géminées, comme la demeure sise au 75 rue Saint-Jean (deuxième moitié du XIIIe siècle) ou des fenêtres à meneaux, comme aux 24-26 rue Saint-Jean (vers 1500)[58].

    Vue panoramique du village fortifié de Villefranche-de-Conflent.
    Fort Libéria
    • Dominant la ville au nord, le fort Libéria, construit par Vauban, fait partie intégrante du système de défense de la ville. L'escalier souterrain dit « des mille marches » (en fait il n'en compte pas mille) qui le relie à la ville, au niveau du pont Saint-Pierre, n'a été bâti qu'au XIXe siècle. Entre le fort Libéria et la ville de Villefranche, on peut noter la présence de casemates Haxo.

    Gastronomie

    La spécialité culinaire de la ville est la « bougnette » (ou « bunyete » en catalan) qui se présente comme une crêpe solide ou un beignet très fin et sucré.[réf. nécessaire]

    Personnalités liées à la commune

    • Plusieurs empoisonneuses impliquées dans l'affaire des poisons, dont Anne Guesdon, la femme de chambre de la marquise de Brinvilliers, furent enfermées au fort Libéria, qui surplombe Villefranche[59].
    • François Boher (1769-1825) : peintre, sculpteur, écrivain né à Villefranche-de-Conflent ;
    • Henri Galau (1897-1950) : joueur de rugby à XV né à Villefranche-de-Conflent ;
    • Albert Cazes (1924-2012) : historien et curé de Villefranche-de-Conflent de 1948 à 2006.

    Héraldique

    Blason
    Écu en losange : d'azur à l'étoile de six rais d'argent, accostée de deux tours du même, surmontée d'un écusson en losange d'or à quatre pals de gueules timbré d'une couronne d'or, aux ondes d'argent mouvant de la pointe.
    Devise
    Non commovebitur
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Cinéma

    Film tourné en partie à Villefranche-de-Conflent :

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7)
    • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, (ISBN 978-2-01-242333-6), p. 560-562
    • Anie de Pous, « Villefranche-de-Conflent », dans Congrès archéologique de France. 112e session. Le Roussillon. 1954, Société française d'archéologie, Paris, 1955, p. 280-298

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Métadonnées de la commune de Villefranche-de-Conflent », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Villefranche-de-Conflent et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Villefranche-de-Conflent et Prades », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Villefranche-de-Conflent », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 194-195.
    6. Carte IGN sous Géoportail.
    7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Villefranche-de-Conflent », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    8. « Plan séisme » (consulté le ).
    9. « Les différents espaces protégés. », sur http://www.observatoire-biodiversite-centre.fr/ (consulté le )
    10. « Liste des espace protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    11. « Le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes - le territoire. », sur https://www.parc-pyrenees-catalanes.fr (consulté le )
    12. « - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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    59. Arlette Lebigre, 1679-1682, l'affaire des poisons.[réf. non conforme].
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