Victor Vasarely

Győző Vásárhelyi , dit Victor Vasarely, né le à Pécs, en Autriche-Hongrie, et mort le à Paris, en France, est un plasticien hongrois, né austro-hongrois et naturalisé français en 1961[N 2], reconnu comme étant le père de l'art optique.

Pour les articles homonymes, voir Vasarely.

Dans le nom hongrois Vásárhelyi Győző, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français Győző Vásárhelyi, où le prénom précède le nom.

Biographie

Győző Vásárhelyi naît le à Pécs, en Autriche-Hongrie[1],[2],[3],[4]. Il commence des études de médecine, qu'il arrête au bout de deux ans. Il s'intéresse alors au Bauhaus et étudie au Műhely de Sándor Bortnyik (en) à Budapest de 1929 à 1930.

En 1930, il s'installe à Arcueil avec son épouse Claire (Klára) Spinner (1908–1990), d'abord temporairement dans l'atelier Plas, puis au 1, avenue Jeanne-d'Arc[5]. Il y débute comme artiste graphiste dans des agences publicitaires comme Havas, Draeger, Devambez. C'est là qu'il effectue son premier travail majeur, Zebra (1939) considéré aujourd'hui comme le premier travail dans le genre op art.

En 1934, naît leur fils Jean-Pierre (mort en 2002)[6] qui deviendra plasticien sous le nom d'Yvaral et travaillera avec son père.

En 1948, les époux tombent amoureux de Gordes (Vaucluse) où sera ouvert un musée Vasarely en 1970, soutenu par la Fondation créée par Vasarely et son épouse en 1971, et fermé en 1996[7] face à des difficultés de gestion.

Pendant les deux décennies suivantes, Vasarely développe son propre modèle d'art abstrait géométrique, travaillant dans divers matériaux, mais employant un nombre minimal de formes et de couleurs.

Le Christ et Saint Pierre comptent parmi les rares œuvres religieuses de l'artiste. Propriétés de la ville de Charenton-le-Pont, elles ont été exposées jusqu'en décembre 2018 dans la crypte de la cathédrale d'Évry. Vasarely a également conçu les vingt-cinq vitraux de l'église Saint-François d'Assise de Port-Grimaud dans le Var.

Il travaille aussi pour de nombreuses entreprises et métamorphose en 1972 avec son fils le logotype de Renault.

De cette collaboration entre Renault et Vasarely, naitra une série d'œuvre installées au bord des autoroutes Françaises. « L'autoroute réalise le mariage heureux des paysages naturels et artificiels » dira Vasarely. L'artiste bénéficie du savoir faire technologique des laboratoires de peinture de Renault qui préconisent l'emploi de tôle émaillée pour résister aux intempéries [8].

Il réalise également en 1972 la façade des studios RTL au 22, rue Bayard dans le 8e arrondissement de Paris, habillée de lames métalliques. Cette œuvre, classée aux Monuments historiques, est démontée lors du déménagement de la radio le . RTL Group en fait don à la Fondation Vasarely, basée à Aix-en-Provence[9].

Il réalise dans les années 1970 la façade du collège Claude Nicolas Ledoux à Dole et devient alors un artiste phare des années 1960 à 1970.

Vasarely meurt le dans le 16e arrondissement de Paris[10], à l'approche de ses 91 ans, des suites d'un cancer de la prostate.

Fondation et musées Vasarely

La fondation Vasarely est une institution à but non lucratif, créée par l'artiste avec son épouse Claire, et reconnue d'utilité publique en 1971. Elle comprend le musée didactique de Gordes (1970-1996) et le centre architectonique d'Aix-en-Provence (1976)[11] ainsi que deux musées « didactiques » à Pécs (1976) et à Budapest (1986).

Les musées Vasarely de Pécs et de Budapest conservent des donations inaliénables ; celui de Pécs possède des œuvres d'autres artistes de sa collection (Soto, Morellet, Yvaral, Claire Vasarely).

Pierre Vasarely, petit-fils de l'artiste, est son légataire universel, le titulaire du droit moral sur son œuvre et le président de la fondation Vasarely[N 3] depuis le .

Affaire judiciaire

Au moment de sa mort, une partie essentielle de son œuvre est au centre d'une grave querelle juridique et financière. La Fondation a décidé de déposer son bilan le en raison d'un redressement fiscal de 18 millions de francs. Les enfants de Vasarely sont en conflit avec les gestionnaires de la Fondation depuis le décès de leur mère, Claire Spinner (1908–1990). Les démêlés entre la famille Vasarely et ses gestionnaires ont conduit à l'inculpation pour abus de confiance, fin 1994, de Charles Debbasch, ancien président de la Fondation et doyen de la faculté de droit d'Aix[12].

Cote de l'artiste

Son œuvre IBADAN-POS (1957), mesurant 190,5 cm sur 170,5 cm et constituée de motifs en traits noirs sur un fond blanc[13], a été vendue pour 226 000 euros à Cologne en [N 4],[14].

Œuvres notoires

Expositions

Hommage

La municipalité du Touquet-Paris-Plage lui rend hommage en apposant, au jardin des Arts une plaque Hexagodon, plaque réalisée par l'artiste Alain Godon, conçue à partir de son autoportrait réalisé par la Monnaie de Paris à l’occasion de l’inauguration de l’école Vasarely à Annet-sur-Marne en 2005. L'inauguration de la plaque se déroule le , en présence de Pierre Vasarely, petit-fils du plasticien[17].

Notes et références

Notes

  1. Hall d'accueil du Centre Beaubourg.
  2. Notice d'autorité du catalogue général de la BNF.
  3. Depuis le mois de juillet 2009.
  4. Lempertz Kunsthaus, Die 900. Auktionen, Cologne, 2007.

Références

  1. État-civil de Pécs (pécsi polgári születési akv.) : 330/1906.
  2. Sur le site vasarely.hu.
  3. Association Vasarely« Generac : Vasarely résident d'Arcueil »
  4. La notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF indique 1908 (avec comme sources, notamment, Bénézit et le Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse).
  5. « le fichier INSEE des personnes décédées - Jean-Pierre Vasarely », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  6. « La Fondation Vasarely ferme ses portes », sur Libération.fr, (consulté le )
  7. « Vasarely, le père de l'art optique », sur Graphéine - Agence de communication Paris Lyon, (consulté le )
  8. La façade de RTL signée Vasarely bientôt démontée.
  9. https://deces.matchid.io/search?advanced=true&ln=Vasarely&bd=1906
  10. (fr) « Sur le chemin du Graal avec le plasticien Vasarely », Maïlys Facchi, Le Journal international, 4 octobre 2013.
  11. « Décès de Victor Vasarely, peintre inventeur de l'art cinétique », sur lesechos.fr (consulté le )
  12. « Ibadan-Pos par VictorVasarely », sur artnet.fr (consulté le ).
  13. (de) http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/kunstmarkt/moderne-und-gegenwartskunst-adam-bei-der-feldarbeit-1436138.html
  14. http://chateau.deau.free.fr/PHP/affich_select.php?cha=3533
  15. (en) « Art Expo New York 1989 Collectable Print by Jean Pierre Cassigneul at Art.com », sur art.com (consulté le )
  16. Municipalité du Touquet-Paris-Plage, « Touquet-Paris-Plage infos », trimestriel, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).

Pour approfondir

Bibliographie

  • Victor Vasarely et Marcel Joray, Vasarely, Éditions du Griffon, Neuchâtel, 1965
  • Jean-Louis Ferrier, Vasarely, entretiens avec l'artiste, Éditions Belfond, Paris, 1969
  • Werner Spies, Vasarely, Editions du cercle d'art, , Paris, 1971
  • Victor Vasarely et Marcel Joray, Vasarely ... inconnu, Éditions du Griffon, Neuchâtel, 1977

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’art contemporain
  • Portail de la peinture
  • Portail de la Hongrie
  • Portail de la France
  • Portail de l’Autriche-Hongrie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.