Vertèbre

Une vertèbre est un os constituant la colonne vertébrale chez les animaux vertébrés.

Les différentes régions de la colonne vertébrale.

Chez l'humain, on compte vingt-quatre vertèbres indépendantes et huit à dix vertèbres soudées (cinq sacrales et trois à cinq coccygiennes, selon l'individu).

Les vingt-quatre vertèbres individualisées se répartissent comme suit :

La première vertèbre cervicale est aussi appelée atlas et s'articule avec le crâne au niveau du trou occipital.

La deuxième vertèbre cervicale est aussi appelée axis et possède une apophyse verticale qui permet le pivotement de l'atlas et les mouvements de rotation du crâne.

La septième vertèbre cervicale est aussi appelée proéminente ; elle possède une apophyse épineuse saillante et sert de transition entre les vertèbres cervicales et thoraciques.

Les vertèbres sacrales, quoique soudées, sont aussi numérotées (de S1 à S5).

Étymologie

Vertèbre vient du latin vertebra (« articulation, jointure »), lui-même issu du latin vertere (« tourner ») qui a donné la préposition vers et le verbe convertir[1].

Anatomie

Vertèbre thoracique type

La partie antérieure de la vertèbre est le corps vertébral (appelé souvent centrum chez les animaux), de forme grossièrement cylindrique, limité en haut et en bas par une surface sensiblement plane : le plateau vertébral et qui s'articule aux vertèbres sus- et sous-jacentes via le disque intervertébral, il dérive du centrome (embryonnaire).

En arrière du corps vertébral, le foramen vertébral, formé par la réunion des pédicules vertébraux et des lames vertébrales, permet le passage de la moelle épinière, dans ce canal osseux, assurant ainsi sa protection.

Les facettes articulaires supérieures et inférieures de chaque vertèbre s'articulent avec les facettes articulaires des vertèbres sus et sous-jacentes.

La partie la plus postérieure est occupée par les deux processus transverses (ou apophyses transverses) et le processus épineux (ou apophyse épineuse). Le processus épineux est la structure la plus postérieure que l'on peut palper sous la peau de C7 à L5.

Processus épineux

Le processus épineux (ou apophyse épineuse, ou encore épine neurale) d'une vertèbre est l'excroissance osseuse dirigée vers l'arrière et généralement vers le bas à la jonction postérieure des lames vertébrales et qui servent à la fixation des muscles et des ligaments.

Le processus épineux est la seule partie de la vertèbre palpable, au milieu de la colonne vertébrale. Hormis la 7e vertèbre cervicale, toutes les vertèbres cervicales possèdent une apophyse courte qui ne peut être palpée en surface. (La 2e vertèbre cervicale possède une apophyse épineuse palpable en profondeur)

Chez les animaux qui n'ont pas de position érigée, les processus épineux se dirigent vers le haut et peuvent être obliques vers l'avant ou vers l'arrière. Ces processus pouvaient être de taille très importante chez certains animaux préhistoriques tels que le Dimétrodon et le Spinosaurus, où ils formaient une voile dorsale.

Symphyses

Ce sont des articulations cartilagineuses hyalines. Il n'y a pas de cavité articulaire ; en effet, le disque intervertébral, bloc fibro-cartilagineux très adhérent aux surfaces osseuses, unit les deux vertèbres ensemble. Il est composé d'un anneau fibreux et d'un noyau pulpeux très aqueux qui a pour fonction principale l'amortissement des chocs et le maintien de la mobilité de l'articulation.

Zygapophyses

Les zygapophyses sont des articulations situées en haut et en bas de chaque vertèbre et qui s'imbriquent les unes dans les autres. Elles contribuent à renforcer la colonne vertébrale et permirent aux premiers tétrapodes de soutenir leur corps au-dessus du sol[2].

Vertèbres cervicales

Illustration d'une vertèbre cervicale dans Henry Gray's Anatomy of the Human Body

Les vertèbres cervicales sont au nombre de 7 (C1 à C7), dont les 2 premières ont une structure particulière (l'atlas et l'axis).

Ce sont les plus petites vertèbres. Leur apophyse épineuse est courte, à l'exception de celle issue de C7 qui est la plus facilement palpable sous la peau.

C1 est aussi appelé l'atlas, C2 l'axis ; ces deux vertèbres de structure particulière sont celles qui assurent la mobilité particulière de la tête (dire oui ou non avec la tête). Le rachis cervical permet principalement d'orienter le regard. Ses mouvements sont l'inclinaison (l'oreille se rapproche de l'épaule), la flexion (menton sur poitrine), l'extension (le mouvement inverse) et la rotation (le menton se rapproche de l'épaule).

Tous les mammifères (à part les lamantins et les paresseux) possèdent sept vertèbres cervicales, y compris les girafes dont chacune des vertèbres cervicale est donc très haute.

Vertèbres thoraciques

Vertèbre thoracique.

Les vertèbres thoraciques (anciennement vertèbres dorsales) sont au nombre de 12 (T1 à T12) et s'articulent avec les côtes.

Leur apophyse épineuse, longue et épaisse, se situe dans le plan horizontal (elles pointent droit vers l'arrière). Les apophyses transverses comportent des surfaces cartilagineuses pour s'articuler avec les côtes (chaque vertèbre dorsale est articulée avec une ou plusieurs des douze paires de côtes). Les mouvements entre les vertèbres dorsales sont limités.

Vertèbres lombaires

Les vertèbres lombaires sont au nombre de cinq (L1 à L5).

Ce sont les vertèbres les plus robustes, car elles doivent supporter plus de poids que toutes les autres. Elles permettent des mouvements importants de flexion et d'extension, des mouvements de flexion latérale limités, et des rotations discrètes. La différence de hauteur entre le mur antérieur et le mur postérieur crée la lordose lombaire (concavité postérieure physiologique du rachis lombal, alors que le rachis dorsal est convexe en arrière, formant la cyphose thoracique).

Vertèbres sacrales (ou sacrées)

Sacrum

La fusion des cinq vertèbres sacrales (S1 à S5) constitue le sacrum, à concavité antérieure (cyphose sacrée). Ce sont de fausses vertèbres.

Sur la face antérieure, les vestiges des disques intervertébraux sont les lignes transverses.

Sur la face postérieure, très irrégulière, on retrouve :

  1. la crête médiane, formée de la fusion des processus épineux ;
  2. la gouttière médiale (fusion des lames) ;
  3. la crête intermédiaire, formée par la fusion des processus articulaires ;
  4. la crête latérale, formée de la fusion des processus transverses.

Évidemment, les vertèbres sacrales ne bougent pas l'une par rapport à l'autre : seules la base et l’extrémité caudale sont articulées, bien qu'assez peu mobiles.

NB : La partie appelée « base » est en fait articulée avec les lombaires.

Vertèbres coccygiennes

Au nombre de quatre, il s'agit de vertèbres vestigiales. Ce sont de fausses vertèbres.

Elles diminuent de volume de haut en bas. Elles sont toutes réduites à un noyau osseux, à l'exception de la première, qui présente une ébauche d'apophyse transverse, et deux petits prolongements verticaux qui s'articulent avec le sacrum.

Notes et références

Voir aussi


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