Vergt-de-Biron

Vergt-de-Biron est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Vergt (homonymie).

Vergt-de-Biron

La mairie de Vergt-de-Biron
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Intercommunalité Communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord
Maire
Mandat
Laurent Bagilet
2020-2026
Code postal 24540
Code commune 24572
Démographie
Gentilé Vernois[1]
Population
municipale
193 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 38′ 02″ nord, 0° 50′ 32″ est
Altitude Min. 111 m
Max. 209 m
Superficie 16,17 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lalinde
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Vergt-de-Biron
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Vergt-de-Biron
Géolocalisation sur la carte : France
Vergt-de-Biron
Géolocalisation sur la carte : France
Vergt-de-Biron

    Géographie

    Généralités

    La commune de Vergt-de-Biron se répartit en de multiples hameaux, le plus important étant celui de Labrame, situé aux sources de Labrame.

    Le hameau de Vergt-de-Biron est constitué de l'église, de la mairie, de l'école et de quelques maisons.

    Communes limitrophes

    Carte de Vergt-de-Biron et des communes avoisinantes.

    Vergt-de-Biron est limitrophe de huit communes dont cinq dans le département de Lot-et-Garonne. Saint-Cassien au nord et Gavaudun au sud-est ne sont limitrophes chacune que par un quadripoint.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 880 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lacapelle-Biron-Pailloles », sur la commune de Lacapelle-Biron, mise en service en 1986[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de précipitations de 903,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 37 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Vergt-de-Biron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,9 %), zones agricoles hétérogènes (36,3 %), prairies (13,8 %), terres arables (3 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En occitan, la commune porte le nom de Al Vèrn[22].

    Histoire

    En 1827, la commune de Biron s'agrandit par le rattachement des anciennes communes de Saint-Michel-de-Biron, Bertis-de-Biron, Saint-Cernin-de-Biron et Vergt-de-Biron. Ces trois dernières forment en 1840 la commune indépendante de Vergt-de-Biron[23].

    Le , lors d'une opération contre le maquis engagée sur un front allant de Villeneuve-sur-Lot à Frayssinet-le-Gelat, des éléments de la 2e division SS Das Reich raflent 70 otages, qui sont enfermés à Vergt-de-Biron avant d'être envoyés à Agen. D'autres rafles et épisodes sanglants ont lieu le même jour à Lacapelle-Biron, Dévillac, Frayssinet-le-Gélat, Salles, Fumel, Monsempron-Libos et Montagnac-sur-Lède[24].

    Politique et administration

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[25],[26].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    mars 2001 mars 2008 Jacques Vassas    
    mars 2008 mars 2014 Gérard Sureau SE[27] Cadre à La Poste
    mars 2014[28] mai 2020 Nathalie Frigout    
    mai 2020 En cours Laurent Bagilet    

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Vergt-de-Biron relève[29] :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

    En 2018, la commune comptait 193 habitants[Note 5], en augmentation de 2,66 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1841 1846 1851 1856 1861
    293127264281715690617639543
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    501537518527517474419379360
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    396280294277256209214207188
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    171181190182189181191193-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Remarque

    En 1827, Vergt-de-Biron et trois autres communes fusionnent avec la commune de Biron. En 1840, elle reprend son indépendance, augmentée des territoires des anciennes communes de Bertis-de-Biron et Saint-Cernin-de-Biron, qui avaient également fusionné avec Biron.

    Économie

    Emploi

    En 2015[33], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 75 personnes, soit 38,9 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (sept) a diminué par rapport à 2010 (neuf) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 9,5 %.

    Établissements

    Au , la commune compte vingt-quatre établissements[34], dont neuf au niveau des commerces, transports ou services, cinq dans la construction, cinq dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, trois dans l'industrie, et deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[35].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'allée couverte du Point du Jour, ou de La Brame, édifiée à l'époque néolithique, est sans conteste le plus ancien monument de la commune.
    • Église Saint-Pierre-ès-Liens de Vergt-de-Biron[36]. Les murs romans avec des retouches gothiques sont repris au XIXe siècle. Le clocher-porche est moderne mais a été touché par la foudre.
      Le , 63 habitants de la commune furent enfermés et torturés dans cette église par les soldats allemands aidés par des Français. Trente personnes furent déportées et plusieurs ne sont pas revenues.
    • Église de Bertis[38] au hameau de Bertis, de style roman, avec clocher-mur et portail du XIVe siècle. Elle a été restaurée en 2007. C'est une ancienne paroisse qui était dédiée à saint Jean Baptiste.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Bellemare (1929-2018), animateur de télévision, a vécu à Vergt-de-Biron de 1999 jusqu'à sa mort[39].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Élisée Cérou, La commune de Vergt-de-Biron, canton de Monpazier, dans Cahier du Groupe archéologique de Monpazier, no 5 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. http://www.habitants.fr/habitants_vergt-de-biron_24572.html
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Lacapelle-Biron-Pailloles - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Vergt-de-Biron et Lacapelle-Biron », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Lacapelle-Biron-Pailloles - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Vergt-de-Biron et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 24 avril 2014.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. L'affaire de Vergt-de-Biron et Lacapelle-Biron
    25. Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 16 septembre 2020.
    26. Résultats des élections municipales et communautaires 2020 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 26 novembre 2020.
    27. « Voici vos 557 maires », édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p. 14.
    28. Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 10 septembre 2014.
    29. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. Dossier complet - Commune de Vergt-de-Biron (24572) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 5 février 2019.
    34. « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le ).
    35. Dossier complet - Commune de Vergt-de-Biron (24572) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 5 février 2019.
    36. Diocèse de Périgueux : Paroisse de Sainte-Marie des Bastides
    37. Jean-Pierre Verdon - Les églises romanes du Monpaziérois - pp. 64-66 - Groupe archéologique de Monpazier - (ISSN 0767-9475).
    38. Jean-Pierre Verdon - Les églises romanes du Monpaziérois - pp. 68-70 - Groupe archéologique de Monpazier - (ISSN 0767-9475).
    39. Thomas Mankowski et Daniel Bozec, « Bellemare le Périgordin », Sud Ouest édition Dordogne, 28 mai 2018, p. 13.
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