Veolia

Veolia (autrefois Veolia Environnement, Vivendi Environnement et précédemment Compagnie générale des eaux) est une multinationale française, chef de file mondial des services collectifs[3]. Veolia commercialise des services de gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets et gestion de l’énergie à une clientèle composée de collectivités locales et d'entreprises.

Veolia

Logo de Veolia

Création
Dates clés 1853 : création de la CGE
2002-2006 : séparation de Vivendi
2003 : adoption du nom Veolia
Forme juridique Société anonyme
Action Euronext : VIE
Slogan « Ressourcer le monde »
Siège social Paris
 France
Direction Antoine Frérot
Actionnaires Tableau détaillé
Activité Eau, propreté et services énergétiques
Sociétés sœurs Suez (29%)
Filiales 106, notamment Veolia Eau, Veolia Propreté, Veolia Energie
Effectif 178 780 (2020)[1]
SIREN 403210032
TVA européenne FR47403210032[2]
Site web veolia.com/fr
veolia.fr

Capitalisation 11 578 millions d'euros (au 31/12/2020)
Chiffre d'affaires 26 010 millions d'euros (2020)[1]
Résultat net 415 millions d'euros (2020)[1]

En 2020, le groupe Veolia emploie plus de 178 780 salariés sur les cinq continents pour un chiffre d'affaires de 26 010 millions d'euros et un résultat net de 415 millions d'euros[1]. L'entreprise est cotée à la bourse de Paris sous l'indice VIE [4] et l'a été à la bourse de New York[5] jusqu'à son retrait volontaire en 2014. Antoine Frérot est président-directeur général depuis 2009.

Fin 2020, Veolia reprend 29,9% de son concurrent Suez en vue de créer un leader mondial de la transformation écologique[6], une fusion dont les termes sont signés en mai 2021[7].

Historique

Compagnie générale des eaux (CGE)

Veolia a comme ancêtre la Compagnie des Eaux de Paris des frères Périer, qui fut au cœur des grandes spéculations de la fin du règne de Louis XVI. La Compagnie générale des eaux naît plus tard du décret impérial de Napoléon III, le , la ville de Lyon s'engageant à acheter de l'eau[8] (10 000 m³) à des conditions fixées par avance (17 francs le m³), non révisables sur 20 ans. C'est la première concession d'eau de l'Histoire.

À Paris, la Compagnie n'obtient pas la concession, le préfet Haussmann préférant créer un service municipal de production et de distribution de l'eau. La Compagnie générale des eaux ayant racheté les compagnies des eaux de Montmartre et des Batignolles, l'extension du périmètre de Paris, en 1859, conduit l'année suivante à un accord avec la municipalité (régime dit de la « régie intéressée »), une concession de 50 ans de la gestion des eaux de Paris[8].

Au début des années 1950, la Compagnie générale des eaux dessert 8 millions de foyers français en eau potable via un réseau de 10.000km de canalisation, et se lance dans les services de la collecte des ordures ménagères[9], ainsi que la gestion de sites de traitement. À la fin des années 1960, l'entreprise démarre l'exploitation de centres d'incinération, suivi de la création de la SARP en 1975 pour le traitement des déchets dangereux[10].

En 1980, L'entreprise regroupe ses activités de l'eau au sein de l'Omnium de Traitement et de Valorisation (OTV), puis reprend la Compagnie générale d'entreprises automobiles (CGEA devenue Connex et Onyx en 1989, et diversifiée dans la collecte des ordures ménagères depuis 1919) et la Compagnie générale de chauffe (devenue Dalkia). Le groupe met en place ses premières déchetteries en 1986[10].

Diversification

De 1976 à 1996, la Compagnie générale des eaux se développe dans de nouveaux métiers sous la présidence de Guy Dejouany. Au début des années 1980, avec la politique de décentralisation, le vaste marché des collectivités locales s'ouvre au groupe qui se diversifie en investissant dans la gestion des déchets, l'énergie, les transports, la construction et l'immobilier[11]. Elle est alors spécialisée dans les délégations de services publics et les commandes des pouvoirs publics, proche des milieux politiques et dépendante des commandes de l'État et des collectivités territoriales.

En 1983, elle participe à la création de Canal+, la première chaîne de télévision payante en France[11]. En 1989, elle prend le contrôle de la Société générale d'entreprises (SGE) et dans les années 1990, elle commence à investir dans les télécommunications et les médias. En 1996, elle crée Cegetel, une société de téléphonie fixe et mobile, possédant les marques Tam Tam (pager), Le 7 (téléphone) et SFR (mobile). Elle entre dans le capital d'AOL Europe. Via sa société Sithe Energies, le groupe investit dans la production électrique aux États-Unis[11].

Toutefois, au milieu des années 1990, la Générale des eaux reste une société qui se concentre sur le marché français.

Vivendi Environnement

Logo 2000-2003

En 1994, Guy Dejouany choisit comme successeur une personne extérieure au groupe : Jean-Marie Messier. Ce jeune (38 ans) associé-gérant de Lazard, qui a travaillé sur plusieurs opérations pour la Générale des eaux, en devient directeur général administrateur[12]. En 1996, Messier cède 25 % de Cegetel (propriétaire de SFR) à British Telecom[13].

En , la Compagnie Générale des Eaux change son nom en Vivendi. Le groupe compte alors deux pôles d'activités, la communication et l'environnement[14] :

Le désengagement des activités traditionnelles du groupe se poursuit : en , Vivendi cède sa participation de 25 % dans JCDecaux. L'année suivante, il vend SGE, son pôle de construction, qui sera à l'origine de Vinci, et CGIS. Vivendi Environnement est introduit en bourse en , Vivendi conservant plus de 70 % du capital[15]. À partir de 2002, faisant face à des difficultés financières, le groupe Vivendi se désengage progressivement de Vivendi Environnement. Le désengagement complet est achevé en juillet 2006[16].

Veolia

En 2003, Vivendi Environnement est renommé Veolia Environnement[17]. En 2005, les filiales de Veolia Environnement - Veolia Water (eau), Onyx (propreté), Dalkia (services énergétiques), Connex (transport) - sont réunies sous la marque Veolia[18]. Le désengagement complet est achevé en [19]. Veolia est recentrée sur l'eau et les services aux collectivités. Elle est redevenue rentable. En 2005, le nom « Veolia Environnement » est utilisé pour toutes les divisions du Groupe (eau, propreté, services énergétiques et transport) et un nouveau logo est créé.

Lancée en 2009, finalisée en , la fusion de Veolia Transport et Transdev a alors pour objectif de donner naissance au premier opérateur privé mondial de transport public[20],[21]. Cependant, le , Veolia Environnement en difficulté financière annonce son intention de céder ses activités dans les transports publics. En , la Caisse des dépôts reprend le contrôle exclusif de Veolia Transdev qui devient alors Transdev[22].

En , Veolia annonce la construction d'un nouveau siège regroupant plusieurs de ses implantations franciliennes à Aubervilliers, à proximité de la porte d'Aubervilliers dans le quartier du Millénaire. Destiné à recevoir 4 000 personnes, dont son département de recherche, le site doit ouvrir en 2016[23]. En 2012, le groupe lance un grand plan de restructuration : un Veolia par pays pour un seul siège international[24]. L’activité de l’entreprise est recentrée sur les marchés à gros volumes et plus grosse valeur ajoutée (pollutions difficiles à traiter, l’économie circulaire, plus de groupes industriels comme clients, etc.)[25]. Veolia Environnement devient officiellement Veolia. En 2014, EDF reprend les activités de Dalkia en France tandis que Veolia reprend à 100 % les activités de Dalkia à l’international[26].

En , Veolia rachète l’américain Kurion, spécialisé dans les techniques d’assainissement des résidus faiblements radioactifs, pour 350 millions de dollars. L'acquisition complète le savoir-faire d’Asteralis, sa filiale spécialisée dans la caractérisation des déchets et l’évaluation des installations nucléaires. Cet investissement constitue la première acquisition de taille moyenne du plan 2016-2018. Un cycle qui, outre l’accélération de la croissance, vise à poursuivre l’effort drastique d’économies[27]. En , Veolia annonce la création à Hong Kong de la plus grande usine de traitement des boues d’épuration au monde[28]. En , Veolia annonce l'acquisition pour 325 millions de dollars des activités dédiées à l'acide sulfurique de l'entreprise Chemours, issue de la scission des activités de chimie de spécialité de DuPont[29]. Le mois suivant, Veolia continue ses acquisitions et acquiert la centrale de Szakoly, cinquième plus grande installation de production d’électricité de Hongrie à partir de biomasse et contribue au développement des énergies renouvelables dans le pays[30]. En 2017, Veolia obtient la concession de 5,4km de la plage de la Baule pour assurer son entretien et son exploitation commerciale[31].

En , Veolia vend ses réseaux de chaleur et de froids aux États-Unis pour 1,25 milliard de dollars à un fonds d'investissement français[32]. En , Veolia et l’électricien EDF annoncent la création de Graphitech, une entreprise chargée du démantèlement de réacteurs nucléaires de technologie graphite[33]. Début , en pleine épidémie de Covid-19, Véolia suspend ses prévisions pour l'année et annonce une division par deux du montant des dividendes pour ses actionnaires[34],[35].

Le , Veolia soumet une offre auprès d'Engie pour racheter 29,9 % des actions de Suez pour la somme de 2,9 milliards d'euros, et proposer par la suite une offre publique de rachat de Suez pour le reste des actions[36]. En , Veolia acquiert la participation de 29,9 % d'Engie, pour 3,4 milliards d'euros, après de nombreuses tractations politiques, qui voient notamment l'État, actionnaire minoritaire d'Engie, s'opposer à cette vente[6]. En avril 2021, Veolia et Suez publient un communiqué commun affirmant avoir trouvé un terrain d'accord pour que Veolia absorbe une large partie des activités internationales de Suez, ce qui devrait porter la valorisation de Veolia à 37 milliards d'euros[37],[38]. Cette opération valorise Suez à 13 milliards d'euros. Cet accord annule la vente des activités australiennes de Suez à Cleanaway et annule la mise en place d'une fondation comme actionnaire des activités françaises de Suez[39]. Un accord de rapprochement est signé en mai 2021 pour concrétiser la fusion des deux groupes[7].

Sur les trois premiers mois de 2021, le groupe français engrange des revenus de 6,8 milliards d'euros, soit +2% par rapport à 2020.[40]

Organisation

Ce déménagement est vu par certains observateurs comme une « punition » pour Paris, qui a décidé en 2010 de passer à une gestion publique de l'eau, via Eau de Paris, et rompre ainsi un des plus gros contrats de Veolia[41].

En , Veolia annonce le regroupement de ses activités par zone géographique et l'intégration des activités Eau et Propreté, à l'exception de la France où ces deux activités restent indépendantes[42].

Le chiffre d'affaires est réparti comme-suit par segment[1] :

  • France : 5 471,5 millions d’euros (2015)
  • Europe hors France : 8 574,7 millions d’euros (2015)
  • Reste du monde : 5 926,1 millions d’euros (2015)
  • Activités mondiales : 4 881 millions d’euros (2015)
  • Autres : 111,5 millions d’euros (2015)

Veolia est présent sur 5 continents[1] :

  • France : 51 892 salariés (2015)
  • Europe (hors France) : 63 701 salariés (2015)
  • Amérique du Nord : 8 901 salariés (2015)
  • Amérique Latine : 11 609 salariés (2015)
  • Afrique/Moyen-Orient : 12 417 salariés (2015)
  • Asie/Océanie : 25 439 salariés (2015)

Veolia Eau

Veolia est le leader français des services de l'eau[43].

En 2012, Veolia Eau a réalisé un chiffre d'affaires de 12,078 milliards d'euros et a employé 89 094 personnes[44]. La répartition géographique du chiffre d'affaires est de 37,2 % en France, 30,2 % en Europe hors France, 8,8 % en Amériques, 16,2 % en Asie et 7,6 % en Afrique et au Moyen-Orient.

Veolia Propreté

Veolia Propreté est le numéro deux mondial de la gestion et de la valorisation des déchets.

Son chiffre d'affaires en 2012 s'est élevé à 9,083 milliards d'euros avec une répartition géographique de 39 % en France, 38 % en Europe hors France, 9 % en Amérique du Nord, 12 % en Asie-Pacifique et 2 % dans le reste du monde.

En 2012, Veolia Propreté a employé 64 291 salariés[45].

Veolia Énergie - Dalkia

En 2009, Dalkia a réalisé un chiffre d'affaires 2012 de 7,664 milliards d'euros et a employé 49 824 salariés[46].

La répartition géographique de l'activité est de 42 % en France, 24 % en Europe Continentale, 14,5 % en Europe du Sud, 8 % en Europe du Nord, 3 % en Amérique du Nord, 1,5 % en Chine et 7 % dans le reste du monde.

En 2014, EDF reprend les activités de Dalkia en France tandis que Veolia reprend à 100 % les activités de Dalkia à l’international[26].

Veolia Transport puis Veolia Transdev

Veolia Transport est le premier opérateur privé de trains sur les emprises de Réseau ferré de France[réf. nécessaire].

Depuis 2005, Veolia Transport gère six entreprises partenaires du réseau Eurolines[47].

En 2009, la CDC et Veolia annoncent leur intention de fusionner Transdev et Veolia Transport. Une introduction en bourse de la nouvelle entreprise, qui pourrait changer de nom, est alors prévue dans les 12 mois qui suivent la fusion[48].

En , Antoine Frérot exprime sa volonté de désengager Veolia de l'activité transport et de trouver un ou des actionnaires stratégiques pour Veolia Transdev[49].

En , c’est la Caisse des dépôts qui reprend le contrôle exclusif (60 % du capital) de Veolia Transdev qui devient alors Transdev[22], Veolia n'ayant plus aucune part du capital.

Le chiffre d'affaires de Veolia Transdev en 2013 est de 6,606 milliards d’euros[50]. Veolia Transdev emploie 86 000 personnes en 2013.

Le , Veolia et la Caisse des dépôts et consignations ont conclu un accord qui prévoit la CDC actionnaire à 70 % et Veolia à 30 %.

Direction de l'entreprise

Le siège situé aux 36-38 avenue Kléber à Paris 16e arrondissement

Directeur général

Conseil d'administration

Au [51] :

  • Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia environnement
  • Louis Schweitzer, président d'Initiative France
  • Jacques Aschenbroich, administrateur et directeur général de Valeo
  • Maryse Aulagnon, président-directeur général et fondateur du groupe Affine
  • Daniel Bouton, président de DMJB Conseil, Senior Advisor de Rothschild & Cie Banque et de CVC Capital Partners
  • Olivier Mareuse, représentant la Caisse des dépôts et consignations dont il est directeur des finances
  • Pierre-André de Chalendar, président-directeur général de la compagnie de Saint-Gobain
  • Paul-Louis Girardot, président du conseil de surveillance de Veolia Eau - Compagnie Générale des Eaux
  • Georges Ralli, représentant de Groupama SA, administrateur de Chargeurs, Silic et Carrefour
  • Marion Guillou, présidente d'Agreenium
  • Serge Michel, président de Soficot SAS
  • Baudouin Prot, président du conseil d'administration de BNP Paribas
  • Khaled Mohamed Ebrahim Al Sayed, représentant Qatari Diar Real Estate Investment Company (Qatar) dont il est Group Chief Executive Officer
  • Nathalie Rachou, fondatrice et gérante de Topiary Finance Ltd
  • Paolo Scaroni, directeur général d'ENI (Italie)

Principaux actionnaires

Au [52] :

Caisse des dépôts et consignations IM 4,61 %
The Vanguard Group 2,75 %
Norges Bank Investment Management 2,69 %
Pictet Asset Management 2,63 %
Templeton Global Advisors 2,28 %
Veolia Environnement (auto-contrôle) 2,26 %
Lyxor International Asset Management 1,73 %
DWS Investment 1,55 %
CNP Assurances 1,47 %
BlackRock Advisors (UK) 1,04 %

Données financières

[53] 2016 2017 2018 2019 2020
Chiffre d'affaires consolidé en millions d'euros 24 390 25 125 25 911 26 873 26 010
Résultat d'exploitation en millions d'euros 1 384 1 519 1 604 1 683
Résultat net en millions d'euros 382 402 439 801 415
Dette en millions d'euros 7 403 7 841 9 406 10 244 13 217

Actions et communication

Fondation Veolia

Fondation Veolia
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
Intérêt général sans but lucratif
But

L’urgence humanitaire et l’aide au développement L’accompagnement vers l’emploi et le lien social

La protection de l’environnement et de la biodiversité
Fondation
Fondation
Identité
Siège Libourne
Président Antoine Frérot[54]
Délégué général Thierry Vandevelde
Directrice de la communication Dominique Boizeau
Site web Fondation.veolia.com/fr

La fondation Veolia est créée en mai 2004 pour lutter contre l'exclusion et pour la protection de l'environnement[55]. Depuis 2006, la fondation Veolia décerne chaque année le Prix du Livre Environnement[56].

Lors du tremblement de terre d’Haïti, en , la Fondation Veolia collabore avec la Croix Rouge, qui envoie 20 tonnes de matériel d'urgence (unités de traitement d’eau) dans un avion affrété par la Croix-Rouge française[57]. En 2014, son ouvrage d'assainissement des eaux dans la commune de Bangangté a reçu le Prix d'Excellence des Nations unies pour le Service Public[58].

Assemblée nationale

L'entreprise Veolia est inscrite comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Elle déclare à ce titre qu'en 2014, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 150 000 et 200 000 euros[59].

Union Européenne

Veolia est inscrite depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2016 pour cette activité 7 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 800 000 et 900 000 euros[60].

États-Unis

Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying de Veolia aux États-Unis s'élèvent en 2015 à 150 000 dollars[61].

Sponsoring

Le sigle Veolia environnement sur le 60 pieds IMOCA de Roland Jourdain au départ de la Route du Rhum 2010.

Depuis 2004, Veolia environnement sponsorisait le navigateur français Roland Jourdain. Celui-ci représentait Veolia environnement sur les circuits IMOCA et Extreme 40.

Le , Veolia Environnement rompt son sponsoring à la surprise générale. Roland Jourdain se retrouve sans bateau ni financement à quelques mois de la première course du Multi One Championship, la Krys Ocean Race[62].

En 2020, le groupe sponsorise le Trophée Veolia, un mini-championnat de football opposant l'Olympique lyonnais, l'OGC Nice, le Celtic FC et le Rangers FC[63].

Controverses

Les années 1990 voient la multiplication des affaires judiciaires, en lien avec le financement des partis politiques[64]. En juillet 1996, le président Dejouany bénéficie d'un non-lieu[65] après avoir été mis en examen pour corruption active dans le cadre de la distribution d'eau pour Saint-Denis de la Réunion[66] puis, lors du procès qui se déroule à l'automne 1996, deux de ses adjoints, Jean-Pierre Tardieu et Jean-Dominique Deschamps, reconnaissent s'être entendus avec la municipalité de Gilbert Annette (apparenté PS) en échange d'une commission de quatre millions de francs[65] et sont condamnés[67]. Toujours en 1996, la CGE est soupçonnée d'avoir financé le Gifco, un bureau d'études proche du PC, via une filiale de celui-ci, la Sicopar[68]. Plusieurs millions de francs auraient ainsi servi à remporter des marchés publics auprès d'élus de gauche[68]. En novembre 1997, Régis Calmels, alors dirigeant régional de la Méditerranéenne des Eaux, une filiale de la CGE basée à Sainte-Maxime, est mis en examen pour association de malfaiteurs[68]. Sa condamnation en appel est censurée par la Cour de cassation[69]. Le procès de Bernard Forterre, alors numéro 3 du groupe et mis en cause pour corruption présumée dans l'affaire de la chaufferie de La Défense entre 1999 et 2001, est annulé en 2021, en raison de l'âge des accusés et du délai non raisonnable entre les faits et le procès[70].

Veolia, par le biais de sa filiale transport, est mis en cause avec Alstom dans l'affaire du Tramway de Jérusalem[71],[72],[73]. À ce titre et dans le cadre de la campagne pour les boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël, la banque néerlandaise ASN Bank s'est retirée de la société Veolia[74]. D'un point de vue juridique, Veolia, poursuivie en justice par l'Association France Palestine Solidarité et l'Organisation de Libération de la Palestine, a été innocenté en première instance, décision confirmée en cour d'appel, la cour d'appel rejetant l'intégralité des arguments des plaignants.

Fin 2014, Veolia signe un contrat avec la société Olky Payment Service Provider, basée au Luxembourg, et lui confie la gestion de la facturation de la plupart de ses services d'eau en France pour sept années. Alors que cette société lance en 2015 une augmentation de capital, deux hauts responsables de la Branche Veolia Eau, Philippe Malterre et Jean-Philippe Franchi, en deviennent actionnaires[75]. Selon Mediapart qui révèle cette affaire le , « Ils espéraient revendre par la suite cette société 200 millions d’euros au minimum. À Veolia de préférence »[76]. Le groupe Veolia a déclaré lancer un audit interne et les syndicats FO, CFDT et CGT prévoient de se constituer partie civile. L'association Anticor, la Fondation France Libertés et le syndicat FO ont déposé plainte, le , au Parquet national financier[77].

Marco Schiavio, dirigeant de Passavant, entreprise milanaise de traitement de l’eau, porte plainte le auprès du parquet national financier contre OTV, une filiale de Veolia, pour avoir tenté de le dissuader de déposer un recours devant le tribunal administratif d'annulation du marché de refonte de l'usine de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) qu'OTV avait remporté le 11 février 2005[78],[79].

Notes et références

  1. « Résultats annuels 2020 », sur Veolia, (consulté le ).
  2. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ » (consulté le )
  3. (en) « France : les géants du CAC 40 ne tirent plus l'économie »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Alternatives économiques, .
  4. Euronext : VIE
  5. NYSE : VE).
  6. Gwénaëlle Barzic, « Veolia edges closer to buying Suez stake in rancorous $4 billion deal », sur Reuters,
  7. Véolia et Suez ont signé un accord de rapprochement en vue d’une fusion. 25 mai 2021
  8. « L’histoire du groupe Veolia : 1853-1900 », sur Veolia.com
  9. « L’histoire du groupe Veolia : 1900-1950 », sur Veolia.com
  10. « L’histoire du groupe Veolia : 1950-2000 », sur Veolia (consulté le )
  11. « GUY DEJOUANY, UN AMBITIEUX DE 72 ANS », sur LExpansion.com, (consulté le )
  12. Anne Bauer, « Générale des Eaux: Dejouany choisit Jean-Marie Messier pour successeur », sur Lesechos.fr,
  13. « De la Compagnie générale des eaux à Vivendi Universal », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  14. Cette nouvelle dénomination plus internationale permet de se défaire de l'ancien nom, très lié aux activités dans l'eau.
  15. « Histoire »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) Vivendi environnement.
  16. « Vivendi se désengage de Veolia, le titre recule », sur Challenges (consulté le )
  17. « Vivendi Environnement devient Veolia Environnement », sur Actu-Environnement (consulté le )
  18. Carine Seghier, « Les quatre divisions de Veolia Environnement se rassemblent sous un nom unique », sur Actu-Environnement, (consulté le )
  19. « Vivendi se désengage de Veolia »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  20. Fusion Veolia-Transdev, un «échec économique et financier» à court terme, Le Figaro, 10 février 2016.
  21. Un géant du transport naîtra de la fusion Veolia-Transdev, le Parisien, 23 07 2009.
  22. Transports : la Caisse des dépôts va prendre le "contrôle exclusif" de Veolia Transdev, Le Monde, 23 octobre 2013.
  23. « Veolia va s'installer à Aubervilliers »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Les Echos.fr, (consulté le ).
  24. Après les économies, cap sur la stratégie chez Veolia, Reuters, 24 janvier 2013.
  25. « La stratégie de transformation de Veolia : Antoine Frérot, dans Intégrale Bourse »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), BFM Business, 20 septembre 2013.
  26. Dalkia: EDF et Veolia divorcent mais continuent de rivaliser, le Figaro, 26 juillet 2014.
  27. Chez Veolia, Antoine Frérot développe le nucléaire, L'Opinion, 3 février 2016.
  28. Veolia inaugure à Hong-Kong la plus grande usine au monde de traitement de boues, Usine nouvelle, 26 mai 2016.
  29. Veolia buys Chemours' sulphur recycling unit for $325 million, Reuters, 14 juin 2016.
  30. « Veolia déploie ses activités liées aux énergies renouvelables en Hongrie avec l’acquisition de la centrale biomasse de Szakoly »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Capital, 27 juillet 2016.
  31. 6 Medias, « La Baule : Veolia s'offre la plage », sur Le Point, (consulté le )
  32. « Veolia cède ses réseaux de chaleur aux Etats-Unis pour 1,25 milliard de dollars », sur Le Figaro,
  33. « EDF et VEOLIA créent Graphitech », sur Capital.fr, (consulté le )
  34. Le Figaro avec AFP, « Veolia suspend ses prévisions 2020 et réduit son dividende », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  35. « VEOLIA versera quand même un dividende », sur Capital.fr, (consulté le )
  36. admin, « Veolia veut racheter Suez, les deux groupes et Engie grimpent en Bourse », sur Le Revenu, (consulté le )
  37. Beatrice Parrino, « Veolia-Suez, embrassez les mariés ! », sur Le Point, (consulté le )
  38. « Veolia-Suez : un compromis de bon sens », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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  40. « Veolia retrouve ses résultats d'avant-Covid », sur https://www.lefigaro.fr,
  41. Martin Brésis, « Grand Paris : Veolia et le Sedif rêvent de reconstruire leur empire de l’eau en Île-de-France », sur Basta !, (consulté le ).
  42. « http://www.veolia.com/fr/medias/communiques/regroupement-activites-veolia-zones-geographiques.htm »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  43. Classement des plus grosses entreprises du secteur Captage, traitement et distribution d'eau.
  44. Document de référence 2009, pages 38-39.
  45. Document de référence 2009, page 42.
  46. Document de référence 2009, page 46.
  47. L'Europe à portée de bus Sur le site veolia-transport.
  48. Archive wikiwix de « Veolia-Transdev nouveau leader du transport », article du 5 octobre 2010 sur « marches.lefigaro.fr ». Archive consultée le 26 janvier 2012.
  49. Myriam Chauvot, « Le désengagement de l'activité transport sort Veolia d'une ornière et soulage le marché », sur Les Echos.fr, .
  50. Transdev abandonne Veolia et l’Europe, Usine Nouvelle, 26 mars 2013.
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  72. Juridiquement, mais grossièrement décrit, il s'agit du contexte de l' occupation/annexion d'un territoire dépendant du territoire d'une entité étatique par une autre entité étatique. C'est pourquoi, la plupart des pays arabes et l'ONU considèrent les colonies israeliennes dont il s'agit, comme occupation illégale de territoire. Paradoxalement, la plupart de ces mêmes pays ne reconnaissaient pas l'existence de l'État d'Israël (aujourd'hui de progrès ont été enregistrés: 8 des 22 membres de la Ligue arabe, et 11 des 57 membres de l’Organisation de Coopération Islamique ne reconnaissent pas l'Etat hébreux) de même que l'existence de la Palestine etait remise en question. A l'époque précédant cette annexion, en pleine Guerre froide qui plus est, les voisins arabes cherchaient à soustraire des territoires, dont ceux dont il s'agit, d'un contrôle par Israel. Les tensions et les affrontements armés portent le nom de conflit israelo-arabe
  73. ancien secteur jordanien de la ville, dont l'annexion en 1967, justifiée par les tensions israelo-arabes, avait été condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Pour en savoir plus, se reporter à l'article consacré à Jerusalem-Est.
  74. Verschenen in Soemoed, jaargang 34, nummer 6 (november - december 2006), p. 23-25
    (en)Adri Nieuwhof, - (fr)traduction, .
    Voir à ce sujet le dossier Veolia de Business & Human Right. .
  75. Le Figaro avec AFP, « Deux responsables de Veolia en France mis à pied », Le Figaro, (lire en ligne).
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  77. ANTICOR, « Veolia en eaux troubles | ANTICOR » (consulté le ).
  78. « La tentative de corruption : la conversation enregistrée », Le Monde, (lire en ligne).
  79. Franck Johannès, « Révélations sur des soupçons de corruption sur le marché de l’eau parisien », Le Monde, (lire en ligne).

Annexe

Articles connexes

Concurrence
  • AGIR, le transport public indépendant
  • Suez Environnement (ex-Lyonnaise des Eaux), filiale de GDF SUEZ
  • La SAUR, groupe Séché avec la participation de la Caisse des dépôts
  • Gelsenwasser, groupe allemand ayant racheté Nantaise des Eaux Services

Liens externes

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