Velam (entreprise)

VELAM, VEhicule Léger A Moteur est le nom de l'entreprise française qui fabriqua à Suresnes, dans l'ancienne usine Talbot louée pour l'occasion, l'Isetta sous licence ISO de 1955 à 1958.

La VELAM Isetta,au musée automobile de Vendée

VELAM acquit une licence de l'ISO Isetta en 1953 lors du Salon de l'auto de Turin pour la fabrication en France et la commercialisation de ces véhicules en France, Belgique et Espagne.

La marque italienne ISO avait arrêté la production du modèle en Italie, faute de ventes suffisantes. VELAM fera réaliser l'outillage nécessaire à cette fabrication et en profita pour procéder à quelques modifications très mineures. Ce n'est que 18 mois plus tard que la production démarra enfin.

Le constructeur français présenta la nouvelle voiture à la presse en grande pompe à Paris en . La production débuta en à la cadence de 20 à 22 véhicules par jour avec 350 salariés. Prix de la voiture : 297 000 francs avec un mois de délai. Pour vendre ses voitures, VELAM dut créer un réseau de 150 concessionnaires.

Quelques détails différaient du modèle italien d'origine car l'outillage d'ISO Rivolta avait été vendu en 1955, avec une licence de fabrication, à l'allemand BMW, alors au bord de la faillite.

En 1957 une version décapotable est proposée mais le succès n'est pas au rendez-vous. De 4 886 véhicules vendus en 1956, on passe à 1 005 ventes en 1957.

Velam essaie de relancer le modèle en présentant une version plus luxueuse, l'Ecrin, et en battant plusieurs records internationaux sur l'autodrome de Linas-Montlhéry pour la catégorie inférieure à 250 cm3. La nouvelle version fut présentée au Salon de Paris en . Elle dispose d'un hard top, de vitres latérales coulissantes, d'une carrosserie à deux couleurs, de garde-boue enveloppants, d'une trappe d'accès au moteur plus importante, d'une boîte à gants, d'une radio intégrée côté passager, et de ressorts à lames à l'avant. Elle était surtout mieux isolée du bruit du moteur avec 16 kg de matériaux isolants au lieu des 9 de la première version. Elle était vendue 380 000 francs en .

Mais malgré un concept extrêmement bien pensé, le prix élevé et un moteur encore bruyant eurent raison du modèle. La production cessa en 1958.

Le constructeur VELAM ne lui survivra pas longtemps. L'Isetta aura été sa seule et unique production et tout s'arrêtera en 1958. Les chiffres diffèrent selon les sources. D'après l'Isetta Club EV, la production globale a atteint 5 512 exemplaires : 5 010 Isetta de base, 500 Ecrin et 2 exemplaires "course". Maselko estime une production VELAM comprise entre 4 000 et 7 000 véhicules. Schmidt & Seeliger affirment qu'elle aurait été de 1 224 Isetta en 1955, 4 886 en 1956, et 1 005 en 1957, soit un total de 7 115 véhicules.

Afin de situer le contexte de l'époque, précisons que les automobiles d'entrée de gamme en vente étaient : la Renault Dauphine, la Citroën 2 CV qui était vendue environ 370 000 francs, et les Fiat 500 et Fiat 600. La Vespa 400 de Piaggio prit le relai en 1957.

Comme l'original italien, la disparition prématurée du modèle français due à des ventes insuffisantes s'explique par les raisons suivantes :

  • l'utilisation d'un moteur de moto inadapté qui demande un entretien fréquent et ne fonctionne qu'avec un mélange de carburant (essence plus huile),
  • la concurrence de modèles automobiles plus robustes, plus confortables avec un accès aisé et moins chers,
  • la clientèle désireuse de disposer d'une voiture plus grande et plus rapide - à l'époque on n'imagine pas la seconde voiture de ville.
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