Valse chaloupée

La valse chaloupée, aussi appellée simplement la chaloupée[1] ou danse apache (notamment en anglais[2]), est une danse devenant très populaire à Paris en 1908 et reste dansée régulièrement jusque dans les années 1960[3].

Affiche de la revue du Moulin Rouge : Valse Chaloupée: The Apach's Dance. Les visages de Max Dearly et Mistinguett sont illustrés en haut à gauche.
Apachentanz de Leo Rauth (1911)

Historique

La création de cette danse est généralement attribuée au comédien Max Dearly et à Maurice Mouvet[2],[4], mais la chanteuse et actrice Mistinguett dit dans son autobiographie l'avoir inventée la première[3], une assertion soutenue par l'écrivain Richard Powers[5]. Mistinguett créa plusieurs variations du cake-walk très populaire de l'époque, dont le cake-walk parisien et le cake-walk des Barrières en 1903. Le cake-walk des Barrières fut ensuite appelé la valse chaloupée et plus tard la danse du pavé, danse apache et valse apache[5]. La danse apache pourrait pourrait également avoir des racines dans la java[6].

La valse chaloupée fait sensation en 1908 grâce aux représentations de Max Dearly et de Mistinguett dans le spectacle humoristique de danse « La Valse chaloupée » au Moulin Rouge à Paris. Dans ce spectacle, la danse est dansée sur des motifs de Jacques Offenbach[7]. Plus tard, la chanteuse Damia remplace Mistinguett pour accompagner Dearly à une représentation du spectacle au théâtre Savoy à Londres, car Mistinguett était jugée trop indécente pour être acceptée sur les scènes de la capitale britannique[8].

Description

La danse représente une dispute de couple, souvent entre un voyou Apache et une prostituée. L'homme donne l'impression de frapper et de battre la femme, parfois jusqu'à la rendre inconsciente et parfois la femme se battait en retour. La danse est violente, sportive et spectaculaire[9]. Finalement, le couple effectue une valse rythmée[2],[N 1]. Contrairement aux apparences, la danse a été créée par une femme comme assertion d'indépendance et d'autonomisation des femmes[3],[5].

Un article de 1903 du Parisien qui Chante décrit le Cake-walk parisien de Mistinguett comme "vulgaire et fascinant à la fois"[5],[N 2]. Irene Castle décrit la danse Apache comme étant une danse « dans laquelle le danseur essaie de détruire la danseuse, aussi spectaculairement que possible, et en général l'accomplit »[3],[N 3].

Dans l'art

En musique

En spectacle

En images

Notes et références

Notes

  1. Des vidéos illustrant la danse telle que dansée durant différentes périodes sont incluses dans les liens externes au bas de l'article.
  2. Citation originale en français inconnue. Traduite en anglais par "vulgar and amazing at the same time."
  3. Texte original: (en) "in which the male dancer tries to demolish the female dancer, as spectacularly as possible, and usually succeeds."

Références

  1. « chaloupée », sur encyclopedie_universelle.fr-academic.com (consulté le )
  2. (en) « The Apache », sur jazzageclub.com, (consulté le )
  3. (en) Richard Powers, « The hidden story of the Apache dance », sur socialdance.stanford.edu (consulté le )
  4. « Max Dearly », sur comitehistoire.bnf.fr (consulté le )
  5. (en) Richard Powers, « The hidden story of the Apache dance, Part 2 », sur socialdance.stanford.edu (consulté le )
  6. Céline du Chéné, « Encanaillez-vous dans le Paris de la Belle Époque avec la danse apache ! », sur franceculture.fr, (consulté le )
  7. Lulu Wite, « Mistinguett, chaloupée et renversante », sur luluwite.com, (consulté le )
  8. « Damia Anthologie 1926 - 1944 », sur www.fremeaux.com (consulté le )
  9. Jeremy Tessier, « La danse Apache en neuf pas », sur gangdeparis.com, (consulté le )
  10. « Paul Dalbret/La valse chaloupée », sur lyrics.fandom.com (consulté le )
  11. « Valse chaloupée », sur deezer.com (consulté le )
  12. « La valse chaloupée "The Apach's Dace" - Java », sur open.spotify.com (consulté le )
  13. « La Chaloupée », sur museeyslparis.com (consulté le )
  14. « Album Tangoville-sur-mer : Valse chaloupée; Legru, Helleu, Denfert-Rochereau », sur parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  15. « Mistinguett et Stacia Napierkowska : Vedettes - étoiles du cinéma français », sur fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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