Vézac (Dordogne)

Vézac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Vézac.

Vézac

Le château de la Malartrie au bord de la Dordogne.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes Sarlat-Périgord noir
Maire
Mandat
Christian Robles
2020-2026
Code postal 24220
Code commune 24577
Démographie
Gentilé Vézacois
Population
municipale
556 hab. (2018 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 07″ nord, 1° 09′ 55″ est
Altitude Min. 49 m
Max. 243 m
Superficie 12,97 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Sarlat-la-Canéda
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarlat-la-Canéda
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Vézac
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Vézac
Géolocalisation sur la carte : France
Vézac
Géolocalisation sur la carte : France
Vézac

    Géographie

    Généralités

    La falaise de Vézac, le long de la Dordogne.

    Comprise dans l'aire urbaine de Sarlat-la-Canéda, la commune de Vézac se trouve en Périgord noir, dans le quart sud-est du département de la Dordogne. Elle est implantée à 10 kilomètres au sud-ouest de Sarlat-la-Canéda, sur la rive nord de la Dordogne, située à cet endroit à 80 mètres d'altitude, dans une petite plaine au débouché du ruisseau du Pontou. L'agglomération principale est à un kilomètre de la rive, à proximité de la route départementale 703 qui longe le fleuve et près de la route départementale 57 venant de Sarlat-la-Canéda.

    Des coteaux boisés (appelés pechs en occitan), en calcaire jurassique, enserrent une vallée débouchant au Sud sur une plaine s'élargissant dans un méandre de la Dordogne. Le relief, qui comporte des falaises verticales, est de type karstique avec une circulation souterraine des eaux, alimentant des résurgences, dont une tout au sud, en bordure de la Dordogne (source de la Bullide). Un éperon en surplomb de la rivière au Sud-est, le Pech de l'Aze, offre une vue presque circulaire de la vallée et des falaises qui la bordent. Le dénivelé maximum est de 170 mètres (62 mètres d'altitude au bord de la Dordogne, 231 mètres au nord).

    L'eau du principal ruisseau, dit de Pontou, et de ses affluents a permis l'irrigation et l'utilisation de l'énergie hydraulique dans les moulins à eau, dont les quatre plus importants subsistent, certains ayant nécessité de gros travaux, comme le creusement du bief dans le roc au Moulin du Trel (ou du Treuil).

    La terre de la plaine et du haut de la vallée est grasse et fertile, ainsi que celle des combes supérieures, permettant des cultures exigeantes, comme le blé, le tabac (culture maintenant en régression importante) et le maïs, mais le tournesol, le colza et les asperges sont aussi les nouvelles productions rémunératrices. Le noyer, culture emblématique de la région, étend son aire de production, car relativement facile à cultiver.

    Les premières pentes les mieux exposées au sud étaient autrefois couvertes de vignes, disparues avec la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle. Ces mêmes pentes en adret accueillent, par endroits, une flore de type méditerranéen. La forêt couvre les coteaux, composée principalement de chênes verts (yeuses) et de pins à la couleur sombre. Elle a eu une économie propre basée sur la production du bois qui pouvait être facilement descendu jusqu'au port sur la Dordogne (il en reste le nom du Vieux Port).

    La récolte des châtaignes et le pacage des animaux (les porcs étaient nourris des glands des chênes) ont suscité la construction de petites habitations paysannes temporaires en pierres sèches, appelées improprement bories, et dont plus d'une quarantaine ont subsisté.

    La commune qui fait partie de la petite région historique du Sarladais (région de Sarlat), qui répond aussi à l'appellation de Périgord Noir, est située entre deux plus beaux villages de France : La Roque-Gageac et Beynac-et-Cazenac qui sont visibles depuis la bande riveraine de la Dordogne.

    Communes limitrophes

    Carte de Vézac et des communes avoisinantes.

    Vézac est limitrophe de sept autres communes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 925 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sarlat », sur la commune de Sarlat-la-Canéda, mise en service en 1995[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 854,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, dans le département du Lot, mise en service en 1961 et à 20 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[13].

    Natura 2000

    La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686 hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes, fait partie du réseau Natura 2000[14],[15]. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[14] : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).

    Sur la commune, elle s'étend sur environ trois kilomètres carrés et correspond aux coteaux situés au nord de la route départementale 703, en deux sites séparés, notamment le long du ruisseau de Pontou  et de son affluent le ruisseau du Treuil  et de la Dordogne.

    Urbanisme

    Typologie

    Vézac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56 %), zones agricoles hétérogènes (22,1 %), terres arables (19,1 %), eaux continentales[Note 6] (2,8 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Prévention des risques

    Un plan de prévention des risques (PPR) de mouvements de terrain a été approuvé en 2010 concernant une part importante du territoire communal[22],[23].

    À l'intérieur du département de la Dordogne, un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2011 pour la Dordogne amont et ses rives, qui concerne donc les zones basses du territoire de Vézac[24],[25].

    Toponymie

    En occitan, la commune porte le nom de Vesac[26].

    Histoire

    Les coteaux calcaires, sont, comme dans la toute proche vallée de la Vézère, parsemés de grottes naturelles parfois assez profondes, car creusées par d'anciennes résurgences. Une seule est connue pour avoir servi d'abri aux hommes du Paléolithique supérieur, à la période de l'Aurignacien. La grotte du Roc, au-dessus du hameau du même nom, a été fouillée par le célèbre préhistorien Denis Peyrony, puis étudiée en détail par Jean-Philippe Rigaud. Entre 30000 et 20000 av. J.-C., des dessins et des reliefs y ont été peints, gravés ou sculptés. Un dolmen situé au hameau de Peyrelevade à Vitrac sur la route dite "romaine" qui fait la limite à l'Est, est le témoin de la présence des hommes protohistoriques (vers 4000 av. J.-C.). La route n'apparaît pas sur une carte avant le XIIIe siècle, mais semble être un itinéraire antique de Limoges à Cahors, via Sarlat. Un abri sur une faille découpant la falaise de la Malartrie a conservé des vestiges de l'âge du bronze final (autour de 1000 av. J.-C.).

    Le nom de Vézac est, apparemment, une trace de la présence gallo-romaine (Vetiacus? Domaine de Vetius ou Vitius?), mais le terroir est plutôt une dépendance agricole de Beynac, la paroisse voisine, couronnée de son château-fort haut perché qui a remplacé un proche village fortifié datant d'avant 1000 av. J.-C. La Dordogne est à la fois l'artère vitale et le lieu du danger qui amènent les ennemis comme les Vikings aux Xe siècle. L'éperon du Pech de l'Aze, idéalement placé pour surveiller l'amont et l'aval, est certainement fortifié, au haut Moyen Âge, au lieu-dit Marqueyssac, et devient un relais militaire du puissant seigneur de Beynac qui doit tenir en respect celui de Castelnaud, juché sur la falaise d'outre-rivière. Lors de l'essor agricole du Moyen Âge, les habitants sont assez riches pour que soit construit, puis agrandi un sanctuaire en pierres de taille. L'église paroissiale, dédiée à Saint-Urbain, a un chevet roman commencé au XIIe siècle et une nef, qui, malgré les remaniements, garde ce style d'origine. Les chapelles latérales sont construites selon les canons de l'art ogival au XIIIe siècle.

    À la fin du XIIe siècle, l'influence politique des rois Plantagenêts, maîtres de l'Aquitaine, parvient sur la Dordogne et le château de Beynac est brièvement donné par le roi anglais, Richard Cœur de Lion, à l'un de ses lieutenants. Au XIVe siècle, Vézac est sur la ligne de front de la Guerre de Cent Ans, car la rive Sud avec Castelnaud comme point d'appui est souvent aux mains de l'Anglais, le sire de Beynac et l'évêque-comte de Sarlat tenant pour le roi de France. En 1350, le petit château-fort de Marqueyssac est pris et brûlé par les troupes anglaises, son seigneur, Hélie, devant se réfugier à Castelnaud[Note 7]. Cependant, lors de périodes de paix, la concurrence est vive entre l'évêque de Sarlat qui possède La Roque-Gageac et ses rivaux de Castelnaud et de Beynac. On a remarqué que les falaises qui font face à La Roque-Gageac ont été fortifiées à une époque inconnue. Une fois, les guerres anglo-françaises et les guerres de religion terminées, les châteaux et maisons nobles se transforment en résidences d'apparat. Le manoir de Rochecourbe construit au début du XVIe siècle est ensuite remanié au XVIIe et au XVIIIe et doté de très beaux plafonds ornés à la française. Le manoir de Soulvignac[Note 8], qui a appartenu à la puissante famille périgordine des Solminihac[Note 9], garde des traces du style ogival, mais est aussi complètement réaménagé au XVIIIe siècle. Une légende voulait que les premiers jardins "suspendus" de Marqueyssac, établis à flanc de coteau, aient été dessinés par André Le Nôtre, mais il semble que cela soit l'œuvre d'un de ses élèves, Porcher[Note 10], à la demande du magistrat, Bertrand Vernet, conseiller du Roi au présidial de Sarlat. La seigneurie passée aux mains de François Lavergne de Cerval, celui-ci fait édifier, à la fin du XVIIIe siècle, au sommet du coteau, un château résidentiel de style classique, couvert de lauzes, mais gardant la tour d'escalier plus ancienne.

    À l'été 1789, les habitants de Vézac refusent d'arracher les "arbres de mai" que les communautés du Sarladais avaient plantés en signe de solidarité avec le mouvement antiféodal et les autorités envoyèrent des troupes pour le faire. Ces arbres de mai sont une préfiguration des arbres de la Liberté qui seront plantés, peu après, partout en France. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, l'agriculture connaît un développement important, grâce à l'amélioration des techniques et à l'établissement de moyens de transports rapides. La construction du pont routier de Fayrac en 1880 et celle de la route directe vers Sarlat (D 57) forment un carrefour routier, tandis que le chemin de fer arrive de Bordeaux pour relier Sarlat en 1884 et c'est à Vézac qu'est implantée la gare qui dessert les proches communes voisines, dont l'attrait touristique (les deux villages les plus voisins sont classés "plus beaux villages de France") commence à être connu bien au-delà du Sarladais. Le tabac et les céréales trouvent des débouchés faciles et, comme ailleurs, c'est la période de constructions de beaux bâtiments agricoles en pierre calcaire blonde sous des toits de lauzes ou de tuiles. La déprise agricole en fera des lieux d'habitation de choix pour des citadins ou des étrangers attirés par les richesses culturelles et par le climat de la région.
    Parallèlement, la batellerie fluviale qui faisait de la rivière un moyen de transport séculaire (exportation du bois, des pierres et des produits agricoles), s'éteint du fait de la concurrence de la route et du fer. Sous le Second Empire, Julien de Lavergne de Cerval, un autre magistrat de Sarlat, hérite de Marqueyssac et entreprend d'agrandir les jardins dans un goût italien. En y ajoutant l'idée de créer des massifs de buis taillés selon les règles de l'art topiaire, il met en place ce qui deviendra le fleuron touristique de Vézac, grâce au travail de réhabilitation entrepris à la fin du XXe siècle. Les archives judiciaires gardent la trace d'un procès pittoresque intenté par un couple d'agriculteurs, les Camuzard, aux curés de Vézac et de Beynac. Un jour de 1890, les hommes d'église, tenant les chauve-souris pour des êtres maléfiques, étaient venus en tuer 200 à coups de fusil dans la fameuse grotte du Roc. Les excréments des petits animaux étaient nécessaires à la fumure des champs en terrasse de la petite ferme, en partie troglodytique, mais l'issue du procès n'est pas connue.

    Un diplomate très en vue, le comte Charles de Beaupoil de Sainte-Aulaire, a jeté son dévolu sur le piémont de falaise de la Malartrie qui domine la Dordogne et fait construire, au début du XXe siècle, en une trentaine d'années, un élégant château néo-Renaissance sur une terrasse élargie à coup d'explosifs. Dans la première moitié du XXe siècle, l'exode rural commence, amplifié par le ravage du vignoble par le phylloxéra et aggravé par les pertes humaines de la Grande Guerre et provoque le déclin démographique pendant plusieurs dizaines d'années. Pendant la guerre de 1939-1945, des groupes clandestins se créent sous le patronage de l'Armée secrète et le secrétaire de mairie et instituteur, Abel Laviale, les soutient en fabriquant des faux papiers et en les ravitaillant. En 1944, un groupe de soldats allemands vient à la mairie de Vézac, le trouve à son travail de secrétaire de mairie et lui demande de les conduire auprès du maire. Il fait quelques pas avec eux puis s'enfuit dans des vignes. Un soldat allemand l'abat par réflexe, ce qui motivera l'officier commandant le groupe à expliquer au maire quelques minutes plus tard, que ce n'était pas son intention initiale. Un détachement des Chantiers de la jeunesse, qui fournit de la main-d'œuvre à la Société Guyenne-Pétrole, installe sur la commune, en 1943-1944, un chantier de carbonisation[27]. La paix revenue, Vézac se glorifie d'être dans "La Vallée des cinq châteaux"[Note 11] et s'est équipée pour l'accueil des touristes. Des hôtels, puis des résidences hôtelières de type gîte rural ou chambre d'hôtes fournissent un accueil de qualité et plusieurs terrains de camping (5 en 2011) permettent des séjours de moins en moins rustiques. Un projet de place centrale de style méridional et selon les plans de Jean Nouvel n'a pu voir le jour. Il n'y a donc pas de véritable agglomération centrale et la gare a été fermée. L'un des points d'attraction est la Dordogne, dont le cours paisible accueille, en été, des baigneurs et des petites embarcations de plaisance pour lesquelles une base de plein air a été créée face à la Malartrie. La plus grande partie du domaine de Marqueyssac, incluant le château classé et ses jardins, sont loués à la société Kléber Rossillon, spécialisée dans la gestion de sites culturels et touristiques, et qui gère aussi le château de Castelnaud voisin (musée des arts militaires du Moyen Âge). Après un important travail de réhabilitation, l'ouverture au public a eu lieu en mars 1997 et le succès est au rendez-vous avec 190 000 visiteurs annuels. Grâce à ses atouts naturels et patrimoniaux et à une gestion prudente qui a amené au classement en zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), ce qui permet de maintenir une harmonie paysagère et architecturale, Vézac a repris le chemin de la croissance démographique.

    Politique et administration

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[28],[29].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1977 1995 Fernand Peiro PS  
    juin 1995[30] mai 2020 Jean-Claude Castagnau SE[31] puis DVG Retraité de l'éducation nationale
    mai 2020 En cours Christian Robles    

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Vézac relève[32] :

    Démographie

    Les habitants de Vézac se nomment les Vézacois[33].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].

    En 2018, la commune comptait 556 habitants[Note 12], en diminution de 9,59 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    512296464515558567580612654
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    664642602572549606609574569
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    529542501467484443464434416
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    405356427547620594586617611
    2018 - - - - - - - -
    556--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[38], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 264 personnes, soit 43,1 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-sept) a diminué par rapport à 2010 (trente-cinq) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 10,3 %.

    Établissements

    Au , la commune compte 103 établissements[39], dont 75 au niveau des commerces, transports ou services, huit dans la construction, huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans l'industrie, et cinq relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[40].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le château de Marqueyssac.
    Le château de la Malartrie.
    • Le château de la Malartrie qui surplombe la Dordogne, bien que proche du bourg de La Roque-Gageac, est situé sur le territoire de la commune de Vézac. Le site remonterait au XIIe siècle[Note 13]. Petit château de style néo-Renaissance construit à la fin du XIXe siècle par le comte Auguste de Sainte-Aulaire, ambassadeur de France.
    • Le manoir de Rochecourbe (XVIe – XVIIIe siècle) présente des plafonds peints[45]. représentant les châteaux du voisinage.
    • Le manoir de Soulvignac (XVIe – XVIIIe siècle). Pigeonnier. Le moulin ancien, dit moulin de Soulvignac ou Moulin-Caillou, existe encore, un peu plus loin.
    • La croix de chemin sculptée.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Romain Bondonneau, Vézac : Nature, Histoire, Jardins de Marqueyssac, Association Périgord Patrimoine, 2009, 36 p. (ISBN 978-2-9529765-3-4)
    • Marie Chaussivert, Les églises médiévales du canton de Sarlat en Dordogne, Travail d'étude et de recherche, Bordeaux, Université Michel de Montaigne, 2003, 132 p. + 12 p. de pl.
    • Jean-Philippe Rigaud, Le Paléolithique supérieur de l'abri Pataud (Dordogne) : Les fouilles de H. L. Movius Jr., suivi d'un inventaire analytique des sites aurignaciens et périgordiens de Dordogne, Thèse de doctorat, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 1995, 328 p. (ISBN 2-7351-0628-4)
    • Francis Guichard, Le procès des chauve-souris de la grotte du Roc à Vézac, il y a cent ans, in : Bulletin de la Société des Amis de Sarlat, no 48, 1992.
    • Jean Maubourguet, La Renaissance au cœur du Périgord Noir ou le Sarladais au XVe et XVIe siècles, Périgueux, Éditions Pierre Fanlac, 1976, 168 p.
    • Georges Bussières, La Révolution en Périgord, 2 vol. 1903.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Avancé par Maubourguet dans l'ouvrage cité, mais sans donner de source.
    8. Par lettre patente du 22 octobre 1590, Henri IV nomme le sieur de Fayrac à la capitainerie de Domme, au détriment du seigneur de Soulvignac qui est révoqué comme rebelle, sans doute pour excès de fanatisme en faveur de la Sainte Ligue.
    9. Son représentant le plus connu est Alain de Solminihac, abbé de Chancelade et évêque de Cahors dans la première moitié du XVIe siècle. Il a été déclaré bienheureux en 1981.
    10. Indication donnée par Maubourguet, sans source.
    11. Sont visibles depuis les bas de la commune, à Beynac-et-Cazenac, le château de Beynac, à Castelnaud-et-Saint-Julien, les châteaux de Castelnaud, de Fayrac et de Lacoste et, à Vézac même, le château de Marqueyssac.
    12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    13. La Malartrie est interprétée comme maladrerie (léproserie).
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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