Urak Lawoi'

Les Urak Lawoi' () sont une population de la Thaïlande. Au nombre de 3 000 (2000), ils vivent sur le littoral occidental du sud du pays, dans la région de Phuket, à Koh Lanta et dans les îles voisines. On les appelle encore Orak Lawoi' , Lawta, Chaw Talay, Chawnam, Lawoi. « Urak Lawoi' » signifie « gens de la mer » dans leur langue.

Urak Lawoi'

Populations significatives par région
Thaïlande 6000
Autres
Langues urak lawoi'
Religions religion traditionnelle
Ethnies liées Duano'

Avec les Orang Laut d'Indonésie, les Bajau d'Indonésie, de Malaisie et des Philippines et les Moken de Birmanie et de Thaïlande, les Urak Lawoi' font partie d'un ensemble plus vaste qu'on appelle « nomades de la mer » (Sea Gypsies dans la littérature de langue anglaise).

Ils sont officiellement animistes, certains d'entre eux ayant été superficiellement convertis au christianisme, tout en continuant d'observer leur religion traditionnelle. En effet, leurs stratégies nomades (un terme introduit par Benjamin[1] et ensuite Ivanoff (2004)[2]) reposent sur un syncrétisme très dynamique leur permettant de s'adapter à chaque situation tout en conservant une identité nomade qui leur est souvent niée par la majorité nationale Thaïlandaise, ainsi que par les nombreuses ONG décidées à implanter des projets de développement dans leurs villages[3].

Langue

La langue urak lawoi' est désormais classée dans le groupe dit « malais » des langues malaïques de la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes.

Le tableau ci-dessous permet une comparaison entre quelques langues para-malaises, l'indonésien-malais et le français :

Pekal apo lawik liek kucing lalui ulah kehas manis lutuik
Minangkabau apo lauiʔ liaiʔ/caliaʔ kuciang pai ula kareh manih lutuiʔ
Mukomuko apo laut liek kucieng paing ula kaqeh manih lutut
Urak lawoi' nama lawoiʔ lihaiʔ mi'aw pi ulal kras maneh lutoiʔ
                 
Indonésien-malais apa laut lihat kucing pergi ular keras manis lutut
Français quoi mer voir chat partir serpent dur sucré genou

Notes et références

  1. Benjamin, G (1985):“In the long term: three themes in Malayan cultural ecology”, in: Karl L. Hutterer and A. Terry Rambo, Georges Lovelace, eds., Cultural values and tropical ecology in Southeast Asia, Ann Arbor, Center for South and Southeast Asian Studies, University of Michigan, pp. 219-278. 417 p. (“Michigan Papers on South and Southeast Asia”, n° 27).
  2. Ivanoff, J. (2004): Les Naufragés de l’Histoire. Les jalons épiques de l’identité moken. Eds. Les Indes Savantes, Paris, 593 p.
  3. Boutry, M. et Ferrari, O. (2009), Des catastrophes naturelles au désastre humain. Carnet de l'Irasec n° 10. Disponible en ligne

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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