Union sacrée et socialistes

Cet article décrit le ralliement des socialistes français à l'Union sacrée lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Historique

À l'été 1914, nombre de socialistes remisent « la vieille défroque du pacifisme intégral au magasin des accessoires », comme Gustave Hervé et troquent la lutte des classes contre celle des nations. Pendant les derniers jours de juillet 1914 et les premiers jours d'août, le mot d'ordre « Non à la guerre » se transforme en celui de « Défense nationale d'abord ». Après l'assassinat de Jean Jaurès le , Miguel Almereyda écrit dans Le Bonnet rouge du  : « [...] Bloc autour de la France menacée ! Le bloc que nous réclamions, il y a quatre mois, pour le salut de la république, nous l'appelons de tout notre cœur pour le salut de la patrie ». Le , Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, sur la tombe de Jean Jaurès, prétend exprimer le sentiment de « la classe ouvrière au cœur meurtri » en rejetant la responsabilité de la guerre sur les empereurs et les aristocraties d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Les ouvriers deviennent des « soldats de la liberté » appelés à défendre la patrie où naquit l'idéal révolutionnaire. Dans sa chanson Lettre d'un socialo, Monthéus dit:

Nous chantons la Marseillaise
Car dans ces terribles jours
On laisse l'Internationale
Pour la victoire finale
On la chantera au retour.

Une minorité combat ce ralliement : c'est le cas de Pierre Monatte à la CGT, et du Comité pour la Reprise des Relations Internationales (CRRI), qui donnera naissance au Comité de la troisième Internationale, avec Boris Souvarine, Fernand Loriot, Charles Rappoport, Jules Hattenberger, etc.

Les mêmes cas se présentent dans les autres pays, notamment en Allemagne avec la scission du SPD et la création de la ligue spartakiste puis du KPD. La conférence de Zimmerwald réunit des opposants socialistes à la guerre.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Alfred Rosmer, Le mouvement ouvrier pendant la Première Guerre Mondiale - De l'Union sacrée à Zimmerwald, Librairie du Travail, 1936 réédition Avron, 1993
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