Union chrétienne-démocrate d'Allemagne

L’Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (en allemand : Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU) est un parti politique allemand, libéral-conservateur, fondé en 1945.

Pour les articles homonymes, voir Parti chrétien-démocrate et CDU.

Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands

Logotype officiel.
Présentation
Président Armin Laschet
Fondation
Siège Konrad Adenauer-Haus
Klingelhöferstraße 8
10785 Berlin
Secrétaire général Paul Ziemiak
Vice-présidents Julia Klöckner
Volker Bouffier
Silvia Breher
Thomas Strobl
Jens Spahn
Trésorier fédéral Philipp Murmann (en)
Coordinateur fédéral Klaus Schüler (de)
Positionnement Centre droit[1] à droite
Idéologie Libéral-conservatisme[2]
Démocratie chrétienne[3]
Atlantisme
Affiliation européenne Parti populaire européen
Affiliation internationale Internationale démocrate centriste
Union démocrate internationale
Adhérents 415 000 (janvier 2019)[4]
Couleurs Noir
Site web cdu.de
Présidents de groupe
Bundestag Ralph Brinkhaus
Parlement européen Manfred Weber (PPE)
Représentation
Députés
200  /  709
Sénateurs
19  /  69
Députés européens
23  /  96
Ministres-présidents
6  /  16
Députés régionaux
532  /  1821

Se référant à la démocratie chrétienne européenne, la CDU est la principale force de centre droit en Allemagne. Elle n'est pas présente sur le territoire de l'État libre de Bavière, où la tendance démocrate-chrétienne est représentée par l'Union chrétienne-sociale (CSU). Au niveau fédéral, on parle donc de la CDU/CSU (en allemand : Unionsparteien).

Au pouvoir entre 1949 et 1969 avec Konrad Adenauer, Ludwig Erhard et Kurt Georg Kiesinger, de 1982 à 1998 avec Helmut Kohl et depuis 2005 avec Angela Merkel, la CDU détient le record de longévité à la direction du gouvernement fédéral. Elle gouverne actuellement les Länder de Hesse, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Sarre, Saxe, Saxe-Anhalt, Schleswig-Holstein et participe aux gouvernements de Bade-Wurtemberg avec Grünen, de Basse-Saxe et de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale avec le SPD.

Histoire

Fondation multiconfessionnelle

Fondée en 1945 à Berlin et en Rhénanie, à la suite de la chute du Troisième Reich, elle s'est organisée entre 1945 et 1949 dans les Länder des zones d'occupation occidentales. Elle s'est unie au niveau fédéral en 1950. Une partie importante de ses membres (Konrad Adenauer, entre autres) est originaire du Zentrum Parti du centre »), d'inspiration catholique, qui continue cependant d'exister. Toutefois, à la différence de celui-ci, elle réunit catholiques et protestants.

Parti dominant de l'Allemagne fédérale

Préconisant une troisième voie entre capitalisme et socialisme inspirée de l'humanisme chrétien, la CDU/CSU remporte les élections fédérales du 14 août 1949 avec 31 %, soit deux points d'avance sur le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Konrad Adenauer, président de la CDU, forge alors une coalition de droite avec le Parti libéral-démocrate (FDP) et le Parti allemand (DP) majoritaire avec 208 députés sur 402. Le libéral Franz Blücher est vice-chancelier.

Les élections fédérales du 6 septembre 1953 marquent le triomphe des chrétiens-démocrates et les imposent comme principale force politique ouest-allemande. Adenauer élargit alors sa coalition au Bloc des réfugiés (BHE) et accroît son assise parlementaire. Candidat à un troisième mandat lors des élections fédérales du 15 septembre 1957, le chancelier sortant réalise une performance unique dans l'histoire de l'Allemagne fédérale, en remportant 50,2 % des suffrages. Le , le DP est absorbé et la CDU/CSU gouverne seule pendant un an. Aux élections fédérales du 17 septembre 1961, la configuration politique des vingt-cinq prochaines années se met en place : la CDU/CSU recule à 45 % des voix et fonde une « coalition noire-jaune » avec le FDP.

Adenauer contribue à la réinsertion de l'Allemagne sur la scène internationale et notamment européenne, en participant à la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier puis de la Communauté économique européenne. Il préside aussi au miracle économique des années 1950 et 1960.

De la grande coalition à l'opposition

Adenauer est contraint à la démission en 1963 et doit céder le pouvoir au ministre fédéral de l'Économie Ludwig Erhard. Vainqueur des élections fédérales du 19 septembre 1965, il reconduit la coalition avec le FDP. Celle-ci est rompue par les libéraux en , poussant les chrétiens-démocrates à s'associer avec le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Pour prendre la tête de cette « grande coalition », le groupe parlementaire investit le ministre-président du Bade-Wurtemberg Kurt Georg Kiesinger, au détriment de son président Rainer Barzel et du ministre fédéral des Affaires étrangères Gerhard Schröder.

Lors des élections fédérales du 28 septembre 1969, Kiesinger se présente à sa succession. Malgré un bon résultat de 46,1 % des voix, la CDU/CSU est renvoyée dans l'opposition par l'alliance formée entre le SPD et le FDP, appelée « coalition sociale-libérale ». En 1971, Barzel prend la présidence du parti et tente, en 1972, de renverser le gouvernement au moyen d'une motion de censure constructive. Son échec met en évidence la fragilité de la majorité au pouvoir. Le chancelier Willy Brandt organise la dissolution du Bundestag et triomphe aux élections fédérales anticipées du 19 novembre 1972, les sociaux-démocrates passant pour la première fois devant les chrétiens-démocrates.

Exemples d’affiches électorales

Ère Kohl

Siège de la CDU, Berlin.

La double défaite de Rainer Barzel l'amène à démissionner de toutes ses fonctions. La présidence du groupe est reprise par Karl Carstens, tandis que le ministre-président de la Rhénanie-Palatinat Helmut Kohl est élu président de la CDU. Avec son secrétaire général Kurt Biedenkopf, il entame une profonde réorganisation du parti. Aux élections fédérales du 3 octobre 1976, la CDU réalise le meilleur score de son histoire, mais échoue à revenir au pouvoir du fait du maintien de la coalition SPD-FDP. Trois ans plus tard, Kohl promeut la candidature du nouveau ministre-président de la Basse-Saxe Ernst Albrecht à la chancellerie, mais le groupe parlementaire lui préfère le président de la CSU et ministre-président de la Bavière Franz Josef Strauss.

L'échec de ce dernier aux élections fédérales du 5 octobre 1980 conforte Kohl dans sa stratégie de ramener le parti libéral au centre droit et renforce sa domination sur le mouvement chrétien-démocrate. Sa tactique fonctionne et le , comme Barzel dix ans auparavant, il présente une motion de censure constructive, approuvée par le Bundestag.

La CDU infléchit alors sa politique dans un sens plus libéral, promouvant une « adaptation du modèle rhénan » à la nouvelle donne économique mondiale. Le chancelier Kohl bénéficie de l'aura que lui apporte la réunification, c’est-à-dire l'intégration de la République démocratique allemande dans le giron fédéral, à la suite de la chute du Mur de Berlin en 1989. Néanmoins, le gouvernement doit faire face au coût économique de la réunification et à la montée du chômage. La CDU fusionne en 1990 avec son équivalent est-allemand. En 1990 et 1994, la CDU remporte les élections législatives et Helmut Kohl demeure au poste de chancelier.

Du retour dans l'opposition à la première femme chancelière

Battue en 1998, elle retourne dans l'opposition. Elle accepte de soutenir le président de la CSU Edmund Stoiber pour la course à la chancellerie en 2002, mais il échoue de justesse : le SPD conserve le pouvoir grâce à son alliance avec le parti vert. Dès lors, la présidente de la CDU Angela Merkel conduit la campagne de 2005. Mais le tournant qu'elle préconise est jugé trop libéral par nombre de dirigeants du parti. La victoire qui s'annonçait triomphale est finalement plus limitée. La CDU et son alliée la CSU n'arrivent en tête que de justesse, et sont contraintes de conclure une seconde grande coalition avec le SPD pour gouverner et porter Angela Merkel à la chancellerie.

L'alliance va jusqu'au bout de la législature de quatre ans, puis, après les élections de 2009, cède la place à une coalition noire-jaune plus classique, toujours conduite par Merkel, secondée par le libéral Guido Westerwelle. Six mois après sa formation, la coalition perd les élections régionales de 2010 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et sa majorité au Conseil fédéral. En 2011, Stefan Mappus, ministre-président du Bade-Wurtemberg, Land dirigé par la CDU depuis 1953, est battu par une coalition menée par l'écologiste Winfried Kretschmann.

Les élections fédérales de 2013 sont un succès pour le parti d'Angela Merkel, qui obtient 41,5 % des voix contre 25,7 % à son principal rival, le SPD. Bien que la CDU/CSU n'obtienne pas la majorité absolue de cinq sièges, elle est en position de force pour constituer le prochain gouvernement[5].

En 2016, les résultats des élections régionales de 2016 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale sont très mauvais pour le parti qui est relégué en troisième position, son pire résultat en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale depuis la réunification[6]. Cette défaite du parti au pouvoir est analysée comme un rejet de la « politique d'immigration porte ouverte » d'Angela Merkel[7]. La contestation vis-à-vis de la politique migratoire grandit également au sein du parti à mesure que les contre-performances électorales se poursuivent[8].

La CDU se trouve fortement divisée début 2020 quant à l'attitude à adopter à l'égard de la formation d’extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AFD). En Thuringe, la branche régionale de la CDU s'allie à l'AFD afin de l'emporter face à la gauche, en dépit des directives de la direction nationale du parti, provoquant une controverse dans le pays. Alors qu'Angela Merkel qualifie d'« impardonnable » le comportement de la fédération locale, certains représentants de l'aile droite de la CDU se montrent tentés par une coopération avec l’extrême droite[9].

Positionnement politique

Les grands axes idéologiques de la CDU s'articulent autour du libéralisme économique, de la démocratie chrétienne et du soutien aux États-Unis sur les questions de politique extérieure. La pratique du pouvoir par la CDU se caractérise cependant par une certaine élasticité. Le gouvernement Merkel a ainsi aboli le service militaire, ouvert la voie à la reconnaissance du mariage homosexuel (rejetée par les deux tiers des députés CDU mais approuvée par les élus de gauche et du centre) et entrepris une sortie du nucléaire ; des mesures qui n'ont jamais figuré dans le programme électoral du parti. Intraitable avec la Grèce lors de la crise de la dette et exigeant d'elle de sévères mesures d'austérité, le gouvernement conservateur a accordé l'asile à des centaines de milliers de réfugiés lors de la crise migratoire en 2015. Le parti a défendu pendant des décennies une vision conservatrice de la famille et de la société — les femmes devant se tenir à l'écart de la vie politique — avant de porter une femme à la chancellerie en 2005[10].

Pierre Baudry décrit ainsi les évolutions plus récentes de la CDU/CSU : « Les deux partis démocrates-chrétiens, la Christlich-demokratische Union (CDU) et la Christlich-soziale Union (CSU), puisent en effet leur inspiration dans les principes idéologiques de la doctrine sociale de l’Église catholique malgré leur caractère biconfessionnel. Héritière du catholicisme politique apparu dès le XIXe siècle et de l’expérience œcuménique de rapprochement entre protestants et catholiques pendant l’entre-deux-guerres, la CDU/CSU s’est très tôt imposée sur le Zentrum qui fut refondé dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Or, ce qui est saillant pour tout observateur de l’Allemagne des années 2000, ce sont les transformations sociétales importantes qui ont marqué la politique familiale sous Angela Merkel sous l’impulsion de sa ministre de la Famille, Ursula von der Leyen. La question qu’il convient alors de soulever est celle de la mobilisation du référent chrétien et surtout catholique dans un discours et une pratique politique caractérisés par une volonté d’ouverture à de nouveaux modèles familiaux éloignés des schémas conservateurs de l’après-guerre[11]. »

Profil des adhérents et électeurs

Le nombre d'adhérents baisse régulièrement depuis les années 1990, passant de 790 000 en 1990 à 400 000 en 2021[10].

Les adhérents sont catholiques pour 52% d'entre eux, protestants pour 38%, d'une autre religion pour 1% et athées pour 10%. La CDU est traditionnellement le parti le plus apprécié par le patronat, les agriculteurs et les professions libérales[10].

Le parti bénéficie du vieillissement de la population et de la plus grande participation aux élections des personnes âgées. Plus de la moitié de ses adhérents ont plus de 60 ans. Le parti gagne progressivement du terrain auprès des électeurs issus de l’immigration (notamment ceux originaires de Turquie) : en 2018, une étude indiquait que 40% d'entre eux préféraient la CDU-CSU[10].

Au Parlement, la CDU reste peu ouverte aux femmes et aux personnes présentant des origines étrangères. Les femmes ne représentent que 22% de ses députés, contre plus de la moitié pour Die Linke et Les Verts et 44% pour le SPD. Par ailleurs, seuls 3 % de ses députés ont un héritage migratoire, la plus faible représentation de tous groupes politiques au Parlement[10].

Dirigeants et rôle politique

Gouvernements fédéraux avec participation de la CDU

  • 1re législature (1949-1953) : chancelier Konrad Adenauer
  • 2e législature (1953-1957) : chancelier Konrad Adenauer
  • 3e législature (1957-1961) : chancelier Konrad Adenauer
  • 4e législature (1961-1965) : chancelier Konrad Adenauer (jusqu'au ), chancelier Ludwig Erhard (à partir du )
  • 5e législature (1965-1969) : chancelier Ludwig Erhard (jusqu'au ), chancelier Kurt Georg Kiesinger (à partir du )
  • 9e législature (1982-1983) : chancelier Helmut Kohl (à partir du )
  • 10e législature (1983-1987) : chancelier Helmut Kohl
  • 11e législature (1987-1990) : chancelier Helmut Kohl
  • 12e législature (1990-1994) : chancelier Helmut Kohl
  • 13e législature (1994-1998) : chancelier Helmut Kohl
  • 16e législature (2005-2009) : chancelière Angela Merkel
  • 17e législature (2009-2013) : chancelière Angela Merkel
  • 18e législature (2013-2017) : chancelière Angela Merkel
  • 19e législature (depuis 2017) : chancelière Angela Merkel

Présidents du parti

Nom Mandat Remarques
Konrad Adenauer
(15 ans, 5 mois et 2 jours)
Chancelier fédéral (1949-1963)
Ludwig Erhard
(1 an et 2 mois)
Ministre fédéral de l'Économie (1949-1963)
Chancelier fédéral (1963-1966)
Kurt Georg Kiesinger
(4 ans, 4 mois et 11 jours)
Ministre-président du Bade-Wurtemberg (1958-1966)
Chancelier fédéral (1966-1969)
Rainer Barzel
(1 an, 8 mois et 8 jours)
Ministre fédéral des Questions pan-allemandes (1962-1963)
Président du groupe CDU/CSU au Bundestag (1964-1973)
Ministre fédéral des Relations intra-allemandes (1982-1983)
Président du Bundestag (1983-1984)
Helmut Kohl
(25 ans, 4 mois et 26 jours)
Ministre-président de Rhénanie-Palatinat (1969-1976)
Président du groupe CDU/CSU au Bundestag (1976-1982)
Chancelier fédéral (1982-1998)
Wolfgang Schäuble
(1 an, 5 mois et 3 jours)
Directeur de la chancellerie fédérale (1984-1989)
Ministre fédéral de l'Intérieur (1989-1991)
Président du groupe CDU/CSU au Bundestag (1991-2000)
Ministre fédéral de l'Intérieur (2005-2009)
Ministre fédéral des Finances (2009-2017)
Président du Bundestag (depuis 2017)
Angela Merkel
(18 ans, 7 mois et 27 jours)
Ministre fédérale des Femmes et de la Jeunesse (1991-1994)
Ministre fédérale de l'Environnement (1994-1998)
Secrétaire générale de la CDU (1998-2000)
Présidente du groupe CDU/CSU au Bundestag (2002-2005)
Chancelière fédérale (depuis 2005)
Annegret Kramp-Karrenbauer
(2 ans, 1 mois et 9 jours)
Ministre-présidente de Sarre (2011-2018)
Secrétaire générale de la CDU (2018)
Ministre fédérale de la Défense (depuis 2019)
Armin Laschet Depuis le
(8 mois)
Ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (depuis 2017)

Secrétaires généraux

Nom Président Mandat Remarques
Bruno Heck Kurt Georg Kiesinger
(4 ans, 4 mois et 12 jours)
Ministre fédéral de la Famille (1962-1968)
Konrad Kraske (de) Rainer Barzel
(1 an, 8 mois et 7 jours)
Député fédéral (1965-1980)
Kurt Biedenkopf Helmut Kohl
(3 ans, 8 mois et 23 jours)
Ministre-président de la Saxe (1990-2002)
Heiner Geissler
(12 ans, 6 mois et 4 jours)
Ministre des Affaires sociales de la Rhénanie-Palatinat (1967-1977)
Ministre fédéral de la Famille (1982-1985)
Volker Rühe
(2 ans, 8 mois et 2 jours)
Ministre fédéral de la Défense (1992-1998)
Peter Hintze
(6 ans, 5 mois et 25 jours)
Secrétaire d'État au ministère fédéral des Femmes (1991-1992)
Secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Économie (2005-2013)
Vice-président du Bundestag (depuis 2013)
Angela Merkel Wolfgang Schäuble
(1 an, 5 mois et 3 jours)
Ministre fédérale des Femmes et de la Jeunesse (1991-1994)
Ministre fédérale de l'Environnement (1994-1998)
Présidente fédéral de la CDU (2000-2018)
Présidente du groupe CDU/CSU au Bundestag (2002-2005)
Chancelière fédérale (depuis 2005)
Ruprecht Polenz (en) Angela Merkel
(6 mois et 13 jours)
Député fédéral (1994-2013)
Laurenz Meyer
(4 ans, 1 mois et 2 jours)
Vice-président du Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (2000)
Député fédéral (2000-2009)
Volker Kauder
(10 mois et 11 jours)
Président du groupe CDU/CSU au Bundestag (2005-2018)
Ronald Pofalla
(3 ans, 10 mois et 21 jours)
Directeur de la chancellerie fédérale (2009-2013)
Hermann Gröhe
(4 ans, 1 mois et 20 jours)
Président fédéral de la Junge Union (1989-1994)
Ministre d'État à la chancellerie fédérale (2008-2009)
Ministre fédéral de la Santé (2013-2018)
Peter Tauber
(4 ans, 2 mois et 10 jours)
Député fédéral (depuis 2009)
Annegret Kramp-Karrenbauer
(9 mois et 11 jours)
Ministre-présidente de Sarre (2011-2018)
Présidente fédéral de la CDU (depuis 2018)
Ministre fédérale de la Défense (depuis 2019)
Paul Ziemiak Annegret Kramp-Karrenbauer Depuis le
(2 ans, 9 mois et 8 jours)
Président fédéral de la Junge Union (2014-2018)

Commissaire européens issus de la CDU

  • Walter Hallstein : Président (1958-1967)
  • Fritz Hellwig : Vice-président, Recherche et énergie nucléaire (1967-1970)
  • Karl-Heinz Narjes (de) : Marché intérieur, Industrie, Union douanière, Environnement, Protection du consommateur et Sécurité nucléaire (1981-1985), Vice-président, Politique industrielle, Recherche et Innovation (1985-1988)
  • Günther Oettinger : Énergie (2010-2014), Économie et société numériques (depuis 2014)

Résultats électoraux

Bundestag

Année Candidat à la chancellerie Voix Mandats Rang Gouvernement
1949 Konrad Adenauer 25,2 %
117  /  410
2e Adenauer I
1953 36,4 %
191  /  487
1er Adenauer II
1957 39,7 %
215  /  497
1er Adenauer III
1961 35,8 %
192  /  496
2e Adenauer IV (1961-1962) et V (1962-1963), Erhard I (1963-1965)
1965 Ludwig Erhard 38,0 %
196  /  496
2e Erhard II (1965-1966), Kiesinger (1966-1969)
1969 Kurt Georg Kiesinger 36,6 %
193  /  496
2e Opposition
1972 Rainer Barzel 35,2 %
177  /  496
2e Opposition
1976 Helmut Kohl 38,0 %
190  /  496
2e Opposition
1980 Franz Josef Strauß 34,2 %
174  /  519
2e Opposition (1980-1982), Kohl I (1982-1983)
1983 Helmut Kohl 38,1 %
191  /  520
2e Kohl II
1987 34,4 %
174  /  519
2e Kohl III
1990 36,7 %
268  /  662
1er Kohl IV
1994 34,2 %
244  /  672
2e Kohl V
1998 28,4 %
198  /  669
2e Opposition
2002 Edmund Stoiber 29,5 %
190  /  603
2e Opposition
2005 Angela Merkel 27,8 %
180  /  614
2e Merkel I
2009 27,3 %
194  /  622
1er Merkel II
2013 34,1 %
255  /  631
1er Merkel III
2017 26,8 %
200  /  709
1er Merkel IV
2021 Armin Laschet
 / 

Parlement européen

Ne sont pas ici pris en compte les résultats de la CSU.

Année %SiègesRangGroupeTête de liste
1979 39,1
34  /  78
2ePPE
1984 37,5
34  /  78
1erPPE
1989 29,5
24  /  78
2ePPE
1994 32,0
39  /  99
2ePPE-DE
1999 39,3
43  /  99
1erPPE-DE
2004 36,5
40  /  99
1erPPE-DE
2009 30,7
34  /  99
1erPPEHans-Gert Pöttering
2014 30,0
29  /  96
1erPPEDavid McAllister
2019 22,6
23  /  96
1erPPEManfred Weber

Bibliographie

  • Pierre Baudry, « La CDU/CSU sous Merkel, des partis en phase de modernisation ? Les conservateurs allemands, la politique familiale et les enjeux de genre », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, 30 juin 2018, vol. 50, nᵒ 1, p. 131‑143.
  • Winfried Becker (Hg.): Lexikon der Christlichen Demokratie in Deutschland. Schöningh, Paderborn 2002, (ISBN 3-506-70779-5).
  • Frank Bösch: Macht und Machtverlust. Die Geschichte der CDU. DVA, Stuttgart 2002, (ISBN 3-421-05601-3).
  • Frank Bösch: Die Adenauer-CDU. Gründung, Aufstieg und Krise einer Erfolgspartei 1945–1969. Stuttgart u. a.: Deutsche Verlags-Anstalt, 2001.
  • Matthias Deiß: Die Führungsfrage – CDU und CSU im zwischenparteilichen Machtkampf. Forschungsgruppe Deutschland, München 2003, (ISBN 3-933456-27-4).
  • Christian v. Ditfurth: Blockflöten – Wie die CDU ihre realsozialistische Vergangenheit verdrängt. Kiepenheuer & Witsch, Köln 1991, (ISBN 3-462-02179-6).
  • Hans-Otto Kleinmann: Geschichte der CDU. 1945–1982. Herausgegeben von Günter Buchstab, DVA, Stuttgart 1993, (ISBN 3-421-06541-1).
  • Helmut Kohl: Berichte zur Lage 1989–1998. Der Kanzler und Parteivorsitzende im Bundesvorstand der CDU Deutschlands. Bearbeitet von * * * Günter Buchstab und Hans-Otto Kleinmann, Droste Verlag, Düsseldorf 2012, (ISBN 978-3-7700-1915-1).
  • Ehrhart Neubert: Ein politischer Zweikampf in Deutschland – Die CDU im Visier der Stasi. Verlag Herder, Freiburg 2002, (ISBN 3-451-28016-7).
  • Volker Resing: Die Kanzler-Maschine – Wie die CDU funktioniert. Verlag Herder, Freiburg 2013, (ISBN 978-3-451-30592-4).
  • Josef Schmid: Die CDU. Organisationsstrukturen, Politiken und Funktionsweisen einer Partei im Föderalismus. Leske & Budrich, Opladen 1990, (ISBN 3-8100-0829-X).
  • Hans-Peter Schwarz (Hrsg.): Die Fraktion als Machtfaktor. CDU/CSU im Deutschen Bundestag 1949 bis heute. Pantheon, München 2009, (ISBN 978-3-570-55107-3).
  • Udo Zolleis: Die CDU. Das politische Leitbild im Wandel der Zeit. VS Verlag, Wiesbaden 2008, (ISBN 978-3-531-15548-7).

Notes

  1. Henrik Uterwedde, « Les programmes de la CDU et du SPD : convergences de fond », Regards sur l'économie allemande. Bulletin économique du CIRAC, no 84, , p. 5–12 (ISSN 1156-8992, DOI 10.4000/rea.529, lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
  3. Jean-Louis Georget, « La démocratie-chrétienne au lendemain de son triomphe : les ambiguïtés d’une incontestable victoire », Allemagne d'aujourd'hui, vol. 206, no 4, , p. 88 (ISSN 0002-5712 et 2551-9409, DOI 10.3917/all.206.0088, lire en ligne, consulté le ).
  4. (de) « „Wahnsinnige Mobilisierung“: Grüne knacken 80.000-Mitglieder-Marke », sur welt.de, (consulté le ).
  5. Nicolas Barotte, « Angela Merkel en quête d'une coalition », Le Figaro, , p. 6.
  6. « Allemagne : le parti d'Angela Merkel vaincu par les populistes », sur lefigaro.fr, .
  7. (en) « German voters are rejecting open-door immigration policies. When will Angela Merkel start listening? », sur telegraph.co.uk, .
  8. Nicolas Barotte, « Migrants : Merkel face à la défiance des électeurs allemands », sur Le Figaro, (consulté le ).
  9. « Le parti de Merkel dans la tourmente face à l'extrême droite », sur Orange Actualités,
  10. Rachel Knaebel, « La CDU, ou la droite allemande élastique », sur Le Monde diplomatique,
  11. Pierre Baudry, « La CDU/CSU sous Merkel, des partis en phase de modernisation ? Les conservateurs allemands, la politique familiale et les enjeux de genre », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, vol. 50, nos 50-1, , p. 131–143 (ISSN 0035-0974, DOI 10.4000/allemagne.647, lire en ligne, consulté le )

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