Une femme iranienne

Une femme iranienne ou Facing Mirrors (persan : آینه‌های روبرو, Aynehaye Rooberoo) est un film dramatique iranien coécrit et réalisé par Negar Azarbayjani, sorti en 2011.

Facing Mirrors
Titre original آینه‌های روبرو
Réalisation Negar Azarbayjani
Scénario Negar Azarbayjani
Fereshteh Taerpoor
Acteurs principaux

Qazal Shakeri
Shayesteh Irani
Homayoun Ershadi

Pays d’origine Iran
Genre drame
Durée 102 minutes
Sortie 2011


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Présenté au Festival de films gays et lesbiens de Paris en , ce premier long-métrage a été récompensé du Grand prix Chéries-Chéris[1].

En 2015, le distributeur Outplay change de titre en Une femme iranienne dans l'objectif d'ouvrir le film à un public plus vaste et de contribuer à la sensibilisation de ces sujets.

Synopsis

Son mari étant en prison, une femme se voit obligée de travailler comme conductrice de taxi pour rembourser ses dettes. En pleine route, elle rencontre un homme mystérieux qui lui propose de l'amener à la rivière de Kojūr (en), au nord de l'Iran, pour 1 000 000 tomans. Ce dernier est, en fait, un homme trans qui veut échapper à un mariage forcé.

Fiche technique

Distribution

  • Shayesteh Irani : Eddie / Adineh
  • Qazal Shakeri : Rana
  • Homayoun Ershadi : M. Tolooyi, le père d'Eddie
  • Maryam Boubani : Akram
  • Nima Shahrokh Shahi : Emad Tolooyi, le frère d'Eddie
  • Saber Abar : Sadegh

Controverses

Certains choix du distributeur français Outplay et des incohérences de traduction ont fait l'objet de critiques. Outre le choix du titre français, qui invisibilise le personnage masculin et ôte au titre original la dimension de la relation entre les deux personnages, le synopsis présente Eddie sous son deadname (ancien prénom d'une personne transgenre) et au féminin, alors qu'il se présente lui-même dès le début comme un homme trans nommé Eddie. La raison première de son départ pour l'Allemagne est passée sous silence (il part d'abord pour achever sa transition). De même, le synopsis parle d'un "lourd secret" alors que sa transidentité est révélée dès le début du film. Ainsi, toute référence à la transidentité est effacée, ce qui a été interprété comme un signe révélateur de transphobie[2], ce dont le distributeur s'est défendu, affirmant que ces choix avaient pour but de toucher un public plus large[3].

Au niveau de la traduction, le mot "transgenre" a été traduit à plusieurs reprises par "intersexe", ce qui est un non-sens, les deux mots ne recoupant pas la même réalité. Thibault Fougères, directeur de Outplay, a affirmé que la dénomination d'intersexe pouvait correspondre à Eddie, ce que réfutent la réalisatrice Negar Azarbayjani et la productrice Fereshteh Taerpoor, qui affirment qu'Eddie "est un homme trans"[3]. En outre, la traduction genre le personnage d'Eddie alternativement au masculin et au féminin, alors qu'il s'agit d'un homme et que par conséquent, seul le masculin devrait être utilisé. L'utilisation du féminin pour parler d'un homme trans, ou du masculin pour parler d'une femme trans (on appelle cela mégenrage) est considéré comme une discrimination transphobe[4].

Notes et références

  1. Hervé Joseph Lebrun, « Facing Mirrors », sur Chéries-Chéris, (consulté le ).
  2. « Une femme iranienne et une transphobie française », sur Révolution Permanente (consulté le )
  3. « «Une Femme iranienne»: La distribution française du film accusée de transphobie », sur Yagg, (consulté le )
  4. « Le «mégenrage», une discrimination omniprésente dans le quotidien des trans », sur www.20minutes.fr (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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