Ukrainien

L'ukrainien (en ukrainien : українська мова, oukrayins'ka mova) est une des quatre langues appartenant à la famille orientale des groupes slaves — de la famille des langues indo-européennes, les trois autres étant le biélorusse, le russe et le rusyn (ruthène). L'ukrainien est la langue officielle de l'Ukraine.

Cet article concerne la langue ukrainienne. Pour le peuple ukrainien, voir Ukrainiens.

Ukrainien
українська мова (oukrayins'ka mova)
Pays Ukraine, Serbie, Moldavie, Transnistrie, Pologne, Slovaquie, Russie, Biélorussie, Roumanie
Nombre de locuteurs 41 millions
Typologie SVO + ordre libre, flexionnelle, accusative, accentuelle, à accent d'intensité
Écriture Alphabet cyrillique
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Ukraine
Transnistrie
Régi par Académie nationale des sciences
Codes de langue
ISO 639-1 uk
ISO 639-2 ukr
ISO 639-3 ukr
IETF uk
Linguasphere 53-AAA-ed
WALS ukr
Glottolog ukra1253
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Стаття 1.

Всі люди народжуються вільними і рівними у своїй гідності та правах. Вони наділені розумом і совістю і повинні діяти у відношенні один до одного в дусі братерства.
Carte

Histoire

Distribution des langues slaves (et baltiques) en 2015.

Perspective

Territoires où l'on parle ukrainien [réf. nécessaire]
  • territoire où la langue ukrainienne est utilisée majoritairement
  • autres territoires où la langue est utilisée
Carte des dialectes ukrainiens (2010).

La langue de la Rus' de Kiev était le vieux slave oriental qui évolue à partir du XIIIe siècle pour donner les formes anciennes du russe, du biélorusse et de l'ukrainien. Placées sous domination polono-lituanienne ou russe, les élites ukrainiennes ne parlaient pas la langue de leur pays, les aristocrates et la classe moyenne ukrainiens étant polonisés ou russifiés, à l’exception notable des élites du Hetmanat cosaque (1649-1764) fondé par Bohdan Khmelnytsky. Quant aux paysans, la population majoritaire jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle, ils continuèrent à s'exprimer dans leur langue maternelle, mais n'avaient pas de poids politique pour la protéger.

Si la langue fut parlée par la plupart des Ukrainiens, des Carpates jusqu'au Kouban, l'utilisation de sa forme littéraire fut limitée. Elle se basa surtout sur le vieux russe dont l'orthographe était déjà assez éloignée de la phonétique moderne.

Renaissance littéraire et l'interdiction (XIXe siècle - 1917)

Au XIXe siècle seulement on rédige la grammaire de l'ukrainien moderne, marquant la naissance de la nouvelle littérature ukrainienne dont la langue devient celle parlée par la majorité du peuple. Ces premières œuvres (Énéïda d'Ivan Kotlyarevsky, Kobzar de Tarass Chevtchenko et tant d'autres) sont considérées aujourd'hui comme des classiques.

Cette renaissance fut significativement freinée par la politique de russification menée par l’Empire russe dans tout l'empire. Le , un décret du ministre de l'Intérieur russe Piotr Valouïev (russe : Пётр Валуев) interdit l'usage de la langue ukrainienne[1], la déclarant « inexistante ».

L'ukrainien n'est d'ailleurs pas la seule langue interdite et « inexistante ». Le biélorusse, une autre langue slave proche de l'ukrainien, connaît le même sort.

De nombreux chercheurs étrangers de l'époque, surtout ceux originaires de pays alliés à la Russie, se fiaient à la position officielle du gouvernement tsariste. C'est ainsi que l’Encyclopædia Britannica 1911 définissait l'ukrainien comme un dialecte « petit russe » de la langue russe[2].

Toutefois, vers la fin du régime tsariste, l'Académie des sciences impériale admet que l'ukrainien est bel et bien une langue indépendante[3].

Ukrainisation avortée (1917-1945)

Poster de recrutement soviétique de 1921. Il utilise une imagerie ukrainienne traditionnelle avec un texte en ukrainien : « Fils! Inscris-toi à l'école des Commandants rouges et la défense de l'Ukraine soviétique sera assurée. »

En 1917 l'ukrainien est déclaré langue officielle de la République populaire ukrainienne. Après l'échec des efforts indépendantistes, l'ukrainien et le russe deviennent les deux langues officielles de la République socialiste soviétique d'Ukraine.

Les élites communistes ukrainiennes soutiennent alors la renaissance de la langue. Cette politique, appelée l'ukrainisation, a pour objectif officiel le rapprochement entre les masses paysannes (essentiellement ukrainophones) et le gouvernement bolchévique, perçu comme "citadin". D'un autre côté, de nombreux communistes provenant des milieux ukrainophones aspirent à la reconnaissance de leur langue maternelle.

L'usage croissant de l'ukrainien s'accentue encore avec la politique dite d'indigénisation (korenizatsia), qui conduit à la mise en place d'un programme éducatif impressionnant qui permette l'enseignement en ukrainien et l'alphabétisation de la population ukrainienne. Le commissaire à l’éducation, Mykola Skrypnyk, dirige cette politique, qui vise à rapprocher la langue du russe. Les efforts universitaires effectués depuis la révolution sont cooptés par le gouvernement bolchevique. Le parti et l'appareil gouvernemental sont principalement russophones, mais ils sont encouragés à apprendre la langue ukrainienne. Simultanément, les Ukrainiens nouvellement alphabétisés émigrent vers les villes, qui sont rapidement devenues majoritairement ukrainiennes, à la fois en termes de population et d’éducation.

En 1921, l’Institut de la langue scientifique ukrainienne est fondé par l’Académie nationale des sciences d'Ukraine, qui crée le département de la langue ukrainienne. Un dictionnaire russe-ukrainien paraît sous la direction d'A. Krymsky (vol. 1 à 3, 1924-1933), accompagné de manuels sur la langue ukrainienne (M. Grounsky et G. Sabaldir en 1920, A. Siniavsky en 1923, M. Nakonetchny en 1928, L. Boulakhovsky en 1929-1930).

La politique atteint également les régions du sud de la République socialiste fédérative soviétique de Russie où les populations d'origine ukrainienne sont nombreuses, en particulier les zones situées le long du Don, dans le Kouban et le Caucase du Nord. Les professeurs d'ukrainien, récemment diplômés d’établissements d’enseignement supérieur, alors largement développés en Ukraine soviétique, sont envoyés dans ces régions pour y travailler dans des écoles ukrainiennes récemment inaugurées ou pour enseigner l’ukrainien comme seconde langue dans des écoles russes. Une série de publications locales en ukrainien sont lancées, et des départements d'études ukrainiennes sont ouverts dans les collèges. Globalement, ces politiques sont mises en œuvre dans trente-cinq raions (districts administratifs) du sud de la Russie.

Entre 1941 et 1945, l'ukrainien souffre beaucoup de l'occupation allemande, où un grand nombre de locuteurs de langue ukrainienne périssent.

Dès lors, toute tentative de protéger l'ukrainien est considérée comme « nationaliste » et donc « antigouvernementale ».

Après la Seconde Guerre mondiale (1945 - 1991)

Les panneaux de direction dans le Métro de Kiev sont en ukrainien.

Officiellement, l'ukrainien reste une langue officielle ayant le même statut que le russe. En pratique, toutefois, le gouvernement décourage désormais l'utilisation de l'ukrainien, dans les relations professionnelles, dans les universités et, d'une façon générale, dans toutes les grandes villes.

Les historiens soviétiques définissent alors les trois langues slaves comme fraternelles.

L'évolution des langues sur les panneaux de signalisation suit les changements politiques dans l'après-guerre ukrainien. À l'origine en ukrainien, ils sont changés en russe au début des années 1980, suivant la politique de russification menée sous Vladimir Chtcherbitski. Dans la fin des années 1980, les panneaux redeviennent bilingues grâce à la politique de perestroïka. Ils sont de nouveau remplacés par des panneaux en ukrainien à la suite de l'indépendance de l'Ukraine au début des années 1990.

Depuis l'indépendance (1991 - aujourd'hui)

À l'indépendance de l'Ukraine en 1991, à la suite de la dissolution de l'URSS, le nouvel État propose la nationalité ukrainienne à tous les résidents, quelles que soient leurs origines. C'est ainsi que beaucoup de gens se considérant comme Russes ou russophones se sont aussi sentis Ukrainiens. Le pays devient ainsi bilingue. Le russe dominait les médias écrits et la radio, tandis que l'ukrainien était la langue unique des médias télévisuels contrôlés par l'État. Cependant le pays est couvert par les multiples chaînes venant de Russie, et diffusant donc toutes en russe.

Depuis l'indépendance, l'ukrainien est déclaré seule langue officielle du pays, et les habitants sont encouragés à l'utiliser. Le système scolaire est transformé pour faire de l'ukrainien la langue d'étude principale. Le russe y est toutefois enseigné. Le gouvernement fait aussi en sorte que la langue ukrainienne soit de plus en plus utilisée dans les médias et le commerce. Ceci amène certains, notamment les russophones, à dénoncer certains excès qui découleraient de l'« ukrainisation » du pays. Malgré cela, le russe est encore très fortement implanté, surtout à l'est du pays. En pratique, la question linguistique est complexe et sensible. Des revendications politiques se superposent à l'identité nationale : le russe rappelle pour certains le panslavisme et la Russie historique (Rus de Kiev et Empire russe), pour la majorité la russification et les pires heures du soviétisme.

Enfin, l'ukrainien est très variable selon les régions (on parle de Sourjyk ou Suržyk). Même à Kiev, la capitale, la langue commune reste le russe ; les annonces et publicités étant en ukrainien, on a là un véritable cas de diglossie.

Durant les deux élections présidentielles de 1994 et de 2004, l'adoption du russe comme seconde langue officielle est une des promesses d'un des candidats (Leonid Koutchma en 1994, Viktor Ianoukovytch en 2004). Cette promesse contribue au soutien des régions du sud et de l'est de l'Ukraine, où les russophones sont majoritaires, à Leonid Koutchma. Cependant le russe n'est pas instauré en tant que langue officielle durant les dix années de sa présidence (1994-2004).

En août 2012, le gouvernement de Viktor Ianoukovitch, fait adopter une nouvelle loi linguistique, qui permet, pour une région donnée, à une langue parlée couramment par au moins 10 % de ses habitants, d'avoir le statut de langue officielle dans cette région. Dans les faits, cela se traduit par le retour de la reconnaissance du russe dans 13 des 27 unités administratives du pays[4],[5]. Les nombreux opposants à la loi avancent toutefois que le russe était déjà la langue dominant le monde des affaires, le commerce et les médias, alors que les ukrainophones étaient systématiquement discriminés malgré le statut officiel de leur langue. Ils notaient, par exemple, des difficultés d'obtenir des services en ukrainien et la sous-représentation de l'ukrainien dans les médias.

En , la Cour constitutionnelle de l'Ukraine abolit la loi de 2012.

Ukrainophones et russophones

Population dont la langue maternelle est l'ukrainien en Ukraine[6].

Selon le recensement de 2001, la majorité des habitants de l'Ukraine se considèrent comme des « Ukrainiens de souche ». Une partie de ce groupe parle russe comme langue quotidienne, voire maternelle. Cela est dû aux politiques de russification menées par l'Empire russe puis par l'URSS. Tantôt brutale — interdiction de toute publication en ukrainien par Piotr Valouïev —, tantôt douce — découragement de l'utilisation de l'ukrainien comme langue de travail et d'administration —, la russification a laissé des traces.

Les populations des grandes villes de l'Ukraine orientale sont majoritairement russophones. Bien que d'origine ukrainienne, elles sont souvent réticentes à revenir vers la langue de leurs ancêtres. Ainsi, d'un point de vue ethnique, il y a des Ukrainiens qui ne parlent que le russe, tout comme il y a des Russes de langue maternelle ukrainienne, et qui parlent russe en seconde langue. Cependant, les Russes qui ne parlent que l'ukrainien, sont ruraux, et très rares. Généralement, le nom de famille indique l'origine ethnique, mais il y a beaucoup de couples et mariages mixtes, et un grand nombre d'Ukrainiens sont issus des deux groupes Slaves, surtout dans les grandes villes comme Kyïv (Kiev).

Cela s'explique en partie par la difficulté de changer les habitudes et les normes établies. Cependant, il ne faut pas négliger le facteur social : l'ukrainien est souvent perçu comme une « langue rurale ». De fait, les racines des mots ukrainiens sont parfois proches de racines de mots russes d'un niveau de langue archaïque ou vulgaire. Cela explique que le citadin pourra être hostile à l'ukrainisation, non pas pour des raisons ethniques, mais plutôt à cause de préjugés sociaux.

Toutefois, on ne peut pas parler de « deux communautés distinctes » — comme c'est le cas en Belgique ou au Canada. Les citadins ont souvent de la parenté dans les villages et petites villes, qui restent encore ukrainophones. Ayant appris l'ukrainien à l'école, ils ne le considèrent pas comme une langue « étrangère ». Il n'y a pas non plus de conflits entre les Ukrainiens de souche et la minorité d'origine russe, presque entièrement russophone : les citadins de diverses origines sont mêlés culturellement. Même les mariages russo-ukrainiens ne sont plus considérés comme « mixtes ». On ne peut vraiment plus parler d'une « communauté russe » distincte.

Depuis 1991, mais surtout depuis la Révolution orange de 2004, un nouveau phénomène apparait : le « nationaliste ukrainien russophone » (ukrainien : російськомовний український нацiоналiст, russe : русскоязычный украинский националист ([rousskoyazytchnyï oukraïnskiï natsionalist])). Cette figure personnifie l’Ukrainien d’expression russe favorable aux efforts d'ukrainisation.

Classification et relations avec d'autres langues

L'ukrainien possède divers degrés d'intelligibilité mutuelle avec d'autres langues slaves et est considéré comme étant le plus étroitement apparenté au biélorusse[7]. Au XIXe siècle, la question de savoir si les langues ukrainienne, biélorusse et russe étaient des dialectes d'une seule langue ou de trois langues distinctes était activement discutée, le débat étant influencé par des facteurs linguistiques et politiques[8].

Différences entre l'ukrainien et les autres langues slaves

La langue ukrainienne présente les similitudes et les différences suivantes avec d'autres langues slaves:

  • Comme toutes les langues slaves à l'exception du russe, du biélorusse, du slovaque et du slovène, la langue ukrainienne a préservé le cas vocatif commun slave. Lorsqu'on s'adresse à sa sœur (sestra), elle est appelée sestro. En langue russe, le cas vocatif a été presque entièrement remplacé par le nominatif (à l'exception d'une poignée de formes vestigiales, par exemple Bozhe « Dieu ! » et Gospodi « Seigneur ! »[9].

Alphabet

L'ukrainien s'écrit avec l'alphabet cyrillique. Il présente néanmoins quelques différences par rapport aux autres langues slaves, y compris le russe. Quatre lettres utilisées en russe sont inutilisées en ukrainien : ъ, ы, э et ё ; le г se prononce [ɦ] et non [ɡ] comme en russe ; l'ukrainien a quatre lettres spécifiques inutilisées en russe : є (prononcé [je]), і (prononcé [i]), ї (prononcé [ji]) et ґ (prononcé [ɡ]). Le и se prononce [ɪ] et non [i] comme en russe. La translittération usuelle de ce и est y - ce qui provoque des confusions avec la semi-consonne й, souvent transcrite de manière identique en français -. Le е se prononce [e]. Le o ne se prononce jamais [a] comme cela est souvent le cas en russe ; tout juste est-il relâché lorsqu'il ne porte pas l'accent. Contrairement au russe, l'ukrainien s'écrit presque toujours de façon conforme à la prononciation et se prononce presque toujours de façon conforme à l'orthographe.

Alphabet cyrillique А а Б б В в Г г Ґ ґ Д д Е е Є є Ж ж З з И и І і Ї ї Й й К к Л л М м
Alphabet latin A a B b V v H h G g D d E e Je je Ž ž Z z Y y I i Ji ji J j K k L l M m
Alphabet cyrillique Н н О о П п Р р С с Т т У у Ф ф Х х Ц ц Ч ч Ш ш Щ щ Ь ь Ю ю Я я
Alphabet latin N n O o P p R r S s T t U u F f Kh kh C c Č č Š š Šč šč Ju ju Ja ja

Vocabulaire

Le vocabulaire ukrainien est essentiellement d'origine slave, et s'apparente généralement aux vocabulaires biélorusse, polonais et russe. L'ukrainien possède ainsi de nombreux doublets le rapprochant à la fois du russe et du polonais.

La phonologie des mots ukrainiens laisse une large place au і, qui apparaît souvent là où le russe a un o accentué.

Exemples de doublets ukrainiens
ukrainien polonais russe français
говорити hovoryty / мовити movyty mówić говорить govorit’ parler
кохати kokhaty / любити lioubyty kochać / lubić любить lioubit’ aimer
дякую diakouiou / спасибі spassybi dziękuję спасибо spassibo merci
Маєте рацію. Maiéte ratsiiou. / Ви праві. Vy pravi. Macie rację Вы правы. Vy pravy. Vous avez raison.

Déclinaisons

L'ukrainien est une langue flexionnelle.

Notes et références

  1. Appelée dialecte petit-russien (en russe : малороссийское наречие) dans la circulaire du 18 juillet 1863 ( dans le calendrier grégorien), et considérée comme du russe dégradé par une influence polonaise.
  2. (en)Encyclopædia Britannica 1911.
  3. (en) Orest Subtelny, Ukraine: a history, CUP Archive, 1991, page 255, [lire en ligne (page consultée le 6 novembre 2011)]
  4. (de) Der Sprachenstreit in der Ukraine Article de K. Savin et A. Stein, du 22 juin 2012
  5. (de) Mehrheit stimmt für Russisch als zweite Amtssprache. Tagesschau, 6 juin 2012
  6. (en) Distribution of the population of Ukraine`s regions by native language
  7. Roland Sussex et Paul Cubberley, The Slavic Languages, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-511-48680-7, lire en ligne)
  8. Jelena Golubović et Charlotte Gooskens, « Mutual intelligibility between West and South Slavic languages », Russian Linguistics, vol. 39, no 3, , p. 351–373 (ISSN 0304-3487 et 1572-8714, DOI 10.1007/s11185-015-9150-9, lire en ligne, consulté le )
  9. Lowell R. Tillett, « Ukraine: A Concise Encyclopaedia, Volume I. Prepared by the Shevchenko Scientific Society. Edited by Volodymyr Kubijovyč. Foreword by Ernest J. Simmons. Toronto: University of Toronto Press, 1963. Pages xxxviii, 1185. $37.50. Published for the Ukrainian National Association. », Slavic Review, vol. 24, no 1, , p. 164–167 (ISSN 0037-6779 et 2325-7784, DOI 10.2307/2493030, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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