Twelve (film, 2010)

Twelve est un film franco-américain réalisé par Joel Schumacher et sorti en 2010. Il s'agit d'une adaptation du roman du même nom de Nick McDonell[1].

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Twelve
Réalisation Joel Schumacher
Scénario Jordan Melamed
Musique Harry Gregson-Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production Gaumont
Original Media
Radar Pictures
Pays d’origine États-Unis
France
Genre drame
Durée 94 minutes
Sortie 2010


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est présenté en avant-première mondiale au festival du film de Sundance 2010, puis au festival du cinéma américain de Deauville 2010. Le film reçoit des critiques très négatives et un échec cuisant au box-office.

Synopsis

Dans l'Upper East Side à Manhattan, des adolescents issus de familles très riches ont un quotidien rythmé par des fêtes sans joie mais avec de la drogue et des parents très souvent absents. Michael, surnommé « White Mike », vient de quitter son école privée, et deal de la drogue. Contrairement aux jeunes de son âge, White Mike ne fume pas, ne boit pas et ne va dans les fêtes que vendre ses « produits », dont le tout nouveau « Twelve ». Tout va cependant se compliquer quand son cousin Charlie est assassiné[2].

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Joel Schumacher, le réalisateur

Distribution

Source  : VF[6])

Production

Le scénario s'inspire du roman Twelve de Nick McDonell publié en 2002. Le réalisateur Joel Schumacher l'a découvert alors qu’il était en Sicile pour y recevoir une récompense pour Phone Game[7].

Joel Schumacher choisit personnellement Chace Crawford, Emma Roberts, Rory Culkin et le rappeur 50 Cent. Le reste des actrices et acteurs sera sélectionné par la directrice du casting Jessica Kelly[7].

Kiefer Sutherland avait déjà été dirigé par Joel Schumacher dans Génération Perdue, L'Expérience interdite, Le Droit de tuer ? et Phone Game. Il n'est pas physiquement présent dans ce film car il n'est que le narrateur en VO[8].

Le tournage a lieu à New York (notamment l'Upper East Side) et en studio dans le quartier de Studio City à Los Angeles[9]. Les prises de vues ne durent que 23 jours[7].

Chace Crawford décrit une expérience de tournage bien différente que ce qu'il connaissait à l'époque notamment la série Gossip Girl :

« À de nombreux moments, il n’y a pas de dialogues et pourtant ce qu’il ressent a du sens et doit être partagé. C’est vrai dans ses instants de solitude et je voulais faire passer tout ça. Je devais simplement marcher dans les rues avec des bottes, un jean, souvent des vêtements qui m'appartenaient. Cela devait aussi révéler le personnage, le dessiner et j’ai essayé de trouver une cadence, un rythme. C'était important. En bon citadin, il se balade pendant des heures. Cela fait même partie de son boulot. J’ai adoré bosser cette communication au-delà des mots, ce jeu hors du texte[7]. »

Accueil

Critique

Le film reçoit des critiques globalement très négatives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il ne récolte que 3% d'opinions favorables pour 30 critiques et une note moyenne de 3,910. Le consensus du site est « Aussi prétentieux que désespérément cliché, ce Twelve douze »] est plus proche de zéro »[10]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 22100 pour 13 critiques[11].

Aux Etats-Unis, le film sera même qualifié par certains journalistes de « pire film de l'histoire du festival du film de Sundance »[12]. Stephen Holden écrit notamment dans sa critique parue dans le New York Times « Au début de Twelve, le narrateur résume le milieu nihiliste du film dans une observation lasse du monde empruntée au roman : “Tout est question de besoin. Personne n'a besoin de rien ici.” J'ajouterais que personne n'a besoin de voir Twelve, comme “controversé” ou “choquant” (pour laisser tomber un autre adjectif qui a perdu son mojo) comme il tend à être[13]. »

En France, la critique est également négative. Twelve obtient une note moyenne de 1,55 sur le site AlloCiné, qui recense 13 titres de presse[14]. Certains journalistes émettent cependant un avis positif. Ainsi, dans Paris Match, on peut notamment lire « Sans arriver à la cheville du Requiem for a Dream, ce film à la réalisation nerveuse et au casting glamour mais encombré par une voix off parasitaire et une morale à deux balles (...), suit les rails (de coke) d'un Bret Easton Ellis[14]. »

La plupart des autres organes de presse sont moins positives. Plusieurs critiquent la voix off trop présente : « le recours à la voix-off, solution ici employée, nuit considérablement au film par sa dimension artificielle » (Excessif). Hubert Lizé du Parisien écrit quant à lui « Joel Schumacher livre une chronique sociale de la vacuité adolescente réalisée sans esbrouffe ni esthétisation à outrance, mais sans véritable souffle non plus. » Sur le site Critikat, on peut notamment lire que le film « n'est jamais que l'énième épisode de la quête d'identité artistique menée par un tâcheron depuis plus de trente ans, sans qu'il ne s'en soit jamais donné les moyens ». Dans Le Monde, Jean-François Rauger écrit notamment : « Il y a différentes manières de traiter le désordre moral et le chaos, les turpitudes sans plaisir des rejetons de la grande bourgeoisie. Joel Schumacher, fidèle à son habitude, en choisit une particulièrement hypocrite (...) avant de conclure sa charge par une fin sentimentale et moralisatrice relevant du roman à l'eau de rose[14]. »

Box-office

En plus de critiques très négatives, le film est un échec cuisant au box-office. Il ne rapporte qu'un peu de plus de 2 millions dans le monde pour un budget de 5 millions de dollars[3].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
États-Unis
Canada
183 920 $[3] [15] 2[15]
France 183 461 entrées[16] - -

Total mondial 2 648 195 $[3] - -

Distinction

Le film ne reçoit qu'une seule nomination : Emma Roberts est nommée aux Teen Choice Awards 2010 dans la catégorie de la meilleure actrice d'un film estival[17].

Commentaire

La musique que l'on peut entendre au générique de fin est Only If You Run de Julian Plenti.

Notes et références

  1. Twelve, Grove, 2002
    Publié en français sous le titre Douze, Paris, Éditions Denoël, 2004 (ISBN 978-2-207-25386-1)
  2. Twelve sur Allociné
  3. (en) « Twelve », sur Box Office Mojo (consulté le )
  4. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  5. (en) Parents Guide sur l’Internet Movie Database
  6. « Fiche de doublage V. F. du film » sur Alterego75.fr, consulté le 15 juin 2013
  7. Secrets de tournage - Allociné
  8. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  9. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  10. (en) « Twelve (2010) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  11. (en) « Twelve Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  12. (en) « Is 'Twelve' the Worst Movie in the History of Sundance? », sur Gawker Media, (consulté le )
  13. « Movie Review - 'Twelve' - Nick McDonell's Novel on Screen, With 50 Cent », sur New York Times, (consulté le )
  14. « Twelve - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  15. (en) « Twelve - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  16. « Twelve », sur JP's Box-office (consulté le )
  17. (en) Awards sur l’Internet Movie Database

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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