Trait roumain

Le trait roumain (roumain : semigreu românescu) est une race de chevaux de trait formée en Roumanie à partir de croisements avec le cheval ardennais. Il s'agit d'une race rare, dont seule une centaine de représentants ont été recensés en 2003.

Trait roumain

Jument trait roumain rouan et son poulain à Paltinis
Région d’origine
Région Roumanie
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Taille 1,51 m à 1,58 m
Poids 510 à 600 kg
Robe Généralement bai ou rouan
Tête Profil rectiligne ou convexe
Statut FAO (conservation) Critique
Autre
Utilisation Traction, viande

Histoire

Cheval de trait en Roumanie, photographié par Costică Acsinte, sur plaque de verre

La race provient de croisements entre le cheptel local et le trait ardennais, pratiqués à partir de 1943[1] dans le but d'obtenir un cheval apte aux travaux agricoles[2]. Elle a reçu, dans une moindre mesure, l'influence du trotteur roumain, du Ialomița, du Lipizzan, du Furioso-North Star et de l'Arabe[1]. Cette formation a plus particulièrement lieu dans les années 1960[2].

La caractérisation des chevaux roumains étant récente, la race est présumée être devenue rare, mais ses effectifs sont peu connus. La grande majorité des chevaux de Roumanie n'appartiennent pas à une race précise[3].

Description

Le trait roumain ressemble beaucoup à l'Ardennais[2]. Deux types sont recensés, le trait roumain proprement dit, et le trait léger roumain[2],[1]. Le premier est plus massif, lourd et puissant que le second, : 600 kg en moyenne contre environ 510[2]. De façon générale, le modèle est mi-lourd[4].

D'après le guide Delachaux, la race compte au minimum 68 % d'origines ardennaises[2].

La tête, au front large, est de profil rectiligne ou légèrement convexe, avec des oreilles longues[2]. Le poitrail est large, la croupe double, les membres solides[2]. les crins sont bien fournis et souvent ondulés[2]. Le tempérament est proche de celui des chevaux à sang froid[4].

Des cas d'épidermolyse bulleuse jonctionnelle létale ont été documentés chez la race[5],[6].

Utilisations

Le trait roumain reste employé à la traction hippomobile ; il est également élevé pour sa viande[2].

Diffusion de l'élevage

L'unique recensement des effectifs de la race en Roumanie, réalisé en 2003 et référencé dans la base de données DAD-IS, indique qu'il ne reste plus qu'une centaine de sujets[7]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala, publiée en pour la FAO, signalait le trait roumain comme race de chevaux locale européenne en danger critique d'extinction[8]. La race est présente en Genbank[9].

Notes et références

  1. Porter et al. 2016, p. 498.
  2. Rousseau 2016, p. 266.
  3. Porter et al. 2016, p. 499.
  4. (en) S. Popescu, C. Borda, E. A. Diugan, E. A., D. Oros et R. G. Vlaic, « Reaction to humans in tethered stallions using qualitative behavioural assessment », Lucrari Stiintifice-Universitatea de Stiinte Agricole a Banatului Timisoara, Medicina Veterinara, vol. 48., no 1, , p. 161-166 (lire en ligne)
  5. (en) S. Georgescu, M. Manea, A. Dinischiotu et C. Tesio, « A method for Junctional Epidermolysis Bullosa diagnostication in draft horses », Biotechnology in Animal Husbandry, vol. 24, nos 1-2, , p. 127–132 (ISSN 1450-9156, DOI 10.2298/BAH0802127G, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) S. E. Georgescu, Maria Adina Manea, Steliana Kevorkian et Mihaela Zaulet, « INCIDENCE OF JUNCTIONAL EPIDERMOLYSIS BULLOSA AMONG ROMANIAN DRAFT HORSES », Scientific Papers Animal Science and Biotechnologies, vol. 41, no 1, , p. 83–86 (ISSN 2344-4576, lire en ligne, consulté le )
  7. DAD-IS.
  8. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 60 ; 64.
  9. (en) Nikolett Csizmár, Sándor Mihók, András Jávor et Szilvia Kusza, « Genetic analysis of the Hungarian draft horse population using partial mitochondrial DNA D-loop sequencing », PeerJ, vol. 6, (ISSN 2167-8359, DOI 10.7717/peerj.4198, lire en ligne, consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107  p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Romanian », p. 498-499
  • [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Trait roumain », p. 266. 
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