Trafic d'organes

Le trafic d'organes est l'exercice illégal du commerce d'organes, il comprend le prélèvement d'un organe ou d'un tissu humain sur des personnes vivantes ou décédées, en vue d'une transplantation.

Pour les articles homonymes, voir Trafic.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Traffic.

Le commerce illégal d'organes vise particulièrement les populations vulnérables et pauvres, souvent dans des pays peu ou très peu développés. Il est souvent exercé par des réseaux mafieux, en raison des difficultés à se procurer des organes et des risques courus pénalement. Il est largement dominé par le marché des reins car c'est la plus grande demande ainsi que le seul organe qui puisse être complètement transplanté avec relativement peu de risque. Le trafic d'organes compte pour 10 % des 70,000 reins transplantés chaque année à travers le monde. La Chine, l'Inde, le Pakistan, l'Égypte, le Brésil, les Philippines, la Moldavie et la Roumanie sont les pays où le trafic est le plus important[1].

Histoire

L'un des premiers cas recensé de l'histoire moderne est celui des tueurs en série, William Burke et William Hare, qui commirent dix-sept meurtres à Édimbourg, de novembre 1827 à octobre 1828, dans le but de revendre les corps au docteur Robert Knox. Le premier rapport scientifique du phénomène, remonte à une publication dans The Lancet en 1990. L'étude retrace le suivi de 131 patients originaires des Émirats arabes unis et d'Oman qui furent transplantés des reins à Bombay et qui auraient été confrontés à de nombreux problèmes post-opératoires[2].

Dans son Rapport sur le trafic d'organes en Europe, la Commission des questions sociales, de la santé et de la famille du Conseil de l'Europe écrivait : « À l'échelle de la planète, le trafic d'organes n'est pas un problème nouveau. Dans les années 1980, des experts ont commencé à remarquer une pratique baptisée par la suite « tourisme de transplantation » : de riches Asiatiques se rendaient en Inde et dans d'autres régions du Sud-Est asiatique pour obtenir des organes de donneurs pauvres. Depuis, d'autres destinations ont vu le jour, telles que le Brésil et les Philippines. Selon certaines allégations, la Chine ferait commerce des organes prélevés sur les détenus exécutés. La vente d'organes se poursuit en Inde malgré les nouvelles lois du pays, qui rendent cette pratique illégale dans la plupart des régions. Si les estimations actuelles suggèrent que le commerce illicite d'organes se maintient à un niveau relativement modeste en Europe, ce problème ne perd rien de sa gravité, car il est très probable qu'avec les nouveaux progrès de la médecine, le décalage entre l'offre et la demande d'organes continuera de se creuser. » [3]

Les formes de trafic d'organes

Le moyen d'acquisition d'organes illégal le plus répandu est le « tourisme de transplantation » : les donneurs se rendent dans des centres médicaux de pays en développement. D'autres formes de commerce illégal d'organes consistent en l'utilisation d'un pays tiers pour la transplantation ou bien l'acheminement des donneurs dans le pays du demandeur d'organe (c'est notamment le cas de Moldaves aux États-Unis ou de Népalais en Inde[4]). L'État profite parfois de ce commerce pour son développement économique. Le Pakistan est une plaque tournante de ce commerce[5].

Il existe également des sites internet de commande d'organes depuis la Chine, le Pakistan et les Philippines[6].

Aspects légaux

L'achat et la vente d'organes depuis un donneur en vie est une pratique interdite dans de nombreux pays[7].

Transplantation d'organes en 2012. 67,85: le rein, 20,91: le foie, 5,17: le cœur, 3,80: le poumon, 2,11: le pancréas, 0,15: autres

La plupart des ventes sont effectuées dans les pays pauvres pour le compte de receveurs issus de pays riches: « tourisme de transplantation ». Dans ces pays pauvres, il n'existe pas toujours de législation claire en la matière ou bien certains pays font preuve de laxisme dans l'application de lois existantes ou dans la surveillance des instituts médicaux[8]. L'Iran est le premier pays à permettre l'achat et la vente d'organes. Le marché est contenu au pays et à des personnes de même nationalité[9]. Sur le marché légal iranien un rein vaut 2 000 $ à 4 000 $[10]. Sur le marché illégal le prix peut aller au-delà des 160 000 $[11],[12].

Débat sur la légalisation

Le marché noir d'organes entraine des problèmes sanitaires. Des maladies comme le VIH ou l'hépatite peuvent être transmises aux receveurs. La qualité du sang et des organes n'est pas assurée. L'opération se fait souvent dans des conditions précaires. Le matériel, les technologies médicales modernes et les compétences des chirurgiens ne sont pas garanties[9]. Sur le marché noir, les donneurs risquent de ne pas recevoir suffisamment de traitements post-opératoire. Un autre argument en faveur de la légalisation concerne l'immoralité de l'exploitation de la misère, de la pauvreté et de la faiblesse de certaines personnes par le trafic illégal[13].

Selon les partisans de la vente d'organes, le fait d'autoriser la vente libre d'organes permettrait la suppression du marché noir et des vols d'organes. Selon certains libertariens, l'interdiction de la vente d'organes est une atteinte à la liberté de chacun de disposer de son corps. Chaque individu a le droit fondamental d'utiliser son corps, d'en tirer profit et d'en abuser (en se droguant, en se suicidant, en se mutilant, etc.). Cependant cela implique que l'individu assume ses responsabilités et donc qu'il n'en fasse pas supporter le coût à la communauté par la sécurité sociale. Selon ce point de vue, les lois punissant la vente d'organes sont donc des lois illégitimes en regard des droits naturels. Ils ajoutent que le fait que le don d'organes nécessite une autorisation signifie bien que l'individu est propriétaire de son corps[Wiki 1]. Selon certains points de vue dits utilitaristes, les donneurs d'organes sont de 10 à 40 pour un million d'habitants, ce qui est insuffisant. Légaliser le marché inciterait plus de donneurs à se manifester.

Les arguments contre la vente d'organes sont ceux qui ont mené à son interdiction. Notamment, des questions d'éthique où les opposants considèrent que les organes ne sont pas une « marchandise comme une autre ». L'International Transplantation Society déclarait ainsi dès 1970 : « la vente d'organes d'un donneur vivant ou mort n'est en aucun cas justifiable ». L'Organisation mondiale de la santé en 1991 a adopté une position similaire : « Le corps humain et les parties du corps humain ne peuvent faire l'objet de transactions commerciales ». En France, la philosophie du droit des contrats s'oppose au concept de vente d'organes, puisque le corps humain est légalement placé hors du commerce.

Législations internationales

En France, en conformité avec le principe de non-patrimonialité du corps humain, une loi de 1994 a renforcé cette interdiction en vigueur depuis au moins 1976 (loi no 76-1181) : « Aucun paiement, quelle qu'en soit sa forme, ne peut être alloué à celui qui se prête au prélèvement d'éléments de son corps, ou à la collecte de ses produits » ; seul peut intervenir, le cas échéant le remboursement des frais engagés selon les modalités fixées par décret au Conseil d'État. Le principe est donc l'interdiction de la vente, le corps humain et ses produits étant « hors commerce ». Tout contrevenant risque sept ans de prison et plus de 100 000  d'amende.

En Angleterre, le trafic d'organes est un crime. Une législation existe depuis 1989.

En Allemagne, une loi fédérale, prévoit jusqu'à 5 ans de prison en cas de délit, a été adoptée en 1997.

En Belgique, l'article 4, §1 de loi belge sur le prélèvement et la transplantation dispose que « Les cessions d'organes et de tissus ne peuvent être consenties dans un but lucratif, quelles que soient les parties entre lesquelles elles s'opèrent. Le terme cession vise toute procédure et non pas uniquement l'acte de prélèvement ; il recouvre donc toutes les phases intermédiaires (prélèvement, conservation, importation, transport, distribution et livraison). L'interdiction d'un but lucratif n'empêche pas le dédommagement des frais et des pertes de revenus exposés par le donneur, pour autant qu'ils soient la conséquence directe de la cession d'organes »

En Pologne et en Turquie le commerce d'organes est puni par 2 ans d'emprisonnement[réf. nécessaire].

La Chine, l'Indonésie, Singapour et le Sri Lanka disposent d'une législation. En Inde, le parlement fédéral a adopté, en 1994 une loi punissant sévèrement la vente d'organes.

Les pays de la Ligue arabe ont voté, en 1987, une loi interdisant toute forme de commerce.

La République des Philippines était jusqu'à tout récemment une destination de prédilection pour les touristes de transplantation qui bénéficiaient d’organes prélevés illégalement sur des personnes pauvres. En 2007, 1 050 greffes de rein ont été pratiquées dans le pays dont 50 % au bénéfice des étrangers malgré une réglementation datée de 2002 limitant ce pourcentage à 10 %. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement philippin a interdit, en 2008, la vente d’organes aux étrangers, les contrevenants encourent 20 ans de prison[14].

La vente d'organes reste, faute de législation claire, autorisée dans plusieurs pays du continent comme le Japon. Au Pakistan, près des deux-tiers des greffons rénaux sont destinés à des étrangers[15].

Cette pratique fait encourir sept ans de prison et plus de 100 000 US$ d'amende aux États-Unis.

L'Australie possède une législation condamnant ce trafic.

Mobilisation mondiale

La Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, inclut dans sa définition de l'exploitation humaine, le prélèvement d'organes à but lucratif.

Dans sa recommandation 1611 (2003) sur le trafic d’organe en Europe, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a suggéré de concevoir, en collaboration avec les organisations compétentes, une stratégie européenne de lutte contre le trafic d’organes et d’envisager, dans le cadre de l’élaboration de la future convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, d’inclure un protocole additionnel relatif au trafic des organes et des tissus d’origine humaine. Le principe selon lequel le corps humain et ses divers éléments ne peuvent en tant que tels faire l’objet de bénéfices fait partie des acquis juridiques du Conseil de l’Europe. Ce principe, qui figurait déjà dans la résolution (78) 29 du Comité des Ministres et qui a, en particulier, été confirmé par la déclaration finale de la 3e Conférence des ministres européens de la Santé, tenue à Paris, en 1987, a été consacré par l’article 21 de la Convention sur les droits de l’homme et la biomédecine (STE no 164). Ce principe a été réaffirmé dans son Protocole additionnel relatif à la transplantation d’organes et de tissus d’origine humaine (STE no 186), ouvert à la signature en . L’article 22 de ce Protocole interdit explicitement le trafic d’organes et de tissus. Il doit également être souligné que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté un rapport sur le « trafic d’organes en Europe » (Doc. 9822, , Commission des questions sociales, de la santé et de la famille, rapporteuse : Mme Vermot-Mangold, Suisse, SOC) et la recommandation 1611 (2003) sur le trafic d’organes en Europe[16].

Plusieurs associations non gouvernementales et internationales ont pris position sur le sujet, l'Association médicale mondiale a déclaré à Madrid en 1987 : « L’achat et la vente d’organes humains aux fins de transplantation sont interdites ». Elle demande aux chirurgiens de refuser de transplanter un organe qui a été obtenu par le patient de manière illégale ou contraire à l’éthique. L’OMS a adopté certains principes pour garantir l’éthique des transplantations d’organes et de tissus. Elle soutient qu’il faut protéger les plus pauvres et les plus vulnérables du « tourisme de transplantation » et de la vente et du trafic de tissus et d'organes.

En 2004, l'assemblée mondiale de la santé demande avec insistance que les États membres prennent des mesures pour protégé les plus pauvres et les plus vulnérables du tourisme de transplantation[17]. La Déclaration d'Istanbul[18] signée en 2008 fournit des directives éthiques encadrant le don et la transplantation d'organes. Depuis la création de la déclaration, plus de 100 pays ont renforcé leurs lois luttant contre le commerce illégal d'organes, dont la Chine, Israël, les Philippines et le Pakistan[19].

Cas par pays

Principaux pays d'importation

Les pays à haut taux de développement comme l'Australie, le Canada, les États-Unis, l'Union européenne, Oman, l'Arabie Saoudite et le Japon figure parmi les « pays importateurs d'organes »[20]. Cependant le tourisme de transplantation est prévalent dans beaucoup d'autres pays, particulièrement en Asie et au Moyen-Orient. Selon des études (en 2004), plus de 75 % (132 receveurs répertoriés) des transplantations rénales de Malaisie sont le résultat du tourisme de transplantation en dehors du pays (Inde, Chine)[21], 91 % de celles d'Oman (en 2003)[22], 73 transplantations en Chine sur des Sud coréens (en 2003/ 124 jusqu'en )[23], 68 % (667 receveurs répertoriés) de celles d'Arabie Saoudite (en 2006)[24] et 450 receveurs de Taïwan (en 2005) en Chine (dont 2/3 pour des reins)[25].

Le tourisme de transplantation depuis la Malaisie se développe jusqu'en 1994 en Inde et puis a été progressivement remplacé par la Chine[21]. Il existe également un important trafic en Malaisie même. À Oman, le tourisme de transplantation en Inde a été complètement remplacé en 1995 par l'Irak puis depuis 2002 il se déroule principalement au Pakistan[22]. En Turquie la transplantation illégale se fait dans le pays même et le tourisme de transplantation se déroule en Inde dans les années 1990, puis également en Irak et en Iran[26],[27]. Diverses études ont été menées dans un certain nombre de pays, notamment suivant le cas de receveurs tunisiens[28]et Saoudiens[29] se rendent principalement en Égypte et en Inde. Le cas de 18 receveurs Arabes israéliens qui se sont rendus en Irak en 1998 pour éviter la période d'attente pour le don[30]. Le cas de receveurs australiens[31], anglais[32] et d'ex-Yougoslavie se rendent en Inde et dans d'autres pays asiatiques[33].

Principaux pays exportateurs

Liste OMS[34].

Chine

En Chine 12000 reins et foies ont été transplantés en 2005[35].

Dans les années 1990, les autorités chinoises récupèrent les organes sur les prisonniers des Laogais afin de les transplanter sur des membres du Parti communiste chinois ou sur de riches étrangers[36],[37].

Un certain nombre d'enquêtes et de rapports attestent l'existence de prélèvements forcés d'organes en Chine. Cette pratique, encouragée par les autorités chinoises avec la complicité des hôpitaux militaires, des forces de sécurités et de la police militaire, concerne les prisonniers de conscience chinois -ouïgours, tibétains, chrétiens, pratiquants de Falun Gong (groupe majoritairement concerné)[38].

En 2006, suite aux témoignages d'un chirurgien déclarant avoir effectué de nombreuses transplantations à partir d'organes prélevés de forces de Falun Gong, David Kilgour, ancien secrétaire d'État canadien et avocat de la couronne et David Matas, avocat international des droits de l'homme, mènent une enquête indépendante[39]. Parallèlement, en , le vice-président du Parlement européen, Edward McMillan-Scott se rend en Chine et recueille un témoignage attestant l'existence d'une telle pratique. Malgré les démentis du gouvernement chinois[40] et l'enquête controversée d'Harry Wu [41], d'autres investigations indépendantes suivent et confirment ces dires[42],[43],[44],[45].

Selon David Kilgour, la moitié des détenus des camps de rééducation par le travail sont des pratiquants de Falun Gong[46]. Ceux-ci, durant leur incarcération, sont testés pour leur groupe sanguin, et leurs organes sont examinés[47]. Ils font alors l'objet d'une sélection par les médecins et les autorités carcérales, puis les organes sont prélevés au cours d'une opération, entraînant le décès du pratiquant. Les deux auteurs de "Bloody Harvest" affirment également que depuis 1999, les pratiquants de Falun Gong constituent la source principale des organes prélevés en Chine, et que ces derniers sont vendus à des prix très élevés[48]. Ils estiment qu'il y aurait eu 41 500 transplantations d'organes non expliquées entre 2000 et 2005[49].

En 2010, le Congrès des États-Unis a voté une résolution qui mentionne de telles pratiques dans la persécution du Falun Gong[50]. Elle a été suivie en 2013 d’une résolution spéciale du Parlement européen condamnant les prélèvements forcés d'organes cautionnés par l'État chinois, touchant en particulier les pratiquants de Falun Gong[51]. En , les médias d’État chinois ont rapporté des « abus de transplantations d’organes » en mentionnant notamment le nom d’un haut responsable du domaine médical. Des éléments concordants font craindre de telles pratiques de ventes forcées d'organes dont certains Ouïghours seraient victimes dans les camps d'internement du Xinjiang[52].

Inde

L'Inde est un pays où le trafic d'organes est présent. Depuis la loi interdisant ce commerce (The Human Organ Transplantation Act of 1994) ce trafic a été considérablement réduit. Il est estimé que 2000 Indiens vendent leurs organes chaque année sur le marché noir[53].


Le , la police indienne fait une descente dans une résidence de Gurgaon convertie en une clinique clandestine dirigée par Dr Amit Kumar, un médecin indien de 40 ans, surnommé « docteur Horreur » par les médias. En huit ans d'activité, il aurait fait, selon la police, 600 transplantations d'organes provenant de paysans indiens en utilisant la force ou en promettant des compensations financières. Trois personnes sont décédées au cours d'opérations de prélèvement. Le raid de la police a permis de sauver cinq personnes et cinq autres, un couple indien résidant aux États-Unis et trois Grecs qui attendaient une transplantation ont été arrêtés en plus de cinq de ses collaborateurs. Il a été arrêté au Népal le [54],[55].

Pakistan

Après l’attentat islamiste contre l’Église de Tous les Saints, à Peshawar, des rapports font état de la disparition aux mains du trafic d’organes de 18 garçons et de 13 petites filles âgées de 13 à 17 ans. Selon les enquêtes de police, 42 établissements médicaux engagés dans les transplantations illégales d’organes ont été identifiés dans le Pendjab[56],[57]. Dans le sud-est du pays, les bénéficiaires des quelque 2 000 transplantations annuelles de rein étaient à 75 % des étrangers, avant l’adoption en 2007, d’une loi interdisant de tels actes chirurgicaux sur des étrangers[58].

Brésil

Il y a 21 centre médicaux certifiés pour des transplantation cardiaques, 13 centres pour les transplantations du foie et une centaine pour les transplantations de reins[59]. De nombreux cas des corruptions concernant la liste d'attente et de distribution des organes ont été relevés. Les transplantations illégales d'organes est une pratique fréquente, pour la communauté médicale brésilienne. Beaucoup d'organes sont extraits de cadavres sans consentement des proches et vendus au marché noir. Durant la dictature militaire du générale Figueirdo dans les années 1970, des quotas avaient été instaurés[59]. Dans les journaux de nombreuses annonces pour vendre un organe en échange de compensations sont tolérées. Un autre moyen est par des intermédiaires liés à certains docteurs dans les hôpitaux[60].

La loi brésilienne interdit la commercialisation d'organes même si le donneur y consent. Elle n'autorise le don d'organes qu'après la mort et avec le consentement de la famille. Dans des cas exceptionnels, le don est possible entre personnes vivantes au sein d'une même famille.

Égypte

Selon les Nations unies, l'Égypte est l’un des pays les plus touchés au monde par le trafic d’organe après la Chine, les Philippines et l’Inde. Un rein acheté environ 2 300 euros à des donateurs pauvres est vendu 6 fois le prix à de riches originaires des pays du Golfe. Sur 500 greffes de reins effectuées chaque année, 90 % proviendraient de donneurs rétribués[61].

Philippines

En ce qui concerne les greffes de reins, les donneurs sont recrutés dans les communautés pauvres de Manille. Ils reçoivent de 2 000 à 3 000 dollars par organe. Les interventions sont réalisées dans de grands hôpitaux et non de manière clandestine[62]. Le prix est de 130 000 dollars pour une transplantation de foie. Les patients étrangers doivent payer entre 70 000 et 115 000 dollars pour une greffe de rein réalisée dans l’un des vingt établissements reconnus par le gouvernement philippin [63]. Près de 200 000 touristes se sont rendus dans l’archipel en 2006 pour se faire transplanter un organe[64].

Moldavie

En Moldavie des centaines de citoyens ont été recensés comme étant devenus donneurs de reins par besoin, des réseaux de trafiquants sont actifs dans le pays rapporte une enquête de la commission de l'assemblée parlementaire européenne des questions sociales, de la santé et de la famille[65]. La position importante de la Moldavie sur le marché noir est le résultat d'un vide législatif concernant le trafic d'organes. Les vendeurs d'organes reçoivent entre 2 500 $ et 3 000 $, les receveurs payent entre 100 000 $ et 250 000 $[66].

Colombie

En Colombie, en 2007, 68 des 873 transplantations l'ont été sur des étrangers[67]. En 2010, une étude suit 167 donneurs (ou vendeurs) d'organes[68].

Dans les années 1990, des enfants des rues sont enlevés et relâchés après qu’on leur a prélevé un organe pour le revendre à des cliniques privées[69].

Turquie

En 2009, quatre Algériens qui tentaient de regagner l'Europe en transitant par la Turquie ont été retrouvés morts à la frontière séparant la Turquie de la Grèce, leurs corps mutilés présentant les traces d'un prélèvement d'organes et dépouillés des deux reins, ils auraient été piégés par un réseau criminel de trafiquants d'organes[70].

Pérou

En 2011, 61 cas de transplantations de reins ont été relevés, les trafiquants trouvaient les reins, dans la banlieue de Lima principalement[71]. En 2013, 68 personnes faisaient face à des accusations de trafic d'organes. Les donneurs recevaient jusqu’à 8 000 $ tandis que les receveurs déboursaient 125 000 $ par rein[72].

Roumanie

Le premier cas de transplantation rénale illégal a été relevé par «The lancet». L'homme avait vendu un rein en 2001 pour plus de 10 000 £. La vente d'organe est une pratique qui se fait par des annonces sur internet ou plus rarement dans des journaux [73]

Ukraine

En Ukraine, l'utilisation d'organes sans la permission des proches est illégale, cela a mené à la création d'un important marché noir[74]. Selon certaines sources, il aurait été relevé la présence d’un trafic d’organes dans le Sud-Est ukrainien en 2014[75]

En 2010, les autorités ukrainiennes ont mis fin aux activités criminelles d'un groupe transnational spécialisé dans le trafic d'organes et qui a sévi près de trois ans au pays. Selon Louri Kucher, le chef du département de lutte contre la cybercriminalité et la traite au ministère de l'Intérieur, la bande recrutait des citoyens en Ukraine, en Russie, en Moldavie, en Biélorussie et en Ouzbékistan[réf. nécessaire].

Bulgarie

« en 2007, l’entrée dans l’espace Schengen de pays comme la Bulgarie et la Roumanie ont fait du sud-est de l’Europe un carrefour mondial du trafic d’êtres humains, générant, selon Bruxelles, une explosion de la prostitution, de la mendicité organisée et du trafic d’organes au sein des pays de l’Union européenne »[76].

Krasimir Gigo, directeur de l'hôpital «Saint Ekaterina» de Sofia, a avoué que 20 transplantations se sont déroulées illégalement durant deux années[77].

Irak

Conséquence de la guerre en Irak et la détérioration de la situation sanitaire, un trafic d’organes, notamment celui de reins, au profit d'Irakiens fortunés, s'est développé ainsi que le tourisme de transplantation, selon une enquête de la chaîne de télévision qatarie, Al Jazeera, appuyée par des témoignages, un rein se négocie, avec des intermédiaires stationnés à l’extérieur de l’hôpital, à environ 15 000 dollars[78]

Mexique

Approximativement dix mille organes sont transplantés chaque année au Mexique[79], Le manque d'organes a créé un important marché noir, principalement concernant les reins. 8 % des transplantations effectués dans dix-sept cliniques privées de Tijuana et Ciudad Juarez concernent des étrangers, principalement venus des États-Unis[80],[81]. Le procureur général du Mexique a estimé qu'il est probable que les meurtres non élucidés et la disparition de centaines de femmes à Ciudad Juárez, qui n'ont jamais été retrouvées, soient liés à un trafic d'organes. « plusieurs détails soutiennent l'idée que ces femmes ont été tuées pour leurs organes » a-t-il déclaré[82].

Royaume Uni

En 2007, un homme au Royaume Uni est devenu la première personne condamnée par l'Human Tissue Act 2004, essayant de vendre un de ses reins en ligne à 24 000 £ pour payer ses dettes[83].

Israël

En 2009, un article du tabloïd suédois Aftonbladet, intitulé « Nos enfants sont dépouillés de leurs organes » accuse Tsahal de couvrir un trafic d'organes prélevés sur des Palestiniens. Deux jours après la publication de l'article, l'auteur avait admis, qu’il « n’avait aucune idée » ni « aucune preuve » de la véracité de ces accusations[84],[85]. Cet article avait suscité un malaise diplomatique entre la Suède et Israël qui avait demandé une condamnation officielle de l'article. Ce que le gouvernement suédois avait refusé, en avançant son « attachement à la liberté de la presse »[86].

Par la suite fut révélée l'affaire du docteur Jehuda Hiss (en), qui fut responsable de l'institut médico-légal de la morgue d'Abu Kabir (en), et qui avait prélevé des cornées dans les années 1990, sur des cadavres « de manière extrêmement informelle ». Il aurait également prélevé des valves cardiaques, de la peau et des os. Les prélèvements se faisaient sur des cadavres de soldats et de citoyens israéliens, pour la plupart sans même l'autorisation de leurs familles. Il se contentait d'une autorisation d'autopsie de la famille, pour faire ses prélèvements, utilisés ensuite pour des dons d'organes[87],[88].

Albanie

En 2004, un rapport de l'ambassade de Grèce à Tirana affirme que des « enfants de Tirana ont été assassinés et leurs organes sont partis pour l’Italie et la Grèce dans les valises diplomatiques de fonctionnaires albanais »[89].

Iran

L'Iran est le seul pays au monde, possédant une règlementation du marché de la greffe. Le gouvernement garanti aux donneurs une rémunération de 1200$ ce qui attire beaucoup d'Iraniens pauvres, prêt à vendre légalement leurs organes. Les donneurs possédant un groupe sanguin rare réclament parfois informellement des sommes supplémentaires pouvant aller jusqu'à 10000$[58]. Généralement ce système ne permet pas aux donneurs de sortir de la pauvreté. Selon Organ Watch, le marché noir est toujours une réalité, « C’est très difficile d’encadrer un système basé sur l’appât du gain. Il y a trop souvent une mafia qui s’intercale»[90]. Selon une étude, 58 % des donneurs affirmaient que la vente de leur organe avait eu des effets négatifs sur leur état de santé et 65 % rapportaient des conséquences négatives sur leur statut professionnel[91].

Syrie

En 2010, onze personnes ont été arrêtées en Syrie pour trafic d'organe, le groupe de trafiquants, dirigé par un couple syrien, acheminait les donneurs des quartiers pauvres d'Alep, dans le nord de la Syrie, vers l'Égypte, où ces derniers vendaient un rein à des clients arabes du golfe Persique, principalement des Saoudiens et Émiratis[92].

À partir de 2013, la Guerre civile syrienne a entraîné l'exode de centaines de milliers de réfugiés, proies vulnérables au trafic d'organes notamment en Turquie[93],[94].

Afrique du Sud

En Afrique du Sud, le trafic est entretenu à la fois par les réseaux criminels et à la fois par le prélèvement illégal dans les hôpitaux [95].

En 2010, cinq docteurs de Netcare ont été condamnés pour leurs participation dans un réseau de trafic d'organes[96], tandis que Netcare fut reconnu coupable de 109 transplantations commise entre 2001 et 2003. Le groupe nie les accusations[97].

Jordanie

Plus de 300 résidents du Royaume hachémite vendent leurs reins chaque année[98]. 81 cas de vente illégale d'organes ont été découverts en 2007, principalement par des trafiquants libanais pour une clientèle provenant d'Arabie saoudite et des riches pays du golfe persique[99].

Hongrie

La grande majorité des victimes du trafic sont des habitants des régions du nord-est. Il n'y a pas de statistiques officielles concernant l'ampleur du phénomène[100].

Mozambique

Le gouvernement envisage d’ordonner la fermeture des commerces la nuit, pour contrecarrer les trafics d'êtres humains et d'organes[95]. Notamment de reins et de cornée existent et nourrissent des réseaux de transplantation[101]. Un rapport de l'Unesco cite le cas d'une enfant de 3 ans retrouvée morte les organes prélevés.Selon l'UNESCO le trafic est en expansion[102].

Italie

En 2009, Lors d’une assemblée du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, «le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni établit un lien entre la disparition de 400 mineurs, arrivés sur l’île de Lampedusa en 2008 et le trafic d’organes». Le gouvernement attribue au trafic d'organes, la disparition d'environ un tiers des migrants mineurs arrivant sur son sol. L'Italie pourrait être devenu le carrefour du trafic d'organes européen[103].

Guerre du Kosovo

Dans son livre-témoignage La chasse, moi et les criminels de guerre, l'ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, dénonce un trafic d'organes mené au Kosovo à la fin des années 1990, impliquant de hauts responsables politiques actuels, elle raconte que certaines victimes étaient des prisonniers, dont des femmes, des Serbes et d'autres ressortissants slaves, transportés au courant de l'été 1999 depuis le Kosovo jusqu'en Albanie où ils étaient tués pour s'emparer de leurs organes. «Ces organes étaient ensuite envoyés depuis l'aéroport de Tirana vers des cliniques à l'étranger pour être implantés sur des patients qui payaient » écrit-elle. Leurs bourreaux n'hésitaient pas à aller plus loin. « Les victimes privées d'un rein étaient de nouveau enfermées dans une baraque jusqu'au moment où elles étaient tuées pour d'autres organes» précise-t-elle[104]. En juin 2008, Le Conseil de l'Europe a ouvert une enquête et en a chargé le sénateur suisse Dick Marty[105].

Dans un rapport préliminaire publié en décembre 2010, il accuse l'actuel premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi, d'être à la tête de ce trafic. Ce groupe est entre autres accusé d'avoir installé des camps retranchés en Albanie où il détenait ses prisonniers puis les exécutait[106]. Ces geôles étaient des maisons isolées et une usine désaffectée, dont certaines ont été transformées en cliniques improvisées dirigées par le chirurgien Shaip Muja, membre d'un groupe de responsables de l'UÇK baptisé Groupe de Drenica.

En 2013, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe estime que l'Union européenne ne semble pas lutter activement contre ce tourisme de transplantation. L'enquête, menée par le procureur Vladimir Vuckevic, a permis de mettre à jour de nouveaux témoignages, comme celui d'un maquisard kosovar prélevant, sans anesthésie, le cœur d'un prisonnier serbe d'une vingtaine d'années, attaché sur des bancs d'écolier[107].

Affaire de la clinique Medicus. Une enquête menée par l'EULEX a révélé l'existence près de Pristina d'une clinique privée, la clinique Medicus, qui a été au cœur d'un réseau international de trafic d'organes[108],[109] ayant été actif jusqu'en 2008. Gérée par Yusuf Erçin Sönmez, un chirurgien turc de mauvaise réputation, elle accueillait des « volontaires » venus d'Europe de l'Est, d'Asie centrale [108] de Turquie[109]. Lors d'opérations clandestines, ceux-ci se faisaient prélever des organes en échange desquels ils recevaient théoriquement de 10 000 à 15 000 euros[108]. En réalité, beaucoup de victimes n'étaient jamais payées. Ces organes étaient ensuite transplantés chez des receveurs venus de pays riches, qui payaient l'opération jusqu'à 100 000 euros[108]. La clinique a bénéficié de complicités de l'administration kosovare qui lui donnait des certificats de complaisance[109]. Le propriétaire de la clinique, Lutfi Dervishi, est un proche de Hashim Thaci[109].

En , Yusuf Erçin Sönmez est arrêté à Istanbul à la suite d'un mandat d'arrêt international d'Interpol[110]. Surnommé « Dr Frankenstein» par la presse, un procureur turc a requis 171 ans de prison contre lui[111]. En août 2012, une enquête du Spiegel révèle qu'un urologue allemand aurait investi près de trois millions d'euros dans la clinique à l'époque où elle était active[112].

En , un tribunal européen a reconnu coupables cinq médecins kosovars (dont Dervishi) d'exercice illégal d'activités médicales et de criminalité organisée[113]. Dervishi a été condamné à huit ans de prison[108]. Le rapporteur du Conseil de l'Europe, Dick Marty, a déclaré que l'affaire de la clinique Medicus était liée aux hautes sphères du pouvoir kosovar[114]. Quelques jours plus tard, début mai, la justice européenne ouvre une nouvelle enquête contre 8 personnes dans l'affaire Medicus dont l'ancien ministre kosovar de la santé Alush Gashi et le conseiller du premier ministre, Shaip Muja, accusés de trafic d'organes et de 5 autres chefs d'accusation[115]. Proches eux aussi d'Hashim Thaci, ils sont impliqués dans l'affaire Medicus mais leurs noms reviennent également dans le trafic d'organes sur les prisonniers serbes de la guerre du Kosovo. Selon le rapport de Dick Marty, Shaip Muja était chef du service médical de la guérilla UCK durant la guerre et a lui-même procédé aux ablations d'organes sur les prisonniers assassinés[116].

En 2008 les polices de la MINUK et du Kosovo ont ouvert une enquête sur un réseau de trafic d'organes basé à Pristina et opérant dans une clinique privée : la Medicus. L'enquête a été reprise ultérieurement par les policiers européens d’Eulex sous la direction du procureur spécial. Les « chasseurs des reins », tel que baptisés par la presse, promettaient 15 000 euros pour un rein à des donneurs originaires de Moldavie, du Kazakhstan, de Russie ou de Turquie. Les patients eux payaient 100 000 euros. Sept personnes ont été inculpées, dont cinq Kosovars et un chirurgien turc surnommé « docteur Vautour », Yusuf Sonmez, qui sera arrêté en 2011[117]. Deux ans après la découverte de la clinique Medicus, Le chirurgien turc Yusuf Sonmez a été libéré sous caution avec interdiction de quitter le territoire, le docteur Lutfi Dervishi, chef du service d'urologie à l'hôpital de Pristina, aurait imaginé ce trafic dans le courant de 2006, peu après avoir rencontré Sonmez lors d'un congrès d'urologie.Lutfi Dervishi, qui est désormais visé par un mandat d'arrêt international, aurait assuré la mise en relation des donneurs recrutés en Turquie, en Moldavie, au Kazakhstan ainsi qu'en Russie, avec les receveurs.[source insuffisante] Le vice-ministre de la Santé, Ilir Rrecaj, a été suspendu de ses fonctions pour avoir autorisé la clinique à effectuer des transplantations, malgré l'interdiction explicite de la législation kosovare[118].

Notes

  1. « Vente d'organes », sur Wikibéral (consulté le )

Références

  1. (en) http://www.traffickingproject.org/2008/03/organ-trafficking-fast-expanding-black.html
  2. (en) http://newint.org/features/2014/05/01/organ-trafficking-keynote/
  3. Doc. 98223 juin 2003 Trafic d’organes en Europe Rapport Commission des questions sociales, de la santé et de la famille
  4. http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/south_asia/3674328.stm
  5. Walsh D. Transplant tourists flock to Pakistan, where poverty and lack of regulation fuels trade in human organs. The Guardian. 2005 Feb 10.
  6. http://www.scielosp.org/img/revistas/bwho/v85n12/html/17t1.htmi
  7. (en) Cherry MJ., Kidney for sale by owner: human organs, transplantation, and the market, Washington, Georgetown University Press,
  8. Steering Committee of the Istanbul Summit, Organ trafficking and transplant tourism and commercialism: the Declaration of Istanbul, Lancet 2008;372:5-6
  9. (en) Robert D. Truog, « The Ethics of Organ Donation by Living Donors », New England Journal of Medicine, vol. 353, , p. 444–446 (DOI 10.1056/NEJMp058155)
  10. (en) « Psst, wanna buy a kidney? », Organ transplants, The Economist Newspaper Limited 2011, (consulté le )
  11. (en) John A. Schall, « A New Outlook on Compensated Kidney Donations », RENALIFE, American Association of Kidney Patients, (consulté le )
  12. Edecio Martinez, « Black Market Kidneys, $160,000 a Pop » (version du 4 novembre 2012 sur l'Internet Archive), CBS News,
  13. (en)Should the Purchase and Sale of Organs for Transplant Surgery be Permitted?, economics professor Gary S. Becker, 2006-01-01.
  14. « Les Philippines luttent contre le trafic d’organes. Synthèse de presse quotidienne du 07 mai 2008 : Nouvel Obs.com 29/04/08 – BioEdge 01/05/08. Gènéthique. »
  15. Naqvi SAA, Ali B, Mazhar F, Zafar MN, Rizvi SAH, A socioeconomic survey of kidney vendors in Pakistan, Transpl Int, 2007; 20: 934-939
  16. « Liste complète », sur Bureau des Traités (consulté le ).
  17. [null Resolution on human organ and tissue transplantation. Geneva: WHO; 2004 (WHA 57.18). Available at: http://www.who.int/transplantation/en/A57_R18-en.pdf]
  18. (en)Participants in the International Summit on Transplant Tourism and Organ Trafficking convened by The Transplantation Society and International Society of Nephrology in Istanbul, Turkey, 30 April to 2 May 2008. "The Declaration of Istanbul on Organ Trafficking and Transplant Tourism." Kidney International 74, no. 7 (2008): 854-59.
  19. (en)Ambagtsheer, F., and W. Weimar. 2011. "A Criminological Perspective: Why Prohibition of Organ Trade Is Not Effective and How the Declaration of Istanbul Can Move Forward." American Journal Of Transplantation 12, no. 3: 571-575.
  20. Scheper-Hughes N. Prime numbers: organs without borders. Foreign Policy 200529-31.
  21. National Transplant Registry M. First Report of the National Transplant Registry Malaysia 2004. Kuala Lumpur: National Transplant Registry; 2005. Lien: http://www.mst.org.my/ntrSite/publications_1stReport2004.htm
  22. Mohsin N. Transplantation in Saudi Arabia and Oman. Consultation on Cell, Tissue and Organ Transplantation; 2005 Nov 26-28; Karachi.
  23. Growing number of Koreans getting organ transplants in China. Chusonilbo. 2004 Oct 24.
  24. Annual Report. 2006. Saudi Center for Organ Transplantation: 2007
  25. http://www.who.int/bulletin/volumes/85/12/06-039370/en/
  26. Sever MS, Kazancioglu R, Yildiz A, Turkmen A, Ecder T, Kayacan SM, et al., et al. Outcome of living unrelated (commercial) renal transplantation. Kidney Int 2001; 60: 1477-83.
  27. Kucuk M, Sever MS, Turkmen A, Sahin S, Kazancioglu R, Ozturk S, et al., et al. Demographic analysis and outcome features in a transplant outpatient clinic. Transplant Proc 2005; 37: 743-6.
  28. Ben Hamida F, Ben Abdallah T, Goucha R, Hedri H, Helal I, Karoui C, et al., et al. Outcome of living unrelated (commercial) renal transplantation: report of 20 cases
  29. Al-Wakeel J, Mitwall AH, Tarif N, Malik GH, Al-Mohaya S, Alam A, et al. Living unrelated renal transplantation: outcome and issues. Saudi Journal of Kidney Disease & Transplantation 2000;11:553-8.
  30. Frishberg Y, Feinstein S, Drukker A. Living unrelated (commercial) renal transplantation in children. J Am Soc Nephrol 1998; 9: 1100-3.
  31. SE Kennedy, Y Shen, JA Charlesworth, Mackie JD, Mahony JD, Kelly JJ, et al., et al. Outcome of overseas commercial kidney transplantation: an Australian perspective. Med J Aust 2005; 182: 224-7.
  32. Inston NG, Gill D, Al-Hakim A, Ready AR. Living paid organ transplantation results in unacceptably high recipient morbidity and mortality. Transplant Proc 2005; 37: 560-2.
  33. Ivanovski N, Popov Z, Cakalaroski K, Masin J, Spasovski G, Zafirovska K. Living-unrelated (paid) renal transplantation — ten years later. Transplant Proc 2005; 37: 563-4.
  34. http://www.who.int/bulletin/volumes/85/12/06-039370/en/ ,Yosuke Shimazono, Bulletin of the World Health Organization, décembre 2007
  35. China at world advanced level in organ transplant. People’s Daily Online. 2006 Jun 12.
  36. La vraie nature du loagai Réforme, 28 juillet 2008
  37. Alerte pour les lanceurs Amnesty International, 2 février 2015 « De même, il fallut les témoignages de Harry Wu et Wei Jingsheng sur le laogaï et leurs révélations sur les prélèvements d’organes des condamnés à mort ou le cannibalisme des années de famine pour que le monde découvre l’envers du rideau de bambou. »
  38. He Yu et Mu Wenqing, Dans les coulisses du « miracle » des transplantations d’organes du régime chinois, Minghui, décembre 2014.
  39. David Kilgour et David Matas, Prélèvements meurtriers, Deuxième rapport concernant les allégations de prélèvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine, 31 janvier 2007.
  40. (en) « Chinese embassy denies organ harvesting report », CTV Television Network, (consulté le )
  41. (en) Wesley J. Smith, « Harry Wu doubts Falun Gong claim but not organ market », National Review, (lire en ligne[archive du ], consulté le ) : « Dissident Harry Wu doubts Falon Gong claims, but agrees that the organs of executed prisoners are indeed sold in China. He says that some Falon Gong witnesses have refused to meet with him, which is interesting, but may be a matter of fear for safety or other concerns. He claims that he sent in people to look for "concentration camps" holding Falun Gong and came up empty. But this isn't the same as a thorough investigation. Moreover, there is no doubt that Falun Gong are being imprisoned en masse. And it would be almost impossible to witness organ harvesting first hand at an organ procurement hospital. »
  42. (en) Ethan Gutmann, « The Xinjiang Procedure », Weekly Standard, (lire en ligne, consulté le )
  43. (en) Edward McMillan-Scott, « Olympic athletes compete under the shadow of genocide », The Yorkshire Post, (lire en ligne, consulté le )
  44. (en) Torsten Trey, « Response by Dr. Torsten Trey et al. in reply to Drs Shi Bing-Yi and Chen Li-Peng », DAFOH, (consulté le )
  45. « Retranscription des propos des Professeurs Francis Navarro et Yves Chapuis à l'Assemblée Nationale, le 3 décembre 2009 », ClearHarmony.net, (consulté le ) : « Deux professeurs en médecine français témoignent dans le contexte d'une Conférence à l'Assemblée nationale : « Prélèvements d’organes sur des prisonniers du Falun Gong en Chine » »
  46. Noria Ait-Kheddache, « Prélèvement sauvage d'organes sur des opposants chinois », L'Express, (lire en ligne, consulté le )
  47. (en) Hao Wang, China’s Organ Transplant Industry and Falun Gong Organ Harvesting : An Economic Analysis, Yale University Press, (lire en ligne)
  48. David Kilgour et David Matas 31 janvier 2007, p. 56 : « depuis 1999 le gouvernement chinois et ses organismes dans de nombreuses régions du pays, en particulier dans les hôpitaux mais également les centres de détention et les « tribunaux du peuple », ont mis à mort un grand nombre mais un nombre indéfini de prisonniers de conscience du Falun Gong. Leurs organes vitaux, notamment le cœur, les reins, le foie et les cornées ont été prélevés en même temps sans leur consentement et vendus à prix très élevés, parfois à des étrangers qui normalement doivent attendre très longtemps des donneurs volontaires dans leur pays d’origine »
  49. David Kilgour et David Matas 31 janvier 2007, p. 56 : « Selon des enquêtes plus approfondies, nous sommes encore plus convaincus de notre conclusion initiale selon laquelle les allégations sont vraies. Nous pensons qu'il y a eu et continue d’y avoir aujourd'hui des prélèvements d'organes à grande échelle sur des pratiquants de Falun Gong non consentants. »
  50. (en) « H.Res. 605 (111th) : Recognizing the continued persecution of Falun Gong practitioners in China on the 11th anniversary of the Chinese Communist Party campaign to suppress the Falun Gong spiritual movement and calling for an immediate end to the campaign », (consulté le )
  51. « Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2013 sur le prélèvement d'organes en Chine », Parlement Européen, (consulté le )
  52. Comment la Chine vend les « organes halal » de ses prisonniers Ouïghours aux riches, vice.com, 22 juin 2020, par Justine Reix
  53. Hogg C. Why not allow organ trading? BBC News. 2002 Aug 30.
  54. « À la recherche du Dr Horreur », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  55. http://ibnlive.in.com/news/spilling-the-beans-how-the-kidney-racket-unfolded/58458-3.html
  56. http://www.fides.org/fr/news/36182-ASIE_PAKISTAN_Apres_les_bombes_de_nouvelles_atrocites_perpetrees_contre_les_chretiens_les_victimes_de_Peshawar_sujettes_a_des_prelevements_d_organes_sauvages
  57. http://www.aleteia.org/fr/international/actualites/pakistan-apres-lattentat-de-peshawar-rumeurs-de-trafic-dorganes-sur-des-enfants-chretiens-5121703403323392
  58. « ASIE DU SUD ET DU SUD-EST. Le trafic d’organes se porte bien », Courrier international, (lire en ligne, consulté le ).
  59. Scheper-Hughes, N/A
  60. Lehoczky, 1999
  61. Claude Guibal, « L’Egypte malade du trafic d’organes », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
  62. http://www.intal.be/fr/blogs/annemarieac/les-philippines-tentent-dassainir-les-pratiques-liees-aux-greffes-de-reins
  63. http://www.liver4you.org
  64. « PHILIPPINES. La chasse aux trafiquants de reins est ouverte », Courrier international, (lire en ligne, consulté le ).
  65. document de l’assemblé du Conseil de l’Europe
  66. (en) http://www.havocscope.com/illegal-organ-trade-prices-in-moldova/
  67. Fabregas L. Transplant ‘tourism’ questioned at medical centers in Colombia. Pittsburgh Tribune Review. 2007 Feb 18.
  68. (en) Roger Lee Mendoza, « Colombia’s organ trade: Evidence from Bogotá and Medellín », Journal of Public Health, Springer, vol. 18, no 4, , p. 375–384 (ISSN 1613-2238, DOI 10.1007/s10389-010-0320-3, lire en ligne, consulté le ).
  69. Hubert Prolongeau, « Violences colombiennes dans les rues et dans les têtes », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
  70. sofiane, « Ils auraient été victimes d'un trafic d'organes : Quatre jeunes de Tiaret assassinés en Grèce », sur vitaminedz.com, (consulté le ).
  71. (en) https://www.bloomberg.com/news/articles/2011-05-12/desperate-americans-buy-kidneys-from-peru-poor-in-fatal-trade
  72. (en) http://www.peruthisweek.com/news-international-organ-trafficking-network-uncovered-in-peru-13852
  73. (en) http://www.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140673605666445.pdf
  74. (en) http://www.rt.com/news/ukraine-illegal-transplant-organs-645/
  75. http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/274374444/ « La correspondance de l’ex-avocat de Timochenko avec une chirurgienne allemande, Olga Wieber »
  76. .CLES, Comprendre les enjeux stratégiques, Trafic d’êtres humains : comment le crime organisé profite de la mondialisation pour asservir, 2011, http://notes-geopolitiques.com/trafic-detres-humains-comment-le-crime-organise-profite-de-la-mondialisation-pour-asservir/
  77. http://www.global-sisterhood-network.org/content/view/726/76/
  78. (en) « Breaking News, World News and Video from Al Jazeera », sur aljazeera.net (consulté le ).
  79. Chacon, 2000
  80. Martinez, 1994
  81. (en) http://www.cjimagazine.com/archives/cjif787.html?id=181
  82. http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/2993831.stm
  83. (en) Stephanie Condron, « Gambler tried to sell his kidney online », The Daily Telegraph, London, (lire en ligne)
  84. Rudy Reichstadt, conspiracywatch.info
  85. Les juifs voleurs d'organes, un mythe qui date du Moyen Âge
  86. « Trafics d'organes présumés : la Suède indigne Israël », sur L'OBS, (consulté le )
  87. (en)https://edition.cnn.com/2009/WORLD/meast/12/21/israel.organs/
  88. (en) http://www.guardian.co.uk/world/2009/dec/21/israeli-pathologists-harvested-organs
  89. « Albanie : un réseau de trafic d’organes d’enfants dans les milieux diplomatiques ? », sur Le Courrier des Balkans (consulté le ).
  90. « Iran : Le business du corps des pauvres - Grotius International », sur Grotius International, (consulté le ).
  91. « Quality of life of Iranian « donors » Mohamed Salah Ben Ammar dans son livre Islam et transplantation d’organes
  92. « Sputnik France : actualités du jour, infos en direct et en continu », sur rian.ru (consulté le ).
  93. Trafic d’organes des Syriens, avec la coopération des hôpitaux turcs
  94. http://www1.rfi.fr/fichiers/MFI/EconomieDeveloppement/625.asp
  95. (en) « Charges on SA 'kidney syndicate' », sur bbc.co.uk, BBC News, .
  96. « South African hospital pleads guilty to organ trafficking case », sur The Daily Telegraph (consulté le ).
  97. (en) https://www.jstor.org/stable/40072923?seq=1#page_scan_tab_contents
  98. (en) http://www.thenational.ae/news/world/middle-east/desperation-spurs-illegal-kidney-trade-in-jordan
  99. (en) http://www.e-notes-observatory.org/phenomenon/hungary/
  100. http://www.estadao.com.br/agestado/noticias/2004/abr/07/17.htm
  101. http://www.amigos-de-mocambique.org/fr/agir/traite1.html
  102. http://www.cipadh.org/fr/le-trafic-dorganes-et-limmigration-clandestine-en-europe
  103. S.L. (lefigaro.fr) avec AFP, « Le premier ministre kosovar accusé de trafic d'organes », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  104. Le Monde du 27 juin 2008
  105. « Trafic d’organes au Kosovo : un rapport accablant », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  106. Trafic d'organes au Kosovo: le témoin de la Serbie livre un récit horrifiant (article de journal)
  107. http://www.liberation.fr/monde/2013/04/29/kosovo-5-medecins-condamnes-pour-trafic-d-organes_899871
  108. Cyrille Louis, « Un trafic d'organes mis au jour au Kosovo », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  109. « Arrestation du "Docteur Frankenstein" turc », sur 7sur7.be, (consulté le ).
  110. Rédaction Europe1.fr avec AFP, « 171 ans requis contre le "Dr Frankenstein" », sur europe1.fr, (consulté le ).
  111. « Trafic d’organes au Kosovo : un nouveau scandale éclate en Allemagne », sur Le Courrier des Balkans (consulté le ).
  112. Le Figaro.fr avec AFP, « Trafic d'organes : 5 médecins condamnés », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  113. http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130429.REU3072/cinq-condamnations-pour-trafic-d-organes-humains-au-kosovo.html
  114. « Kosovo : des anciens ministres soupconnés de trafic d'organes », sur euronews, (consulté le ).
  115. Jean-Arnault Dérens, « Kosovo : l’enquête sur le trafic d’organes s’élargit », sur rfi.fr, (consulté le ).
  116. « Un trafic d'organes mis au jour au Kosovo », Le Figaro, 2011
  117. « KOSOVO. Trafic d'organes à Pristina : les premières têtes tombent », Courrier international, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Carla Del Ponte, La Chasse, les criminels de guerre et moi, éditions Feltrinelli 2008.
  • Marie Monique Robin, Voleurs d’organes, Enquête sur un trafic, éditions Bayard 1996. Voleurs d'yeux, prix Albert Londres 1995.
  • Annie Vintze, Au sud du Rio Grande, éditions Pierre Tisseyre, 2002.
  • David Kilgour et David Matas, Prélèvements meurtriers : deuxième rapport concernant les allégations de prélèvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine, (lire en ligne)

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la médecine
  • Portail du droit
  • Portail de la criminologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.