Tracheophyta

Tracheobionta  Trachéophytes, Trachéobiontes, Plantes vasculaires

Tracheophyta
Vascularisation d'une feuille de taro (Colocasia esculenta), vue à contre-jour.
Classification selon ITIS
Règne Plantae
Sous-règne Viridiplantae
Infra-règne Streptophyta
Super-division Embryophyta

Division

Tracheophyta
Sinnott ex Cav.-Sm., 1998

Sous-divisions de rang inférieur

Les Trachéophytes (du grec Trakheia, conduit raboteux) ou Trachéobiontes (Tracheobionta), appelées aussi plantes vasculaires associent différentes divisions :

  1. les Lycophytes (Lycopodes et Sélaginelles) ;
  2. les Monilophytes (Fougères et Prêles) ;
  3. les Gymnospermes (Conifères, Cycas, Gingko, etc.) ;
  4. les Angiospermes (plantes à fleurs).

Les caractères principaux sont l'existence de racines et la présence de vaisseaux conducteurs (phloème et xylème contenant des trachéides, d'où le nom de Tracheophyta) assurant la circulation de la sève.

Les Polysporangiophytes sont des plantes apparues à l'Ordovicien et qui sont les premières plantes vasculaires connues[1].

Nombre d'espèces

Le groupe des Tracheophyta comprend 391 000 (383 671 espèces selon Ulloa Ulloa et al. publiés dans la revue Science fin 2017[2]) connues en 2015 (dont 369 000 espèces de plantes à fleurs), sachant que près de 2 000 nouvelles espèces sont découvertes par an[3] (dont 744/an [moyenne sur 25 ans, donnée en 2017] rien que pour les Amériques où à la fin de 2017 étaient répertoriées 124 993 plantes vasculaires, classées en 6 227 genres et 355 familles, soit 33 % du total mondial connu[2]).

Biologie

Adaptations au milieu terrestre

Le milieu aérien impose des contraintes hydriques par rapport au milieu aquatique pour les plantes qui ont conquis les terres. Les trachéophytes présentent plusieurs traits évolutifs très adaptés à la vie terrestre, notamment l'homéohydrie (leur teneur en eau est maintenue relativement constante pendant toute leur existence[4], quelles que soient les variations de l'état hygrométrique de l'air et de la teneur en eau du sol : cuticule cireuse et spores entourées d’une paroi imprégnée de sporopollénine qui préviennent de la déshydratation par la transpiration ; présence de racines et de vaisseaux conducteurs qui permettent la circulation de l'eau et des nutriments das toutes les parties de la plante ; développement d'un appareil végétatif très ramifié qui permet d'échanger au maximum le dioxyde de carbone et le dioxygène avec l'air[5].

Cycles reproductifs

Cycle reproductif des embryophytes héterosporées.
Cycle reproductif des embryophytes isosporées.

Classification

Arbre phylogénétique des végétaux.

Classes actuelles

Les classes des nouvelles classifications correspondent à des rangs traditionnellement considérés comme des divisions avec une terminaison en -phyta.
Liste des classes selon ITIS[6] et World Register of Marine Species[7] :



Groupes fossiles

Liste des groupes fossiles selon Novikov & Barabasz-Krasny (2015)[8] :

Ces divisions peuvent, dans les nouvelles classifications, avoir le rang de classe et une terminaison en -opsida au lieu de -phyta.

Phylogénie basale

Phylogénie des ordres actuels de Ptéridophytes d'après le Pteridophytes Phylogeny Group (2016)[9] :

 Tracheophyta 
 Lycopodiopsida 

  Lycopodiales (Lycopodes) 




 Isoëtales (Isoëtes) 



 Selaginellales (Sélaginelles) 




  Euphyllophytina  
  Polypodiopsida  

Equisetidae      

  Equisetales (Prêles) 





Ophioglossidae  

  Ophioglossales 



  Psilotales (Psilotes) 






 Marattiidae 

  Marattiales 


         Polypodiidae  

 Osmundales




 Hymenophyllales




 Gleicheniales




 Schizaeales




 Salviniales




 Cyatheales







 





  (Spermatophytina)  

 (Spermatophyta, les plantes à graines)




Classification phylogénétique : voir article Archaeplastida (classification phylogénétique).

Outils taxonomiques

Depuis plusieurs siècles les flores permettent aux botanistes d'identifier les espèces de trachéophytes qu'ils observent. Les progrès de l'histologie[10], de la phylogénétique [11] la génétique puis l'apparition de l'informatique et de la bioinformatique ou encore la découverte de nouveaux biomarqueurs (cyanogènes par exemple[12]) ont ensuite contribué à l'apparition de nouveaux moyens d'étude et d'identification[13].

Par exemple, en France, au début de 2015[14], la base de données BDTFX, contient un référentiel des trachéophytes de France métropolitaine et des pays voisins, et un index synonymique et nomenclatural de 95 005 noms pour 21 812 taxons. Il est issu de la BDNFF, et a été mis au point par Tela Botanica. Depuis , il propose aussi des liens vers la diagnose du nom et renvoie vers le numéro de page correspondante de Flora Gallica.

Pour la France, une nouvelle version () du référentiel des trachéophytes de métropole a été mise en ligne sur le site de l’INPN[15].

Données de répartition

En France, la Fédération des conservatoires botaniques nationaux met à disposition du grand public, sur Internet, des données de répartition sur les trachéophytes à travers un atlas national de la flore de France[16].

Notes et références

  1. Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Belin, , p. 170
  2. Carmen Ulloa Ulloa et al., An integrated assessment of the vascular plant species of the Americas , Science, , vol. 358, no 6370, p. 1614-1617, DOI: 10.1126/science.aao0398, résumé.
  3. (en) Steven Bachman, State of the World's Plants Report. 2016, Jardins botaniques royaux de Kew, p. 7/84, 2016, (ISBN 978-1-84246-628-5).
  4. Si cette teneur descend au-dessous de 50 % de leur poids frais, des troubles graves surviennent.
  5. David Garon et Jean-Christophe Guéguen, Biodiversité et évolution du monde végétal, EDP Sciences, , p. 99-100
  6. ITIS, consulté le 26 avril 2019
  7. World Register of Marine Species, consulté le 26 avril 2019
  8. (ru) Novikoff A., Barabasz-Krasny B. 2015. Modern plant systematics. General issues. Liga-Press, Lviv.
  9. (en) PPG I (2016), A community‐derived classification for extant lycophytes and ferns. Jnl of Sytematics Evolution, 54: 563-603. doi:10.1111/jse.12229 (lire en ligne)
  10. Kaiser, H. E. (1984). Functional comparative histology. 2. Communication: organismic taxonomy (plant and animal taxonomy). Gegenbaurs morphologisches Jahrbuch, 131(5), 643-699.
  11. Cantino, P. D., Doyle, J. A., Graham, S. W., Judd, W. S., Olmstead, R. G., Soltis, D. E., ... & Donoghue, M. J. (2007). Towards a phylogenetic nomenclature of Tracheophyta. Taxon, 56(3), 1E-44E.
  12. Hegnauer, R. (1977). Cyanogenic compounds as systematic markers in Tracheophyta. In Flowering Plants (pp. 191-210). Springer Vienna (résumé).
  13. Parascan, D., Danciu, M., & Ignea, G. (2006). New accomplishments in the taxonomy of Tracheophyta. In Lucrările sesiuni ştiinţifice Pădurea şi dezvoltarea durabilă, Braşov, Romania, 2005. (pp. 193-198). Transilvania University of Braşov (résumé).
  14. version 3.00 de janvier 2015 de la base de données BDTFX
  15. Louise Boulangeat, Les référentiels taxonomiques, nouvelle version pour les trachéophytes de métropole, Téla Botanica, Brèves, .
  16. Fédération des conservatoires botaniques nationaux, Atlas national de la flore de France.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Tracheophyta
Tracheobionta (non valide)
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