Touraine-noble-joué

Le touraine-noble-joué est un vin d'appellation d'origine contrôlée produit sur les communes de Chambray-lès-Tours, d'Esvres, de Joué-lès-Tours, de Larçay et de Saint-Avertin en Indre-et-Loire.

Touraine-noble-joué

Vignoble de touraine-noble-joué à Esvres.

Désignation(s) Touraine-noble-joué
Appellation(s) principale(s) touraine-noble-joué
Type d'appellation(s) AOC
Reconnue depuis 2001
Pays France
Région parente vallée de la Loire
Sous-région(s) Touraine
Localisation Indre-et-Loire
Climat tempéré océanique dégradé
Sol argilo-calcaire
Superficie plantée 28 hectares
Cépages dominants pinot meunier
Vins produits rosés
Production 1 700 hectolitres[1]
Pieds à l'hectare minimum de 6 500 pieds à l'hectare
Rendement moyen à l'hectare 55 à 67 hl/ha[2]

C'est un vin rosé élaboré à partir de cépages de type Pinot, meunier principalement.

Histoire

Moyen Âge

Le vin de « noble-joué » est présent sur la table de Louis XI[3].

Période contemporaine

Au XVIIIe siècle, Joué-lès-Tours et Saint-Avertin consacrent une partie de leur territoire, les secteurs du plateau les plus proches de son rebord, à la culture de la vigne, destinée à la production de vins rouges réputés[4].

La zone de production, dans la banlieue sud de Tours, est fortement réduite dans la seconde moitié du XIXe siècle par l'urbanisation et l'extension de l'agglomération tourangelle. À la même époque, l'arrivée du phylloxéra s'accompagne d'une destruction massive du vignoble[5].

Mentionné au début du XXe siècle comme « le vin de Loire le plus célèbre », il reçoit plusieurs récompenses lors de l'exposition universelle de 1900[6]. Toutefois, la réputation du vin semble avoir baissé dans le dernier quart du XXe siècle[7] mais les producteurs, avec l'appui de l'œnologue Jacques Puisais, de l'INAO et la chambre départementale d'agriculture[6], replantent dans les secteurs les plus favorables[8]. L'AOC est créée en 2001[1].

Situation géographique

Délimitation géographique de l'AOC touraine-noble-joué.

Le vignoble est situé sur les communes de Chambray-lès-Tours, Esvres, Joué-lès-Tours, Larçay et Saint-Avertin dans le département d'Indre-et-Loire.

Orographie

Le vignoble est planté sur un plateau dont l'altitude baisse légèrement, de 95 m au nord à 85 m au sud.

Géologie

Les vignes sont établies sur des sols argilo-calcaires[9] qui reposent principalement sur le calcaire lacustre éocène qui caractérise la Champeigne tourangelle.

Climatologie

La zone de production du touraine-noble-joué, comme l'ensemble du département, bénéficie d'un climat tempéré océanique dit dégradé[10], caractérisé par des températures clémentes, même en hiver. Aucun mois n'est véritablement sec, les précipitations mensuelles moyennes étant toujours supérieures à 40 mm[11].

La Champeigne et le Val de Loire, où se situe la zone d'appellation, subissent toutefois moins de gelées, avec une moyenne de 55 jours de gel entre octobre et avril, que l'est du département (60 jours), mais davantage que les confins de l'Anjou (50 jours)[12]. Cormery, commune limitrophe d'Esvres, connaît une moyenne annuelle de 160 jours de précipitations, pour une pluviométrie comprise entre 550 et 600 mm ; le taux d'ensoleillement moyen y est de 1 780 heures par an[13].

Vignoble

Présentation

L'AOC représente une surface de production de 28 hectares en vins rosés[1].

Encépagement

Les vins sont issus des cépages suivants :

Type de vins et gastronomie

Verre de touraine-noble-joué.

Le rosé de touraine-noble joué se sert à l'apéritif, accompagne charcuterie, poissons et viandes blanches mais trouve aussi sa place en accompagnement de la cuisine nord-africaine[14].

Principaux producteurs de l'appellation

Cinq viticulteurs indépendants produisent en moyenne 1 700 hl/an de touraine-noble-joué[1].

Notes et références

  1. « Touraine-noble-joué », sur Vins du Val de Loire (consulté le ).
  2. Décret du 16 octobre 2009
  3. Jules Catala, « Noble Joué : vers un millésime d'exception », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne).
  4. Samuel Leturcq, « La viticulture médiévale et moderne », dans Élizabeth Zadora-Rio (dir.), Atlas Archéologique de Touraine : 53e Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, Tours, FERACF, (ISSN 1760-5709, lire en ligne).
  5. James Derouet, Histoire de la vigne en Touraine : 1830-1930, Chemillé-sur-Indrois, éditions Hugues de Chivré, , 255 p. (ISBN 978-2-916043-56-2), p. 28.
  6. « AOC Touraine Noble Joué », sur toursvaldeloiregastronomie.fr (consulté le ).
  7. Régis Maury, « Les vignobles de la Touraine », Norois, no 95 ter, , p. 145 (DOI 10.3406/noroi.1977.3644).
  8. « AOC Touraine-noble-joué », sur Le guide Hachette des Vins (consulté le ).
  9. Guide Vert Solar : Vins de France. (Page n°263 sur Touraine azay-le-rideau)
  10. « Les climats du monde », sur le site de l'encyclopédie Larousse (consulté le ).
  11. Pierre Leveel, Histoire de Touraine et d'Indre-et-Loire, Chambray-lès-Tours, CLD, , 991 p. (ISBN 978-2-85443-157-5), p. 20.
  12. « Étude climatologique de l’Indre-et-Loire (37) » [PDF], sur Meteo Centre (consulté le ).
  13. Agence Bailly-Leblanc et Thalweg Paysage, « Commune de Cormery - élaboration d'une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine - diagnostic AVAP - Partie 2 » [PDF], sur le site des services de l'État en Indre-et-Loire, (consulté le ), p. 158.
  14. [Collectif], Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. « Hachette Pratique », , 512 p. (ISBN 978-2-01-231058-2, lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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