Toupouri (peuple)

Les Toupouri sont une population d'Afrique centrale vivant au principalement au sud-ouest du Tchad et au nord du Cameroun (frontières tracées en 1894, après la négociation de Berlin de 1885 qui établit les destinées de l'Afrique occidentale et équatoriale). Les Toupouri occupent également le Nigeria. Ils font partie du groupe des Kirdi[1].

Groupe de Danse

Pour les articles homonymes, voir Toupouri.

Toupouri
Groupe de danse Toupouri

Populations significatives par région
Autres
Langues toupouri
Religions christianisme, religion traditionnelle
Ethnies liées Kirdi

Ethnonymie

Selon les sources et le contexte, on observe de multiples formes : Doredjo, Ndore, Toubouri, Toupouris, Tpuri, Tuburi, Tupuri, Tupur, Tururi[2].

Langue

Ils parlent le toupouri. Le nombre de locuteurs était estimé à 229 000 dans les années 2000, dont 104 000 au Tchad (2006) et 25 000 au Cameroun[3].

Le Toupouri est une langue parlée au sud-ouest du Tchad, au nord-est du Cameroun, et aussi dans certaines localités du Nigéria, le Toupouri a de nombreux locuteurs, et est en étroite cohabitation avec le français dans les régions de l’Afrique centrale. La langue française dans ce contexte bilingue subit d’énormes changements morpho-syntaxiques et sémantiques.


Histoire

Une série de photographies des Toupouri ont été prises au cours de la mission que l'officier et explorateur français Henri Moll mena notamment au Tchad et au Cameroun en 1905-1907[4].

Les populations toupouri présentent un ensemble de peuples d’origines différentes bien que toutes parlent la même langue.

Selon les traditions orales relevées par Marcel Affeté SEBARA en 1959, les Toupouri occupaient les terres autour de la colline Illi au Tchad. Ils auraient eu des liens de parentés anciens avec les Mundang, dont la langue est apparentée.

Les lignages d’obédience Doré, sacrifient de jeunes coqs pour la fête des prémices du sorgho rouge hâtif, selon les années entre septembre et début novembre. La cérémonie des coqs est considérée comme le nouvel an chez tous les Tupuri.

les lignages d’obédience Guwaa révèrent le Méné qui est un Esprit. l'holocauste sacrifié pour célébrer la fête annuelle (Feo Méné) à l'honneur du Méné est un bouc. Pour cette célébration, le chef spirituel qui est natif de Mindaoré donne le signal de la cérémonie. Ce grand prêtre doit être un fils de Ndaora, il est appelé communément WangMéné (Prêtre du Méné) .

Notes et références

  1. (en) James Stuart Olson, « Tupur », in The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 571 (ISBN 9780313279188)
  2. Source BnF
  3. (en) Fiche langue[tui]dans la base de données linguistique Ethnologue.
  4. Album de la Mission Moll, 1905-1907, Congo, Oubangui-Chari, Tchad, Cameroun, Gallica

Voir aussi

Bibliographie

  • Tchago Bouïmon, « Le mariage traditionnel Toupouri », in Tchad et culture, n° 120, , p. 16-17
  • Jean-Christophe Briffaud, Conséquences de la migration sur l'organisation spatiale Toupouri : l'exemple de Salmay (Nord Cameroun), Université de Montpellier, 1989 (Mémoire de Maîtrise)
  • Albert Djong-Yang, Crises et mutations agraires en pays Toupouri (République du Tchad), Université de Paris 10, 2004, 268 p. (Thèse)
  • Laoukissam Laurent Feckoua, Les hommes et leurs activités en pays Toupouri au Tchad, Université de Paris VIII-Vincennes, 1977, 407 p. (Thèse de 3e cycle)
  • Laoukissam Laurent Feckoua, « Le mariage en pays toupouri (Tchad et Cameroun) », in Daniel Barreteau (dir.), Le milieu et les hommes : recherches comparatives et historiques dans le bassin du Lac Tchad : actes du 2e colloque Mega-Tchad, Orstom, Bondy, le 3 et , Orstom, Paris, 1988, p. 157-194
  • (en) Elisa Fiorio, « Orality and cultural identity : the oral tradition in Tupuri (Chad) », Museum international (Paris) 58 (1-2) n° 229-230, , p. 68-75
  • Samuel Kleda (dir.), La sorcière et son fils : contes toupouri du Cameroun, L'Harmattan, 1991 (ISBN 2-7384-0852-4)
  • Christian Seignobos et Henry Tourneux, « Contribution à l’Histoire des Toupouri et de leur langue », in R. Nicolaï (dir.), Leçons d’Afrique : Filiations, ruptures et reconstitution de langues, Peeters, Louvain-Paris, 2001, p. 255-284, sur le site LLACAN (CNRS-INALCO)
  • Suzanne Ruelland, Dictionnaire tupuri-français-anglais (région de Mindaoré, Tchad), Peeters/SELAF, Paris, 1988, 342 p. (ISBN 2-87723-009-0)
  • Suzanne Ruelland, Description du parler tupuri de Mindaore, Mayo-Kebbi (Tchad) : phonologie, morphologie, syntaxe, Université Paris 3, 1992, 2 vol., 589 p. (thèse de linguistique et phonétique)

Articles connexes

Liens externes

L'espace ‘symbolique’ chez les Tupuri du Tchad

Place de la culture tupuri dans le français en milieu scolaire nord-camerounais, par Jean-Paul Balga

RESEAU TUPURI TAÏSEKARA R2T sur Facebook

Le tupuri

Voir aussi

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