Toundra et champs de glace des monts de la côte pacifique

La toundra et les champs de glace des monts de la côte pacifique (Pacific Coastal Mountain icefields and tundra) est une écorégion terrestre nord-américaine du type toundra du World Wildlife Fund[6]

Toundra et champs de glace
des monts de la côte pacifique
Écorégion terrestre - Code NA1117[1]
Champ de glace de Harding en Alaska.
Classification
Écozone : Néarctique
Biome : Toundra
Géographie et climat
Superficie[2] :
107 362 km2
min.max.
Altitude[2] :m5 800 m
Température[2] :−22 °C14 °C
Précipitations[2] :22 mm643 mm
Écologie
Espèces végétales[3] :
792
Oiseaux[4] :
162
Mammifères[4] :
50
Squamates[4] :
2
Espèces endémiques[4] :
0
Conservation
Statut[4] :
Stable / intact
Aires protégées[5] :
67,8 %
Anthropisation[5] :
0,7 %
Espèces menacées[5] :
5
Ressources web :

Localisation

Répartition

Cette écorégion s'étend de la péninsule Kenai le long du golfe d'Alaska et de la frontière canadienne jusqu'au Sud de l'Alaska du Sud-Est. Au Canada, l'extrême Sud-Ouest du Yukon et une portion de la Colombie-Britannique contiguë à la frontière de l'Alaska sont inclus dans l'écorégion[6].

Topographie

Les paysages de la toundra et les champs de glace des monts de la côte pacifique s'inscrivent dans un contexte de hautes montagnes et de relief très accidenté. Depuis le niveau de la mer, le gradient altitudinal est de 4 500 m. Les pentes escarpées sont généralement au-delà de 7 degrés et dépassent souvent 20 degrés. La plupart des sommets se situent entre 2 100 m et 3 050 m, certains dépassant 5 000 m (comme le mont Logan culminant à 5 959 m d'altitude et le mont Peak à 5 175 m). Les glaciers Hubbard, Seward et Malaspina font partie de cette écorégion[6].

Climat

Il est difficile de dresser un portrait précis du climat de la toundra et des champs de glace des monts de la côte pacifique en raison de l'absence de mesures météorologiques à long terme et d'une grande variabilité climatique de surcroît. Influencé par le climat maritime, les flancs ouest des montagnes de cette écorégion peuvent recevoir jusqu'à 7 000 mm de précipitations annuellement. Sur le versant canadien, à l'est, par effet de foehn, on peut ne recevoir aussi peu que 1 000 mm annuellement. D'après les données enregistrées sur le versant canadien, la température annuelle moyenne est de −0,5 °C. La température hivernale moyenne est de −11,5 °C et la température estivale moyenne est de 10 °C[6].

Faune

Une grande partie de cette toundra est dépourvue de végétation en raison de la présence de glaciers, de la rigueur du climat et d'un substrat édaphique suffisant. Là où les conditions permettent l'établissement de la végétation, celle-ci se compose de broussailles de faibles tailles (nanochaméphytes) comprenant notamment Phyllodoce aleutica (Spreng.) A. Heller et d'autres Ericacées (e.g. Cladothamnus pyroliflorus (= Elliottia pyroliflora (Bong.) S.W.Brim & P.F. Stevens). Les conditions sur les versants en faible altitude sont plus propices et on y trouve un couvert végétal plus diversifié. À mesure que l'on descend, les arbres font leur apparition avec, nommément, le Sapin subalpin, la Pruche subalpine et l'Épinette de Sitka. Tout au pied des versants, en bordure d'écorégions voisines, peuvent se rencontrer des forêts plus denses où s'ajoute aussi la Pruche de l'Ouest. Dans la péninsule Kenai croît une végétation transitionnelle entre la forêt côtière du Pacifique Nord et la taïga typique de l'intérieur de l'Alaska[6].

Conservation

On estime cette écorégion intacte dans une proportion de 95 %[6].

Notes et références

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11, , p. 935-938.
  2. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  3. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32, , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  4. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  5. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. (en) « Pacific Coastal Mountain icefields and tundra (NA1117) », World Wildlife Fund,
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