Tokugawa Nariaki

Tokugawa Nariaki (徳川 斉昭), ( - ) est un important daimyo à la tête du domaine de Mito (à présent préfecture d'Ibaraki). Il joue un rôle important dans le développement du nationalisme japonais et au cours de la restauration de Meiji.

Biographie

Calligraphie de (L-à-R) « Fleur », « Lune » et « Neige » par Tokugawa Nariaki

Chef de clan

Tokugawa Nariaki est le 3e fils de Tokugawa Harutoshi, daimyo à la 7e génération du domaine de Mito. La responsabilité de chef de famille passe d'abord à Narinobu, fils ainé de Harutoshi, avant d'échoir à Nariaki en 1829[1]. Nariaki est aussi chef du parti Jōi (« Révérer l'Empereur, expulser les barbares  ») et conseiller du Bakufu pour les questions de défense nationale[2].

Le sanctuaire Tokiwa de Mito lui est dédié.

Fonctionnaire du bakufu

Nariaki est chargé des efforts du bakufu pour défendre le pays contre les empiétements étrangers. À son avis, le bakufu doit renforcer son armée et lutter contre les étrangers, position qui le met en désaccord avec Ii Naosuke sur cette question. Il est pro-empereur et favorise la restauration impériale. Nariaki élargit également considérablement l'école de pensée Mitogaku établie par Tokugawa Mitsukuni. Il rédige un document intitulé « Japon, rejette les Occidentaux » en 1853. Il donne dans ce document dix raisons pour lesquelles le Japon devrait rester isolé du reste du monde. Il pose que le peuple japonais a le choix entre la guerre et la paix, mais il est clair pour lui que le peuple japonais doit choisir la guerre pour que les Occidentaux ne s'immiscent pas dans les affaires du Japon.

Lui et Ii s'opposent sur le choix de la personne qui doit succéder au shogun Iesada. Nariaki défend son fils Yoshinobu tandis que Naosuke, qui finit par l'emporter, soutient Tokugawa Yoshitomi, le daimyo du domaine de Wakayama.

Postérité

En 1841, Nariaki fait aménager le Kairaku-en, jardin toujours populaire de nos jours.

Nariaki se retire en 1844 en faveur de son fils Yoshiatsu, et meurt d'une crise cardiaque en 1860 à l'âge de 61 ans.

Trois des grandes figures des années 1860 sont en fait frères naturels, tous étant des fils de Nariaki : Hitoshubashi Keiki, qui devient shogun sous le nom Tokugawa Keiki en 1866; Tokugawa Yoshiatsu de Mito; et Ikeda Yoshinori d'Inaba (Tottori)[3].

Ouvrages de Nariaki

Écriture de Tokugawa Nariaki

Publiés de façon posthume :

  • Kōdōkan ki 弘道館記 (1937). Ed. by Meiji Seitoku Kinen Gakkai 明治聖德記念學會. Tokyo: Meiji Seitoku Kinen Gakkai 明治聖德記念學會.
  • Meikun ippanshō 明君一斑抄 (1910–1911). Ed. by Kurokawa Mamichi 黒川真道. Tokyo: Dōbunkan 同文館.

Notes et références

  1. 徳川斉昭
  2. McOmie, William The Opening of Japan, 1853-1855 (Folkstone, Global Oriental, 2006) p.  138
  3. Beasley, William. (1955). Select Documents on Japanese Foreign Policy, 1853-1868, p.  11 n3.

Voir aussi

Bibliographie

  • Beasley, William G. (1955). Select Documents on Japanese Foreign Policy, 1853-1868. London: Oxford University Press. [réimprimé par Routledge Curzon, Londres, 2001. (ISBN 0-19-713508-0 et 978-0-19-713508-2) (cloth)]
  • Kobayashi Kenji 小林健二 (1998). Tokugawa Nariaki to hansharo 徳川斉昭と反射炉. Tokyo: Sōei Shuppan 創栄出版.
  • Lambeti, Matthew V. (1968). A political study of Tokugawa Nariaki of Mito, 1800-1860. New York: Columbia University. (microfilm)
  • Ōniwa Kunihiko 大庭邦彦 (1997). Chichi yori Yoshinobu dono e: Mito Nariaki Hitotsubashi Yoshinobu ate shokanshū 父より慶喜殿へ: 水戶斉昭一橋慶喜宛書簡集. Tokyo: Shūeisha 集英社.

Liens externes

Source de la traduction

  • Portail de l'histoire du Japon
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