Toi Derricotte

Toi Derricotte[1]^,[2]est la fille d'Antonia Baquet, une créole originaire de la Louisiane et de Benjamin Sweeney Webster[3]. La vie de Toi est marquée par les décès, les maltraitances, la douleur et le racisme[4]. Après le divorce de ses parents, elle grandit à Detroit, passant beaucoup de temps dans l'entreprise de pompes funèbres de ses grands parents[4]. Cette proximité de la mort marquera son inspiration poétique autant que son apparence équivoque qui pouvait aussi bien la faire passer pour blanche que pour noire. Après ses études secondaires à la Girls Catholic Central High School (en)[5], elle entre à l'université de Wayne State d'où elle sortira avec un Bachelor of Arts (licence) en 1965, elle obtiendra plus tard son Master of Arts (mastère 2) en littérature anglaise à l'université de New York en 1984.

Après avoir occupé divers postes enseignante, elle commence sa carrière de professeur de manière significative à la Cummington Community and School of the Arts[6] en 1986, puis à l'université Old Dominion de 1988 à 1990 en tant que maître-assistante, pour rejoindre après l'université George Mason de 1990 à 1991 pour enfin enseigner la littérature anglaise, comme professeur titulaire à l'université de Pittsburgh.

La poésie de Toi Derricotte est marquée par le vécu ambivalent et tragique d'une afro-américaine à la peau claire, confrontée au racisme américain. C'est de son vécu et des paroles insultantes, méprisantes, avilissantes, que Toi Derricotte, tire son inspiration qui lui permettra de la sauver de la haine, de la déréliction[7]. Ses poèmes, comme son journal The Black Notebooks sont autant de témoignages sur l'exclusion, l'humanisme et sur la condition humaine jouet des apparences[8]^,[9].

En 1996, elle crée avec Cornelius Eady[10] la fondation Cave Canem[11]^,[12] dédiée à la promotion de la culture afro-américaine.

En 2015, ils fondent le Toi Derricotte & Cornelius Eady Chapbook Prize[13]^,[14].

En 1964, elle se marie avec C. Bruce Derricotte, ensemble, ils auront un enfant, Anthony[15].

• (en) Empress of the Death House, Lotus Press, 1^er juin 1978 (ISBN 978-0-916418-12-0),
• (en) Natural Birth, Firebrand Book, 1983 (réimpr. 1 février 2000) (1^re éd. 1 mai 1983), 88 p. (ISBN 978-1-56341-120-5),
• (en) Captivity, University of Pittsburgh Press, 31 décembre 1989, 69 p. (ISBN 978-0-8229-3628-2),
• (en) Tender, University of Pittsburgh Press, 14 août 1997, 96 p. (ISBN 978-0-8229-5640-2),
• (en) The Undertaker's Daughter, University of Pittsburgh Press, 1^er janvier 2011, 104 p. (ISBN 978-0-8229-6200-7)[16]^,[17],
• (en) I : New & Selected Poems, University of Pittsburgh Press, 26 mars 2019, 320 p. (ISBN 978-0-8229-4566-6),

• (en) The Black Notebooks : An Interior Journey, W. W. Norton Company, 17 juin 1999 (1^re éd. 1997), 208 p. (ISBN 978-0-393-31901-9)[18]

Traduction française : Noire, la couleur de ma peau blanche : un voyage intérieur, Editions du Félin, 2000, 203 p. (ISBN 978-2-86645-380-0)

• (en) Barbara Smith (dir.) et al., Home Girls : A Black Feminist Anthology, Rutgers University Press, 2000 (réimpr. 2000) (1^re éd. 1983), 404 p. (ISBN 978-0-8135-2753-6, lire en ligne)
• (en) Toi Derricotte, Cornelius Eady et Camille T. Dungy, Gathering Ground : A Reader Celebrating Cave Canem's First Decade, University of Michigan Press, 10 janvier 2006, 224 p. (ISBN 978-0-472-06924-8, lire en ligne),