Tiki

Un tiki en marquisien , ti'i en tahitien, terme qui signifie aussi bien « homme », « dieu » ou « homme-dieu », est une représentation humaine sculptée de façon stylisée que l'on trouve, en Océanie, sous forme d’une statue, d'un tatouage ou d'un pendentif, souvent en pierre ou en os et en bois.

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Tiki représentant le chef Taka'i'i. Site archéologique du Mea'e Te I'Ipona, près du village de Puama'u, ile de Hiva Oa, îles Marquises.

Les sculptures tikis

Un tiki est aussi une sculpture, en bois ou en pierre représentant un homme ou une tête d'homme.

Les tikis sont souvent de sexe masculin, plutôt trapus, mais il existe aussi des tikis féminins. Les attributs sexuels sont représentés dans la sculpture. Les bras sont repliés et ramenés vers l'avant, les mains posées sur le ventre. Les jambes sont fléchies et la tête, souvent disproportionnée, laisse apparaître des yeux immenses. La bouche est parfois très expressive laissant imaginer un cri. On peut faire la comparaison entre les tikis et certaines positions du Haka.

Les tikis symbolisent « Tiki », l'ancêtre mi-humain mi-dieu qui fut le premier homme. C'est ce personnage mythique qui engendra les humains.

À Tahiti, on considère qu'un tiki placé à l'extérieur d'une maison est destiné à en protéger les habitants.

À Rapa Nui, les moai sont des tikis sculptés de grande taille, placés sur des marae appelés ahu.

Les tikis pendentifs

« Hei tiki » signifie littéralement « couronne de tiki ». C'est un bijou porté, par les hommes comme par les femmes, en pendentif. Il possède une valeur rituelle du type amulette.

Selon la coutume maori, le pendentif est passé de génération en génération ; l'être humain représenté rappelle les ancêtres et peut symboliser la fertilité. Il est considéré comme talisman ou fétiche personnel.

Postérité

Le tiki a donné son nom à la culture Tiki, un thème artistique et décoratif inspiré de la culture polynésienne à la mode aux États-Unis entre les années 1920 et 1960.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Ewen Jones et Myreille Pawliez, Dictionnaire Néo-zélandais-français, Paris, Éditions L'Harmattan, , 782 p. (ISBN 978-2-7384-6702-7, lire en ligne)
  • Frank Herreman, Ingrid Heermann, Océanie : signes de rites, symboles d'autorité, Éditeur ING Belgique, 2008 (ISBN 9061538386 et 9789061538387)
  • Sophie Cazaumayou, Objets d'Océanie : Regards sur le marché de l'art primitif en France, Éditions L'Harmattan, 2008 (ISBN 2296188834 et 9782296188839)
  • B. Danielsson, « Un spécimen unique de l'art tahitien », Journal de la Société des océanistes, t. 20, , p. 88-89 (DOI 10.3406/jso.1964.1909, lire en ligne)
  • Henri Bouvier, « Étude comparative, stylistique et technique de trois sculptures en pierre des îles Marquises », Journal de la Société des océanistes, t. 27, no 33, , p. 387-395 (DOI 10.3406/jso.1971.2348, lire en ligne)
  • Hélène Guiot et Marie-Noëlle Ottino-Garanger, Que sont les Tiki et les Ti’i ? In : Tiki, Ti’i, Ki’i… : Aux origines des Polynésiens, Paris, Société des Océanistes, coll. « Petits dossiers de la SdO » (no 4), , 11-21 p. (ISBN 9782854301328, DOI 10.4000/books.sdo.1596, lire en ligne), « Les tiki des Marquises - Des sculptures d’ancêtres »
  • Hélène Guiot et Marie-Noëlle Ottino-Garanger, Que sont les Tiki et les Ti’i ? In : Tiki, Ti’i, Ki’i… : Aux origines des Polynésiens, Paris, Société des Océanistes, coll. « Petits dossiers de la SdO » (no 4), , 27-32 p. (ISBN 9782854301328, DOI 10.4000/books.sdo.1597, lire en ligne), « Le mouvement Tiki Pop »

Article connexe

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