Thomas Stamford Raffles

Thomas Stamford Bingley Raffles est un militaire et un naturaliste britannique, né le [1] au large des côtes de la Jamaïque et mort le à Londres, célèbre pour avoir fondé la ville de Singapour[2].

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Biographie

On ignore presque tout des parents de Raffles, si ce n'est que son père, Benjamin Raffles était capitaine du vaisseau Ann sur lequel le jeune Raffles est né. Il commence à travailler à 14 ans comme employé à la Compagnie britannique des Indes orientales. En 1805, il est envoyé à Penang, en Malaisie.

En 1811, Lord Minto, gouverneur-général des Indes britanniques, le nomme lieutenant-gouverneur de Java, dans ce qui était alors les Indes néerlandaises puis, peu de temps après, gouverneur de Bengkulu à Sumatra. C’est l’époque où la Grande-Bretagne prend le contrôle de certaines parties de l’archipel aux Pays-Bas alors sous la tutelle de la France de Napoléon.

Raffles apporte à Java de nombreuses réformes : abolition de l'esclavage et du travail forcé[2], restauration du temple de Borobudur et d’autres monuments anciens[2], gouvernement semi-autonome ainsi que la conduite à gauche. Il s’intéresse aussi à l’histoire de l’île et publie une histoire de Java (History of Java).

Les guerres napoléoniennes terminées et les Pays-Bas reprenant le contrôle de l’île, Raffles revient en Angleterre en 1815. Il participe à la fondation de la Zoological Society of London[2] et en est le premier président. Il fait également partie du comité qui fonda le zoo de Londres[2]. Il est anobli en 1817.

Il ne retourne en Asie du Sud-Est que trois ans plus tard, toujours pour le compte de la Compagnie Britannique des Indes Orientales. Il signe un traité avec le sultan de Johor pour fonder le , dans l'île de Temasek à l'extrémité de la péninsule Malaise, un poste de commerce qui deviendra Singapour. Il déclare officiellement la fondation de la ville le 6 février de la même année. L'île se développe rapidement passant de 1 000 à 10 000 habitants entre 1819 et 1823 [3]. De nombreux toponymes de Singapour ainsi que le célèbre palace, le Raffles Hotel, célèbrent sa mémoire.

Il était franc-maçon[4].

Sa première femme, ainsi que la plupart de ses enfants, ont été victimes de maladies tropicales.

Il mourut à Mill Hill au nord de Londres la veille de son 45e anniversaire, victime d'un accident vasculaire cérébral. Sa paroisse de Hendon refusa son inhumation dans le cimetière en raison de ses opinions anti-esclavagistes. Néanmoins, en 1914, sa dépouille fut identifiée et il fut inhumé à Hendon dans les années 1920, quand l'église était étendue.

La plante Rafflesia tire son nom de celui de Raffles, car il a participé à sa découverte, avec le botaniste Joseph Arnold, en 1818 dans une forêt tropicale de l'Indonésie[2].

Notes et références

  1. Raffles, Sophia., Memoir of the Life and Public Services of Sir Thomas Stamford Raffles, F.R.S. &c. : particularly in the government of Java, 1811–1816, and of Bencoolen and its dependencies, 1817–1824 : with details of the commerce and resources of the Eastern archipelago, and selections from his correspondence, John Murray, London, (lire en ligne)
  2. Katia Astafieff (préf. Francis Hallé), L'aventure extraordinaire des plantes voyageuses, Malakoff, Dunod, , 192 p. (ISBN 978-2-10-076485-3, lire en ligne), chap. 9 (« Récit de la trouvaille de la plus grosse fleur du monde »).
  3. Rodolphe De Koninck, L'Asie du Sud-Est, Armand Colin 2005, p.61
  4. FAMOUS FREEMASONS. A Talk to our less senior Brethren

Voir aussi

Bibliographie

  • Nigel Barley, L'anthropologue mène l'enquête, Payot, 2002 (ISBN 978-2-228-89595-8) : l'auteur sillonne l'Indonésie sur les traces de Stamford Raffles.

Liens externes

Raffles est l’abréviation botanique standard de Thomas Stamford Raffles.

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