Thomas Ferrero de la Marmora

Thomas (Tommaso) Ferrero de la Marmora est un noble piémontais né en 1768 et mort en 1832. Il a consacré sa vie au service du royaume de Sardaigne.

Thomas Ferrero de la Marmora
Titre marquis
Distinctions Grande croix de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
Chevalier de l'Ordre de Léopold
Ordre de Sainte-Anne
Chevalier de l'Ordre de l'Annonciade
Biographie
Dynastie Ferrero della Marmora (it)
Naissance
Turin
Décès
Naples, Italie
Père Ignace La Marmora
Mère Christine San Martino d’Agliè et de San Germano

Biographie

Né le à Turin, Thomas est le dixième des onze enfants d'Ignace La Marmora et de Christine San Martino d’Agliè et de San Germano. La maison della Marmora est une famille aristocratique dont les titres remontent sur une très longue lignée[1]. À dix-neuf ans, ayant reçu très tôt une éducation militaire, il est capitaine du corps des dragons de la reine.

En 1799, sur le conseil de son frère Celestino, il devient l'écuyer personnel de la reine Clotilde de France et la suit dans l'exil de la cour à Poggio Imperiale ; à la mort de celle-ci, en 1802, il reste au service du roi Charles-Emmanuel IV, et le suit même lorsque, ayant abdiqué, le souverain se retire dans un monastère jésuite où il meurt en 1819[2].

Cet exil volontaire de Thomas durant toute la période de l'invasion napoléonienne n'est pas oublié par les souverains de Sardaigne, qui mettent la famille della Marmora (en l'occurrence les nombreux neveux et nièces de Thomas) à l'honneur dès le congrès de Vienne[3]. La fidélité du marquis à la maison de Sardaigne est également récompensée par de multiples décorations : Thomas est ainsi nommé grande croix de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, chevalier de l'Ordre de Léopold, décoré de l'Ordre de Sainte-Anne, fait chevalier de l'Ordre de l'Annonciade[2].

Charles-Félix de Savoie, qui règne sur la Sardaigne entre 1821 et 1831, accorde une grande confiance à Thomas ; c'est lui qu'il charge de la tâche d'acheter pour son compte les ruines de l'Abbaye d'Hautecombe, qui appartiennent alors à M. Landoz, qui a acheté l'édifice au cours de la Révolution et de l'Empire. L'achat est effectué le pour une somme de 80 000 livres ; à la suite de cet achat, CHarles-Félix fait venir sur place un architecte et capitaine du génie, Ernesto Melano, qui organise la reconstruction de l'abbaye[4].

Notes et références

  1. (it) Anthony L. Cardoza, Patrizi un mondo plebeo : la nobiltà piemontese nell'Italia liberale, Donzelli Editore, , 263 p. (ISBN 978-88-7989-499-9, lire en ligne), p. 100.
  2. (it) « Tommaso Ferrero della Marmora (1768-1832) », sur http://www.lamarmora.net, Quattro Biellesi nel Risorgimento: i fratelli La Marmora (consulté le ).
  3. (it) Silvia Cavicchioli, « Strategie nobiliari di sopravvivenza tra Napoleone e Casa Savoia », Italies, vol. 6, , p. 117-143 (lire en ligne).
  4. Claudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie : avec pièces justificatives inédites, Chambéry, Puthod, , 741 p. (lire en ligne), p. 469-470.

Voir aussi

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