Thiézac

Thiézac est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Thiézac

La chapelle Notre-Dame-de-Consolation.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Aurillac
Intercommunalité Communauté de communes Cère et Goul en Carladès
Maire
Mandat
Philippe Mourgues
2020-2026
Code postal 15450 et 15800
Code commune 15236
Démographie
Gentilé Thiézacois, Thiézacoises
Population
municipale
601 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 00′ 56″ nord, 2° 39′ 55″ est
Altitude Min. 673 m
Max. 1 565 m
Superficie 41,7 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aurillac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vic-sur-Cère
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Thiézac
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Thiézac
Géolocalisation sur la carte : France
Thiézac
Géolocalisation sur la carte : France
Thiézac

    Géographie

    La commune de Thiézac, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Thiézac est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,4 %), forêts (37,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), zones urbanisées (1,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    L'étymologie du toponyme Thiézac a une origine gauloise. Le toponyme est formé du suffixe -ako (« propriété ») qui a évolué en latin -acum et en -ac dans la langue d'oc, et de Tediasus, nom propre d'origine germanique. Thiézac désigne la « propriété de Tediasus » ou le « domaine de Tediasus »[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avril 2003 avril 2014 Guillaume Laybros PCF  
    avril 2014 mai 2020 Jean-Pierre Fel DVG Retraité
    mai 2020 En cours Philippe Mourgues[9]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2018, la commune comptait 601 habitants[Note 3], en diminution de 2,12 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0471 5552 0672 0492 0582 0072 0161 9201 992
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9141 8291 9801 7301 8201 7051 7001 5801 650
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5261 4051 3711 4191 4331 4731 4041 2121 086
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 0731 010789742693614600612605
    2018 - - - - - - - -
    601--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Promenades, excursions

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La cascade de Faillitoux.
    • Chaos de Casteltinet[Note 4] : éboulements de gros volumes de brèches qui se sont produits lors de la disparition d'un glacier il y a 12 000 ans, par suite de phénomènes de décompression sur les bords de la vallée glaciaire et d'infiltration d'eau à partir des plateaux libérés en premier, formant des failles listriques qui ont déstabilisé la falaise. La partie haute de la falaise qui surplombe ce chaos est constituée de colonnes prismatiques correspondant à une ancienne coulée trachy-andésitique qui surmonte des coulées de boue et de débris (empilement de lahars avec bois carbonisé) interstratifiés avec des coulées de laves, elles-mêmes surmontant des formations cendro-ponceuses. La brèche, ainsi décollée, prend des formes fantasmagoriques d'aiguilles, de pyramides. Ainsi la « porte du lion » est une arche constituée de ces débris et qui évoque cet animal[16].
    • Col d'Aisse (alt. 1 348 m)
    • Chapelle de la Consolation
    • Cascade de Faillitoux, accessible depuis le hameau de la Bartassière, ou via le col de Lagat en suivant le GR 400 qui traverse également le précédent hameau. Les cascades sont celles du Rau de Lasmolineries qui prend sa source sur le versant sud de l'Elancèze et se jette dans la Cère.
    • Cascade de Malbec
    • Cascade le la Roucole
    • Muret, site d'une ancienne châtellenie relevant du vicomte de Carlat, qui comprenait toute la haute vallée de la Cère depuis Vic-sur-Cère jusqu'au Lioran, avec Saint-Jacques-des-Blats. Elle appartenait en 1414 à Aymard de Tournemire qui fut condamné par le Parlement à la peine capitale, à la confiscation de ses biens et à la destruction de son château.
    • Village de Niervèze : hameau situé à 1 070 m d'altitude, dont la restauration et la sauvegarde a été assurée par l'association « Niervèze, Hameau d'hier et d'aujourd'hui » depuis les années 1980. Les maisons sont construites autour du « couderc », place où se trouvent le four à pain (four banal datant de 1775, avec sa toiture en lauzes de phonolites), la fontaine, le travail (métier à ferrer), l'abreuvoir... Ces maisons des XVIIe et XVIIIe siècles regroupent, sous un même toit de chaume de paille de seigle, l'habitation, l'étable et la grange. La chaumière de Granier, ferme-bloc traditionnelle[Note 5] en face du puy Griou, abrite un espace muséographique qui présente la vie dans un village cantalien de montagne dans les cent dernières années (site du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne).
    • Pas de Cère, gorges de la Cère.
    • Pas de Compaing, gorges de la Cère.

    Personnalités liées à la commune

    • Anne d'Autriche serait venue prier à la chapelle Notre-Dame-de-Consolation pour avoir un fils, le futur Louis XIV, vœu exaucé. Depuis, la chapelle est devenue un lieu de pèlerinage.
    • Docteur Civiale, médecin né en 1792 à Thiézac.
    • Cécile d'Artis, dernière dame de Thiézac, avait épousé l'ingénieur Armand Samuel de Marescot.
    • Life and letters of Peter et Susan Lesley, de Mary Lesley-Ames, 1909, mentionne Thiézac et la beauté de ses paysages[17].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Casteltinet, lieu qui a possédé une petite fortification comme l'indique le toponyme utilisé.
    5. La ferme-bloc est caractérisée par des murs épais (en partie enterrés et accompagnés d'un doublage en pierres froides posées sans mortier) et des toits pentus (pour que le chaume puisse être fixé plus solidement, la toiture devant avoir une durée de vie supérieure à 30 ans) bien adaptés aux contraintes climatiques hivernales (froid, pluie, écir). La façade est orientée vers le midi et les fenêtres y sont rares et petites.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 752.
    9. « Cantal. Un nouveau maire pour Thiézac », sur actu.fr, (consulté le )
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Aurélien Tournier, « Cantal. Tourisme : un pot d'accueil qui ravit les vacanciers à Thiézac », sur actu.fr (consulté le )
    15. Aurélien Tournier, « Cantal. Agritourisme : et si on allait voir la traite ? », sur actu.fr (consulté le )
    16. André Meynier, « Les formes mineures du relief cantalien », Revue de géographie alpine, vol. 30, no 4, , p. 688
    17. "As I went on towards Thiezac the road became more and more beautiful, and continued a succession of cliffs above, precipices below,..."

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail du Cantal et de la Haute-Auvergne
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.