Thérophyte

Les thérophytes sont des plantes à cycle annuel qui survivent à la mauvaise saison sous la forme de graines, toutes les parties végétatives étant détruites par la dessiccation due au gel ou à la sécheresse. Ce sont des plantes annuelles estivales (Chenopodium hybridum (sv), Draba muralis, Solanum nigrum, Datura stramonium)[1] ou hivernantes[2] (Bromus arvensis, Cerastium semidecandrum, Arenaria serpyllifolia, Draba verna, Thlaspi arvense, Trifolium arvense, Arabidopsis thaliana, Galium aparine, Veronica hederifolia, Centaurea cyanus, Sinapis arvensis, Crepis tectorum) et à développement rapide[3].

Le séneçon commun est une thérophyte particulièrement abondante dans les cultures sarclées.

Le terme est formé de deux racines grecques : théros, la belle saison et phytos, la plante.

On trouve parmi les thérophytes de nombreuses plantes cultivées comme le haricot ainsi que de nombreuses adventices, plantes rudérales ou mauvaises herbes des cultures.

Les thérophytes constituent l'un des cinq groupes de plantes de la classification écologique due à Christen Christiansen Raunkiær.

Le botaniste Daniel Chicouène note que Raunkiær confond les annuelles hivernales stricto sensu et les sempervirentes alors que des herbes sempervirentes annuelles de la flore arvale ne sont pas des thérophytes (elles n’ont pas de saison de repos, levant, fleurissant et produisant toute l'année des graines qui germent à tout moment)[4].

Notes et références

  1. Plantes germant en fin de printemps et au développement complet à l'été de la même année, les graines entrant en dormance.
  2. Plantes germant très tôt au printemps et pouvant produire rapidement des graines qui, dès l'automne, donnent de jeunes plantes qui entrent en dormance pour achever leur développement à la reprise de la végétation au printemps suivant.
  3. (en) Christen Raunkiær, Plant life forms, The Clarendon Press, , p. 98.
  4. D. Chicouène, Les mauvaises herbes des champs de grandes cultures : inventaire, biologie, écologie, dynamique des infestations en Bretagne. Thèse, Université de Rennes, 1991, 64 p.

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