Théodore Duret

Théodore Duret, né le à Saintes et mort le à Paris, est un écrivain, journaliste et critique d'art français.

Biographie

Né à Saintes le , négociant en cognac[1], comme son père[2], Théodore Duret est un grand bourgeois. C'est aussi un républicain convaincu, fondateur en 1868 de La Tribune, où collaborent Émile Zola et Jules Ferry[2].

Théodore Duret est aussi un grand collectionneur. Sa collection, très riche en toiles impressionnistes, est mise en vente en [3].

Il meurt à Paris le à son domicile, rue d'Amsterdam[4],[5]. Il est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (65e division) dans le caveau de la famille Molinard aîné, qui est en mauvais état (état constaté en 2019).[6]

Voyage autour du monde

Théodore Duret est également un grand voyageur, professionnellement d'abord, par goût ensuite[1] : il effectue un voyage autour du monde avec Henri Cernuschi[2], qui les amène à débarquer au Japon le , où ils resteront jusqu'en , à une époque où il est interdit aux Occidentaux de circuler dans ce pays, à l'exception de quelques diplomates en mission[7]. Il y voyage par la route du Tokaïdo, la plus célèbre du Japon, illustrée par Hiroshige. C'est pour lui l'occasion de s'intéresser à l'art japonais et d'acheter des estampes. Il jouera d'ailleurs un rôle important dans la diffusion du japonisme.

Outre le Japon, ce voyage autour du monde lui permet également de visiter l'Inde et la Chine[2]. Ils y visitent notamment Shanghai, Pékin, Nankin, Canton et Hong Kong[8]. L'ensemble du périple est fidèlement relaté dans son ouvrage Voyage en Asie.

Le défenseur des impressionnistes

Critique d'art influent, Théodore Duret compte plusieurs peintres parmi ses amis (Édouard Manet, Gustave Courbet sont du nombre, et il est l'un des premiers véritables biographes de ce dernier), et est un défenseur des impressionnistes, dont il écrit une Histoire, en 1906, qui sera rééditée plusieurs fois car elle est considérée comme ouvrage de référence sur le sujet[2].

Édouard Manet  dont il était devenu l'ami après une rencontre fortuite en Espagne  fait de lui un portrait en pied, en 1868[1]. Dans sa lettre de remerciement, Théodore Duret déclare avec amusement « Je trouve votre bonhomme très crâne »[1].

Publications

  • Les peintres français en 1867, Dentu, (lire en ligne).
  • Voyage en Asie : le Japon, la Chine, la Mongolie, Java, Ceylan, l'Inde, Michel Lévy frères, (lire en ligne).
  • Histoire des peintres impressionnistes : Pissarro, Claude Monet, Sisley, Renoir, Berthe Morisot, Cézanne, Guillaumin, H. Floury, (lire en ligne).
  • Histoire de d'Édouard Manet et de son œuvre, Paris, Charpentier et Fasquelle, 1902 et 1906.
  • Courbet, Paris, Bernheim-Jeune, .

Notes et références

  1. Article sur Théodore Duret, sur Paris.fr (consulté le 31 décembre 2009).
  2. Article sur Théodore Duret, sur Encyclopedia Universalis (consulté le 31 décembre 2009).
  3. Julie Manet, Le journal de Julie Manet, Paris, Editions Alain Baudry et Cie, , 285 p. (ISBN 978-2-35755-064-3), Page 30.
  4. Anne Distel, Les Collectionneurs des impressionnistes : Amateurs et marchands, Bibliothèque des Arts, 1989, p. 71.
  5. Outre le 44, rue d'Amsterdam, on trouve parfois mentionné le 24, rue d'Amsterdam comme étant l'adresse de Théodore Duret.
  6. Répertoire annuel d'inhumation, 21 janvier 1927, n°3376, page 25
  7. Flora Blanchon 1998, p. 153.
  8. Flora Blanchon 1998, p. 154.

Annexes

Bibliographie

  • Flora Blanchon, Aller et venir : mythe et histoire, Volume 1, Presses Paris Sorbonne, (lire en ligne).
  • Marie-Chantal Nessler et Françoise Royer, Théodore Duret : Entre négoce de cognac et critique d'art, Le Croît Vif, , 288 p.

Liens externes

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